perméable [ pɛrmeabl ] adj.
• 1743; « où le liquide peut pénétrer » 1556; bas lat. permeabilis, de permeare « passer à travers »
1 ♦ Qui se laisse traverser ou pénétrer par un fluide, et spécialt par l'eau. ⇒ pénétrable; poreux. Roches, terrains perméables, que les eaux d'infiltration traversent.
2 ♦ Par anal. Perméable à qqch. Corps perméable à la lumière (⇒ translucide; transparent) .
3 ♦ Fig. Qui se laisse atteindre, toucher par (qqch.). Être perméable aux suggestions. ⇒ ouvert, sensible. Un homme perméable à toutes les influences. ⇒ influençable.
⊗ CONTR. Étanche, imperméable. Réfractaire.
● perméable adjectif (bas latin permeabilis, du latin classique permeare, passer à travers) Qui se laisse traverser ou pénétrer par d'autres corps : Le sable est perméable à l'eau. Qui se laisse atteindre, gagner par quelque chose : Être perméable aux influences. ● perméable (synonymes) adjectif (bas latin permeabilis, du latin classique permeare, passer à travers) Qui se laisse traverser ou pénétrer par d'autres corps
Synonymes :
- pénétrable
- poreux
Contraires :
- imperméable
Qui se laisse atteindre, gagner par quelque chose
Synonymes :
- docile
- influençable
- ouvert
- sensible
Contraires :
- étranger
- fermé
- indifférent
- rebelle
- réfractaire
- sourd
perméable
adj.
d1./d Qui peut être pénétré ou traversé par un liquide, en partic. par l'eau. Terrain perméable.
|| Perméable à: qui se laisse pénétrer, traverser par. Matière perméable à la lumière.
d2./d Fig. Qui se laisse toucher par une idée, une influence. Il est perméable aux idées nouvelles.
⇒PERMÉABLE, adj.
A. —Qui se laisse traverser par un fluide liquide ou gazeux, par un flux lumineux. Anton. imperméable. Bois perméable à l'eau; corps perméable à la lumière; paroi, terrain, sol perméable. Ces grès, très perméables, laissent filtrer les eaux (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p.189). Les cellules de l'épithélium intestinal sont perméables à certaines substances mais pas à d'autres (CAMEFORT, GAMA, Sc. nat., 1960, p.135):
• 1. La seconde zone offre, avec la première, un contraste absolu; c'est la Champagne pouilleuse, au sol crayeux, blanc, très perméable et par suite aride, peu fertile, couvert d'un maigre gazon.
BOULE, Conf. géol., 1907, p.138.
♦Rare. [Avec un compl. introd. par par] En même temps, elle ne présente pas de gonflement et se trouve donc facilement perméable par les liquides qui peuvent pénétrer par les intervalles interfibrillaires (BÉRARD, GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947, p.29).
— P. anal. Qui se laisse facilement pénétrer, traverser. Anton. étanche, impénétrable. La ligne de démarcation [entre la zone libre et la zone occupée] devient chaque jour moins perméable (L'OEuvre, 18 janv. 1941).
B. —Au fig. [En parlant d'une pers. ou d'un domaine relié à l'humain] Qui se laisse pénétrer assez facilement par des idées, des sentiments, des influences extérieures. Synon. accessible, sensible, ouvert; anton. étranger, fermé, inaccessible, réfractaire. [Byron] avait une émotivité formidable: il était perméable à toutes les puissances qu'a la vie pour nous affecter (BARRÈS, Amori, 1902, p.67). En si peu de jours, suis-je devenue perméable à tous les caprices de l'hiver méditerranéen (COLETTE, Entrave, 1913, p.42). Ce sont tous les régimes politiques, surtout dans les périodes de crise, qui sont perméables à l'esprit ludique (Jeux et sports, 1967, p.769):
• 2. ... le système gouvernemental français semble, par divers traits de son fonctionnement, se révéler perméable à l'action des intérêts organisés...
MEYNAUD, Groupes pression Fr., 1958, p.191.
REM. Semi-perméable, adj., phys. Qui laisse passer certains liquides ou certaines substances dissoutes ou en suspension, en en arrêtant d'autres (d'apr. COLAS-CAB. 1968). C'est (...) l'emploi de parois semi-perméables qui a permis d'étudier la diffusion des corps en solution et de mesurer la force qui provoque cette diffusion (GASNIER, Dépôts métall., 1927, p.163).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist.1. a) 1556 «où le liquide peut pénétrer» (LE BLANC, Trad. de Cardan, f° 256 r°); 1578 [date d'éd.] «qu'on peut traverser sans difficulté (en parlant d'une substance)» (PONTUS DE TYARD, Deux discours de la nature du monde et de ses parties, Le Premier Curieux, f° 32 r°); b) 1583 «qui coule facilement (en parlant d'un liquide)» (LIÉBAULT, Agric. et maison rustique, livre 6, chap.22, f° 343 r°); 2. 1755 «qui se laisse traverser par un fluide liquide ou gazeux» (NOLLET, Leçons de Phys. exp., t.5, p.258). Empr. à deux reprises XVIe, XVIIIes.) au lat. de basse époque permeabilis «qui peut être traversé», dér. de permeare «passer à travers». Fréq. abs. littér.:53.
perméable [pɛʀmeabl] adj.
ÉTYM. 1743; « où le liquide peut pénétrer », 1556; bas lat. permeabilis, de permeare « passer à travers ».
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1 Qui se laisse traverser par un fluide, et, spécialt, par l'eau. ⇒ Pénétrable. || La toile est très perméable. — Perméable à… || Tissu perméable à l'air et imperméable à l'eau. — Géol. || Roches, terrains perméables, qui se laissent traverser par les eaux d'infiltration (→ Caverne, cit. 3; dissolution, cit. 2; loess, cit. 2).
2 Par anal. || Perméable à : qui se laisse facilement traverser par. || Corps perméable à la lumière (⇒ Transparent). — Par ext. Qui se laisse pénétrer par des substances dissoutes. || Le protoplasma des globules rouges du sang est perméable à l'urée (→ Membrane, cit. 2).
0 Les mimosas d'alentour sont perméables à ses rayons pâles comme le seraient nos arbres en hiver, tant sont légers leurs branchages, aux imperceptibles feuilles.
Loti, l'Inde (sans les Anglais), IV, II.
3 Fig. Qui se laisse atteindre, toucher par (qqch.). || Être perméable aux conseils, aux suggestions… || Un homme perméable à toutes les influences. || Il n'est pas perméable.
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CONTR. Étanche, imperméable.
DÉR. Perméabiliser, perméabilité.
COMP. Perméase.
Encyclopédie Universelle. 2012.