subir [ sybir ] v. tr. <conjug. : 2>
• 1567; « dépendre d'une juridiction » 1481; lat. subire « aller (ire) sous »
1 ♦ Être l'objet sur lequel s'exerce (une action, un pouvoir qu'on n'a pas voulu). Subir un joug, une tutelle. ⇒ 1. supporter. Subir son destin. Subir qqch. avec calme. ⇒ accepter, se résigner. Subir les conséquences de ses fautes (⇒ payer) . Subir le contrecoup d'un désastre. Subir un interrogatoire. Subir sa peine dans une prison. ⇒ purger. Subir des violences (⇒fam. déguster, écoper, prendre, trinquer) . Subir une grave défaite. Subir des affronts, des sarcasmes. ⇒ endurer, éprouver, essuyer, souffrir. Subir le charme de qqn. — « La douleur acceptée, consentie, subie » (F. Mauriac).
♢ Spécialt Avoir une attitude passive envers. « Le fort fait ses événements, le faible subit ceux que la destinée lui impose » (Vigny). — Absolt Il faut agir, et non subir.
2 ♦ (1657) Se soumettre volontairement à (un traitement, un examen). Malade qui subit une opération chirurgicale (⇒ patient) . Subir la visite médicale. ⇒ passer. Il « leur annonçait le succès de ses examens au fur et à mesure qu'il les subissait » (Musset).
3 ♦ Subir qqn, endurer son autorité, son pouvoir. Fam. Supporter effectivement (une personne qui déplaît, ennuie, agace). Il va falloir le subir pendant toute une journée. « Il ne l'acceptait pas encore, mais il la subissait » (Zola ). Loc. prov. On subit sa famille, on choisit ses amis.
4 ♦ (Choses) Être l'objet de (une action, une opération). Corps qui subit l'action du feu. Faire subir une opération à la matière. ⇒ soumettre.
♢ Être l'objet de (une modification). ⇒ éprouver. Subir des pertes. Couleur qui subit une altération. Société qui subit de profondes mutations. « Il faudra d'abord que tout [...] subisse un travail intérieur » (Thibaudet).
⊗ CONTR. Imposer, infliger, provoquer; agir, 1. faire.
● subir verbe transitif (latin subire, aller sous) Supporter contre son gré une chose pénible, fâcheuse, désagréable : Subir un affront. Avoir une attitude passive devant quelque chose, devant la vie : Subir les événements plutôt que les prévenir. Se soumettre à une action, à une épreuve : Subir une intervention chirurgicale. Éprouver l'effet de quelque chose : Subir l'attrait de l'inconnu. Familier. Avoir à supporter l'autorité, la présence, le caractère de quelqu'un : Subir un chef de service irascible. Être l'objet de quelque chose : Subir une modification. ● subir (citations) verbe transitif (latin subire, aller sous) Émile Chartier, dit Alain Mortagne-au-Perche 1868-Le Vésinet 1951 Toutes les passions, comme le nom l'indique, viennent de ce que l'on subit au lieu de gouverner. Minerve ou De la sagesse Gallimard Anonyme Subis la loi que toi-même as faite. Patere quam ipse fecisti legem. Commentaire Traduction latine d'une pensée de Pittacos de Mytilène. ● subir (difficultés) verbe transitif (latin subire, aller sous) Orthographe et sens Ne pas confondre ces deux mots homonymes au masculin. 1. Subi, e, participe passé du verbe subir = enduré, éprouvé. Une évolution subie plutôt que souhaitée. 2. Subit, e = soudain, brusque. Un changement subit de température. ● subir (homonymes) verbe transitif (latin subire, aller sous) subi subit adjectif subis subit adjectif subit subit adjectif subît subit forme conjuguée du verbe subit ● subir (synonymes) verbe transitif (latin subire, aller sous) Supporter contre son gré une chose pénible, fâcheuse, désagréable
Synonymes :
- endurer
- éprouver
- essuyer
- payer
- souffrir
Avoir une attitude passive devant quelque chose, devant la vie
Synonymes :
- résister à
- soutenir
Se soumettre à une action, à une épreuve
Synonymes :
- passer
Éprouver l'effet de quelque chose
Synonymes :
- connaître
- éprouver
Être l'objet de quelque chose
Synonymes :
- accuser
subir
v. tr.
d1./d Supporter involontairement (ce qui est imposé par qqn ou par qqch). Subir la loi du vainqueur. Pays qui subit le contrecoup de la crise économique mondiale.
— Devoir supporter (qqn de pénible).
|| (Choses) Métal qui subit une déformation.
d2./d Se soumettre volontairement à. Il a dû subir une opération assez grave.
⇒SUBIR, verbe trans.
A. — [Le suj. désigne un animé, un groupe de pers.]
1. [Le compl. désigne un inanimé] Être l'objet sur lequel s'exercent une force ou un pouvoir non voulus, l'action de personnes ou d'événements inévitables ou pénibles.
a) [Le compl. a une valeur nég.] Synon. endurer, supporter1.
— Être soumis à un phénomène physique, une condition naturelle. Subir un sort, le (mauvais) temps, la mort. Il fallait subir le vent glacé de la rue pour rentrer chez soi (LOTI, Rom. enf., 1890, p. 207). Nous devons subir les astres, les saisons, les âges, la pluie, le vent, sans être esclaves pourtant (ALAIN, Propos, 1931, p. 1040).
— Être soumis à un état, une action, une situation. Subir la conséquence de (qqc.). Cet orgueil céda la place à une appréhension affreuse de ce que j'allais avoir à subir (BOURGET, Disciple, 1889, p. 160). Celles qui l'avaient eu rien qu'une fois s'efforçaient de le retenir (...), dussent-elles subir ses injures, ses brutalités, son mépris (MARAN, Batouala, 1921, p. 119).
♦ Part. passé en empl. adj. Sa physionomie, devenue impassible à force d'humiliations subies et de mécomptes soufferts (HUGO, Rhin, 1842, p. 290):
• Ce départ marquait sa défaite, mais une défaite acceptée, non pas tout à fait subie, n'est jamais un désastre irréparable.
BERNANOS, Imposture, 1927, p. 379.
♦ Subir le joug (de) (au fig.). Être sous la contrainte, la domination de quelqu'un, de quelque chose. Tous subissaient le joug despotique de la patronne (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Patronne, 1884, p. 694). Le paysan de chez nous (...) ne se résignera pas à subir le joug d'une dictature casquée (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 281).
— Faire subir qqc. à qqn. À compter de ce jour, je fis subir à Marguerite une persécution de tous les instants (DUMAS fils, Dame Cam., 1848, p. 254).
♦ Faire subir les derniers outrages. V. outrage A 1.
SYNT. Subir un affront, un choc, une contrainte, une crise, une défaite, un échec, une épreuve, un martyre, la misère, une perte; subir des avanies, des outrages, des reproches, des sarcasmes, des sévices, des violences; subir une attaque, une révolution, un siège; se résigner à subir qqc.
— Être soumis à une obligation de caractère légal. Subir un châtiment, la loi, une peine, un verdict; être condamné à, être forcé à/de subir qqc. Il a subi dans son pays plusieurs condamnations, pour de prétendus délits de la presse (LATOUCHE, L'HÉRITIER, Lettres amans, 1821, p. 144).
♦ Subir un interrogatoire. Être entendu par un magistrat dans une affaire pénale ou civile. [Le] prisonnier (...) allait avoir à subir un premier interrogatoire devant un juge d'instruction (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 271).
♦ Subir un jugement (vx). ,,Subir la peine à laquelle on a été condamné par un jugement`` (Ac. 1835, 1878).
♦ Subir la question. Être soumis à la torture lors d'un interrogatoire. En ce moment même (...) Frédéric est en train de subir l'interrogatoire de la Gestapo, tu sais ce que ça veut dire... de subir la question (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 257).
b) En partic. Être passivement l'objet sur lequel agissent les événements, rester passif. Subir les événements, son sort. Ils se trouvaient, de par leur souci d'historiens des mœurs, condamnés à peindre des personnages qui subissent la vie sans la dominer, c'est-à-dire des créatures d'une volonté médiocre (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 168). Enfin je rencontrais un homme qui au lieu de subir un destin avait choisi sa vie (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 181).
— Part. passé en empl. adj. Existence subie. Notre vie observable, notre vie reçue et conduite ou subie par nous n'est que l'une des vies innombrables que ce moi identique eût pu épouser (VALÉRY, Variété III, 1936, p. 242).
— Absol. Avoir une attitude passive. Synon. accepter, se résigner; anton. agir. Subir sans se plaindre. Ils eurent une nuit d'amour fou. Renée était l'homme, la volonté passionnée et agissante. Maxime subissait (ZOLA, Curée, 1872, p. 485).
c) [Le compl. a une valeur neutre ou positive]
— Être le lieu d'un phénomène physique. Subir une croissance. Tous les insectes ailés qui subissent une métamorphose complète diffèrent beaucoup dans leur premier état, de celui qu'ils doivent avoir par la suite (CUVIER, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 429). Chez les animaux supérieurs (...) l'organisme, avant d'atteindre sa pleine taille et son aspect définitif, aura à subir bien des modifications, externes ou internes (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 47).
— [Le compl. désigne une influence, un effet] Être sous l'effet de, recevoir une impression. Subir l'attrait, le charme, la fascination de qqn, de qqc. L'influence la plus profondément subie par Gustave Flaubert fut celle du romantisme finissant (BOURGET, Essais psychol., 1883, p. 99). Bergotte (...) tenait sa façon de parler d'un de ses vieux camarades, merveilleux causeur dont il avait subi l'ascendant (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 555).
2. Accepter plus ou moins volontairement une épreuve nécessaire pouvant comporter des efforts, des risques ou de la douleur. Synon. passer1, se prêter à, se soumettre à.
— Subir (un examen). Répondre aux questions posées lors d'un examen selon les formalités ordinaires. Subir l'épreuve pratique (d'un examen). Il (...) se mit à préparer son examen, et, l'ayant subi d'une façon médiocre, partit ensuite pour Nogent (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 34).
— Domaine méd. Se prêter à un examen médical, une intervention chirurgicale. Subir un examen (médical), une visite médicale. Il éprouvait ce réveil douloureux du malade (...) qui apprend (...) qu'il n'a plus qu'à se faire transporter dans une maison de santé pour y subir une opération de chirurgie devenue pressante (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 231). On dut lui faire subir, pour une ophtalmie purulente, une petite opération, fort douloureuse (GIDE, Journal, 1948, p. 324).
3. [Le compl. désigne une pers. ou un groupe de pers.]
a) Endurer l'autorité, le pouvoir de quelqu'un. Elle se défendait sans révolte, avec la résignation passive des filles qui subissent le mâle de bonne heure (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1331).
b) Souvent fam. Endurer la présence d'une personne qui ennuie, déplaît, dérange. Synon. tolérer, se farcir (pop., fam.). Il subissait les hommes, les avait secourus par inadvertance, ne les écoutait jamais (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 27). Quant à subir en même temps Robinson par-dessus le marché, c'était bien pour me faire plaisir qu'elle y consentirait (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 587).
B. — [Le suj. désigne un inanimé]
1. Être l'objet sur lequel s'exerce une action, une force naturelle ou physique, une opération. Subir l'action de qqc., un choc, une opération, une pression, une traction; subir l'épreuve du temps. La basse-cour (...), directement exposée aux coups du vent d'est, eut à subir des dégâts assez considérables (VERNE, Île myst., 1874, p. 319). L'œil n'y trouve plus [au jardin] que de hautes tiges de choux qui peuvent impunément subir les gelées (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 247).
2. Être l'objet sur lequel s'exerce une modification, un changement, une évolution. Subir une altération, une avarie, un changement, une perte, une transformation, une variation; subir une hausse, un déclin. Les cinq collègues se regardaient. On peut croire que les battements de leur cœur avaient subi une légère accélération (VERNE, Tour monde, 1873, p. 213). Même des corps simples, comme le graphite ou les métaux, subissent sous l'action des radiations des bouleversements de structure qui nuisent à leur tenue mécanique et à leurs propriétés physiques (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 208).
REM. Subir, subst. masc., littér. [Corresp. à supra A 1 b] Ainsi l'ordre n'est point subi, ni voulu; il est au-dessous du subir et du vouloir; il appartient à la vie comme respirer (ALAIN, Propos, 1936, p. 905).
Prononc. et Orth.:[], (il) subit [sybi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1481 subir jugement « recevoir condamnation » (Lettres concernant le Ressort des causes et procès de l'Évêque et du Chapitre de Châlons ds Ordonnances des Rois de France, t. 18, p. 721) — 1628, Dict. fr.-all.-lat., Genève, Jacob Stoer; 1. a) fin XVIe s. subir a « (d'une personne) être soumis à quelque chose de pénible, à laquelle on ne peut échapper », subir a sentence (BRANT., Gr. capit. franç., Œuvr., II, 247, Soc. Hist. de Fr. ds GDF. Compl.); en partic. 1657 subir interrogatoire (LE MAI[STRE, Les] Plaidoyers [et harangues] ds RICH. 1690); b) 1818 « (id.) être le siège d'un sentiment, recevoir une impression » subir ... toutes les impressions fortes (NODIER, J. Sbogar, p. 154); 1833 subir le charme d'une femme (BOREL, Champavert, p. 122); c) 1840 subir qqn « le supporter à contrecœur » (SCRIBE, Verre d'eau, I, 3, p. 656: la reine Anne [...] est forcée de subir des ministres qui lui déplaisent, une favorite qui la tyrannise); 2. 1772 « (d'un inanimé) éprouver des changements, des modifications » (BUFFON, Hist. nat. des oiseaux, Paris, Impr. royale, t. 4, p. 393: La Tourterelle [...] a subi des variétés dans les différens climats). Empr. au lat. class. subire « aller sous », au fig. « se charger de, supporter, subir », en partic. dans le lang. jur. « subir une peine » (poenam subire), d'où les 1res attest. du mot en fr. Fréq. abs. littér.:5 049. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 5 710, b) 6 916; XXe s.: a) 7 829, b) 8 132.
subir [sybiʀ] v. tr.
ÉTYM. 1481, subir jugement « dépendre d'une juridiction »; sens A., 1., 1567; lat. subire « aller (ire) sous ».
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1 (Sujet n. de personne). Être l'objet sur lequel s'exerce (une action, un pouvoir qu'on n'a pas voulu). || Subir un joug, une domination, une tutelle (→ Illégal, cit.). ⇒ Supporter (→ Se soumettre à, courber la tête). || Subir son destin (→ Fatalisme, cit. 3; masse, cit. 29), des calamités, les coups du sort. || Subir qqch. impatiemment; avec calme et résignation. ⇒ Accepter, résigner (se). || Subir qqch. jusqu'au bout (cf. Boire le calice jusqu'à la lie). || Subir les conséquences, le contrecoup de ses fautes (⇒ Payer), d'un désastre (⇒ Trinquer, fam.) cf. Faire les frais de… || Subir un revers de fortune (cf. Boire un bouillon, fam.). || Subir la loi (→ Caprice, cit. 10), un verdict (→ Rester, cit. 29), un interrogatoire (cit. 2). || Subir une peine, une condamnation (→ Adultère, cit. 5; coupable, cit. 3). || Subir sa peine dans une prison cellulaire (cit. 1). ⇒ Purger. || Se mettre en situation de subir une peine. ⇒ Encourir, exposer (s'); passible. || Subir des violences. ⇒ Déguster (fam.), écoper, prendre, recevoir; victime. || Subir la question, la torture. || Subir des avanies, des affronts (cit. 10), des sarcasmes (→ Enrichissement, cit. 3). ⇒ Endurer, éprouver, essuyer, souffrir (→ Avaler des couleuvres). || Faire subir les derniers outrages à une femme. || Subir une corvée (→ Port, cit. 3). ⇒ Appuyer (s'), passer (y). — Subir des influences (→ Apparaître, cit. 12; inconsciemment, cit.), le charme (cit. 13 et 17) de qqn. || Subir ses goûts (→ Raisonner, cit. 11).
♦ Spécialt. Avoir une attitude passive envers (qqch.). || Le faible subit les événements (→ Imposer, cit. 10). ⇒ Passif. — Absolt. || Il faut faire et non subir (→ Agréable, cit. 18). — N. m. Didact. || L'agir et le subir (→ On, cit. 59, Valéry).
2 (1657). Se soumettre volontairement à (un traitement, un examen). || Subir une opération chirurgicale (→ Ophtalmie, cit. 2), une intervention (→ Intransportable, cit.). ⇒ Patient. || Subir la visite médicale. || Subir un examen (cit. 16) scolaire, les épreuves de la licence (cit. 3). ⇒ Passer (II., A., 2.).
1 Il entretenait une correspondance réglée avec ses parents, et leur annonçait le succès de ses examens au fur et à mesure qu'il les subissait.
A. de Musset, Nouvelles, « Frédéric et Bernerette », I.
3 (XIXe). Compl. n. de personne. || Subir qqn, endurer son autorité, son pouvoir. Fam. Supporter effectivement une personne qui déplaît, ennuie, agace. || Il va encore falloir subir cet imbécile; cette péronnelle ! ☑ Loc. On subit sa famille, on choisit ses amis.
2 À partir de ce jour, Thérèse entra dans sa vie. Il ne l'acceptait pas encore, mais il la subissait.
Zola, Thérèse Raquin, VII (1867).
3 Je commence à comprendre que nos amis, nous ne les avons pas choisis, et qu'il nous faut les accepter, les tolérer, les subir, comme les gens de notre famille, comme tous les fardeaux envoyés par le sort.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VI, XVII.
B (Sujet n. de chose).
1 (1783). Être l'objet d'une action, d'une opération. || Subir l'action du feu. || Cette matière a subi une calcination (→ Friable, cit.), n'a subi aucune préparation (→ Chair, cit. 64). || Faire subir une opération (cit. 8) à… ⇒ Soumettre.
2 Être l'objet de (modification). ⇒ Éprouver. || Subir des avaries, des pertes. || Couleur qui subit une altération (→ Opaque, cit. 1). || La monnaie a subi une dépréciation (→ Assignat, cit. 2). || Cet édifice a subi l'épreuve du temps.
4 Pour devenir en lui passion, il faudra d'abord que tout devienne souvenir, que tout passe sur un plan spirituel, subisse un travail intérieur, une transmutation par la solitude.
A. Thibaudet, Gustave Flaubert, p. 26.
——————
subi, ie p. p. adj.
♦ Qui est subi (1.). || La douleur acceptée (cit. 14), consentie, subie. || Le passif (cit. 4) réel est celui de l'action subie.
5 Il se représenta toutes les hontes du cocuage subi, les défiances qui l'assailleraient maintenant, au moindre mot (…)
Huysmans, En ménage, II.
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HOM. Subit.
Encyclopédie Universelle. 2012.