deux [ dø ] adj. numér. inv. et n. I ♦ Adj. numér. card. [ døz ] devant un mot commençant par une voyelle, [ dø ] dans les autres cas. Nombre entier naturel équivalant à un plus un (2, II). ⇒ bi-, di-.
1 ♦ Avec l'art. défini, désignant un groupe déterminé de deux unités. Les deux yeux [ ledøzjø ]. Les deux pôles. — La réunification des deux Allemagnes.
2 ♦ Avec ou sans déterm. Qui comporte deux éléments. ⇒ binaire; ambi-, amph(i)- . Coexistence de deux principes (⇒ dualisme) , de deux éléments (⇒ dualité) . Deux fois plus. ⇒ double. Deux choses semblables. ⇒ couple, paire; jumeau. Mesure à deux temps. Ellipt Mesure à deux-quatre, à deux-huit : mesure à deux temps, ayant une noire, une croche par temps.
♢ Loc. De deux choses l'une. Entre deux âges. Entre deux feux. — Ellipt Entre les deux : ni ceci ni cela, à moitié. « Fait-il chaud ou froid ? — Entre les deux ». Les deux font la paire. — Loc. adj. (vulg.) De mes deux (testicules),s'emploie avec un nom par insulte, mépris, dérision. Un flic de mes deux (cf. À la manque). « Billevesées, bagatelles et bibleries de mes deux » (Queneau).
♢ (En composition pour former un nombre) Trente-deux. Deux cent dix.
3 ♦ Emplois stylistiques Pour indiquer une multiplicité (opposé à un seul). ⇒ plusieurs. Loc. Avoir deux poids, deux mesures. Courir deux lièvres à la fois. Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
♢ (Pour indiquer la différence, la distance). ⇒ différent. Les mathématiques et moi, cela fait deux.
♢ (Pour indiquer un petit nombre). ⇒ quelque. « À moi, comte, deux mots » (P. Corneille). C'est à deux pas d'ici. Vous y serez en deux secondes. Faire qqch. en deux temps, trois mouvements. Être à deux doigts de...
4 ♦ Pronom. Tous (les) deux. J'en ai lu deux. À deux. ⇒ duo. La vie à deux. ⇒ couple. « Même dans l'amour, même en étant deux, on ne veut pas être deux, on veut rester seul » (Montherlant). — Monter les marches deux à deux, deux par deux. En rang par deux. Loc. Couper la poire en deux. Et de deux ! cela en fait déjà deux. Jamais deux sans trois. Quand (il) y en a pour deux, (il) y en a pour trois. À nous deux : faisons ce que nous avons à faire ensemble (menace). Fam. Comme pas deux : comme seule cette personne peut l'être. Il est menteur comme pas deux.
♢ Danse Pas de deux, exécuté par deux danseurs.
II ♦ Adj. numér. ord. Deuxième.
1 ♦ Acte II, scène 2. Jean-Paul II. Nombre à la puissance 2. ⇒ carré. Le 2 avril [ lədøavril ]. Rendez-vous à 2 heures. Le numéro 2. — Dans une suite d'adj. ord. Il est arrivé deux ou troisième.
2 ♦ N. m. (dans un système de subdivisions écrites) Objet, personne qui porte le numéro deux. Le 2 est un jeudi (jour). Habiter (au) 2, rue de... Acheter du 2 (taille).
♢ N. f. Chambre, table qui porte le numéro 2. La note de la 2.
♢ La deuxième chaîne de télévision. Le journal de la 2.
3 ♦ Advt (dans une énumération) Un, il est idiot; deux, il est méchant. ⇒ deuxièmement.
III ♦ N. m. [ dø ]
1 ♦ Sans déterm. Cinq et deux, sept. Nombre divisible par deux. ⇒ 2. pair. Multiplier par deux. ⇒ 1. doubler. Grouper deux par deux (⇒ apparier, géminer, jumeler) . — Loc. C'est clair comme deux et deux font quatre : c'est simple et évident. Fam. En moins de deux : très vite. Ne faire ni une ni deux : se décider rapidement, sans tergiverser.
2 ♦ Avec déterm. Le chiffre, le numéro 2. Un deux arabe [ œ̃døarab ], ou un petit deux (2). Un deux romain, ou un grand deux (II).— Note correspondant à deux points. Avoir (un) 2 en histoire. — Carte, face d'un dé, etc. marquée de deux signes. Le deux de carreau. Le double deux.
♢ Spécialt, sport (aviron) Bateau à deux rameurs. Deux barré, sans barreur.
● deux adjectif numéral cardinal (latin duos, accusatif de duo, deux) Un plus un (peut s'employer sans le nom) : Nous avons deux yeux. Deux et deux font quatre. S'emploie au sens de « deuxième, second » dans une numérotation, dans l'expression d'un rang, etc. : Page deux. Petit nombre indéterminé : J'habite à deux pas d'ici. ● deux (citations) adjectif numéral cardinal (latin duos, accusatif de duo, deux) Paul Claudel Villeneuve-sur-Fère, Aisne, 1868-Paris 1955 Se servir d'une seule âme pour être deux. Journal Gallimard Benjamin Péret Rezé, Loire-Atlantique, 1899-Paris 1959 Il faut être deux pour être trois. Le Grand Jeu, Passerelle du commandant Gallimard Alfred, comte de Vigny Loches 1797-Paris 1863 Aimez ce que jamais on ne verra deux fois. Les Destinées, la Maison du berger ● deux (difficultés) adjectif numéral cardinal (latin duos, accusatif de duo, deux) Emploi 1. Tous deux, tous les deux sont corrects l'un et l'autre, mais l'on dit plus souvent tous les deux, tous les trois, que tous deux, tous trois. Remarque 1. Généralement, à partir de cinq, l'article apparaît : ils sont passés tous quatre ou tous les quatre, mais : ils sont passés tous les vingt (on ne dirait pas : ils sont passés tous vingt). 2. L'emploi de les deux, les trois pour tous les deux, tous les trois ensemble est un régionalisme (Franche-Comté, est de la France) : ils ont dîné les trois. 2. Deux ou plusieurs est admis par l'usage : les assemblages de menuiserie permettent de réunir deux ou plusieurs pièces de bois (= deux ou plus de deux, un nombre indéterminé supérieur à deux). 3. Eux deux, eux trois, etc. Cette expression doit être séparée du verbe par une préposition : ils ont monté le piano à eux trois. Recommandation Éviter de dire ou d'écrire : ils ont monté le piano eux trois. 4. Nous deux... Recommandation Éviter l'emploi de nous deux en apposition à un nom au singulier (nous deux mon frère, on n'est pas d'accord). Dire ou écrire : avec mon frère, nous ne sommes pas d'accord ; mon frère et moi, nous ne sommes pas d'accord. Accord Accord du verbe après moins de deux(moins de deux ans ont passé) → moins. Orthographe Mots composés avec deux. Les mots composés avec deux s'écrivent avec un trait d'union et, à l'exception des indications de mesure musicale (des mesures à deux-quatre), ils prennent, même au singulier, la marque du pluriel (un deux-mâts, un voilier à deux mâts). Ils sont donc invariables. Ils conservent en général le genre du mot qui leur a donné naissance et que l'usage a fait disparaître : un deux-roues (= un véhicule à deux roues), un deux-pièces (= un maillot de bain en deux pièces), un deux-ponts (= un avion à deux ponts), mais une deux-chevaux (= une voiture équipée d'un moteur de deux chevaux fiscaux). ● deux (expressions) adjectif numéral cardinal (latin duos, accusatif de duo, deux) À nous deux !, formule de menace ou de défi à l'adresse d'un adversaire. Familier. Ça fait deux, ce sont des cas bien différents, des choses bien distinctes. Populaire. De mes deux, qualificatif injurieux et trivial adressé à quelqu'un que l'on considère comme méprisable, minable. Familier. Entre les deux, moyennement, comme ci, comme ça. Jamais deux sans trois, une chose qui s'est produite deux fois va se produire une troisième fois. ● deux nom masculin Chiffre, nombre deux (désigne, selon les cas, le jour, le numéro d'une chambre, d'un immeuble, un pourcentage, etc.). La plus basse carte, marquée de deux points. Face d'un dé, d'un domino marquée de deux points. Embarcation à l'aviron à deux rameurs, armée soit en pointe, avec ou sans barreur, soit en couple (double-scull). ● deux (difficultés) nom masculin Emploi 1. Tous deux, tous les deux sont corrects l'un et l'autre, mais l'on dit plus souvent tous les deux, tous les trois, que tous deux, tous trois. Remarque 1. Généralement, à partir de cinq, l'article apparaît : ils sont passés tous quatre ou tous les quatre, mais : ils sont passés tous les vingt (on ne dirait pas : ils sont passés tous vingt). 2. L'emploi de les deux, les trois pour tous les deux, tous les trois ensemble est un régionalisme (Franche-Comté, est de la France) : ils ont dîné les trois. 2. Deux ou plusieurs est admis par l'usage : les assemblages de menuiserie permettent de réunir deux ou plusieurs pièces de bois (= deux ou plus de deux, un nombre indéterminé supérieur à deux). 3. Eux deux, eux trois, etc. Cette expression doit être séparée du verbe par une préposition : ils ont monté le piano à eux trois. Recommandation Éviter de dire ou d'écrire : ils ont monté le piano eux trois. 4. Nous deux... Recommandation Éviter l'emploi de nous deux en apposition à un nom au singulier (nous deux mon frère, on n'est pas d'accord). Dire ou écrire : avec mon frère, nous ne sommes pas d'accord ; mon frère et moi, nous ne sommes pas d'accord. Accord Accord du verbe après moins de deux(moins de deux ans ont passé) → moins. Orthographe Mots composés avec deux. Les mots composés avec deux s'écrivent avec un trait d'union et, à l'exception des indications de mesure musicale (des mesures à deux-quatre), ils prennent, même au singulier, la marque du pluriel (un deux-mâts, un voilier à deux mâts). Ils sont donc invariables. Ils conservent en général le genre du mot qui leur a donné naissance et que l'usage a fait disparaître : un deux-roues (= un véhicule à deux roues), un deux-pièces (= un maillot de bain en deux pièces), un deux-ponts (= un avion à deux ponts), mais une deux-chevaux (= une voiture équipée d'un moteur de deux chevaux fiscaux). ● deux (homonymes) nom masculin de préposition
deux
adj. inv. et n. m. inv.
rI./r adj. num. inv.
d1./d (Cardinal) Un plus un (2). Les deux mains.
|| (Marquant un très petit nombre indéterminé.) J'habite à deux pas d'ici.
|| (Opposé à l'unité.) Deux avis valent mieux qu'un.
|| (Marquant la différence.) Ton père et toi, cela fait deux.
d2./d (Ordinal) Deuxième. Article deux.
— Ellipt. Le deux août.
rII./r n. m. inv.
d1./d Le nombre deux. Deux et deux font quatre.
|| Chiffre représentant le nombre deux (2).
|| Numéro deux. Habiter au deux.
|| Le deux: le deuxième jour du mois.
d2./d Carte, face de dé, ou côté de domino portant deux marques. Sortir un deux. Le double deux.
⇒DEUX, adj., subst. inv. et 1er élément de composés.
I.— Emplois adj.
A.— Adj. numéral cardinal. Un plus un. Les deux infinis, les deux pôles, les deux yeux; tenir quelque chose à deux mains. Les deux Goncourt (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 181). [Les] deux Amériques reliées par l'isthme de Panama (CLAUDEL, Chr. Colomb, 1929, 2e part., p. 1194) :
• 1. Deux âmes, hélas, se partagent mon sein (...) : l'une, ardente d'amour, s'attache au monde par le moyen des organes du corps; un mouvement surnaturel entraîne l'autre loin des ténèbres, vers les hautes demeures de nos aïeux!
NERVAL, Faust, 1840, 1re part., p. 56.
SYNT. Les deux guerres mondiales, les deux hémisphères, les deux moitiés d'un tout, les deux sexes, les deux Testaments; fusil à deux coups, épée à deux mains; porte ouverte à deux battants.
— Loc. (proverbiales). Ne pas arriver à joindre les deux bouts; brûler la chandelle par les deux bouts; de deux choses l'une : ou... ou...; faire d'une pierre deux coups; nager entre deux eaux; être entre deux feux; de deux maux choisir le moindre.
1. [P. oppos. à l'unité; le plus souvent avec l'emploi d'une négation (cf. également I A 2 a)] Y réfléchir, y regarder à deux fois. Il n'y a pas deux amours qui soient pareils (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 569). Là où je travaillais, je serrais toutes les mains (...), et plutôt deux fois qu'une (CAMUS, Chute, 1956, p. 1491).
— Loc. (proverbiales). Tirer d'un sac deux moutures; deux poids et deux mesures; deux précautions valent mieux qu'une; un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
♦ Fam. N'en pas faire à deux fois (vx); n'en faire ni une ni deux (vieilli); ne faire ni une ni deux (mod.). Ne pas hésiter, agir sur le champ. Il n'en a fait ni une ni deux, du premier coup, il a deviné nos pensées (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 144). Le chat rose ne fit ni une ni deux : d'un bond il sauta sur les genoux de Solange (MONTHERL., Démon bien, 1937, 1324).
♦ ,,Fam. Il n'y a pas deux voix là-dessus. Tout le monde est d'accord là-dessus. Il n'y a pas deux voix sur son mérite`` (Ac.).
2. [Avec ell. du subst. déterminé exprimé dans le contexte ou suggéré par la situation]
a) [Le subst. sous-entendu désigne deux pers. ou deux choses] Tous (les) deux. Nous montâmes deux à deux les degrés (FRANCE, Rôtisserie, 1893, p. 106). À neuf heures moins deux (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 255) :
• 2. ... les plants qui dormaient sont apportés à l'air, à la lumière. On vérifie leur vitalité, et deux par deux, un homme et une femme se mettent à planter.
PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 108.
— Loc. fam.
♦ [Dans une énumération] Et de deux! Deux à trois cent mille francs comptant (...) et d'un! — La nue-propriété de la villa Mignon (...), et de deux! (BALZAC, Modeste Mignon, 1844, p. 247) :
• 3. Toi, Jantje, l'aîné..., et d'un; Sjanke, le tout petit..., et de deux; trois, Fons, le costaud; quatre... Peer...
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 256.
♦ C'est deux, ça fait deux. Ce sont deux personnes, deux choses très différentes, opposées. Vouloir et faire sont deux. Zoïle et Cicéron, c'est deux (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 419). Être patient et être poire, ça fait deux (PRÉVERT, Paroles, 1946, p. 46).
♦ [Avec ell. de et moi après le premier terme explicitant nous deux] Nous allions lentement, nous deux ma bonne maman (MICHELET, Mémorial, 1822, p. 183). Nous deux mon autobus, nous continuâmes notre chemin (QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 100).
— [P. oppos. à l'unité; avec l'emploi d'une négation (cf. également I A 1)] Ces fenêtres, lorsqu'on a fait refaire les volets, on s'est aperçu qu'il n'y en avait pas deux qui eussent même mesure (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 9). Je suis un fameux original et il n'y en a pas deux comme moi (CLAUDEL, Protée, 1927, I, 5, p. 374).
♦ Comme pas deux (fam.). Comme lui seul pouvait l'être. Il était bourreur comme pas deux! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 421).
b) [Le subst. sous-entendu désigne deux pers.] Avant-deux; pas de deux.
— En partic.
♦ [Dans la vie du couple hum.] Vivre à deux. Le bonheur, la solitude à deux, cet éden des âmes tendres (LAMART., Raphaël, 1849, p. 199).
♦ [Pour marquer la dualité de l'être (cf. ex. 1)] L'homme est deux : esprit et brute; d'où deux existences parallèles et simultanées (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 250) :
• 4. Quant à moi, je suis doué d'une puissance affreuse. On dirait un autre être enfermé en moi, qui veut sans cesse s'échapper, agir malgré moi (...). Quel est-il? Je ne sais pas, mais nous sommes deux dans mon pauvre corps, et c'est lui, l'autre, qui est souvent le plus fort...
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Un Fou?, 1884, p. 973.
— Expressions
♦ [Dans la conversation, pour marquer que la pers. qui parle va s'occuper de son interlocuteur d'une manière peu agréable pour lui] À nous deux!
• 5. Quand je ne sais plus quel duc, précepteur à la Cour, allait fouailler le dauphin, nous savons qu'il y mettait les formes. Daignez Altesse, recevoir le fouet. À nous deux, Monseigneur!
H. BAZIN, Vipère au poing, 1948, p. 194.
♦ [Pour marquer que l'on associe qqn à ses déboires, que l'on a une affaire à régler avec lui] Moi aussi, je t'attendais. Et j'étais bien tranquille, je savais que tu reviendrais. Compte à deux, toi et moi! (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 345) :
• 6. — (...) ta femme en porte-t-elle d'aussi longues que celles de la vache à Joseph, et depuis quand? — Depuis que fatigué du poids des miennes, je me suis dit : charge à deux!
CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 175.
— Loc proverbiale. Un homme averti en vaut deux.
c) [Le subst. sous-entendu désigne deux choses]
— [Avec ell. de parties, moitiés] Couper, plier en deux; être courbé, plié en deux. Vous ne voulez pas marcher toujours en deux, fendus comme un compas (BANVILLE, Odes funamb., 1859, p. 132). Si j'avais seulement un peu de linge! Voyez ma chemise, elle est en deux (ZOLA, Page amour, 1878, p. 826).
— Locutions
♦ Piquer des deux [éperons] (plus rarement donner des deux). Faire sentir les éperons à un cheval pour qu'il parte au galop; partir au galop. Il piqua des deux, coupa l'air avec sa cravache (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 23). J'ai soudain piqué des deux vers la ville! On eût dit que mon cheval comprenait (GIRAUDOUX, Électre, 1937, II, 7, p. 171).
P. ext. Se déplacer très vite. Cf. approche ex. 11.
Au fig., fam. ,,Aller très vite, faire beaucoup de diligence. Pour réussir dans cette affaire; il faut piquer des deux`` (Ac.).
♦ Trivial, péj. De mes deux [fesses, testicules]. Tu t'étais dit comme cela : Anatole il (...) m'a oubliée, ce marquis de mes deux! (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 200). Vous, les anciens combattants de mes deux, comment que vous avez défendu vos fils? (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 211).
— Loc. proverbiale. Jamais deux sans trois. Une chose qui s'est produite deux fois se reproduira une troisième fois.
3. Par brachylogie
a) Deux-chevaux, subst. fém. Automobile ayant un moteur de deux chevaux. Cf. cheval-vapeur.
b) Deux-mâts, subst. masc. Navire à deux mâts. Un beau deux-mâts norvégien entr[a] dans le port (MICHELET, Journal, 1835, p. 171).
c) Deux(-)pièces, subst. masc. Vêtement de femme constitué d'une veste et d'une jupe taillées dans le même tissu. Synon. tailleur. Entre l'ensemble et le tailleur, tenant de l'un comme de l'autre, le « deux pièces » a été traité par tous les couturiers sur le thème de la taille errante (Le Figaro, 10 avr. 1952, p. 10, col. 8).
Rem. Deux-pièces peut être employé adj. Tailleur deux-pièces. Dans la lang. fam., le mot peut également désigner un appartement de deux pièces. Un tailleur deux-pièces salle de bains avec un chemisier porte-jarretelles cuisine (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 188).
d) Deux-places, subst. fém. Voiture à deux places. Collet monta dans sa deux-places (QUENEAU, Enf. du limon, 1938, p. 185).
e) Deux-ponts, subst. masc. Navire à deux ponts. Un grand vaisseau de guerre, à éperon, un deux-ponts cuirassé (VERNE, Vingt mille lieues, t. 2, 1870, p. 236).
Rem. Lar. encyclop., ROB. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. enregistrent également le sens de « avion à deux ponts ».
f) Deux(-)roues, subst. masc. ,,Terme générique (...) pour : bicyclette, cyclomoteur, motocyclette, scooter, vélomoteur. On entend assez souvent la forme « un deux-roues ». Un garage gratuit pour les « deux roues » (M. 4.10. 67). Les essayeurs effectuent des tests en rapport avec la réalisation du nouveau type de « deux-roues » (C. 7.6.70)`` (GILB. 1971).
g) Deux-sous, subst. masc., vieilli. Cigare à deux sous. Montdouillard est un cuistre (...) il ne fume que des deux-sous (LABICHE, Chasse corb., 1853, III, 5, p. 323).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le synon. pop. deussoutados, subst. masc. Les bons sergents de ville fument leur bouffarde sous le nez (...) des sous-brigadiers, savourant eux-mêmes crapulos et deussoutados (VERLAINE, Œuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1886, p. 351). b) Le subst. masc. deux-mains désignant un outil de menuisier, de sens difficile à préciser (cf. POURRAT, Gaspard, 1930, p. 180). c) Chez Colette, dans la bouche d'animaux, le subst. masc. plur. deux-pattes désignant les humains. Kiki-la-Doucette. — J'ai faim. Où est-il, lui? Toby-Chien. — Là. Dans son cabinet. Il gratte le papier. Kiki-la-Doucette. — Oui, comme toujours. C'est un jeu. Les deux-pattes s'amusent aux mêmes choses, indéfiniment (COLETTE, Dialog. bêtes, 1905, p. 66).
B.— P. ext. Un petit nombre, une petite quantité. Être à deux doigts de faire quelque chose. Je suis à vous dans deux secondes (Ac. 1932). Montmartre a cela de bon qu'il est toujours à deux pas. Dix minutes à peine, et le voici (COURTELINE, Linottes, 1912, 4, p. 58) :
• 7. En deux mots, j'ai aperçu une définition du mot très séduisante dont voici un coin : « On le pense sans l'altérer. »
VALÉRY, Correspondance [avec Gide], 1897, p. 292.
— Locutions
♦ (Pas) pour deux sous.
♦ Fam. En deux temps (et) trois mouvements; en deux temps. Très rapidement. Son affaire avait été expédiée en deux temps trois mouvements (COURTELINE, Boubouroche, Madelon, 1890, 4, p. 230) :
• 8. ... allez donc éveiller Honoré. Vous lui direz qu'il s'habille en deux temps et qu'il coure jusqu'au quartier des chasseurs chercher le poste.
COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e part. 8, p. 183.
[Avec ell. de temps] En moins de deux :
• 9. ... c'est pas un dégonflé [Hitler]; il a dit : vous me cherchez, les gars, vous allez me trouver. Et en moins de deux, il nous a flanqué la fessée.
SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 275.
♦ Fam., rare. [Avec ell. de minutes] C'était, il était moins deux. Il s'en fallut de peu. Synon. cour. c'était moins cinq, il était moins cinq. Elle s'est carrée à toutes pompes! Il était moins deux qu'on la baigne (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 609).
C.— [P. ell. du subst. numéro; adj. numéral avec valeur d'ordinal, déterminant un élément d'un ensemble numéroté (cf. deuxième)] Page deux; François II. Principes établis au chap. 2 du livre II (SAY, Écon. pol., 1832, p. 538). Ce jourd'hui cinq frimaire, l'an deux de la République une et indivisible et impérissable (SAND, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 69).
II.— Emplois subst.
A.— Le nombre deux. Deux en chiffres arabes (2); deux en chiffres romains (II). Il compte sur ses doigts un deux trois Un deux trois (PRÉVERT, Paroles, 1946, p. 96) :
• 10. En arithmétique, un et un font deux. En amour, un et un devraient faire un, et ça fait deux tout de même.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Yvette, 1884, p. 507.
♦ Un(e), deux.
♦ MUS. Deux-quatre, subst. masc. inv. Mesure à deux temps contenant une noire par temps. Le cahier (...) débute par une pièce à deux-quatre (CORTOT, Mus. fr. piano, 1930-32, p. 183).
Rem. La plupart des dict. gén. mentionnent également les termes deux-deux, deux-huit, deux-seize. Mesures à deux temps ayant une blanche, une croche ou une double croche par temps.
— Locutions
♦ À la six-quatre-deux.
♦ [Pour signifier qu'une chose est évidente, facile] Deux et deux font quatre. C'est clair comme deux et deux font quatre. Son esprit (...) était simple comme deux et deux font quatre, et un rire sonore lui tenait lieu de pensée (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Marroca, 1882, p. 790) :
• 11. Tout est remis en question. Aucune certitude possible. Deux et deux ne font plus quatre. Les parallèles peuvent très bien se rencontrer. Quel désordre! Quelle misère!
DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, p. 63.
Loc. subst., rare :
• 12. C'est pour moi selon ma disposition, alternativement risée, objet de scandale et exaspération que de voir les esprits se réjouir encore sérieusement du deux et deux font quatre, du a égal a, etc...
DU BOS, Journal, 1927, p. 227.
P. ext. Deux et deux font cinq. Une chose invraisemblable :
• 13. ... j'appris la discipline, à savoir : que le caporal a toujours raison lorsqu'il parle au soldat, le sergent lorsqu'il parle au caporal (...), ainsi de suite jusqu'au maréchal de France, — quand ils diraient que deux et deux font cinq ou que la lune brille en plein midi.
ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, p. 79.
B.— P. méton.
1. Le chiffre deux. Deux arabe (2); deux romain (II). Par le seul effet de sa position, un 2 représente nettement deux, ou vingt, ou deux cents, ou deux mille, etc. (DESTUTT DE TR., Idéol., 1805, p. 513).
2. JEUX. Carte, domino, face d'un dé portant deux marques. Le deux de carreau. Fermer le jeu, au domino, avec des deux (Ac.).
♦ Double-deux. Domino portant deux fois deux points.
♦ [Au trictrac] Amener double-deux. ,,Amener un doublet de deux`` (Ac. 1835, 1878).
♦ [Au jeu de trois dés] Rafle de deux. ,,Se dit lorsque chacun des trois dés est sur le point de deux`` (Ac. 1835, 1878).
C.— P. ext. [À valeur ordinale; désigne un élément d'un ensemble numéroté] Habiter au deux de la rue; Le deux (de) mars. Je paie le premier, pas le deux (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 360).
— En partic. Deuxième acte d'une pièce de théâtre. En scène pour le deux! (ZOLA, Nana, 1880, p. 1196). Durant l'entracte après le deux de « Fils de personne » (MONTHERL., Notes théâtre, 1954, p. 1085).
— P. méton., HIST. Deux(-)décembre.
Rem. On rencontre ds la docum. les subst. masc. deux-décembriseur et deux-décembriste. Partisan du coup d'État du 2 décembre 1851. Le reste du convoi des insurgés prisonniers, en entrant à Versailles, était (...) assommé sous les cannes des anciens Deux-Décembriseurs (BRISSAC, Souv. prison, 1880, p. 8). Victor Schelcher, l'antiesclavagiste, le deux-décembriste bien connu (L. DAUDET, Fant. et viv., 1914, p. 23).
Prononc. et Orth. :[dø]. X à la place d's (deus) qui serait la graph. rég. s'explique par confusion avec les mots dans lesquels us se transcrit par x, chevax dans lesquels abusivement, on rétablira l'u plus tard : chevaux. C'est [z] (= s doux) qu'on entend dans la liaison entre deux et un autre mot. a) On fait la liaison devant voyelle et h non aspiré : deux années [døzane], deux herbes [] et dans le lang. soutenu aussi devant un nom de mois commençant par une voyelle : deux octobre [] (cf. GREV. 1964, § 100). Également, toujours dans le lang. soutenu, mais facultativement dans le lang. cour., dans les expr. deux à deux [døzadø], deux et trois [], deux à trois [] b) On ne fait pas la liaison quand deux est suivi : ) d'un mot commençant par h germ. : deux héros []; ) d'un adj. ou part. passé attribut : trouvez en deux arrondis []; ) de en, y : tous deux en ont vu [], deux y sont partis []; ) d'un verbe : deux étaient présents [-]; ) d'un adv. : nous sommes le deux aujourd'hui [], nous étions le deux hier []; ) d'une prép. ou d'un adv. contracté (à + le = au, à + les = aux) : ils viendront tous deux avec nous [], ils seront deux aux urnes [] (cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 451, 452). Noter que ds la docum. on rencontre la var. pop. et arg. deusse (cf. BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 107; ERCKMANN-CHATRIAN, Conscrit 1813, 1864, p. 43; MARTIN DU G., Testam. P. Leleu, 1920, p. 1147; CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 538). Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. 2e moitié Xe s. duos adj. numéral cardinal (St Léger, éd. J. Linskill, 8); 1690 gramm. deux points (FUR.); 1835 mar. deux-mâts (MICHELET, Journal, p. 171); 1853 deux-sous (LABICHE, loc. cit.); 1864 mar. deux-ponts (LITTRÉ); 1938 deux-places (QUENEAU, loc. cit.); [1949 d'apr. Pt ROB.] 1952 deux pièces (Le Figaro, loc. cit.); 1960 deux(-)roues (ds GILB.); a) ca 1200 pour indiquer un petit nombre deus (Godefroy de Bouillon, 145 ds T.-L.); b) ca 1245 pour indiquer une différence (H. D'ANDELI, Bataille des 7 arts, éd. A. Héron, 1); 2. [1665 d'apr. Lar. Lang. fr.] av. 1694 adj. numéral ordinal (LA FONT. Pays. ds LITTRÉ). B. 1. Désigne le nombre deux ca 1270 de deus en trois pour indiquer la rapidité (Richard le Beau, 296 ds T.-L.); fin XIVe-début XVe s. deux p. oppos. à un (Myst. Saint Clément, éd. Ch. Abel, 137 b); 1690 (FUR. : Cela est certain comme deux et deux font quatre); 1736 mus. deux-quatre (MONTECLAIR, Princ. de mus., p. 29); av. 1538 désigne le nombre deux sur un élément de jeu (GRINGORE, II, 224 ds IGLF); 1690 (FUR. : On dit au Triquetrac, Double deux, quand on amene un doublet de deux); 2. 1690 désigne le chiffre qui représente le nombre deux (FUR.); 3. av. 1699 ordinal, désigne le 2e élément d'un ensemble numéroté (Racine d'apr. LITTRÉ, s.v. n° 4); 1835 (Ac.); 1873 deux décembre désigne le coup d'État du 2 décembre 1851 (ZOLA, Ventre de Paris, p. 661). Du lat. acc. masc. plur. de duo « deux ». Fréq. abs. littér. :123 580. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 187 120, b) 206 377; XXe s. : a) 178 107, b) 148 199. Bbg. COHEN 1946, p. 62. — DARM. Vie 1932, p. 101. — GOTTSCH. Redens. 1930, passim. — KALEPKY (T.). Syntaktisches 1 : Tous les deux und tous deux. Z. fr. Spr. Lit. 1912, t. 39, pp. 112-118. — ROG. 1965, p. 125.
deux [dø] adj. et n. m.
ÉTYM. XIIe, dous, deus; duos, Xe; du lat. duo, à l'accusatif duos.
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I Adj. numéral cardinal invariable.
1 Un plus un. || Les deux yeux [døzjø], les deux pôles, les deux infinis. || Les deux extrémités d'un segment; les deux bouts d'un objet. || Les deux côtés de la rue. || Pièce de deux francs. || Un fusil à deux coups. || Porte ouverte à deux battants. || Deux points. || Deux cents. || Deux cinquièmes. — L'un des deux. || Tous les deux. ⇒ Autre (l'un et l'autre). || Ils sont venus tous deux. || À deux. ⇒ Duo. || Compter pour deux.
1 Deux mulets cheminaient : l'un d'avoine chargé,
L'autre portant l'argent de la gabelle.
La Fontaine, Fables, I, 4.
2 J'ai lu Malherbe et Théophile. Ils ont tous deux connu la nature (…)
La Bruyère, les Caractères, I, 39.
♦ Deux choses semblables ou assemblées. ⇒ Accouplement, couple, double, géminé, jumeau, paire. || Qui comporte deux éléments. ⇒ préf. Ambi-, ambo-, bi-, bis-, di-, dupli-. || Caractère de ce qui comporte deux éléments. ⇒ Dualité. || Deux fois. ⇒ Double, doubler, redoubler, et préf. re-. || Faire deux parties d'un tout. ⇒ Dédoubler, demi, moitié.
♦ Choisir entre deux choses. || Hésiter entre deux possibilités. ⇒ Alternative. || Être pris entre deux obligations. ☑ Être entre deux feux (→ Être entre l'enclume et le marteau). — ☑ De deux choses l'une : il n'y a que deux possibilités. — ☑ Fam. Il n'y a pas deux voix là-dessus : tout le monde est d'accord là-dessus.
♦ En parlant de deux personnes liées affectivement, spécialt d'un homme et d'une femme. ⇒ Couple. || Le bonheur, la difficulté de vivre à deux. || La solitude à deux.
3 Mieux vaut vivre à deux que solitaire; il y a pour les deux un bon salaire dans leur travail; car s'ils tombent, l'un peut relever son compagnon. Mais malheur à celui qui est seul, et qui tombe sans avoir un second pour le relever !
Bible (Crampon), l'Ecclésiaste, IV, 9-10.
4 Aimer, c'est se donner corps et âme, ou, pour mieux dire, c'est faire un seul être de deux (…)
A. de Musset, la Confession d'un enfant du siècle, I, V, p. 54.
5 Même dans l'amour, même en étant deux, on ne veut pas être deux, on veut rester seul.
Montherlant, les Jeunes Filles, p. 56.
♦ ☑ Loc. (Fam.). Comme pas deux : comme lui seul peut l'être. || Il est menteur comme pas deux.
♦ En deux. || Casser, plier, diviser qqch. en deux. ⇒ Dicho-. || Être plié en deux, courbé, voûté.
2 (Emplois stylistiques).
♦ Pour indiquer une multiplicité (opposé à un seul). ⇒ Plusieurs. ☑ Loc. Il n'y a pas deux poids et deux mesures. ☑ Tirer d'un sac deux moutures. ☑ Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras (⇒ Tenir). ☑ Deux sûretés valent mieux qu'une. — Pour indiquer la différence, la distance (opposé à le même). ⇒ Différent. || Vouloir et réussir sont deux choses. — ☑ (1792, in D. D. L.). Fam. Ça fait deux : ce sont des cas différents, des choses distinctes. || L'amour et l'amitié, cela fait deux.
♦ Pour indiquer un petit nombre (opposé à beaucoup). ⇒ Quelque. || Écrivez-nous deux lignes. || « À moi, comte, deux mots » (Corneille). || C'est à deux pas d'ici, vous y serez en deux secondes. ☑ Faire qqch. en deux temps, trois mouvements. ☑ Être à deux doigts de… || Un objet de deux sous.
3 Employé comme adjectif numéral ordinal invariable. ⇒ Deuxième, second. || Numéro deux. || Acte deux. || Tome deux. || Frédéric II. || Rendez-vous à deux heures. — Ellipt. || Le deux décembre, tous les deux du mois. || Il est arrivé deux ou troisième (fam.). — Math. || Nombre à la puissance deux. ⇒ Carré (au carré).
♦ Employé comme adv. (dans une énumération). || Un, il est idiot; deux, il est méchant. ⇒ Deuxièmement, deuzio, secundo.
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II N. m.
1 Nombre premier. || Le nombre deux. || Deux et deux [døedø] font quatre. || Cent cinquante-deux. || Un virgule deux (deux dixièmes d'unité). || Nombre divisible par deux. ⇒ Pair. || Compter de deux en deux. || Deux à deux. || Deux par deux. — Nous sommes le deux. || Habiter au deux, au numéro deux (d'une voie).
2 Spécialt. a Carte à jouer marquée de deux points. || Le deux de trèfle. Côté d'un dé, d'un domino, etc. marqué de deux points. || Le double deux.
b Danse class. || Pas de deux, exécuté par deux danseurs.
c ☑ Équit. Piquer des deux, des deux éperons sur les flancs de son cheval. Fig. Aller très vite.
d Sport (aviron). Bateau à deux rameurs. || Deux barré, deux sans barreur. || Deux de couple (sans barreur), deux de pointe (avec ou sans barreur). ⇒ Double-scull.
5.1 C'est un « deux » qui glisse dans la nonchalance ensoleillée de la rivière Tamise — et les quatre pelles n'égratignent pas plus le silence que des plumes sur l'eau.
André Hardellet, Lourdes, lentes…, p. 159-160.
3 ☑ Loc. C'est clair comme deux et deux font quatre : c'est simple et évident. ☑ Aussi vrai que deux et deux font quatre : entièrement digne de foi, indiscutable — ☑ Deux et deux font cinq, une chose invraisemblable.
6 Quand ce qui est incroyable sera regardé comme une vérité de l'ordre de « 2 et 2 font 4 ».
Henri Michaux, Époque des illuminés, Choix de poèmes, p. 87.
♦ ☑ En moins de deux (fam.) : très vite. || Faire un travail en moins de deux.
7 Et en moins de deux, il nous a flanqué la fessée.
Sartre, la Mort dans l'âme, II, p. 275.
♦ ☑ Ne faire ni une ni deux (fam.) : se décider rapidement, sans tergiverser.
♦ ☑ Entre les deux : ni ceci ni cela, à moitié. || Fait-il chaud ou froid ? Entre les deux. || Est-ce qu'il est instruit ? Entre les deux. — ☑ À nous deux : faisons ce que nous avons à faire ensemble; (spécialt) Menace proférée à l'intention d'un rival, d'un ennemi, de celui qu'on prétend vaincre par la parole ou par les coups.
8 (…) les bras croisés, l'œil enflammé, la face colère, le front menaçant, il vint se planter carrément devant le lieutenant Hobson. « À nous deux ! s'écria-t-il, à nous deux, monsieur l'agent de la Compagnie de la baie d'Hudson ».
J. Verne, le Pays des fourrures, t. II, p. 7-8.
♦ ☑ Loc. adj. (Vulg.). De mes deux (testicules), s'emploie avec un nom par insulte, mépris, dérision. || Va donc, flic de mes deux !
9 Alors, qu'il demande, sacré bavard de mes deux, vous voulez savoir quèque chose ou rien ?
R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 42.
10 C'est dur, la culture ? Autre chose que d'marcher au pas et d'faire le zouave à ta caserne, hein ? Crache dans tes paumes (…) Mets-y d'l'huile de coude. C'est ton pain qu't'es en train d'gagner, poilu d'mes deux !
Yves Gibeau, Allons z'enfants, p. 244.
♦ ☑ Prov. Jamais deux sans trois : ce qui arrive deux fois a toute chance d'arriver une troisième fois.
B Chiffre qui représente ce nombre. || Le deux romain (II); le deux arabe (2). || Page marquée d'un deux. || Effacez ce deux.
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DÉR. Deuxième, deuzio.
Encyclopédie Universelle. 2012.