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tain

tain [ tɛ̃ ] n. m.
• v. 1200; altér. de étain
1Amalgame métallique (étain et mercure) qu'on applique derrière une glace pour qu'elle puisse réfléchir la lumière. Le tain d'un miroir. Glace sans tain.
2Techn. Bain d'étain dans lequel on plonge un métal, pour l'étamer.
⊗ HOM. Teint, thym, tin.

tain nom masculin (altération de étain) Amalgame d'étain qui sert à l'étamage des glaces. Couche de métal déposée à la surface de la glace pour en faire un miroir. ● tain (difficultés) nom masculin (altération de étain) Orthographe Ne pas confondre ce mot (qui est une altération de étain) avec son homophone teint : une glace sans tain. ● tain (homonymes) nom masculin (altération de étain) teins forme conjuguée du verbe teindre teint forme conjuguée du verbe teindre teint adjectif teint nom masculin thym nom masculin tin nom masculin tins forme conjuguée du verbe tenir tint forme conjuguée du verbe tenir tînt forme conjuguée du verbe tenir

tain
n. m. TECH Amalgame d'étain dont on revêt l'envers d'une glace pour qu'elle réfléchisse la lumière.

⇒TAIN, subst. masc.
A. — Amalgame d'étain et de mercure servant à l'étamage des miroirs. Glace qui a perdu son tain. Le miroir était sillonné de rides claires et, là où le tain s'était séparé du verre, on voyait des lacs d'ombre (SCHWOB, Monelle, 1894, p. 80).
P. métaph. Dans l'étang d'un grand cœur quand la douleur s'épanche Comme du soir, et met un tain d'ombre et de nuit Sous la surface en fleur de cette eau longtemps blanche (RODENBACH, Règne sil., 1891, p. 207).
Glace sans tain. Plaque de verre uni dont une des faces a été rendue réfléchissante par une couche minérale durcie par pyrolyse, et qui permet, grâce à l'autre face, d'observer par transparence sans être vu. N'accepte jamais d'argent de lui dans son bureau. Tu es sûr d'être photographié, la main tendue, par un appareil caché dans le mur, derrière une glace sans tain (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 360).
B. — TECHNOL., vieilli. Bain d'étain servant à l'étamage d'un métal. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Homon.: formes de teindre; tenir et thym. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 tain « étain dont on recouvre les boucliers » (JEAN RENART, Escoufle, éd. Fr. Sweetser, 1100); spéc. miroit. 1680 tein (Comptes ds Bastimens du roi; Saint-Germain, 1680, col. 1261 ds HAVARD 1890); 1680 teint (RICH.), forme att. — 1771, Trév.; 1694 tain (Ac.); 2. 1872 (LITTRÉ: Tain. Bain d'étain dans lequel on plonge le fer noir après le décapage). Altér. de étain, avec infl. de teint part. passé de teindre pour les formes tein(t) des XVIIe-XVIIIe s. Fréq. abs. littér.:63.

tain [tɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1694; teint, 1680; « étain », v. 1200; altér. de étain.
1 Amalgame métallique (étain, mercure) qu'on applique derrière une glace pour qu'elle puisse réfléchir la lumière. || Le tain d'un miroir. || Glace sans tain.Par métaphore, poétique :
1 Un très vieux temple antique s'écroulant (…)
(…) Se mire, pâle, au tain d'un fleuve lent (…)
Verlaine, Parallèlement, « Allégorie ».
2 Par une glace sans tain de ce boudoir moderne, on plongeait dans un salon voisin qui apparaissait avec tout son mauvais goût à l'italienne (…)
Aragon, les Beaux Quartiers, II, XXIII.
2 (1872). Techn. Bain d'étain dans lequel on plonge un métal, pour l'étamer.
HOM. Teint, thym, tint (du v. tenir).

Encyclopédie Universelle. 2012.