gentleman [ ʒɑ̃tləman; dʒɛntləman ] n. m.
• 1698; gentilleman 1558; angl. gentleman, d'apr. gentilhomme
1 ♦ Homme distingué, d'une parfaite éducation. ⇒ gentilhomme (2o). Se comporter en gentleman. Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur. Des gentlemans ou des gentlemen [ dʒɛntləmɛn ].
● gentleman, gentlemans ou gentlemen nom masculin (anglais gentleman, homme bien né, calque du français gentilhomme) Homme bien élevé et distingué : Il s'est conduit en parfait gentleman. ● gentleman, gentlemans ou gentlemen (citations) nom masculin (anglais gentleman, homme bien né, calque du français gentilhomme) Édouard Joachim, dit Tristan Corbière domaine de Coat Congar, près de Morlaix, 1845-Morlaix 1875 Lord Byron, gentleman-vampire, Hystérique du ténébreux ; Anglais sec, cassé par son rire, Son noble rire de lépreux. Les Amours jaunes ● gentleman, gentlemans ou gentlemen (difficultés) nom masculin (anglais gentleman, homme bien né, calque du français gentilhomme) Prononciation [&ph88;ʒɛ&ph98;&ph104;&ph96;ə&ph97;&ph85;&ph98;], avec le g prononcé comme dj-, à l'anglaise, ou [ʒɛ&ph104;&ph96;ə&ph97;&ph85;&ph98;], avec le g prononcé comme dans gens, à la française. Orthographe Plur. : des gentlemans (pluriel français) ou des gentlemen (pluriel à l'anglaise). Recommandation Préférer le pluriel français des gentlemans. ● gentleman, gentlemans ou gentlemen (synonymes) nom masculin (anglais gentleman, homme bien né, calque du français gentilhomme) Homme bien élevé et distingué
Synonymes :
- homme du monde
gentleman, men
n. m. Homme parfaitement bien élevé, qui se conduit en toutes circonstances avec tact et élégance.
⇒GENTLEMAN, subst. masc.
Homme de parfaite éducation, qui fait preuve de réserve et de distinction dans ses manières. Synon. gentilhomme (v. ce mot B), homme du monde. Gentleman accompli; parfait gentleman; manières de gentleman; faire le gentleman; se conduire en gentleman. Pour les arts, toute l'agitation politique entre l'aristocratie de 1770 et la constitution de 1816 se réduit à changer cette phrase : c'est un homme bien né en celle-ci : c'est un gentleman (un homme aisé, qui a reçu une bonne éducation) (STENDHAL, Hist. peint. Ital., t. 2, 1817, p. 139). Le vrai gentleman est ou doit paraître au-dessus de toute contrainte, il n'a point de maître et n'agit que par condescendance ou par devoir (AMIEL, Journal, 1866, p. 223). Quelquefois, un homme moins connu, mais élégant et recherché, un de ceux qu'on appelle, suivant les époques, vrai gentleman, ou parfait cavalier, ou dandy, ou autrement, s'assit à son tour devant le gâteau symbolique (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Gâteau, 1882, p. 776).
— Emploi adj. De tous les Italiens, les Napolitains sont le plus gentlemen (MÉRIMÉE, Lettres Ctesse de Montijo, t. 1, 1870, p. 236). Henri Delétang, aussi gentleman que possible, salue sa cavalière (BUTOR, Passage Milan, 1954, p. 199).
REM. Gentleman-rider, subst. masc. Homme du monde qui monte des chevaux de course; jockey amateur. Peuvent seuls monter dans les courses de gentlemen-riders : 1o les membres du Jockey-Club (...); 2o les officiers (...); 3o les personnes admises (...) par le comité des courses (Carnet des courses, 1877). (LARCH. Suppl. 1880). Un gentleman rider, fût-il un homme complètement nul, peut passer pour un modèle de fashion. Moi, je dis tout bonnement que c'est un sot (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 417).
Prononc. et Orth. : [] partiellement à l'angl. ou [] à la fr. DUB. transcrit []. Au plur. des gentlemen [] ou []. Le mot est admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1558 Les gentillemans (PERLIN, Descript. des Royaulmes d'Anglet. et d'Escosse, p. 28 ds BONN., p. 64); 1698 Les Gentlemen (Observat. faites par un voyag. en Anglet., p. 274, ibid.). Empr. à l'angl. gentleman attesté dep. le XIIIe s. (NED; MED, s.v. gentil-man) et composé, sur le modèle de gentilhomme, de gentle (de l'a. fr. gentil) et de man « homme ». Fréq. abs. littér. : 541. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 264, b) 1 944; XXe s. : a) 692, b) 616. Bbg. BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p. 39, 43, 51, 146, 333. - BONN. 1920, p. 64. - DARM. 1877, p. 255. - GOHIN 1903, p. 329. - NYROP (K.). Qu'est ce qu'un gentleman? In : N. (K.). Ling. et hist. des mœurs. Paris, 1934, pp. 66-98. - QUEM. DDL t. 17.
ÉTYM. 1698; gentilleman, 1558; empr. à l'angl., lui-même formé d'après gentilhomme; appliqué uniquement aux Anglais jusqu'à la fin du XVIIIe.
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1 Homme distingué, d'une parfaite éducation. ⇒ Galant (homme), gentilhomme (fig.). || Se comporter (cit. 8) en gentleman. || Il a le sens de l'honneur, c'est un vrai gentleman. — Plur. || Des gentlemen [dʒɑ̃tləmɛn; dʒɛntləmɛn] (→ Gentry, cit. 2). — Gentleman-cambrioleur (→ Gentleman-farmer, cit. 2).
1 C'était M. Maillard lui-même, un véritable gentleman de la vieille école : belle mine, noble prestance, manières exquises, et un certain air de gravité, de dignité et d'autorité fait pour produire une vive impression.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires grotesques et sérieuses, Le système du Dr Goudron…
1.1 Ni les bassins ni les docks de Londres n'avaient jamais reçu un navire ayant pour armateur Phileas Fogg. Ce gentleman ne figurait dans aucun comité d'administration.
J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 3.
2 Mépriser le danger, tenir sous le feu, ce n'est même pas à leurs yeux un acte de courage, cela fait simplement partie d'une bonne éducation. D'un petit bouledogue qui tient tête à un gros chien, ils (les Anglais) disent gravement : « C'est un gentleman ».
A. Maurois, les Silences du colonel Bramble, IV.
3 Hier, à la gare Saint-Jean, train de pèlerins bretons retour de Lourdes. Une nuée de prêtres, de gentlemen, de dames, de paysans s'était abattue sur le buffet et dévorait toutes les provisions.
Claude Mauriac, le Temps immobile, p. 121.
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COMP. Gentleman-farmer, gentleman-rider, gentlemen's agreement.
Encyclopédie Universelle. 2012.