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plagiat

plagiat [ plaʒja ] n. m.
• 1697; du rad. de plagiaire
Action du plagiaire, vol littéraire. copie, emprunt, imitation. Ce chapitre est un plagiat. Accusation de plagiat. Être condamné pour plagiat. « Le plagiat est la base de toutes les littératures, excepté de la première, qui d'ailleurs est inconnue » (Giraudoux). ⊗ CONTR. Création.

plagiat nom masculin (de plagiaire) Acte de quelqu'un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu'il a pris à l'œuvre d'un autre. Ce qui est emprunté, copié, démarqué. ● plagiat (citations) nom masculin (de plagiaire) Georges Louis Leclerc, comte de Buffon Montbard 1707-Paris 1788 Je prends le bon partout où je le trouve. Lettre à Duhamel du Montceau Jean Giraudoux Bellac 1882-Paris 1944 Le plagiat est la base de toutes les littératures, excepté de la première, qui d'ailleurs est inconnue. Siegfried, I, 6, Robineau Grasset Alfred de Musset Paris 1810-Paris 1857 Il faut être ignorant comme un maître d'école Pour se flatter de dire une seule parole Que personne ici-bas n'ait pu dire avant vous. Premières Poésies, Namouna Alfred de Musset Paris 1810-Paris 1857 Je hais comme la mort l'état de plagiaire ; Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre. Premières Poésies, la Coupe et les lèvres plagiat (difficultés) nom masculin (de plagiaire) Sens Ne pas confondre ces trois mots de sens proche. 1. Plagiat = action de plagier, de copier l'œuvre de qqn d'autre en la faisant passer pour sienne. 2. Parodie = imitation burlesque (d'une œuvre) ; caricature. Une parodie de justice. 3. Pastiche = imitation d'une œuvre ou du style d'un auteur, comportant souvent, mais non nécessairement, une intention burlesque. La Bruyère a écrit un amusant pastiche de Montaigne. ● plagiat (synonymes) nom masculin (de plagiaire) Acte de quelqu'un qui, dans le domaine artistique ou littéraire...
Synonymes :
- calque
- compilation
- copie
- démarquage
- imitation
- pillage
- piraterie (familier)

plagiat
n. m. Action de plagier; copie, imitation réalisée par un plagiaire.

⇒PLAGIAT, subst. masc.
ARTS, LITT.
A. —Action de plagier (une oeuvre; et p.méton. son auteur). Synon. pillage, piraterie (fam.). Voici une Adoration des Mages, de Van Der Eeckout, qui était un élève de Rembrandt, qui toujours s'est inspiré de lui, qui toujours l'a copié jusqu'au plagiat (DU CAMP, Hollande, 1859, p.47). On l'inculpa de plagiat. On alla découper dans son oeuvre et dans celle de collègues obscurs des passages artificieusement choisis et maquillés; et l'on prouva qu'il avait volé ses inspirations à d'autres (ROLLAND, J.-Chr., Amies, 1910, p.1190):
♦ [Claveret] publie une Lettre au Sieur Corneille, soi-disant auteur du Cid. C'est toujours la même accusation de plagiat, si étrange à une époque où l'on pillait sans scrupules les littératures anciennes et étrangères, où l'on reprenait sans cesse les mêmes sujets, et où des gens comme Rotrou et Mairet ne passeraient aujourd'hui que pour des traducteurs ou des adaptateurs.
BRASILLACH, Corneille, 1938, p.152.
B.P. méton. OEuvre faite d'emprunts; reproduction non avouée d'une oeuvre originale ou d'une partie de cette dernière. Synon. calque, copie, compilation (littér.). Ils sont tout prêts à déclarer que la Comédie de Balzac est un plagiat de l'Odyssée, et que tous les mots de Chamfort ont dû être dits par Adam dans le paradis terrestre (GONCOURT, Journal, 1884, p.349). Nous avons cité tout le paragraphe 6 des Remarques antimétaphysiques de Mach. Ce n'est d'un bout à l'autre, qu'un plagiat de Berkeley (LÉNINE, Matérial. et empiriocritic., 1933, p.22).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1697 «action de plagier» (P. BAYLE, Dict. hist. et crit., art. Aretin [Léonard], note F). Dér. de plagiaire; suff. -at. On note aussi plagianisme «id.» en 1680 (LE GALLOIS, Traité des plus belles bibl., Paris, E. Michallet, p.169). Fréq. abs. littér.:98.

plagiat [plaʒja] n. m.
ÉTYM. 1735, Voltaire; du rad. de plagiaire, aussi au sens du lat. plagiarius; cf. larrecin plagiant « vol d'enfant », 1537, et ci-dessous cit. Voltaire.
Action du plagiaire, emprunt littéraire caché. Calque, copie, larcin, pillage. || Ce chapitre est un plagiat. || Accuser un auteur de plagiat. || Pastiche (cit. 3), imitation et plagiat.
0.1 Le plagiat, c'est-à-dire la vente d'un enfant volé serait aussi peu poursuivi qu'il est rare dans l'Europe chrétienne. À l'égard du plagiat des auteurs, il est si commun qu'on ne peut le poursuivre.
Voltaire, Politique et Législation, Prix de la justice et de l'humanité.
1 (…) on lui avait intenté des plagiats imaginaires; on rapprochait des passages de son livre avec des passages d'auteurs anciens ou modernes (…)
Th. Gautier, Préface de Mlle de Maupin, éd. Matoré, p. 44.
2 Le plagiat est la base de toutes les littératures, excepté de la première, qui d'ailleurs est inconnue.
Giraudoux, Siegfried et le Limousin, I, 6.
3 Il ne faut pas confondre la contrefaçon, qui est un délit, avec le plagiat, qui expose simplement son auteur à une réprobation morale (…) Elle (la jurisprudence) a estimé qu'il n'y avait pas contrefaçon (…) dans le fait d'emprunter à un ouvrage considérable un certain nombre de passages, composés de lignes éparses et disséminées à leur tour dans un ouvrage non moins important, avec des similitudes de passages s'expliquant d'ailleurs par la nature spéciale des ouvrages.
Charles Aussy, Mémento du droit d'auteur, p. 76.
Fig. Imitation non avouée (de qqch., de qqn). || Un plagiat artistique, moral. || Toute son action constitue un plagiat.
CONTR. Création.
DÉR. Plagier.

Encyclopédie Universelle. 2012.