hypersensible [ ipɛrsɑ̃sibl ] adj. et n. ♦ D'une sensibilité extrême, exagérée. ⇒ hyperémotif. Un enfant hypersensible. — Méd. Organe, tissu hypersensible à (une excitation, un allergène). ⊗ CONTR. Insensible.
● hypersensible adjectif et nom Qui réagit avec une extrême sensibilité. ● hypersensible (synonymes) adjectif et nom Qui réagit avec une extrême sensibilité.
Synonymes :
- émotif
- hyperémotif
- sensitif
Contraires :
- froid
- indifférent
hypersensible
adj. et n. Qui manifeste de l'hypersensibilité.
⇒HYPERSENSIBLE, adj.
Qui est extrêmement sensible, parfois jusqu'à l'exagération, soit d'une manière générale, soit à un allergène particulier (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971). Anton. insensible. Goncourt (...) a ramassé partout tout ce qui a déchiré son hypersensible sensibilité et (...) il le colle dans son roman (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1905, p. 52).
— Hypersensible à. Sujets hypersensibles au sérum (AVIRAGNET, WEILL-HALLÉ, MARIE ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 756). Certains individus sont ainsi hypersensibles aux variations climatériques, d'autres les traversent avec une indifférence apparemment totale (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 124).
— [En parlant d'un organe] Chopin faisait commencer le travail de ses élèves par des exercices staccato, bien que son ouïe hyper-sensible dût être particulièrement éprouvée par la sonorité du staccato (ROËS, Techn. piano, 1935, p. 37).
— P. anal. [En parlant d'un moyen d'expression] On peut affirmer que le collage est un instrument hypersensible et rigoureusement juste, semblable au sismographe, capable d'enregistrer la quantité exacte des possibilités de bonheur humain à toute époque (ÉLUARD, Donner, 1939, p. 137).
— Emploi subst. Personne présentant les caractères de l'hypersensibilité. Ces jeunes gens (...) m'ont pris pour un vague rêveur et un hypersensible sans direction, sans « principes », sans netteté (RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1907, p. 298).
Prononc. et Orth. : []. Avec trait d'union ds ROËS, loc. cit. Étymol. et Hist. 1905 (RIVIÈRE, loc. cit.). Formé de l'élém. hyper- et de sensible. Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. QUEM. DDL t. 7, 8.
hypersensible [ipɛʀsɑ̃sibl] adj.
ÉTYM. 1907, in Rev. gén. des sc., no 14, p. 602; de hyper-, et sensible.
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1 Cour. D'une sensibilité extrême, exagérée. || Un enfant hypersensible.
1 (…) les justes chagrins de l'homme (Sainte-Beuve) laid et hypersensible (…)
Émile Henriot, les Romantiques, p. 255.
2 Jouve a des traits de ressemblance morale avec Chateaubriand (…) Très nerveux, hypersensible (…) affectueux, débordant.
R. Rolland, Journal des années de guerre, 1914-1919, p. 730.
♦ N. || Un, une hypersensible.
♦ Physiol. || Tissu, organe hypersensible, hypersensible à… (une excitation, une stimulation, un allergène spécifique).
2 Littér. (Choses). || Un instrument hypersensible.
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CONTR. (De 1.) Calme, froid, insensible. — (De 2.) Approximatif, grossier.
Encyclopédie Universelle. 2012.