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FOOTBALL
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En 1986, près de 2 milliards de télespectateurs ont suivi la phase finale de la XIIIe Coupe du monde de football organisée au Mexique, et la France du ballon rond compte près de 2 millions de licenciés officiels. Jules Rimet, qui fut durant plus de trois décennies président de la Fédération internationale de football association (F.I.F.A.), pouvait donc reprendre à son compte l’affirmation fameuse: «Sur mon empire, le soleil ne se couche pas.»

Sans doute les vingt-deux joueurs pénétrant sur le terrain long de 90 à 120 mètres et large de 45 à 90 mètres, avec pour objectif de voir un objet de 68 à 71 centimètres de circonférence et d’un poids légèrement supérieur à 400 grammes pénétrer ou non à l’intérieur d’un but large de 7,32 m et haut de 2,44 m sont-ils les lointains héritiers de la quarantaine de gentilshommes du calcio italien de la Renaissance. Mais plus précisément encore, ils s’inscrivent dans la lignée des adeptes des Cambridge Rules de 1848 qui amenèrent la création à Londres en 1863 de la Football Association. L’«assoce» allait bientôt se différencier nettement du football rugby, la Football Cup d’Angleterre voyant le jour en 1871. En France, la Fédération spécifique se détachera de l’Union des sociétés françaises des sports athlétiques (U.S.F.S.A.) en 1919, tandis que la Coupe de France, susceptible de réunir l’ensemble des clubs du pays, contribuait directement à la popularisation croissante du jeu à compter de 1918, et que le professionnalisme s’imposait après 1932.

Si, à l’origine, le schéma de placement sur le terrain n’était pas d’une clarté évidente, le «WM» cher aux Britanniques (1925), le «verrou» suisse transformé en «béton», le 4-2-4 tendant aujourd’hui au 4-4-2 ont témoigné d’évolutions tactiques cherchant à utiliser au maximum l’étendue du terrain et les aptitudes diverses des joueurs. Mais le sujet reste toujours le même pour les attaquants («les marqueurs»), à savoir réussir à tromper par de longues ouvertures, des feintes et des dribbles les défenseurs adverses, afin de pouvoir forcer le dernier barrage opposé par le gardien, seul autorisé par les règles du jeu à pouvoir se servir de ses mains.

Depuis 1930, date de la première Coupe du monde, la virtuosité sud-américaine (Brésil: 1958-1962-1970-1994; Uruguay: 1930-1950; Argentine: 1978-1986) s’est opposée à la puissance, à l’organisation des Européens (Italie: 1934-1938-1982; Allemagne: 1954-1974-1990). L’Angleterre, berceau du jeu moderne, l’emporta sur son sol en 1966; mais une équipe aussi talentueuse que la Hongrie — la première à avoir battu les Anglais chez eux en 1953, avec le mémorable score (6 buts à 3) de Wembley — n’a jamais pu atteindre le titre majeur.

Créée en 1956, la Coupe d’Europe des clubs champions a servi de modèle à nombre d’organisations continentales. Le drame affreux du Heysel, lors de la finale du 29 mai 1985, drame dû au comportement absurde des supporters, a montré comment le football peut servir de prétexte à une violence qui le dépasse largement. La question des enjeux économiques de ce sport est elle aussi posée: les transferts énormes des joueurs — Maradona l’Argentin passa de Barcelone à Naples pour quelque 70 millions de francs — entraînent de réels dysfonctionnements.

Si le génial Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, né en 1940 à Tres Coraçoes (Brésil), est tenu pour le plus grand joueur jamais vu sur une pelouse, chaque pays a ses héros. En France, des gardiens de but aussi étonnants que «Pierrot» Chayrigues (années vingt) et Julien Da Rui (années quarante), ou des attaquants aussi imprévisibles que Raymond Kopa et tout récemment Michel Platini ont porté très haut le niveau d’un sport qui vit de l’enthousiasme que suscitent les grands clubs et qui atteignit à une double consécration en 1984, avec les victoires remportées dans le championnat d’Europe des nations et le tournoi olympique des Jeux de Los Angeles, quatre-vingts ans très exactement après notre premier match international (match nul, 3 buts partout), disputé contre la Belgique, à Bruxelles. C’était en 1904...

football [ futbol ] n. m.
• 1888; 1698 dans un récit de voyage; mot angl. « balle (ball) au pied (foot) »
1Vx Football rugby ( rugby) , football association (ou association) :sports de ballon en équipe.
2Mod. Sport d'équipe (d'abord appelé football association) opposant deux équipes de onze joueurs, où il faut faire pénétrer un ballon rond dans les buts adverses, sans le toucher de la main ni du bras. Équipe de football ( onze) composée d'avants, de demis, d'arrières et d'un gardien (de but) ou goal. aussi libéro, 2. stoppeur. Club, coupe, championnat, terrain de football. Match de football ( 1. arbitre; attaque, but, 2. corner, mi-temps, prolongation; descente, envoi, 2. franc [coup franc], hors-jeu, 2. passe, penalty, réparation, shoot, tacle, tête , tir, touche, volée; bloquer, dégager, se démarquer, dribbler, feinter, intercepter, lober, marquer, plonger, shooter, talonner) . Abrév. fam. FOOT [ fut ] . Jouer au foot.
Football de table. baby-foot. Football américain. Adj. FOOTBALLISTIQUE . « Sur la scène footballistique internationale » (L'Express, 1988).

football nom masculin (anglais football, de foot, pied, et ball, ballon) Sport dans lequel deux équipes de onze joueurs chacune cherchent à envoyer dans le but adverse un ballon sphérique, avec les pieds, la tête ou toute autre partie du corps (excepté la main ou le bras). ● football (difficultés) nom masculin (anglais football, de foot, pied, et ball, ballon) Orthographe En un seul mot, comme handball, et à la différence de basket-ball, volley-ball. ● football (expressions) nom masculin (anglais football, de foot, pied, et ball, ballon) Football américain, sport qui se joue avec un ballon ovale, sur un terrain de 90 m sur 52 m, divisé en tranches de 4,50 m, entre deux équipes de onze ou douze joueurs utilisant les mains et les pieds.

football
n. m. Jeu opposant deux équipes de onze joueurs, en principe, et consistant à envoyer le ballon dans les buts adverses sans se servir des mains. (Abrév. Fam.: foot).
|| Football américain (au Canada, football): sport dérivant du rugby qui oppose deux équipes de onze joueurs (douze au Canada).

⇒FOOTBALL, subst. masc.
Sport opposant deux équipes de onze joueurs dont chacune s'efforce d'envoyer un ballon de forme sphérique à l'intérieur du but adverse en le frappant et le dirigeant principalement du pied, éventuellement de la tête ou du corps, mais sans aucune intervention des mains que les gardiens de but seuls peuvent utiliser. Coupe du monde de football; match, équipe, entraîneur de football; terrain de football. On distingue le football association du football rugby où l'usage des mains est autorisé (Ac. 1932). « Tu comprends, disait-il, le demi-centre, c'est celui qui distribue le jeu. Et distribuer le jeu, c'est ça le football » (CAMUS, Peste, 1947, p. 1338) :
Dans le football moderne, si l'amorti de la tête demeure difficile à réaliser et peu usité, l'amorti de la cuisse sur les balles à mi-hauteur et surtout de la poitrine sur balle tendue ou à trajectoire très aérienne sont de plus en plus utilisés.
J. MERCIER, Football, 1966, p. 37.
P. abrév., fam. Foot. Foot scolaire; souliers de foot; jouer au foot. Ton avancement en football doit influer sur tes projets. De quoi fais-tu ton avenir? Peyrony. — Je serai international de foot (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 365).
Football(-)rugby. Cf. rugby et J. MERCIER, op. cit., p. 12, 13.
Rem. Football américain, australien. Cf. Lar. encyclop. ,,Dans un texte américain, il faudra toujours traduire l'anglais foot-ball par football américain, car il s'agit d'un sport très différent`` (DUPRÉ 1972).
Football (en) miniature. Jeu de football de table. Synon. usuel baby-foot. Il y avait la foire, porte d'Orléans. On jouait au billard japonais, au foot-ball miniature (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 334).
Prononc. et Orth. :[futbo:l], [fut]. On note ds Vie Lang., 1960, p. 390 : ,,La Commission du Vocabulaire sportif ne juge pas souhaitable de franciser ce mot [football] qui est le terme officiel employé par la Fédération. En revanche, on emploiera footballeur de préférence à footballer`` (qui est cependant proposé ds ROB.). Pour DUPRÉ 1972, la prononc. [futbal] qui est ressentie comme pop. serait néanmoins une heureuse francisation. La docum. donne des ex. de foot-ball (cf. THARAUD, An prochain, 1924, p. 22 et BEAUVOIR, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1698 (H. MISSON, Mém. et Observ. faites par un Voy. en Anglet., p. 255 d'apr. MACK. t. 1, p. 89); 1728 (C. DE SAUSSURE, Lettres et Voyages, p. 298, ibid.), attest. isolées; 1872 contexte angl. (TAINE, Notes sur l'Anglet., p. 144 ds BONN.); 1890 (Lar. 19e Suppl.). Angl. foot(-)ball; v. angl. fut ball, m. angl. foote ball composé de foot « pied » et de ball « balle », attesté dep. 1424 puis 1531. Fréq. abs. littér. : 108. Bbg. BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p. 29, 38, 41, 60, 74, 142. — BONN. 1920, p. 61. — BOULAN 1934, p. 108. — PAULI 1921, p. 63. — GALISSON (R.). Rech. de lexicol. descriptive : la banalisation lexicale. Le Vocab. du football dans la presse sportive. Paris, 1978, passim.

football [futbol] n. m.
ÉTYM. 1888; 1875, dans un contexte britannique (in Höfler); 1698, dans un récit de voyage en Angleterre; mot angl. « balle (ball) au pied (foot) », puis « jeu avec le ballon de cuir »; le mot a désigné aussi le ballon (1889, in Höfler).
1 Vx. Sport de ballon en équipe. || Football association (ou association, pop. assoce, n. f.) → ci-dessous, 2. || Football rugby. Rugby.
2 (V. 1900). Mod. Sport d'équipe (d'abord appelé football association, du nom de la première ligue anglaise de football qui en fixa les règles en 1863), qui se pratique avec des équipes de onze joueurs, où l'usage des mains est interdit, sauf aux gardiens de but, et où il faut faire pénétrer un ballon rond dans les buts adverses. Foot. || Équipe de football composée de 5 avants, 3 demis (centre, gauche et droit), 2 arrières et 1 gardien (de but) ou goal, sous la direction d'un capitaine. || Dans les formations actuelles de football, on compte deux demis (droit et gauche) et trois arrières (droit, centre et gauche). || Club, coupe, championnat de football. || Le football club de X. || Paris football Club (abrév. : F. C.). || Terrain de football. || Joueur de football amateur, professionnel. || Match de football. 1. Arbitre; attaque, but, corner, mi-temps, prolongation; descente, 2. franc (coup), hors-jeu, passe, penalty, réparation, shoot, touche, volée; bloquer, dégager, démarquer (se), dribbler, feinter, intercepter, marquer, plonger, shooter. || La Fédération Française de Football. || Sports offrant des analogies avec le football : hand-ball, hockey, moto-ball, polo, water-polo…
1 Il y a dix mois, Peyrony s'inscrivait à notre club et devenait équipier dans la troisième équipe « junior » de football : il a quatorze ans, il endosse le maillot, comme le jeune Romain la robe virile. Élève d'une des maisons d'éducation où il y a bien des professeurs de gymnastique, mais où l'idée ne vient à personne que le football puisse être enseigné lui aussi (…) mon camarade jouait mal et sans goût.
Montherlant, les Olympiques, p. 40.
2 (Il) était joueur de football. Lui-même avait beaucoup pratiqué ce sport. On parla donc du championnat de France, de la valeur des équipes professionnelles anglaises et de la tactique en W.
Camus, la Peste, p. 165.
REM. Au Canada, football est fréquemment employé dans son sens américain (en franç. « rugby américain »), le football français s'appelant en anglais — et pour des raisons de compréhensibilité, en français québécois — soccer.
3 Par anal. || Football miniature, football de table. Baby-foot (plus courant).
DÉR. Footballeur, footballistique, footeux.

Encyclopédie Universelle. 2012.