Akademik

insubordination

insubordination [ ɛ̃sybɔrdinasjɔ̃ ] n. f.
• 1770; de 1. in- et subordination
Refus de se soumettre. désobéissance, indiscipline, insoumission; licence. Esprit d'insubordination. rébellion. Milit. Refus d'obéissance aux ordres d'un supérieur. Acte, délit, crime d'insubordination. ⊗ CONTR. Subordination; obéissance, soumission.

insubordination nom féminin Refus de se soumettre. Infraction d'un militaire prévue par le Code de justice militaire (rébellion, refus d'obéissance, voies de fait et outrages envers des supérieurs, etc.). ● insubordination (difficultés) nom féminin Orthographe Avec un seul n. Mais on écrit insubordonné, avec deux n. ● insubordination (synonymes) nom féminin Refus de se soumettre.
Synonymes :
- désobéissance
- indiscipline
- indocilité
- insoumission
- rébellion
- révolte
Contraires :
- obéissance
- soumission
- subordination

insubordination
n. f. Désobéissance, indiscipline. Acte d'insubordination.

⇒INSUBORDINATION, subst. fém.
A. — Rare. État de quelque chose qui n'est pas subordonné (à quelque chose). Anton. subordination. Le principe de subversion chez les Juifs était donc l'insubordination du sacerdoce, la théocratie : à Sparte, ce fut la communauté (PROUDHON, Créat. ordre, 1843, p. 485).
B. — Attitude (de quelqu'un) se caractérisant par un refus plus ou moins total de subordination (à l'égard de quelqu'un). Synon. insoumission; anton. obéissance, soumission. Il règne dans ce corps une grande insubordination (Ac.). Cette armature nous sauva. Les volontaires qui arrivaient aux armées y portaient au moins autant d'insubordination que d'enthousiasme (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 73). Ces demoiselles finirent par s'irriter de mon insubordination et elles me le firent savoir (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 125).
[En fonction de déterm. dans un syntagme prép. introd. par de] Acte d'insubordination (Ac. 1798-1878). Esprit d'insubordination (Ac.). L'esclave placé entre le blanc et le sauvage n'osera manifester un caractère d'insubordination, ou le désir de liberté (BAUDRY DES LOZ., Voy. Louisiane, 1802, p. 191).
P. méton. Acte d'une personne qui refuse de se subordonner à quelqu'un, d'obéir à ses ordres. Irène fut maladroite, vulgaire, accablant son mari du récit détaillé d'une insubordination de la domestique (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 94).
En partic., domaine milit. Délit consistant en un refus (de la part d'un militaire) d'obéir aux ordres de ses supérieurs hormis le cas de force majeure. Exciter à l'insubordination. Punir l'insubordination (Ac.). Cet officier a été cassé pour acte, pour fait d'insubordination (Ac. 1935). Il m'a accordé la grâce d'un pauvre soldat, d'un dragon condamné à mort pour insubordination (FRANCE, Orme, 1897, p. 57) :
Jaurès est un instant la voix de la jeunesse armée. À ses poings brandis brillent les fusils qui, demain, ne partiront pas contre nos frères d'Allemagne. Toutes les insubordinations de la veille et celles de l'avenir. Les fusillés de Salonique et ceux du Chemin des Dames.
ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 344.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1770, 12 août (BACHAUMONT — XIX, p. 247 — ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p. 259). Dér. de subordination; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. GOHIN 1903, p. 266.

insubordination [ɛ̃sybɔʀdinɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1770; de 1. in-, et subordination.
———
I Refus de se soumettre. Désobéissance, indiscipline, manquement (à la discipline, à l'obéissance). || Il règne dans ce corps une grande insubordination (Académie). Licence. || Résister par esprit d'insubordination. Rébellion.
1 (…) cette Liberté que nous prétendons représenter et défendre, n'est le plus souvent que le droit d'en faire à notre tête, à notre guise, et serait mieux nommée : insubordination.
Gide, Journal, 2 juin 1918.
2 La grève avait produit sur lui une impression profonde (…) à tout instant l'insubordination ouvrière pouvait mettre en péril les affaires de la chocolaterie.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, VII.
Milit. Refus d'obéissance aux ordres d'un supérieur. || Acte, délit, crime d'insubordination. || Révolte, insubordination et rébellion de militaires, de marins (loi du 4 juin 1858, art. 292 et suiv.). || Le code de justice militaire de 1965 considère comme insubordinations la révolte militaire, la rébellion, le refus d'obéissance, les voies de fait et outrages envers les supérieurs, les violences ou insultes à une sentinelle et le refus de services légalement dus.
———
II (Choses). Rare. Fait de ne pas être subordonné à qqch., à qqn (Proudhon, in T. L. F.).

Encyclopédie Universelle. 2012.