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massacre

massacre [ masakr ] n. m.
XVIe; macecre « abattoir » fin XIe; de massacrer
I
1Vx Action de tuer une grande quantité de gibier. Sonner le massacre, la curée.
2(1753) Chasse Bois de cerf muni de l'os frontal qui le supporte. « Au-dessus de la cheminée [...] un massacre de cerf dix-cors épanouissait son bois » (Gautier). Blas. Figure de l'écu représentant un bois de cerf.
II
1(1564) Action de massacrer, exécution massive; son résultat. assassinat, boucherie, carnage, hécatombe, tuerie. Massacre de la Saint-Barthélemy (1572). Massacres de Septembre (1792). Massacre des habitants d'Oradour-sur-Glane par les nazis (1944). Massacre d'un peuple, d'une minorité ethnique. anéantissement, destruction, extermination; génocide, holocauste. Donner le signal du massacre. Échapper au massacre. Par ext. Envoyer des soldats au massacre, les exposer à une mort certaine.
Chasse qui met une espèce en péril. Le massacre des baleines, des éléphants.
(1893) JEU DE MASSACRE : jeu forain qui consiste à abattre des poupées à bascule, en lançant des balles de son; la baraque de foire où l'on joue à ce jeu. — Fig. Le licenciement des employés « peu à peu tournait au jeu de massacre » (Courteline).
2Combat dans lequel celui qui a le dessus met à mal sa victime. Ce match de boxe a tourné au massacre.
3Fig. Destruction totale ou massive. Le massacre d'une forêt, d'un paysage. « Ils en font un massacre, dans la cuisine et dans tout l'appartement ! » (Zola). gâchis.
4(1640) Fait d'endommager par brutalité ou maladresse; travail très mal exécuté. Arrêtez le massacre !
Spécialt Exécution ou interprétation exécrable, qui défigure une œuvre. Cette interprétation est un vrai massacre.

massacre nom masculin Action de massacrer, de tuer des gens sans défense : Le massacre de la Saint-Barthélemy. Grande tuerie de bêtes, de gibier : Les chasseurs ont fait un massacre de perdreaux. Familier. Fait de mettre à mal, d'accabler de coups un adversaire, de lui infliger une totale défaite : Le match de boxe se termina par le massacre du champion. Familier. Exécution très maladroite d'un travail, d'une opération aboutissant à un résultat lamentable, à un gâchis : Le coiffeur lui a mal coupé les cheveux, c'est un massacre. Action de critiquer à l'extrême, de mettre en pièces quelqu'un, une œuvre. Représentation héraldique de la ramure d'un cerf, avec une partie de crâne. Trophée de chasse formé de la tête et des bois d'un cervidé, de la tête du sanglier, séparés du corps et naturalisés. ● massacre (citations) nom masculin Marcel Mauss Épinal 1872-Paris 1950 Les classes et les nations et aussi les individus doivent savoir s'opposer sans se massacrer et se donner sans se sacrifier les uns aux autres. Le Don P.U.F.massacre (expressions) nom masculin Populaire. Faire un massacre, remporter un grand succès. Jeu de massacre, attraction de fête foraine qui consiste à faire basculer des silhouettes à l'aide d'une balle en chiffon qu'on lance ; critiques violentes adressées à une série de personnes qui finissent par être éliminées. ● massacre (synonymes) nom masculin Action de massacrer , de tuer des gens sans défense
Synonymes :
- boucherie
- carnage
- extermination
- hécatombe
- tuerie
Familier. Exécution très maladroite d'un travail, d'une opération aboutissant à un...
Synonymes :
- saccage

massacre
n. m.
d1./d Action de massacrer; son résultat.
|| Jeu de massacre: jeu forain qui consiste à abattre au moyen de balles des poupées à bascule.
d2./d Fig. Par exag. Action d'endommager, de détériorer une chose, de rater une opération. Sa coupe de cheveux, quel massacre!
|| Très mauvaise exécution d'une oeuvre musicale, théâtrale, etc.
d3./d (Guyane) Devinette créole.

⇒MASSACRE, subst. masc.
A. — [Correspond à massacrer A]
1. Action de massacrer, de tuer avec sauvagerie et en grand nombre (des êtres qui ne peuvent se défendre). Synon. extermination. Le massacre des Innocents, de la Saint-Barthélémy; les massacres de septembre. Le massacre des blancs par les noirs (DELÉCLUZE, Journal, 1825, p.146). Il apprit tendrement le massacre des cailles, l'assassinat des biches (GIRAUDOUX, Bella, 1926, p.111). La destruction de l'Amérique par le massacre et de l'Afrique par l'esclavage (S. WEIL, Pesanteur, 1943, p.138):
1. ... cette Europe en pourriture, coalisée contre la miséricorde et l'équité, à plat ventre devant la force, regardait, en souriant, les massacres des Arméniens et les brigandages des Anglais au Transvaal...
HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p.60.
Envoyer (des soldats) au massacre. Envoyer à une mort certaine presque sans combat. L'armée dès lors se trouvait en détresse, cent mille hommes étaient envoyés au massacre (ZOLA, Débâcle, 1892, p.120).
P. exagér. Synon. carnage, tuerie, boucherie. Il s'est trouvé pendant douze heures au milieu de l'épouvantable massacre de Borodino (J. DE MAISTRE, Corresp., t. 4, 1812, p.239). Pour l'instant, pour deux ou trois minutes peut-être, ce pan de muraille était un abri; mais comment sortir de ce massacre? (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p.503).
SYNT. Massacre d'enfants, de femmes, de prisonniers, d'un peuple; épouvantable, horrible, infâme massacre; exécuter, faire un grand massacre, donner le signal du massacre, échapper au massacre; destruction, dévastation, guerre, incendie, pillage et massacre.
2. P. ext. Action, fait de tuer avec sauvagerie, d'une manière particulièrement odieuse. Synon. assassinat, crime. Quand elle [l'autorité légitime] envoie cinq ou six coupables à la mort pour le même crime, c'est un massacre (J. DE MAISTRE, Consid. sur Fr., 1796, p.14). Attentat contre le petit roi d'Espagne. Dieu n'a pas permis le massacre de ce dégénéré (BLOY, Journal, 1905, p.258):
2. Je présageai le massacre du malheureux monarque et de sa noble et infortunée compagne; mais un assassinat juridique ne se présenta pas, je l'avoue, à mon esprit.
SÉNAC DE MEILHAN, Émigré, 1797, p.1841.
3. VÉNERIE
a) Vx. Synon. curée. Sonner le massacre (BAUDR. Chasses 1834).
b) P. méton.
Tête d'un cervidé (cerf, chevreuil, daim) séparée du corps et placée sur la peau de l'animal pendant la curée. (Dict. XIXe et XXe s.).
Tête naturalisée ou dépouillée d'un animal, conservée comme trophée ou utilisée comme ornement. Les triglyphes séparent les caissons où des massacres de taureaux montrent leurs orbites vides, leurs mâchoires dénudées et leurs cornes festonnées de guirlandes (DU CAMP, Hollande, 1859, p.212). C'était (...) une tanière de chasseur. Des hures monstrueuses, des peaux d'ours et de loups, des massacres d'aurochs en couvraient les murs (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p.16).
♦Bois de cerf (souvent muni de l'os frontal) conservé comme trophée ou utilisé comme ornement. Le «massacre» d'un cerf, c'est sa tête, ses ramures, que l'on coupe proprement quand il est mort, environ trois doigts derrière les meules (VIALAR, Rendez-vous, 1952, p.252). V. cors ex. de GAUTIER, Fracasse, 1863, p.6.
HÉRALD. ,,Figure stylisée, constituée par les deux bois du cerf réunis autour de l'os frontal`` (PAST. 1979). V. cerf ex. 3.
P. ext. Crâne d'un animal à cornes. Je butai contre un massacre de bighorn: un crâne très blanc, deux massives cornes (...) annelées dans toute leur longueur (GENEVOIX, Laframboise, Couguar, 1942, p.154).
B. — [Correspond à massacrer B]
1. Action, fait de mettre à mal quelqu'un. Les yeux tuméfiés, le nez écrasé, toute la chair de sa face éclatait et se fendait. Ce n'était plus un combat, c'était le massacre d'une brute (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p.128).
Bagarre violente et brutale. Cela se termina forcément par un massacre entre les hommes, comme toutes les querelles de femmes (ZOLA, Germinal, 1885, p.1471). Ils se sont rebiffés contre nous et de façon si agressive, si absolument rageuse, que j'ai cru un moment que ça finirait en massacre! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.613).
Fam. [Précédé de l'art. partitif] Ils balançaient des graviers... C'était du massacre bientôt... Il a fallu qu'on se carre en trombe... (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.530).
2. a) Action, fait d'abîmer, de détruire avec brutalité, avec violence. Synon. destruction, détérioration, déprédation, saccage. Je vais les étonner bien plus en leur demandant en justice des dommages et intérêts pour l'exécrable massacre de mon pauvre bois (COURIER, Lettres Fr. et Ital., 1816, p.872). Elle se donna le régal d'un massacre, tapant les objets, prouvant qu'il n'y en avait pas un de solide en les détruisant tous (ZOLA, Nana, 1880, p.1436).
b) Action, fait de gâter de façon irréparable. Synon. destruction. Je ne vois aucun moyen pour ce malheureux, acharné au massacre de sa volonté d'échapper à l'abrutissement (BLOY, Journal, 1899, p.358). Alain dénonce la pensée en tant qu'elle est un «massacre d'impressions» (BENDA, Fr. byz., 1945, p.18).
c) En partic. Attaque verbale, critique particulièrement violente. J'ai lu soigneusement tout ce que la critique a écrit sur Les Héritiers Rabourdin (...). J'avoue que, d'abord, cet accueil m'a émotionné. Ce n'était plus de la discussion, c'était du massacre (ZOLA, Hérit. Rabourdin, 1874, I, préf., p.1). [Il] lut une conférence-préambule, véritable massacre des poètes de l'époque, me laissant seul debout (COCTEAU, Portr.-souv., 1935, p.163).
d) En partic. Action, fait de gâter involontairement par un travail maladroit ou brutal, par une interprétation ou une exécution très mauvaise. Le massacre d'une robe (Lar. 20e). Jamais (...) on ne vit pareil massacre des grands hommes grecs et romains [dans des dessins] (CHAMPFL., Bourgeois Molinch., 1855, p.106). Bien que Berlioz eût eu pendant quelques heures l'illusion d'une réussite, le massacre de la partition s'acheva (BRUNEAU, Mus. hier et demain, 1906, p.270).
P. méton.
♦Ce qui a été gâté par un travail maladroit ou brutal, une exécution ou une interprétation très mauvaise. Ce concert fut un massacre. Quant au jardin, n'en parlons pas, dit Mme de Cambremer. C'est un massacre. Ces allées qui s'en vont tout de guingois! (PROUST, Sodome, 1922, p.945). Le petit lobe de son oreille portait une perle pour cacher le massacre véritable qu'avait fait un maladroit le perçant (ARAGON, Beaux quart., 1936, p.309).
Vieilli. Artisan, artiste particulièrement maladroit. Notre profession [la coiffure] est gâtée par des massacres qui ne comprennent ni leur époque ni leur art (BALZAC, Comédiens, 1846, p.339). Les médecins, c'est tous des massacres. Pour que celui-là ne sache quoi dire, ça doit être qu'il n'y a pas grand'chose (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p.960).
Par antiphrase. [En parlant d'une oeuvre, d'un spectacle, d'un artiste] (Faire un) massacre. (Avoir un) très grand succès. Synon. faire un malheur. Son bouquin va faire un massacre (Hachette 1980).
3. Jeu de massacre, p. ell. massacre (rare). Jeu forain qui consiste à renverser avec des balles des poupées grotesques placées à distance. Il avait une grande tête de jeu de massacre, les dents plantées de travers, quelques traces de petite vérole dans le visage (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p.73).
P. méton.
♦Baraque de foire où l'on joue à ce jeu. Il souriait devant les loteries, devant les chevaux de bois, et surtout devant le jeu de massacre. Il y demeura longtemps, ravi quand un amateur abattait le gendarme ou le curé (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Père Amable, 1886, p.231).
♦Jouet d'enfant imitant ce jeu. Massacre en bois laqué décoré personnages excentriques (Catal. jouets [Bon Marché], 1936).
Au fig. Et lisez le pamphlet de Maistre sur le Jansénisme (...). Quel jeu de massacre allant et gaillard! (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p.80). Le temps s'amuse à jouer au massacre avec nous, pensait-il; il nous bombarde à coups de secondes (MORAND, Homme pressé, 1941, p.194):
3. Sur le journal, je contemple, un instant, photographié à la sortie de l'Élysée, le jeu de massacre du ministère. Qui dira si c'est celui qui arrive ou celui qui s'en va?
MAURIAC, Journal 1, 1934, p.16.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. [Fin XIe s. «boucherie (abattoir et boutique)» macecre (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p.91)]; ca 1150 «mise à mort de beaucoup de gens» marçacre (Roman de Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 9842); 1588 machacres de bestes (BOUGUEVILLE, Rech. de la Neustrie, II, 15 ds GDF.); 2. fig. 1675, 31 juill. «action d'exécuter maladroitement une oeuvre» (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. La Pléiade, II, p.24); 3. 1816 «action de taillader, d'endommager» (MAINE DE BIRAN, Journal, p.872: l'exécrable massacre de mon pauvre bois); 4. 1889 jeu de massacre (GONCOURT, Journal, p.1016) d'où id. tenir un massacre (LARCH. Suppl., p.152). II. 1. 1520 «brigand, criminel» (MICHEL DE TOURS, Trad. de Suétone, VI, 210 r° ds HUG.); 2. 1740 «ouvrier qui travaille mal» (Ac.). III. 1. 1553-62 vén. «tête de cerf ou de daim, ou de chevreuil mise debout sur la peau de la bête, lorsqu'on fait la curée aux chiens» (Journal du sire de Gouberville, 23, 10, 51 ds POPPE, p.59); 2. 1573 «action de démembrer un cerf» (DUPUYS); 1636 sonner le massacre (MONET); 3. 1581 hérald. «tête d'un animal lorsqu'elle est décharnée» (H. DE BARA, Le Blason des Armoiries, 102 d'apr. FEW t. 6, 1, p.516b); 4. 1760 «bois de cerf avec l'os frontal qui le supporte» (BUFFON, Hist. Nat. Quadrup., t. 5, p.373 ds IGLF). Déverbal de massacrer. Fréq. abs. littér.:836. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 1161, b) 1111; XXe s.: a) 1618, b) 995. Bbg. DAUZAT (A.). Mots fr. d'orig. orientale... Fr. mod. 1943, t. 11, pp.241-251. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p.13.

massacre [masakʀ] n. m.
ÉTYM. 1564; maçacre, mil. XIIe; macecre, fin XIe, « abattoir »; déverbal de massacrer.
———
I
1 Action de tuer une grande quantité d'animaux, de gibier. || Un massacre de chevreuils. || Sonner le massacre, la curée.
2 (1551). Chasse. Tête de daim, de cerf séparée du corps et placée sur la peau de l'animal, après la curée.(1753, Buffon). Bois de cerf muni de l'os frontal qui le supporte. || Massacre conservé comme ornement, comme trophée.
(1581). Blason. Figure de l'écu représentant un bois de cerf complet, avec ou sans os frontal.
1 Au-dessus de la cheminée de forme antique, un massacre de cerf dix-corps épanouissait son bois (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, 1.
———
II Cour. Action de massacrer.
1 (Mil. XIIe). Action de tuer avec sauvagerie et en masse des gens qui ne sont pas en état de se défendre; résultat de cette action. Assassinat, boucherie, carnage, hécatombe, holocauste, immolation, tuerie. || Le massacre des Innocents. || Les vêpres siciliennes, massacre des Français de Palerme (1282). || Massacre de la Saint-Barthélemy (1572). || Massacres de septembre (1792). Septembrisade. || Massacre d'un peuple, d'une minorité ethnique… Anéantissement, destruction, extermination; et aussi génocide. || Massacre de populations civiles (→ Inhumain, cit. 1). || Massacres de la guerre (cit. 14 et 41). || Le combat dégénéra en massacre. || Envoyer des soldats au massacre, les exposer à une mort certaine. || Le massacre, l'incendie et le pillage (→ Complot, cit. 5). Dévastation, sac (mettre à sac), sang (mettre à feu et à sang). || Donner le signal du massacre. || Échapper au massacre.
2 Un massacre signifie un nombre d'hommes tués (…) On ne dit point « il s'est fait le massacre d'un homme »; et cependant, on dit « un homme a été massacré »; en ce cas on entend qu'il a été tué de plusieurs coups avec barbarie.
Voltaire, Dict. philosophique, Massacres.
3 La différence entre le massacre des Innocents et nos règlements de compte est une différence d'échelle (…) de 1922 à 1947, 70 millions d'Européens, hommes, femmes et enfants, ont été déracinés, déportés ou tués (…)
Camus, Actuelles II, p. 33.
Par exagér. Combat dans lequel celui qui a le dessus met à mal sa victime. || Ce match de boxe a tourné au massacre.
(1893). Jeu de massacre : jeu forain qui consiste à abattre des poupées à bascule, en lançant des balles de son; la baraque de foire où l'on joue à ce jeu. Jouet d'enfant imitant le jeu forain. || Exercer son adresse au jeu de massacre.
Fig. || La médisance allait bon train, c'était un vrai jeu de massacre.
4 La combinaison (le licenciement d'employés) peu à peu tournait au jeu de massacre. Dix morts restèrent sur le carreau en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, VIe Tableau, I.
2 (1873). Fig. Destruction totale ou massive. || On a piétiné toutes les fleurs, quel massacre ! ( Saccager; gâchis). || Un massacre de vaisselle.
5 Ils en font un massacre dans la cuisine et dans tout l'appartement !
Zola, Nana, IV.
3 (1868). Fait d'endommager involontairement, par brutalité ou par maladresse; travail très mal exécuté ( Massacrer). || Il a peint à toute vitesse, en laissant couler la peinture partout : un vrai massacre !
6 (…) elle était tondue comme une brebis d'or (…) L'infâme perruquier qui l'avait volée, d'ailleurs, avait rétabli tant bien que mal (…) l'harmonie de sa tête, mais le massacre était évident et horrible (…)
Léon Bloy, le Désespéré, p. 126.
Spécialt. Exécution ou interprétation exécrable, qui défigure une œuvre. || Cette interprétation de la Cinquième Symphonie fut un massacre.Piano massacre.
7 (…) le massacre que vos chantres en font (de cet air italien), corrigés par vous, est un martyre pour ce pauvre Vorei (…)
Mme de Sévigné, 421, 31 juil. 1675.
HOM. Formes du v. massacrer.

Encyclopédie Universelle. 2012.