sage-femme [ saʒfam ] n. f. ♦ Celle dont le métier est d'accoucher les femmes. ⇒ accoucheuse. — Auxiliaire médicale diplômée dont le métier est de surveiller la grossesse, d'assister les femmes pendant l'accouchement et de prodiguer les premiers soins aux nouveau-nés. ⇒aussi maïeuticien. Diplôme de sage-femme. Des sages-femmes.
● sage-femme, sages-femmes nom féminin (de sage, instruit, et femme) Praticienne exerçant une profession médicale à compétence limitée au diagnostic et à la surveillance de la grossesse, et à la pratique de l'accouchement. (Depuis 1982, la profession est ouverte aux hommes [hommes sages-femmes].) ● sage-femme, sages-femmes (difficultés) nom féminin (de sage, instruit, et femme) Orthographe Avec un trait d'union. Genre Pour désigner un homme exerçant cette profession, on dit un homme sage-femme, des hommes sages-femmes. Remarque Lorsque cette profession s'est ouverte aux hommes, en 1982, l'Académie avait suggéré le nom de maïeuticien, maïeuticienne. Cette proposition n'a pas été retenue par le législateur.
sage-femme
n. f. Celle dont la profession est d'accoucher les femmes. Des sages-femmes.
⇒SAGE-FEMME, subst. fém.
MÉD. Auxiliaire médicale diplômée dont le métier est d'assister les femmes pendant leur grossesse et pendant leur accouchement et de prodiguer les premiers soins aux nouveau-nés. Synon. vieilli matrone. Ordre des sage-femmes. Il demeurait acquis que la sage-femme du pays, prévenue par elle de son état, lui avait donné tous les renseignements et tous les conseils pratiques pour le cas où l'accident arriverait dans un moment où les secours demeureraient impossibles (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, R. Prudent, 1886, p. 643).
Rem. Le terme auj. peut aussi désigner un homme. Aucun [homme] n'a envisagé de s'intituler « Monsieur la Sage-Femme » quand en 1982 la profession s'est ouverte aux deux sexes. En toute logique, s'est créée aussitôt une commission de terminologie médicale afin d'étudier les masculins possibles, les avis se partageant entre « sage-homme », « un peu moyenâgeux à leur goût » et « maïeuticien », mot forgé du grec pour impressionner la clientèle... noblesse oblige! (Marie-Claire, mars 1984, p. 80, col. 1).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Plur.: des sages-femmes. Étymol. et Hist. XIIIe s. (Galeran de Bretagne, 210 ds T.-L.). Comp. de sage et de femme. Fréq. abs. littér.: 182. Bbg. LEW. 1968, p. 106.
sage-femme [saʒfam] n. f.
ÉTYM. 1212, var. femme sage, sage mère; au sens techn. saige-femme, 1505 (acte de l'Hôtel-Dieu); de sage, adj. au sens de « instruit, savant », et femme.
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♦ Celle qui est chargée d'accoucher les femmes. ⇒ Accoucheuse, matrone (→ Cordon, cit. 6.1; enfanter, cit. 5).
1 Si nous avons besoin de sage-femme à nous mettre au monde, nous avons bien besoin d'un homme encore plus sage à nous en sortir.
Montaigne, Essais, III, IX.
♦ Spécialt. Personne exerçant une profession médicale dont la compétence s'étend à la surveillance de la grossesse, à l'accouchement normal et à sa préparation ainsi qu'à la surveillance post-natale de la mère et du nouveau-né. || Diplôme de sage-femme. || École de sages-femmes. || Ordre des sages-femmes (→ 1. Manœuvre, cit. 7; présentation, cit. 2).
2 Dans la nouvelle politique de santé, la sage-femme, qu'elle soit salariée ou libérale, est l'acteur numéro un dans la surveillance de la grossesse, dans la préparation à la naissance, dans la pratique de l'accouchement normal ainsi que dans les problèmes de prévention et d'éducation sanitaire se rapportant à la naissance. Son rôle dans la prévention périnatale n'est plus à démontrer.
J. Ralite (ministre de la Santé), Disc. à l'Assemblée nationale du 12 mai 1982.
REM. la fonction médicale de sage-femme étant ouverte aux hommes depuis 1980, la désignation a fait l'objet d'un débat terminologique. On a proposé sage-homme, matron (sur le féminin matrone), maïeuticien ou maïeutiste, parturologue, etc. Contre l'avis de l'Académie qui proposait maïeuticien, l'Assemblée nationale a décidé de maintenir pour les deux sexes l'appellation de sage-femme.
3 Fénélon proposait jadis à l'Académie de créer des mots, fût-ce avec un peu d'artifice. Il eût sans doute été intéressé par une « occupation » de l'Académie, appelée en novembre par un ministre à définir comment désigner l'homme qui exerce depuis 1980 la profession de sage-femme. Problème délicat, qui avait été soulevé l'an passé devant l'opinion. 174 termes étaient proposés par 250 médecins : parturiteur, obstétricien, naisseur, materniste, enfanteur, dégrosseur, sage-homme — voire même « Monsieur la Sage-Femme » (comme on dit Madame le Ministre). L'Académie a tranché : on dira maïeuticien (…).
Désormais, les maïeuticiens, les maïeuticiennes auront pignon sur rue. Je ne sais si les maïeuticiennes, fières de ce nom grec, ne regretteront pas le mot si beau, si français, de « sage-femme », qui remonte au XIIIe siècle.
➪ tableau Noms de métiers.
Encyclopédie Universelle. 2012.