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potable

potable [ pɔtabl ] adj.
• 1270; t. d'alchim. av. XVIIe; lat. potabilis, de potare « boire »
1Qui peut être bu sans danger pour la santé. Eau non potable.
(1701) Vx Qui, sans être excellent, peut se boire. Ce vin est potable.
2(1756) Fam. Qui passe à la rigueur, qui est assez bon. acceptable, passable. Il est incapable de faire un travail potable. C'est tout juste potable.

potable adjectif (bas latin potabilis, du latin classique potare, boire) Qu'on peut boire sans danger : Eau potable. Se dit d'une boisson qui n'est pas bonne, à peine buvable : Ce café est à peine potable. Familier. Dont on peut se contenter : Un film potable.potable (difficultés) adjectif (bas latin potabilis, du latin classique potare, boire) Registre L'emploi de potable au sens de « acceptable, passable » (un travail tout juste potable) est familier. ● potable (synonymes) adjectif (bas latin potabilis, du latin classique potare, boire) Qu'on peut boire sans danger
Synonymes :
- buvable
Familier. Dont on peut se contenter
Synonymes :
- acceptable
- convenable
- honorable
- passable
- satisfaisant

potable
adj.
d1./d Que l'on peut boire sans danger pour la santé. Eau potable.
d2./d Fam. Passable, ni très bon ni franchement mauvais. Un film potable.

⇒POTABLE, adj.
A. —1. [En parlant d'une eau] Qui peut se boire sans danger pour la santé. Anton. insalubre, mauvais. Eau non potable; alimentation en eau potable; distribution d'eau potable. Ensuite, ce fut l'eau potable qui manquait absolument. Dans la journée, le grand soleil avait séché les petits réservoirs naturels d'eau de pluie. Il existait bien une pompe, mais elle était trop loin (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 453). Toute eau mauvaise leur devient une eau potable (PÉGUY, Porche Myst., 1911, p. 277).
2. Vieilli. [En parlant du vin] Qui, sans être excellent, peut se boire. Synon. buvable. Vin potable. (Dict. XIXe et XXe s.).
3. ALCHIM. Or potable. Solution de chlorure d'or:
♦ Oui. Dans le Vin de l'or! potable!
Même en quantité si notable,
Qu'un chimiste, Dieu m'est témoin!
Peut en extraire, en ses cornues,
Les parcelles y contenues
PONCHON, Muse cabaret, 1920, p. 77.
B.Au fig., fam.
1. Qui, sans être parfait, est conforme aux bons usages de la bienséance. Synon. acceptable, convenable, correct.
a) [En parlant d'une pers.] Ça t'apprend à connaître les hommes : des flambards dont pas un sur dix peut faire un amoureux potable (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 98).
b) [En parlant d'une chose] J'espère que je m'en vais entrer dans le devenir, sinon d'une réputation magnifique, du moins d'une dignité potable (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1861, p. 48). À cause du milieu (...) où l'élégance vous fait inviter mais non épouser, aucun mariage «potable» ne semblait pouvoir être pour Albertine la conséquence utile de la considération si distinguée dont elle jouissait (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 937).
2. Qui n'est ni très bon ni franchement mauvais, qui est passable sans plus. Synon. acceptable. Film, roman potable; résultats potables; temps potable. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin du XIIIe s. yaue potable (MAHIEU LE VILAIN, Metheores, [ms. de la 2e moitié du XIVe s.], éd. R. Edgren, p. 91, 34); 2. a) ca 1516 or potable (J. PERRÉAL, Remonstrances de Nature, 561 ds Roman de la Rose, éd. Méon, t. 4, p. 148); b) ) 1701 (FUR.: potable, pour signifier, Qui est bon à boire, n'est pas en usage: on ne dira pas, du vin potable); 1732 [éd.] (LE SAGE, Les Avantures de M. Robert Chevalier dit de Beauchêne, Paris, E. Ganeau, t. 2, p. 76: c'est un vin si rude, qu'il n'est pas potable); ) 1756 [éd.] «acceptable» (Léandre grosse, scène 4 ds Théâtre des boulevards, Mahon, G. Langlois, t. 3, p. 201). Empr. au b. lat. potabilis «qui peut être bu», dér. du lat. class. potare «boire». Fréq. abs. littér.:46. Bbg. LAURENT (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, p. 43. —QUEM. DDL t. 7. —VERREAULT (Cl.). Les Adj. en -able en franco-québécois. In: Travaux de ling. québécoise. 3. Québec, 1979, annexe 1 § 42, p. 194.

potable [pɔtabl] adj.
ÉTYM. 1270; surtout terme d'alchimie, dès 1369, jusqu'au XVIIe; lat. potabilis, de potare « boire ». → Potion.
1 Qui peut être bu sans danger pour la santé et avec un goût agréable (ne se dit guère qu'en parlant de l'eau). Buvable. || Eau non potable.
1 Elle produisit un vin excellent, qui n'avait d'autre défaut que d'être trop tendre, c'est-à-dire potable au bout de six mois, et ne pouvant se garder au-delà de trois ans dans toute sa bonté.
Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 139.
Par métaphore (→ 2. Idéal, cit. 12, Hugo).
2 (V. 1500). Alchim. || Or potable. 1. Or (supra cit. 5).
3 (1701, en parlant d'une boisson). Vieilli. Qui, sans être excellent, peut se boire. || Ce vin n'est pas excellent, mais il est potable (Académie).(On dit plutôt buvable, de nos jours).
4 (1834; Stendhal, Lucien Leuwen; Flaubert, Correspondance). Fam. Acceptable, passable. || Un temps potable.
2 (…) à cause du milieu où tout cela évoluait (…) où l'élégance vous fait inviter mais non épouser, aucun mariage potable ne semblait pouvoir être pour Albertine la conséquence utile de la considération si distinguée dont elle jouissait (…)
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Pl., t. I, p. 937.
3 À l'Uni-Park, on doit t'en faire des propositions. Enfin, ça t'apprend à connaître les hommes : des flambards dont pas un sur dix peut faire un amoureux potable.
R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 82.

Encyclopédie Universelle. 2012.