moellon [ mwalɔ̃ ] n. m.
• XVIe; altér. d'apr. moelle, de l'a. fr. moilon (XIVe); moulon XIIe; lat. pop. °modiolo, onis, de modiolus « moyeu »
1 ♦ Pierre de construction maniable en raison de son poids et de sa forme. Moellons naturels, bruts. Empilage de moellons bruts sur mortier. ⇒ opus incertum. Moellons de blocage. Moellons équarris (⇒ libage) , taillés.
2 ♦ Géol. Pierre de grosseur intermédiaire entre le bloc et le caillou.
● moellon nom masculin (latin populaire mutulio, -onis, corbeau) Pierre de petites dimensions, brute, ébauchée ou équarrie (moellon d'appareil), employée avec du mortier pour maçonner un mur. Dans la fabrication mécanique des glaces, ensemble de plateaux métalliques garnis de ferrasses en fonte, dont la rotation permet de dresser la surface des glaces. Dans le sud-est de la France, parpaing. ● moellon (difficultés) nom masculin (latin populaire mutulio, -onis, corbeau) Prononciation [&ph97;&ph107;&ph85;&ph96;̃], avec le son oi, comme dans toile. Orthographe Avec e sans tréma et séparé du o. ● moellon (synonymes) nom masculin (latin populaire mutulio, -onis, corbeau) Pierre de petites dimensions, brute, ébauchée ou équarrie (moellon d'appareil)...
Synonymes :
- parpaing
● moellon
nom masculin
(de l'ancien français moleau, de mol, mou, avec l'influence de moelle)
Émulsion d'huiles de poisson oxydées, sous-produit du chamoisage des peaux, obtenue lors de l'essorage de ces dernières à la presse ou préparée artificiellement et utilisée dans la mise en huile des cuirs de tannage végétal.
moellon
n. m. CONSTR Pierre de petite dimension.
⇒MOELLON, subst. masc.
A. —BÂT. ,,Pierre de construction qui s'emploie dans les massifs de construction et dans les murs et qu'on recouvre ordinairement de plâtre ou de mortier`` (NOËL 1968). Moellon brut, équarri, naturel, taillé; maçonnerie en moellon(s); tas de moellons. La muraille était faite de moellons au milieu desquels, pour ajouter à la solidité, avait pris place de temps en temps une pierre de taille (DUMAS père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.175). L'aspect de l'habitation était rude, bâtie de moellons bruts de toute taille, rares dans le pays, d'une extraction et d'un transport difficiles (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p.123).
♦Moellon d'appareil. ,,Moellon équarri et piqué`` (BARB.-CAD. 1963). Moellon piqué. Moellon ,,qui est taillé à vives arêtes (...) au moyen de la pointe du marteau`` (NOËL 1968).
B. —MIROIT. Pierre que l'on fait mouvoir sur une surface à polir en interposant une matière abrasive. (Dict. XIXe et XXe s.).
REM. Moellon(n)age, (Moellonage, Moellonnage)subst. masc., bât. Construction faite avec des moellons. (Dict. XXe s.).
Prononc. et Orth.:[], [-]. V. moelleux. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin XIIe s. moillon «gros morceau de pain» (Robert le Diable, 1170 ds T.-L.); 2. ca 1200 (GRAINDOR DE DOUAI, Jérusalem, 1572, ibid.:Qui portent cailloux bis et quarrax et moilon); 1504 moellon (Comptes du château de Gaillon, éd. A. Deville, p.94); 3. 1752 «pierre à polir les glaces» (Trév.). L'a. fr. moilon est issu d'un lat. vulg. mutulio altération du class. , terme d'archit. «corbeau, modillon»; la forme moellon, d'apr. moelle. Fréq. abs. littér.:121. Bbg. DAUZAT (A.). Mots fr. d'orig. orientale. Fr. mod. 1943, t.11, p.249. — DELB. Matér. 1880, p.206.
moellon [mwalɔ̃; mwɛlɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1508; moillon, fin XIIe; altér. orth. d'après moelle de l'anc. franç. moilon, XIVe s.; moulon, XIIe; lat. pop. modiolo, -onis, de modiolus « moyen ».
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1 Pierre de construction, très maniable en raison de son poids et de sa forme. || Moellon calcaire, siliceux… || Moellons naturels ou bruts. || Empilage de moellons bruts sur mortier (opus incertum). ⇒ Limousinage. || Moellons de blocage. || Moellons équarris (⇒ Libage), taillés (taille éclatée, bossagée, brochée, pointée, smillée). — Tas de moellons (→ Édifice, cit. 4, entasser, cit. 1). || Élever des moellons au brayer. || Maison en moellons (→ Loger, cit. 16). || Le crépi tombé par écailles (cit. 7) mettait à nu les moellons.
1 Pauvre maison en loques, tassée, lézardée et branlante, raccommodée partout de bouts de planches et de plâtras ! Elle avait dû être construite en moellons et en terre; plus tard, on refit deux murs au mortier (…)
Zola, la Terre, II, III.
2 Mon pas inégal résonnait sous la voûte comme un grelot funèbre. De guerre lasse, je passais derechef tout mon temps sur la paillasse, les yeux fixés aux murs. Les moellons en étaient mal équarris, sans aucun plâtrage, avec des bavures de ciment dans les joints.
B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 98.
2 Géol. Pierre de grosseur intermédiaire entre le bloc et le caillou.
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DÉR. Moellonage, moellonneur.
Encyclopédie Universelle. 2012.