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rhino-

rhin(o)- Élément, du gr. rhis, rhinos « nez ».

rhin(o)-
élément, du gr. rhis, rhinos, "nez".
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rhino-
V. rhin(o)-.

⇒RHIN(O)-, (RHIN-, RHINO-)élém. formant
I. — Élém. empr. au gr. ()-, de , « nez », entrant dans la constr. de termes (gén. des subst.) appartenant au vocab. de la méd. et de la zool.
A. — MÉDECINE
1. [Le 2e élém. est un suff. sav.] V. rhinite.
2. [Le 2e élém. est un élém. formant issu du gr.] V. rhinalgie (s.v. -algie I), rhinoplastie et aussi:
rhinocéphale, adj. et subst. ,,Monstre cyclocéphalien dont l'appareil nasal est représenté par une trompe qui s'insère au bas du front`` (GARNIER-DEL. 1972). Synon. rhinencéphale (v. infra I A 4). Rhinocéphalie, subst. fém., dér. ,,Monstruosité congénitale qui caractérise le rhinocéphale`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Synon. rhinencéphalie (v. infra I A 4).
rhinoconiose (-coniose, du gr. « poussière »), subst. fém. ,,Affection rhino-pharyngée provoquée par l'action de poussières`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinolalie (-lalie, du gr. -, de « je bavarde, je parle »), subst. fém. ,,Modification de la résonance normale de la voix par obstruction ou ouverture exagérée du nez ou du rhinopharynx`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Synon. rhinophonie (infra). On appelle dysphonies les troubles de la formation du son laryngé. Par définition donc, on doit les distinguer du nasonnement dû à une paralysie ou à une insuffisance d'obstruction du voile (rhinolalie ouverte) ou d'une obstruction nasale (rhinolalie fermée) (Méd., t. 2, 1979, p. 1182 [Encyclop. de la Pléiade]).
rhinolithe, subst. masc. ,,Concrétion calcaire développée lentement dans les fosses nasales autour d'un corps étranger méconnu`` (Lar. Méd. t. 3 1972).
rhinologie, subst. fém. Branche de la médecine qui traite du nez et de ses affections. Pratiquement c'est en oculistique et en rhinologie que les effets vaso-constricteurs locaux de l'adrénaline sont les plus employés (JOSUÉ, GODLEWSKI ds Nouv. Traité Méd. fasc. 8 1925, p. 366).
rhinométrie, subst. fém. ,,Mesure de la perméabilité des fosses nasales`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinopathie, subst. fém. ,,Toute affection nasale`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinophonie, subst. fém. Synon. de rhinolalie (ibid.).
rhinophyma (-phyma, du gr. (ou ) « excroissance »), subst. masc. ,,Stade très avancé d'acné rosacée localisée au nez qui devient très gros, couvert de boursouflures déformantes violacées, parsemées de pustules d'acné, de cicatrices et de dilatations capillaires`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). Dans quelques cas [de rosacée] le nez est déformé, énorme, violacé, criblé de saillies et de dépressions: c'est le rhinophyma (QUILLET Méd. 1965, p. 300).
rhinorragie, subst. fém. ,,Écoulement de sang par les cavités nasales. Contrairement à l'épistaxis, l'hémorragie peut venir d'ailleurs que de la muqueuse nasale`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
rhinorrhée, subst. fém. Écoulement de liquide par le nez. Le cancer du cavum [synon. de rhinopharynx] (...) est un des plus graves (...). Obstruction nasale, catarrhe tubaire récidivant, complètent le tableau fait d'otalgies, de rhinorrhées unilatérales plus ou moins sanglantes et d'adénopathies cervicales hautes et postérieures (Méd., t. 2, 1979, p. 1187 [Encyclop. de la Pléiade]).
rhinosclérome (-sclérome, du gr. « durcissement »), subst. masc. Maladie infectieuse chronique caractérisée par un catarrhe chronique avec infiltration sclérosante progressive des muqueuses des voies aériennes supérieures, étendue depuis le nez jusqu'aux bronches (d'apr. Lar. Méd. t. 3 1972).
rhinoscopie, subst. fém. ,,Examen visuel des fosses nasales, soit par les narines à l'aide d'un spéculum (rhinoscope) qui permet d'écarter l'aile du nez et de diriger le faisceau lumineux dans la fosse nasale (rhinoscopie antérieure); soit à l'aide d'un petit miroir introduit dans la bouche derrière le voile du palais et qui reflète l'image du rhinopharynx (rhinoscopie postérieure)`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). L'examen du cavum est parfois difficile en raison des réflexes nauséeux (...). La rhinoscopie postérieure indirecte est la meilleure méthode (Encyclop. univ. t. 14 1972, p. 244).
rhinotomie, subst. fém. ,,Opération destinée à ouvrir largement la paroi antérieure des fosses nasales en vue d'enlever une tumeur`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
3. [Le 2e élém. est un subst. du lat. sc.]:
rhinosporidium, subst. masc. ,,Phycomycète parasite responsable de la rhinosporidiose`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Rhinosporidiose, subst. fém., dér. Infection fongique localisée principalement aux muqueuses (surtout la muqueuse nasale, plus rarement la conjonctive oculaire) et caractérisée par des polypes saignant facilement et contenant des sporanges remplis d'endospores (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972).
4. [Le 2e élém. est un subst. fr.] V. rhinopharynx et aussi:
rhinencéphale, subst. et adj. a) Subst. masc. Partie du cortex cérébral, la plus ancienne en date dans l'évolution du cerveau chez les espèces animales; très développé chez l'animal, il garde une organisation complexe chez l'homme bien qu'il y soit de moindre importance (d'apr. MAN.-MAN. Méd. 1980 et Lar. Méd. t. 3 1972). Le rhinencéphale est un territoire pair et symétrique du télencéphale, ainsi désigné parce que ses principales afférences sensitives sont olfactives (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 544). b) Adj. et subst. Synon. de rhinocéphale (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Rhinencéphalie, subst. fém., dér. [Corresp. à supra b] Synon. de rhinocéphalie (supra 2). (Ds Méd. Biol. t. 3 1972). Rhinencéphalique, adj., dér. [Corresp. à supra a] Qui concerne le rhinencéphale. Chez l'Homme et chez les animaux dont la fonction olfactive a une importance secondaire, les centres rhinencéphaliques les plus élevés semblent surtout consacrés aux fonctions de la vie émotionnelle instinctive pour laquelle les influx olfactifs paraissent avoir une importance mineure par rapport à des influx d'autres origines (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 549).
rhinoanémomètre, subst. masc. ,,Instrument servant à mesurer la quantité d'air passant à travers les fosses nasales au cours de la respiration`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinoblennorrhée, subst. fém. ,,Écoulement nasal purulent`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinomanomètre, subst. masc. ,,Instrument destiné à mesurer la pression de l'air à l'intérieur des voies nasales. Il sert notamment à évaluer le degré d'une obstruction`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinomanométrie, subst. fém. ,,Évaluation de la fonction respiratoire nasale au moyen d'un manomètre`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Les troubles de la ventilation nasale s'objectivent en faisant souffler par le nez sur un miroir sur lequel la buée dessine des cercles mesurables. D'autres techniques, la rhinomanométrie notamment, sont plus précises, mais rarement employées, car, en pratique, l'appréciation de cette obstruction est facile (Méd., t. 2, 1979, p. 1162 [Encyclop. de la Pléiade]).
rhinonécrose, subst. fém. Nécrose de la cloison des fosses nasales, affection professionnelle observée notamment chez des ouvriers maniant sans précautions suffisantes certaines substances chimiques (notamment des composés du chrome) (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinoréaction, rhino-réaction, subst. fém. ,,Réaction inflammatoire apparaissant chez les sujets tuberculeux, 10 minutes après l'application sur la muqueuse nasale d'un tampon imbibé d'une solution concentrée de tuberculine`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Laffite, Dupont (...) ont proposé une rhino-réaction, qui consiste, comme son nom l'indique, à introduire la tuberculine dans les fosses nasales (ROGER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 4 1925, p. 245).
rhinovaccination, subst. fém. ,,Vaccination réalisée soit par la pénétration spontanée d'antigènes à travers la muqueuse, soit par l'instillation ou la pulvérisation d'anatoxine ou de virus atténué dans les fosses nasales`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Cette rhinovaccination est parfaitement tolérée (AVIRAGNET, WEILL-HALLÉ ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 792).
rhinovirus, subst. masc. plur. Petits virus à acide ribonucléique, ayant une symétrie cubique, ne contenant pas de lipides, responsables du rhume et d'infections respiratoires supérieures (d'apr. MAN.-MAN. Méd. 1980). Un groupe particulier de virus, apparentés d'assez près aux entérovirus (...) en raison de leur habitat naso-pharyngé, ont été nommés « rhinovirus ». Ce sont eux qui causent la plupart des rhumes banals (Encyclop. univ. t. 6 1970, p. 279).
B. — ZOOLOGIE
1. [Le mot constr. désigne un organe; le 2e élém. est un élém. formant issu du gr.]:
rhinophore, subst. masc. Un des deux tentacules considérés comme des organes olfactifs placés sur la tête ou le cou d'un mollusque de l'ordre des Opisthobranches. [Le Lièvre de mer a] une tête qui porte deux tentacules antérieurs (rhinophores) et deux postérieurs, avec à leur base les yeux (Encyclop. Sc. Techn. t. 6 1971, p. 208).
2. [Les mots constr. désigne un genre, une famille]
a) [Le 2e élém. est un élém. formant issu du gr.] V. rhinolophe et aussi:
rhinochète, rhinochetus (-chète, -chetus, du gr. « longs cheveux, crinière »), subst. masc. Oiseau à huppe blanche de Nouvelle-Calédonie, genre de la famille des Rhinochétidés. Les Rhinochétidés comprennent une seule espèce, Rhinochetus jubatus, le Kagou, ressemblant au Héron (Encyclop. Sc. Techn. t. 6 1971, p. 493). Le Kagou ou Râle (Rhinochetus jubatus) de Nouvelle-Calédonie fréquente les forêts et niche sur le sol (Zool., t. 4, 1974, p. 1463 [Encyclop. de la Pléiade]). Rhinochétidés, subst. masc. plur., dér. Famille de l'ordre des Gruiformes ou Ralliformes. V. supra rhinochète ex. de Encyclop. Sc. Techn.
rhinoderme, subst. masc. ,,Amphibien du Chili dont le mâle avale les œufs qui seront incubés dans ses sacs vocaux`` (Animaux 1981). Les Brachycéphalidés constituent une famille (...) qui comprend de petites grenouilles intensément colorées. Un représentant typique en est le Rhinoderme de Darwin (Rhinoderma darwini), long d'environ 3 cm, au museau pointu doté d'un petit appendice dermique (Encyclop. Sc. Techn. t. 1 1969, p. 581).
rhinopithèque, subst. masc. Singe très rare du Tibet et de Chine occidentale, de la famille des Colobidés, aussi appelé Singe à nez camus ou Singe doré (d'apr. Animaux 1981).
rhinopome (-pome, du gr. -, de « couvercle »), subst. masc. Genre de Chauve-Souris appartenant au sous-ordre des Microchiroptères, caractérisé par un ,,museau en forme de groin avec des excroissances dermiques en forme de ride et surmonté d'une « feuille » nasale rudimentaire derrière laquelle existe un sillon large et profond`` (Zool., t. 4, 1974, p. 943 [Encyclop. de la Pléiade]).
b) [Le 2e élém. est un subst. fr.]:
rhinotermitidés, subst. masc. plur. Famille de Termites chez lesquelles on observe une saillie du sommet de la tête dans laquelle débouche une glande frontale dont la sécrétion aurait un rôle de défense (d'apr. Encyclop. Sc. Techn. t. 7 1972, pp. 171-172).
Rem. 1. Empr. au gr. par l'intermédiaire du lat., v. rhinocéros. 2. Empr. au lat., v. rhinanthe. 3. -rhino- dans oto-rhino-laryngologie est une abrév. de rhinologie.
II. — PATHOL. HUM. ET ANIM. Élém. représentant le subst. rhinite; le 2e élém. est un subst. fém.; les mots constr. sont des subst. fém. V. rhinopharyngite et aussi:
rhinobronchite, rhino-bronchite , subst. Inflammation des muqueuses nasale et bronchique, l'infection nasale étant le plus souvent primitive et l'inflammation bronchique secondaire (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Le pédiatre européen est quotidiennement appelé à examiner des enfants fébriles atteints de rhino-pharyngites, de rhinobronchites qui réclament un traitement simple (Méd., t. 1, 1980, p. 1025 [Encyclop. de la Pléiade]).
rhino-laryngite , subst. ,,Inflammation des muqueuses nasale et laryngée`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinopneumonie , subst. Maladie virale du cheval (d'apr. Encyclop. Sc. Techn. t. 5 1917, p. 287).
rhino-salpingite , subst. ,,Inflammation simultanée de la muqueuse pituitaire et de la muqueuse de la trompe d'Eustache`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
rhinotrachéite , subst. Rhinotrachéite infectieuse. Maladie infectieuse et contagieuse des bovins qui se manifeste sous deux formes cliniques, une forme génitale et une forme respiratoire d'allure grippale atteignant les premières voies respiratoires (d'apr. Lar. agric. 1981).
Rem. Lorsque l'adj. rhino-pharyngé réfère à la fois au nez et au pharynx (v. rhino-pharyngé A), rhino- est synon. de naso- et représente un adj. hyp. synon. de nasal.
REM. 1. Rhin(o)-, (Rhin-, Rhino-)élém. formant, altér. vraisemblable de rhynch(o)-, tiré de « groin, bec ». Rhinocoris (-coris, du gr. « punaise, punaise à trompe » d'après l'entomologiste all. C. W. Hahn), subst. masc. Genre d'insecte du super-ordre des Hémiptères ou Rhynchotes. Chez Rhinocoris albopilosus (Réduviidé) (...), le mâle assure la garde des œufs (Zool., t. 2, 1963, p. 934 [Encyclop. de la Pléiade]). Rhinocoris iracundus est un Réduviidé muni de pattes antérieures ravisseuses (Encyclop. Sc. Techn. t. 6 1971, p. 632). 2. Rhinobate, rhinobatos (empr. au gr. ; rhino-, du gr. « lime, râpe, ange de mer », -bate, -batos, du gr. « raie »), subst. masc. Poisson sélacien des fonds méditerranéens, de forme intermédiaire entre un requin et une raie (d'apr. Lar. 3). Les Raies sont réparties en six familles, dont les deux premières constituent un stade intermédiaire avec les espèces précédentes [de Sélaciens] par leur queue non encore réduite à un fouet caudal. Les Guitares de mer (Rhinobatos), aux petites dents émoussées, ne sont jamais dangereuses malgré leur taille de deux à trois mètres (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 703). Rhinobatidés, subst. masc. plur., dér. Famille de Poissons Sélaciens dont le corps ressemble à celui des Requins, mais qui, comme les Raies, sont pourvus de nageoires pectorales très développées (d'apr. Zool. 1972). 3. -rhinus, élém. formant de même orig. que rhin(o)- (v. supra rem. 2), utilisé pour désigner divers squales. Cetorhinus (cet(o)-, du lat. cetus, gr. « baleine »), subst. masc. Genre de Sélaciens. Le Requin-pèlerin (Cetorhinus maximus) est un géant des mers (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 702).
Prononc.:[], en syll. inaccentuée [--]. Bbg. PEYTARD 1975. — QUEM. DDL t. 8 (s.v. rhinoscopie), 14 (s.v. rhinoscopie).

rhin-, rhino-
Élément (du grec rhis, rhinos « nez ») entrant dans la composition de mots savants.

Encyclopédie Universelle. 2012.