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parjure

parjure [ parʒyr ] n.
• 1130; lat. perjurium, de perjurare
I N. m. Faux serment, violation de serment. Être coupable de parjure. II( perjure 1138; lat. perjurus) Personne qui commet un parjure. traître. Adj. « infidèle et parjure Manon ! » (abbé Prévost). déloyal. ⊗ CONTR. Fidélité. — Fidèle.

parjure nom masculin (latin perjurium) Faux serment ou violation de serment. ● parjure (citations) nom masculin (latin perjurium) Démosthène Athènes 384-Calaurie 322 avant J.-C. Il n'est pas possible, Athéniens, non, il n'est pas possible de constituer par l'injustice, par le parjure, par le mensonge, une puissance qui dure. Olynthiennes, II, 10 (traduction M. Croiset) parjure adjectif et nom (latin perjurus) Qui fait un faux serment ou viole son serment. ● parjure (difficultés) adjectif et nom (latin perjurus) Emploi 1. Un parjure n.m. = un faux serment, une violation de serment. Commettre un parjure. 2. Un, une parjure n. = un homme, une femme qui a commis un parjure. 3. Parjure adj. = qui a commis un parjure. Témoin parjure. ● parjure (synonymes) adjectif et nom (latin perjurus) Qui fait un faux serment ou viole son serment.
Synonymes :
- infidèle
- traître

parjure
n.
d1./d n. m. Faux serment; violation de serment. Commettre un parjure.
d2./d n. Personne qui fait un faux serment, qui viole son serment.

I.
⇒PARJURE1, subst. masc.
Faux serment, violation de serment; faux témoignage devant les tribunaux. Abominable, affreux parjure; accuser qqn de parjure; commettre, se reprocher un parjure; être condamné pour parjure. Le gouvernement trompe, et qui le peut tromper est approuvé de tous. Il enseigne lui-même la fourbe, le parjure, la fraude et l'imposture (COURIER, Pamphlets pol., Gazette du village, 1823, p.184). Ne jurez pas. Ce serait un saint et pieux parjure, je le sais; mais n'importe, ne jurez pas (DUMAS père, Cte Hermann, 1849, III, 14, p.269). Crime d'hérésie qui comprenait alors le parjure, le blasphème, le sacrilège, tous les forfaits de la magie (HUYSMANS, Là-bas, t.2, 1891, p.105). Dans le cas du pacte tacite, enfin, il y a trahison et parjure, sans qu'il y ait jamais eu marché, ni expresse convention (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.163).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1160-74 parjure «action de se parjurer, de violer son serment» (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, II, 2538; 2745). Empr. au lat. perjurium «action de se parjurer».
II.
⇒PARJURE2, subst. et adj.
I.Subst. Personne qui fait un faux serment, ou qui viole son serment. Confondre le parjure. Ici même tu as été brûlé en effigie comme «prince des traîtres et des parjures, ennemi de Dieu et du genre humain» (MONTHERL., Malatesta, 1946, II, 4, p.469). L'argument suprême de ceux que Vichy appelle «les parjures» sera, qu'en raison de l'occupation de la zone sud, le maréchal est, désormais, à la merci des Allemands (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p.48):
1. À la réconciliation d'Arras, 1477, il fut stipulé qu'on jurerait la paix sur telles reliques que l'on voudrait, sauf sur le corps de J-C et sur la vraie croix, parce que le parjure en mourrait infailliblement dans l'année.
FLAUB., Champs et grèves, 1848, p.198.
Parjure de qqc. À peine réunis pour venger la Révolution des parjures de la royauté, ces hommes [les Jacobins] furent saisis d'une véritable fureur de gouvernement (PROUDHON, Confess. révol., 1849, p.89).
II.Adj. Qui manque à ses promesses, à ses engagements. Synon. déloyal, fourbe, traître, trompeur. Ami, monarque parjure; bouche, lettre, race parjure. Milton seul resta fidèle à la mémoire de Cromwell: tandis que de petits auteurs bien vils, bien parjures, bien vendus au pouvoir revenu insultaient les cendres du grand homme aux pieds duquel ils avaient rampé, Milton lui donnait un asile dans son génie, comme dans un temple inviolable (CHATEAUBR., Litt. angl., t.2, 1836, p.74):
2. ... héritiers des priviléges et des franchises que nos aïeux nous ont conquis au prix de leur sang, nous ne permettons pas qu'ils soient outrageusement violés par ce roi faussaire et parjure qui, la main sur l'évangile, à la face de Dieu et des hommes, avait fait serment de les maintenir!...
SARDOU, Patrie! 1869, I, tabl. 1, 2, p.12.
Être parjure à. Dans l'île de Chypre, je connus Lusignan; je fus touché de ses malheurs, je jurai de lui rendre sa couronne, et ce serment fut scellé par la foi d'amitié et de fraternité d'armes: que me propose-t-on aujourd'hui? D'être parjure à cette foi sainte et sacrée, d'abandonner mon ami, mon frère, à son malheur (COTTIN, Mathilde, t.2, 1805, p.123).
Prononc. et Orth. V. parjure1. Étymol. et Hist. Ca 1140 subst. perjures (GAIMAR, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 3150); ca 1165 adj. parjures (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, 26713 ds T.-L.). Empr. au lat. perjurius adj. «parjure, menteur, imposteur».
STAT.Parjure1 et 2. Fréq. abs. littér.:258. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 772, b) 277; XXes.: a) 226, b) 153.

parjure [paʀʒyʀ] n. et adj.
ÉTYM. Fin XIe; lat. perjurus, perjurium, de perjurare.
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I N. m. Faux serment, violation de serment. || Être coupable de parjure. || Parjure, blasphème et sacrilège (→ Crime, cit. 16). || Ajouter (cit. 7) l'outrage au parjure.
1 Suffit-il de rompre un serment pour rendre à un autre serment violé toute sa force ? Deux parjures équivalent-ils à la fidélité ?
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, p. 9.
2 (L'anticléricalisme, l'anticatholicisme politique) professant, enseignant le mensonge, le parjure et la trahison, ne peut rien, ne vaut rien contre la morale chrétienne (…)
Ch. Péguy, la République…, p. 97.
3 La différence, monsieur, qui existe entre moi et vous, c'est que ma noblesse est fondée sur le serment, tandis que la vôtre est fondée sur le parjure.
Pierre Benoit, Mlle de La Ferté, p. 15.
4 À peine de commettre ce qu'on appelle, en cette partie du monde, le crime de parjure, et d'être puni comme tel, rappelez-vous avoir écrit que vous n'êtes pas polygame, que vous ne nourrissez aucun dessein violent contre le gouvernement de la grande république nord-américaine, que vous n'êtes ni difforme ni stropiat.
G. Duhamel, Scènes de la vie future, I.
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II (V. 1155; perjure, 1138; lat. perjurus).
1 N. Personne qui commet un parjure. Infidèle, traître. || Jureurs (cit.) et parjures. || Une parjure.
2 Adj. Qui parjure, a parjuré. || Être parjure, parjure à sa foi, à son honneur. || Amant parjure (→ Absoudre, cit. 6). || Jurer (cit. 18) au risque d'être parjure (→ aussi Enfreindre, cit. 3).
5 Toutes les fois que les Jésuites surprendront le Pape, on rendra toute la chrétienté parjure.
Pascal, Pensées, XIV, 882.
6 Ah ! Manon, lui dis-je d'un ton tendre, infidèle et parjure Manon ! par où commencerai-je à me plaindre ?
Abbé Prévost, Manon Lescaut, II.
CONTR. Engagement, fidélité, foi. — Fidèle.

Encyclopédie Universelle. 2012.