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terrifier

terrifier [ terifje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1794; lat. terrificare
Frapper de terreur, d'une vive crainte. effrayer, terroriser. Leurs cris terrifiaient l'enfant. P. p. adj. Un enfant terrifié. ⊗ CONTR. Rassurer.

terrifier verbe transitif (latin terrificare) Frapper quelqu'un de terreur : La pensée de la mort le terrifiait.terrifier (synonymes) verbe transitif (latin terrificare) Frapper quelqu'un de terreur
Synonymes :
- affoler
- atterrer
- effrayer
- épouvanter
- terroriser
Contraires :
- rasséréner
- rassurer
- tranquilliser

terrifier
v. tr. Inspirer la terreur à, épouvanter.

⇒TERRIFIER, verbe trans.
A. — Frapper de terreur, d'épouvante, d'une grande crainte. Synon. effrayer, terroriser.
1. [Le suj. désigne une pers.] Elle trouva une autre idée de génie, elle entreprit de convertir Lia à la religion catholique. Cette dernière fut d'abord terrifiée, redoutant qu'on ne la bousculât d'exercices et de pratiques (ZOLA, Vérité, 1902, p. 98). [Un ami] Raconte une curieuse histoire sur la jeunesse de Lord Halifax que son père terrifiait en se recouvrant d'un drap pour faire le fantôme dans les longs couloirs obscurs du château ancestral. Le frère de Lord H... serait mort jeune à la suite d'un ébranlement nerveux causé par cette fantaisie dont l'objet, paraît-il, était d'aguerrir les deux enfants (GREEN, Journal, 1943, p. 39).
Empl. pronom. Le diable, c'est qu'à force de se donner des allures féroces, les Tarasconnais finirent par se terrifier les uns les autres, et bientôt personne n'osa plus sortir (A. DAUDET, Contes lundi, 1873, p. 77).
2. [Le suj. désigne une chose] Cette cloche hurlante, que les bourgeois ne reconnurent pas, les terrifia plus encore que les détonations des fusils (ZOLA, Fortune Rougon, 1871, p. 285). Depuis toujours les volcans ont terrifié les hommes (COMBALUZIER, Introd. géol., 1961, p. 67).
B. — [Sens affaibli] Rendre inquiet, troubler fortement, apeurer. D'Amérique il avait rapporté une sorte d'humour brutal qui terrifiait ces Anglais bons enfants (MAUROIS, Ariel, 1923, p. 12). En réalité, il était terrifié par cette vieille femme râblée et placide. Le fait est qu'elle ne disposait pas des expressions et des gestes artificiels de la bonne société: elle était d'une simplicité d'œuf (GIONO, Angelo, 1958, p. 25).
Prononc. et Orth.:[], [te-], (il) terrifie [-fi]. BARBEAU-RODHE 1930, WARN. 1968, Pt ROB. aussi [RRi-] (par gémination expr.). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1558 part. prés. adj. (S. FONTAINE, Hist. cath., 134a d'apr. H. VAGANAY ds Fr. mod. t. 6, 1938, p. 175); 1794, 3 août id. cont. révolutionnaire (Proclamation de Couthon ds F. A. AULARD, Sté des Jacobins, t. 6, 1897, p. 316: la Convention terrifiée par des scélérats); 1795 mode pers.(L. SNET-LAGE, Nouv. dict. fr., d'apr. D. BEHRENS ds Z. fr. Spr. Lit. t. 23, 2, p. 44). Empr. au lat. terrificare « effrayer, épouvanter ». Fréq. abs. littér.:498. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 168, b) 1 007; XXe s.: a) 1 229, b) 693. Bbg. DARM. 1877, p. 221. — GEFFROY (A.). Terreur et sa fam. morphol. de 1793 à 1796; In:[Mél. Guilbert (L.)]. Paris, 1979, pp. 124-134.

terrifier [teʀifje] v. tr.
ÉTYM. 1794; lat. terrificare; de terrificus « terrifiant », de terrere « effrayer », et facere « faire ». → Terreur.
Frapper de terreur (1.), d'une vive crainte. Affoler, effrayer, terroriser; → Agrandir, cit. 11; école, cit. 4.
1 À plusieurs reprises, il prit Madame Raquin à part, il la terrifia en paraissant très effrayé lui-même des changements, des ravages qu'il disait voir sur le visage de la jeune femme.
Zola, Thérèse Raquin, XIX.
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terrifié, ée p. p. adj.
2 Il n'y avait en la ville femme ou fille sur laquelle il n'osât porter le regard et la main, les poursuivant et les pressant jusqu'à l'église et dans leurs maisons mêmes, puisant sans vergogne dans la bourse d'un père ou d'un époux terrifié.
M. Aymé, le Passe-muraille, p. 152.
CONTR. Enhardir, rassurer.
DÉR. Terrifiant.

Encyclopédie Universelle. 2012.