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tonique

1. tonique [ tɔnik ] adj. et n. m.
• 1538 « qui présente de la force, de l'élasticité » méd.; gr. tonikos « qui se tend », de tonos 2. ton
IMéd.
1Physiol. Relatif au tonus musculaire. Par ext. Se dit d'une contraction musculaire anormale prolongée, se traduisant par une rigidité des muscles atteints. Convulsion tonique. Spasme tonique.
2(1762) Qui fortifie, stimule les forces de l'organisme. Médicament tonique. réconfortant, reconstituant, tonifiant. Subst. Les amers, le cola sont des toniques. fortifiant, remontant, stimulant. « Il jugea qu'une rapide croissance exigeait des toniques » (Sand). Les toniques du cœur. cardiotonique, tonicardiaque.
3Qui raffermit la peau, l'épiderme. Lotion tonique et astringente. N. m. (1941) Un tonique.
4Fig. (1832 ) Qui stimule, augmente la force vitale, rend plus vif. « Un froid sec, piquant, tonique » (Duhamel). (Abstrait) Sa présence exerçait un effet tonique. dynamisant. « Cette idée que tout est dit n'est point déprimante; bien au contraire, tonique » (Alain).
II
1(1762) Mus. Vx Note tonique. 2. tonique.
2(1842) Phonét. Qui porte le ton. Voyelle, syllabe tonique. Par ext. Formes toniques et formes atones des pronoms. Qui marque le ton. Accent tonique.
⊗ CONTR. Amollissant, débilitant. Atone. ⊗ HOM. Tonic. tonique 2. tonique [ tɔnik ] n. f.
• 1762; pour note tonique
Mus. Note fondamentale, premier degré de l'échelle des sons dans le système tonal, dont la hauteur caractérise le ton qu'elle établit.

tonique adjectif (grec tonikos, qui se tend) Qui donne de l'énergie physique, qui stimule l'activité de l'organisme : Climat tonique. Qui a du tonus, de la vigueur, de l'énergie : Un enfant très tonique. Qui stimule psychologiquement : Une lecture tonique. Se dit d'un médicament qui reconstitue les forces vitales de l'organisme ou d'une fonction. Relatif au tonus musculaire. Se dit d'une structure anatomique dont l'activité se maintient de façon régulière pendant toute la durée de la stimulation qui lui est appliquée. ● tonique (expressions) adjectif (grec tonikos, qui se tend) Lotion tonique ou tonique (nom masculin), lotion légèrement astringente utilisée pour raffermir la peau du visage. ● tonique (synonymes) adjectif (grec tonikos, qui se tend) Qui donne de l'énergie physique, qui stimule l'activité de l'organisme
Synonymes :
- fortifiant
- reconstituant
Contraires :
- débilitant
Qui stimule psychologiquement
Synonymes :
- stimulant
- tonifiant
Lotion tonique ou tonique (nom masculin)
Synonymes :
- astringent
tonique nom masculin Médicament tonique. ● tonique adjectif (de ton) Se dit de certaines formes de pronoms comme moi, toi, soi, lui, qui s'opposent à des formes dites atones (me, te, se, le). Se dit de la voyelle, de la syllabe qui porte l'accent. ● tonique nom féminin Dans un système musical modal ou tonal, note la plus importante de la gamme diatonique ou chromatique à laquelle elle donne son nom. (Dans la tonalité classique, la tonique est toujours le premier degré.) ● tonique (homonymes) nom masculin tonic nom masculintonique (expressions) adjectif (de ton) Accent tonique, expression désignant aussi bien l'accent de hauteur que l'accent d'intensité, ou accent dynamique.

tonique
adj. et n. m.
d1./d Qui augmente la vigueur de l'organisme. Substance tonique.
|| n. m. Un tonique: un fortifiant. Syn. reconstituant, stimulant.
d2./d Qui stimule le corps ou l'esprit, rend plus alerte. Un climat tonique.
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tonique
n. f. et adj.
d1./d n. f. MUS Première note de la gamme du ton considéré, auquel elle donne son nom. La tonique du ton de do majeur est do.
d2./d adj. LING Sur quoi porte l'accent. Voyelle tonique. Accent tonique: accent d'intensité ou de hauteur.
|| Formes toniques (par oppos. à atones) des pronoms personnels.

I.
⇒TONIQUE1, adj.
A. — MÉD., PHYSIOL.
1. ,,Qui est relatif au tonus. Ce terme est surtout utilisé à propos des phénomènes qui se rapportent au tonus musculaire. P. ex., les contractions musculaires sont dites toniques lorsqu'elles présentent une forme lente, soutenue, caractérisée par des mécanismes physiologiques dont l'activité est constante`` (THINÈS-LEMP. 1975). Babinski insiste ainsi sur les caractères de la paralysie faciale centrale qui est faite de troubles toniques parallèles et non systématiques comme dans la paralysie hystérique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 260).
2. Qui a du tonus. Le ventre est augmenté de volume, mais peu étalé car les muscles sont toniques (QUILLET Méd. 1965, p. 159).
Contraction tonique, convulsion tonique ou spasme tonique. ,,Se dit d'une contraction musculaire prolongée, de convulsions provoquant un état de rigidité, de contracture continue`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). Synon. spasme clonique. La tension superficielle (...) reste augmentée (...) sans qu'il y ait dépense énergétique. Cette contraction de type spécial s'appelle la contraction tonique (POLICARD, Histol. physiol., 1922, p. 329).
Rare. [En parlant de qqn.] Fort. — « Mon appétit? » « Ta santé. Ce corps où le sang circule bien. Tu es tonique!... Moi aussi, la carcasse est bonne » (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 969).
B. — MÉD., PHARM. Qui (re)donne du tonus.
1. Qui raffermit la peau tout en lui gardant son élasticité. Lotion tonique et astringente. Empl. subst. masc. D'une exceptionnelle efficacité, le Tonique Hydro-Cure de Biotherm est plus qu'un simple rinçage: il laisse déjà sur votre visage un film de douceur (Elle, 8 mars 1982, p. 31, col. 2).
2. Qui (re)donne des forces physiques et de l'élan vital à l'organisme. Synon. fortifiant, reconstituant, remontant (fam.). Médicaments, remèdes toniques; boisson, vin tonique; climat, froid tonique. Un thé tonique, reconstituant, excellent pour les circonvolutions (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1905, p. 57). Tous les vins ont des propriétés stimulantes et nutritives justement appréciées. Les vins rouges sont toniques, excitants et constituent un aliment d'épargne (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 77).
Avoir une action tonique. Il emprunte ses propriétés stimulantes à ses matières sapides, (...) qui, aux doses usuelles, par votre voie digestive, ont une action tonique excitant le cœur et les vaisseaux, à la façon du café (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 228).
Eau tonique. Boisson gazeuse peu sucrée, aromatisée au quinquina (d'apr. ROB. 1985). V. tonic rem. infra.
Empl. subst. masc. Substance employée comme médicament tonique. L'anémie, qui persiste en nombre de cas, est traitée par les toniques amers, la liqueur de Fowler et par les ferrugineux (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 426). On pourra tenter un régime nutritif riche et abondant, l'administration de toniques généraux, eau rouillée, quinquina (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 28).
En partic. Toniques du cœur. Tonicardiaques. Le traitement de toutes les affections cardiaques: repos et toniques du cœur (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 187).
3. Au fig. Qui redonne de l'élan, de la vitalité. Synon. stimulant, tonifiant. Roman tonique. Je me suis fait peu à peu (...) un panthéon portatif composé d'hommes-éclairs (...) La contemplation de ces surhommes est aussi tonique que l'audition d'une marche militaire. Ce sont mes saints patrons (MORAND, Homme pressé, 1941, p. 109). Pour moi les exigences de Robert avaient toujours été toniques, mais elles avaient fini par décourager Nadine (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 66). V. tonicité A ex. de Du Bos.
Il est tonique de + inf. Il est bon, à certaines heures, il est tonique de regarder en face cette mort qui menace notre patrie (MAURIAC, Journal 4, 1950, p. 24).
Empl. subst. masc. Quel tonique, ces œuvres de Marc-Aurèle! (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 173).
REM. Tonic, subst. masc., synon. de eau tonique (supra B 2). Un peu d'Indien sur un glaçon, de l'eau naturelle ou gazeuse et votre tonic est prêt (L'Express, 10 juill. 1972, p. 2 ds ROB. 1985).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. tonique2. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1538 tonicque « qui présente une tension, une élasticité en parlant des tissus vivants » (J. CANAPPE, 13e livre de la méthode thérapeutique de Galien ds Fr. mod. t. 18, p. 271); 1618 tonique (Ch. GUILLEMEAU, Ostomyologie ou discours des os et des muscles du corps humain, p. 339); 1694 convulsion, spasme tonique (CORNEILLE); 2. 1762 adj. remèdes toniques « propres à accroître les forces physiques » (Ac.); 1785 subst. (GROUVELLE, L'Épreuve délicate ds GAIFFE, Drame en France, 505 ds BRUNOT t. 6, 2, 1, p. 1184); 3. a) 1832 fig. « qui stimule, augmente la force vitale » (SAND, Indiana, p. 296); b) 1841 subst. masc. (BALZAC, Tén. affaire, p. 86: le tonique d'une haine); c) 1922 « qui redonne de l'énergie psychique » (ALAIN, Propos, p. 438); 4. 1941 subst. « qui est propre à maintenir l'élasticité de la peau, à la raffermir » (L'Œuvre, 3 févr.); 1970 adj. id. (ROB. Suppl.); 5. 1970 eau tonique « boisson gazeuse peu sucrée et aromatisée au quinquina » (ibid.); 1972 tonic (L'Express, loc. cit.). Empr. au gr. « qui concerne la tension, qui se tend »; 5 de l'angl. tonic water « eau tonique », de tonic (1756 méd.) et water « eau » (v. REY-GAGNON Anglic. 1981).
II.
⇒TONIQUE2, subst. fém. et adj.
I. — Subst. fém., MUS. ,,Première note d'une gamme. Elle donne son nom à cette gamme et au ton de cette gamme. Par exemple, on dit: la gamme et le ton d'ut, qui est la tonique`` (ROUGNON 1935). Si l'on entend par tonalité l'ensemble des rapports des notes diverses d'une phrase, avec une note principale dite tonique à laquelle s'attache particulièrement une impression de repos, une musique atonale sera celle où, pour quelque cause que ce soit, l'on n'aura plus le sentiment d'une tonique et des différents degrés qui se rapportent à cette tonique (Arts et litt., 1935, p. 34-14). La suspension des fonctions tonales et, par conséquent, de ces notes privilégiées dénommées « tonique » et « dominante », amène directement Schoenberg à concevoir une musique basée sur l'emploi des douze sons de la gamme tempérée, tous ces sons possédant une valeur identique (SAMUEL, Art mus. contemp., 1962, p. 189).
Empl. adj. ,,La note tonique est une note principale dans une gamme parce que c'est sur elle que cette gamme est établie. Dans un morceau de musique, c'est sur la tonique d'un ton que se produit le plus souvent sa terminaison`` (ROUGNON 1935).
Pédale de tonique. Pédale. On donne ce nom à une note prolongée au-dessus ou au-dessous de laquelle passent plusieurs accords dont elle ne fait pas partie (...). Placée sur la tonique elle prend le nom de pédale de tonique (ROUGNON 1935).
II. — Adj., PHONÉT.
A. — Qui porte le ton (v. ton3 I B 4). Syllabe, voyelle tonique. La réunion des mots affectés (...) d'un ton unique [est appelée] groupe tonique (MAR. Lex. 1961, p. 106).
B. — Accent tonique. Synon. de accent d'intensité (v. accent I A 1 a). La poésie des Grecs et des Romains ignorait la rime, mais se scandait en mètres réguliers reposant non sur l'accent tonique comme en anglais mais sur le nombre des syllabes (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 216). Rimer, qui fut le propre des poètes, est devenu par un étrange coup du sort, le contraire de la poésie. Il en est ainsi pour le moins en français, mais non pas dans les autres langues vivantes, ou particulièrement les inflexions de l'accent tonique permettent la création incessante de rimes nouvelles (ARAGON, Crève-cœur, 1941, p. 73).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1722 note tonique (J.-P. RAMEAU, Traité de l'harmonie ds Mus. 1976); 1762 subst. fém. « note fondamentale qui donne son nom à la tonalité sur laquelle repose cette gamme » (Ac.); 2. 1840 adj. ling. accent tonique (GARCIA, Art chant, p. 93). Dér. de ton3; suff. -ique.
STAT. Tonique1 et 2. Fréq. abs. littér.:179.

tonique [tɔnik] adj. et n. m. et f.
ÉTYM. 1618; tonicque, 1538; grec tonikos « qui se tend », de tonos. → Ton.
———
I Méd.
1 Vx. Qui présente une tension, une élasticité, en parlant des tissus vivants, des muscles innervés. Tonicité, tonus.
2 Mod. Relatif au tonus musculaire.Par ext. Se dit d'une contraction musculaire anormale prolongée, se traduisant par une rigidité des muscles atteints. || Convulsion tonique. || Spasme tonique.
3 (1762). Qui fortifie, stimule les forces de l'organisme. || Médicaments, remèdes toniques. Réconfortant, reconstituant, réparateur. || Propriétés toniques de certains amers (armoise, gentiane, germandrie, quassia amara [quassine], quinquina, sauge, simaruba…), de la benoîte, du kola, de la kramerie, de la myrrhe. || Aliment tonique et stimulant. || L'hippocras, boisson tonique. || Vin tonique, généreux. aussi Apéritif.N. m. || Un tonique : substance employée comme médicament tonique. Excitant (2.), fortifiant, remontant, restaurant (I., vx), stimulant. || Amers, plantes, alcaloïdes employés comme toniques.
1 Votre petite fille est-elle peureuse ? traitez-la par des toniques plutôt que par des sermons.
Julien Benda, Lettres à Mélisande, p. 118.
1.1 Il a abandonné le vin blanc gommé pour cette boisson (le Dubonnet) tout aussi saine, mais plus tonique.
R. Queneau, le Dimanche de la vie, p. 161.
tableau Noms de remèdes.
Les toniques du cœur : les cardiotoniques, qui régularisent les contractions du cœur. || La caféine, la spartéine, toniques du cœur. Cardiaque, cordial, cardiotonique, tonicardiaque.
(V. 1965). || Eau tonique (angl. tonic water) : boisson gazeuse, sorte de limonade peu sucrée et aromatisée au quinquina.REM. On dit, on écrit aussi tonic, n. m. || « Un peu d'Indien sur un glaçon, de l'eau naturelle ou gazeuse et votre tonic est prêt », l'Express, 10 juil. 1972, p. 2 (publicité).
4 Fig. Qui stimule, augmente la force vitale, rend plus alerte, plus vif. || Un froid tonique, piquant (cit. 1). || Littérature (cit. 18) saine, tonique…N. m. || La haine (cit. 4), parfois la misère (cit. 12) est un tonique.
2 Les femmes les plus délicates ne craignent pas de se promener en calèche et de respirer pendant une heure cet air glacé, mais sain et tonique, qui rafraîchit les poumons oppressés par la température de serre chaude des maisons.
Th. Gautier, Voyage en Russie, I, VII.
3 Cette idée que tout est dit n'est point déprimante; bien au contraire, tonique. Le paradoxe humain c'est que tout est dit et que rien n'est compris.
Alain, Propos, 20 oct. 1922, « Mnémosyne ».
4 Il a un rire à lui, un rire de bon géant, un rire tonique (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 195.
5 Qui exerce un effet tonique (3.) sur la peau, sur l'épiderme. || Lotion tonique et astringente. Raffermissant.N. m. || Un tonique.
5 Avec d'autres bouts de coton imprégnés de « tonique de beauté » elle effaçait sa poudre, sa crème, son fard à joues rose, son fard à paupières bleu.
P. Guth, le Mariage du naïf, X, p. 95.
———
II
1 (1762). Mus. Vx. || Note, corde tonique.N. f. || La tonique : note fondamentale, premier degré de l'échelle des sons dans le système tonal ( Tonalité), dont la hauteur caractérise le ton qu'elle fonde. || Tonique et médiante (cit.). || Dans l'harmonie classique, la finale d'une mélodie est la tonique.Donner la tonique (d'un ton). Note, ton.
2 (1842). Ling. Qui porte le ton (I., B.). || Voyelle, syllabe tonique. Par ext. || Formes toniques et formes atones des pronoms.Qui marque le ton. || Accent tonique.
CONTR. Adynamique, amollissant, débilitant. — Atone.
DÉR. Tonicité. — (Du grec) Tonisme.
COMP. Cardiotonique, contre-tonique, électrotonique, tonicardiaque.

Encyclopédie Universelle. 2012.