Akademik

SURNATUREL
SURNATUREL

SURNATUREL

Chez les Grecs, le surnaturel s’oppose à la nature physique et il signifie ce qui lui est immédiatement supérieur, à savoir la nature intellectuelle, ce qui appartient à l’intelligence, à l’intelligible, eux-mêmes considérés comme divins, en raison de l’immutabilité des idées qui suppose une coupure par rapport à la mobilité et à l’incertitude de l’expérience sensible. Le mot surnaturel a reçu ensuite une acception technique dans la théologie chrétienne. Il désigne la vie même du Dieu transcendant à la nature et, par analogie, soit la communication de son intimité, soit la grâce (don de Dieu), soit les effets produits par la grâce dans la nature de l’homme, soit les effets produits par Dieu, comme signes de sa présence de grâce, dans la nature extérieure. Les théologiens précisent que le surnaturel excède toute nature créée ou créable, tandis que le préternaturel n’excède que telle nature déterminée (ainsi est dit préternaturel l’état d’Adam avant la chute). Pascal a fait entrer le terme en littérature: il le prend au sens chrétien et le définit par la «vraie charité», qui est d’un «autre ordre» que ce que suscitent le mouvement des corps et le mouvement des esprits (cf. Pensées , éd. Brunschvicg, 793). En fait, le mot surnaturel, qui de lui-même marque seulement une supériorité sur la nature (sans énoncer de quelle nature, de quelle supériorité il s’agit), est souvent pris dans un sens lâche. Lévy-Bruhl, par exemple, compare nature et surnaturel dans la mentalité primitive: il entend par surnaturel l’ensemble des représentations ou des comportements qui relèvent d’une logique de l’affectivité, par opposition aux modes de penser et d’agir qu’inspire une logique de la raison (à la fin de sa vie, Lévy-Bruhl a critiqué sa propre distinction du logique et du prélogique).

surnaturel, elle [ syrnatyrɛl ] adj. et n. m.
• 1552; supernaturel 1375; de sur- et naturel
I Adj. Qui est au-dessus de la nature, ne peut pas être expliqué par elle.
1Relig. Se dit de « ce qui, procédant d'une condescendance gratuite de Dieu, élève la créature intelligente à un état [...] qui ne saurait être ni réalisé, ni mérité, ni même conçu expressément par aucune force naturelle » (Blondel). divin. Impulsion surnaturelle. grâce. Événement surnaturel. miracle.
2Cour. Qui ne s'explique pas par les lois naturelles connues. extraordinaire, magique, merveilleux. « si je croyais à ce que vous me dites, je croirais donc à la sorcellerie, à un pouvoir surnaturel » (Balzac). Les êtres surnaturels. démon, esprit, fée, génie.
3Par ext. Qui semble inexplicable, trop grand, trop intense pour être naturel. extraordinaire , fabuleux, prodigieux. « Elle me semblait plus belle que le rêve et d'un éclat surnaturel » (France). surhumain. Adv. SURNATURELLEMENT , 1554 .
II N. m. (1727) LE SURNATUREL.
1La grâce.
2Le sacré, le religieux; la magie. Croire au surnaturel.
Le fantastique. « si mon esprit ennuyé du terre à terre de la vie, a besoin d'une distraction dans le surnaturel, dans le fantastique, c'est chez Poe, que je la trouve » (Goncourt).
⊗ CONTR. Naturel; commun.

surnaturel nom masculin Ce qui ne relève pas de l'ordre naturel des choses. ● surnaturel (citations) nom masculin Henri Barbusse Asnières 1873-Moscou 1935 Le réel et le surnaturel, c'est la même chose. L'Enfer Librairie Mondiale Jules Huot de Goncourt Paris 1830-Paris 1870 et Edmond Huot de Goncourt Nancy 1822-Champrosay, Essonne, 1896 Une religion sans surnaturel ! Cela m'a fait songer à une annonce que j'ai lue, ces années-ci, dans les grands journaux : vin sans raisin. Journal Fasquellesurnaturel, surnaturelle adjectif Qu'on juge ne pas appartenir au monde naturel, qui semble en dehors du domaine de l'expérience et échapper aux lois de la nature : Croire aux phénomènes surnaturels. Qui est révélé, produit, accordé par la grâce de Dieu : La vie surnaturelle. Littéraire. Qui est trop extraordinaire pour être simplement naturel : Une beauté surnaturelle.surnaturel, surnaturelle (synonymes) adjectif Qu'on juge ne pas appartenir au monde naturel, qui semble...
Synonymes :
- magique
- miraculeux
- surhumain
Qui est révélé, produit, accordé par la grâce de Dieu
Synonymes :
- divin
Littéraire. Qui est trop extraordinaire pour être simplement naturel
Synonymes :
- extraordinaire
- fabuleux
- fantastique
- féerique
- merveilleux
- prodigieux

surnaturel, elle
adj. et n. m.
d1./d Qui semble échapper aux lois de la nature, se situer au-dessus d'elles. Une puissance surnaturelle.
RELIG Vérités surnaturelles, que l'on ne peut connaître que par la foi.
|| n. m. Le surnaturel: les phénomènes surnaturels.
d2./d Qui tient du prodige. Syn. extraordinaire.

⇒SURNATUREL, -ELLE, adj. et subst. masc.
I. — Adjectif
A. — 1. Qui appartient à un univers supérieur au monde terrestre. Être surnaturel; apparition, créature surnaturelle. Dans le monde surnaturel, habité par ces déités impalpables, amies de l'homme, et souvent contraintes de s'adapter à ses passions, telles que les fées, les gnomes, les salamandres, les sylphides, les sylphes, les nixes, les ondins et les ondines (BAUDEL., Poèmes prose, 1867, p. 97). Les esprits protecteurs et les esprits malfaisants, les monstres surnaturels et les animaux magiques, font partie d'un système cohérent qui fonde la conception indigène de l'univers (LÉVI-STRAUSS, Anthropol. struct., 1958, p. 218).
2. Qui ne relève pas des lois de la nature, d'un système d'explication rationnel. Synon. magique, occulte; anton. naturel, rationnel. Phénomènes, pouvoirs surnaturels. Une influence extérieure et surnaturelle comparable à celle du magnétisme (MAINE DE BIRAN, Journal, 1823, p. 392). N'allez pas croire, au moins, que j'aie pu, même un instant, supposer en cette aventure quelque chose de surhumain. Je ne crois qu'aux causes normales. Mais si, au lieu d'employer le mot « surnaturel » pour exprimer ce que nous ne connaissons pas, nous nous servions simplement du mot « inexplicable », cela vaudrait beaucoup mieux (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Main, 1883, p. 889).
3. P. ext., littér. Qui semble ne pas appartenir au monde réel. Synon. fantastique, magique, miraculeux. Beauté surnaturelle. [Le marais] devient, au moment du crépuscule, un pays féerique et surnaturel (MAUPASS., Sur l'eau, 1888, p. 317). Elles m'apparaissent aussi, ces fleurs (...), comme ayant la tendresse surnaturelle de couleurs entrevues dans un rêve (GONCOURT, Journal, 1889, p. 957).
B. — 1. Lang. relig. Qui procède de Dieu, d'une puissance divine. Synon. divin, révélé. Vérités surnaturelles. Je ne conçois la haute science, la science comprenant son but et sa fin, qu'en dehors de toute croyance surnaturelle. C'est l'amour pur de la science qui m'a fait briser les liens de toute croyance révélée (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 43):
[Les détenteurs du savoir, inventeurs de l'écriture hiéroglyphique] ne lui montraient rien [au peuple], sans y mêler je ne sais quoi de surnaturel, de sacré, de céleste, qui tendît à les faire regarder comme supérieurs à l'humanité, comme revêtus d'un caractère divin, comme ayant reçu du ciel même des connaissances interdites au reste des hommes.
CONDORCET, Esq. tabl. hist., 1794, p. 41.
THÉOL. Don surnaturel. Don accordé par Dieu. Quand il serait prouvé (...) que par l'intuition de notre âme, de nos dons surnaturels infus ou actuels, de nos actes et états affectifs religieux, on peut arriver à une connaissance abstraite mais immédiate de Dieu existant et présent (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 901).
2. P. anal., littér. Qui est comme inspiré, qui semble avoir une source divine. Synon. céleste, divin, sacré, saint. Devant votre affection vraiment surnaturelle et votre dévouement de sainte, il serait absurde de parler de reconnaissance (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1876, p. 205).
— [L'anal. est soulignée par comme, presque, quasi, etc.] Et c'était, sur ce visage que j'avais connu si maître de lui, une extase de martyre, une joie comme surnaturelle avec un fonds de douleur (BOURGET, Disciple, 1889, p. 194). L'émaciation quasi surnaturelle de l'inconnue (MILOSZ, Amour. init., 1910, p. 26).
C. — P. hyperb. Au-dessus du commun. Synon. extraordinaire, surhumain. Un regard d'une intensité surnaturelle; faire des efforts surnaturels. Ce n'est pas un amour ordinaire que j'ai pour Juliette (...). Juliette sent son charme, mais sans enthousiasme et sans croire à rien de surnaturel (CONSTANT, Journaux, 1815, p. 448). Je ne vois pas ce qu'il y a de surnaturel: je l'aime, je lui plais; j'ai le consentement du père (KARR, Sous tilleuls, 1832, p. 135).
D. — Rare. Qui est étranger à la nature biologique de l'homme. Le crime (...) est originellement naturel. La vertu, au contraire, est artificielle, surnaturelle, puisqu'il a fallu, dans tous les temps et chez toutes les nations, des dieux et des prophètes pour l'enseigner à l'humanité animalisée (BAUDEL., Curios. esthét., 1863, p. 355).
II. — Subst. masc.
A. — Ce qui relève d'un ordre supérieur à celui de la nature, ce qui n'est pas réductible aux lois de la nature, aux explications rationnelles. Synon. fantastique, merveilleux. Croire, ne pas croire au surnaturel. Je ne puis me persuader que ma vie soit conforme au train ordinaire des choses, et qu'il n'y ait pas un peu de surnaturel dans vos aventures et dans les miennes (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 173). La princesse Pio di Savoya (...) raconte ses visites à tous les mages, les somnambules, les tourneuses de table des quartiers excentriques, disant (...) qu'elle se paye ici tout le surnaturel possible (GONCOURT, Journal, 1896, p. 986).
B. — Ce qui vient de Dieu, ce qui a sa source en Dieu. Synon. divin, sacré, spirituel. Il n'y croyait pas [à la religion] et cependant il admettait le surnaturel, car, sur cette terre même, comment nier le mystère qui surgit, chez nous, à nos côtés, dans la rue, partout, quand on y songe? (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 22). Introduire le surnaturel dans sa vie, rompre la digue qui nous protège conre l'océan, contre Dieu, c'est se vouer à une stratégie sans nom. En réalité, toute l'éducation moderne tend à nous armer contre le spirituel (GREEN, Journal, 1942, p. 219).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1552 adj. (PONTUS DE TYARD, Solitaire premier, Discours philos., 29a, éd. 1587 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 169: science universelle des choses naturelles, surnaturelles et divines); 2. 1727 subst. (RAMSAY, Voyages de Cyrus, p. 344). De naturel; préf. sur-. Cf. antérieurement supernaturel (1464, PIERRE MICHAULT, Dance aux aveugles, p. 2 — 1660, OUDIN, att. sporadiquement aux XIXe-XXe s., empr. au lat. chrét. supernaturalis, VIe s. ds BLAISE Lat. chrét.). Fréq. abs. littér.:1 558. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 1 499, b) 1 675; XXe s.: a) 2 883, b) 2 714.
DÉR. 1. Surnaturellement, adv. a) [Corresp. à supra I A] Comme par l'effet de forces surnaturelles. Tout alentour de cette peinture de rêve, les objets s'harmonisent presque surnaturellement (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 146). b) [Corresp. à supra I B] Par l'effet de la puissance divine. Synon. miraculeusement. On va processionnellement à l'ermitage. Le saint avait été nourri surnaturellement plusieurs années (MICHELET, Journal, 1835, p. 203). P. anal. Une joie mélancolique, surnaturellement douce et calme, arrivait, chaque matin, pour eux seuls, d'une contrée fort inconnue (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 210). c) [Corresp. à supra I C] Synon. de extraordinairement. L'habitude n'a pas émoussé le regard de ses yeux attentifs et surnaturellement doués (GREEN, Journal, 1941, p. 142). []. Att. ds Ac. dep. 1694. 1re attest. 1554 (LE CARON, La Claire, 25 ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 199); de surnaturel, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér.: 26. 2. Surnaturaliser, verbe trans. a) Lang. relig. Conférer un caractère surnaturel à quelqu'un ou à quelque chose. Le Saint-Esprit soufflera (...) et le catholicisme surnaturalisera toutes les nations, malgré les aveuglements de la Science et les défis de la Philosophie (VEUILLOT, Odeurs de Paris, 1866, p. 320). Le pauvre vicaire (...) a des distractions quand il faudrait qu'il fût uniquement l'homme de Dieu et complètement surnaturalisé (BARRÈS, Cahiers, t. 13, 1921, p. 100). b) P. anal. Diviniser, sacraliser quelqu'un, quelque chose. Ce besoin de transfiguration qui éclate et se consacre assez visiblement dans la sphère religieuse est le même que celui qui tend, dans l'ordre poétique, je ne dis pas surfaire, mais à surnaturaliser les génies (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 8, 1864, p. 35). Au part. passé. La chair dont il s'agit ici [chez D. H. Lawrence] n'est point celle qu'exalte un sensualisme athée, c'est la chair en quelque façon surnaturalisée par un magnétisme mystérieux qui l'informe (G. MARCEL, in NRF, n° 199, avr. 1930, p. 571 ds QUEM. DDL t. 15). [], (il) surnaturalise [-li:z]. 1re attest. av. 1781 (Abbé POULLE, cité ds LAHARPE, Lycée, t. 14, p. 160: la foi épure les passions; elle les surnaturalise); de surnaturel, suff. -iser. 3. Surnaturalité, subst. fém., théol. Caractère surnaturel, divin de quelque chose. La surnaturalité du secours n'est donc pas précisément ce qui nous amène à connaître Dieu (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 870). []. 1res attest. a) 1599 « objet surnaturel » (MONTLYARD, trad. de l'ital. de F. PANIGAROLE, Sermons de Caresme, p. 198), b) 1771 « qualité de ce qui est surnaturel » (Trév.); de surnaturel, suff. -ité.
BBG. — LUBAC (H. de). Le Mot surnaturel. Foi Lang. 1978, n° 1, pp. 45-46.

surnaturel, elle [syʀnatyʀɛl] adj. et n. m.
ÉTYM. 1552, au sens I, 2; supernaturel, 1375; de sur-, et naturel.
Qui est au-dessus de la nature, qui ne lui appartient pas, ne peut être expliqué par elle.
———
I Adj.
1 Relig. ( Nature, infra cit. 23; naturel, II., 5.). Se dit de « ce qui, procédant d'une condescendance gratuite de Dieu, élève la créature intelligente à un état (…) qui ne saurait être ni réalisé, ni mérité, ni même conçu expressément par aucune force naturelle » (M. Blondel), et, par ext., de cet état. Divin. || Impulsion surnaturelle (→ Inspirer, cit. 15). Grâce. || Révélation, vérité surnaturelle. || L'espérance (cit. 27), vertu surnaturelle. || Mission (cit. 4) surnaturelle. || Événement surnaturel. Miracle, miraculeux.
1 Deux fondements surnaturels de notre religion toute surnaturelle; l'un visible, l'autre invisible. Miracles avec la grâce, miracles sans grâce.
Pascal, Pensées, XIII, 851.
2 (Av. 1662). Cour. ( Nature, II., 3.; naturel, I., 2. et 3.). Qui ne relève pas des lois naturelles. Extraordinaire, merveilleux, prodigieux. || Phénomènes surnaturels. Prodige (→ Fantôme, cit. 2). || Pouvoirs surnaturels. Magie, sorcellerie; magique (→ Idole, cit. 14). || Le côté surnaturel de la vie (→ Rêve, cit. 6).Apparitions, visions surnaturelles. || Spectacle surnaturel. Fantasmagorie.Le monde surnaturel (→ Fée, cit. 3). || Les êtres surnaturels. Démon, esprit, fée, génie (→ Infernal, cit. 3).
2 J'ai la fièvre, s'écria le Méridional; si je croyais à ce que vous me dites, je croirais donc à la sorcellerie, à un pouvoir surnaturel.
Balzac, les Comédiens sans le savoir, Pl., t. VII, p. 52.
3 (1649). Qui semble inexplicable, trop grand, trop intense pour être naturel. Extraordinaire. || Quelque chose d'éthéré (cit. 3), de surnaturel. || Un éclat surnaturel (→ Briller, cit. 14). || Une netteté (cit. 8) surnaturelle. || Paix surnaturelle (→ Feutrer, cit. 2). || Une fatigue épouvantable, surnaturelle (→ Guerre, cit. 23).
4 (V. 1672). Vx. Qui s'éloigne du naturel, de la simplicité (Mme de Sévigné, in Littré).
———
II N. m. (1747). || Le surnaturel.
1 La grâce.
2 Le sacré, le religieux; la magie… (→ Compréhensible, cit. 2). || Croire (cit. 53) au surnaturel (→ Inexplicable, cit. 4). || La médecine (cit. 3) est encore mêlée à la religion et au surnaturel.
3 Une religion sans surnaturel, — cela me fait penser à une annonce que j'ai lue, ces années-ci, dans les grands journaux; vin sans raisin.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 19 oct. 1862, t. II, p. 50
3.1 Et cette terreur confuse du surnaturel qui hante l'homme depuis la naissance du monde est légitime puisque le surnaturel n'est autre chose que ce qui nous demeure voilé !
Alors j'ai compris l'épouvante. Il m'a semblé que je touchais sans cesse à la découverte d'un secret de l'univers.
Maupassant, Lettre d'un fou, Pl., t. II, p. 464.
3 Le fantastique.
4 (…) si mon esprit ennuyé du terre à terre de la vie, a besoin d'une distraction dans le surnaturel, dans le fantastique, c'est chez Poe, que je la trouve.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 17 juil. 1875, t. V, p. 164.
5 C'était, du reste, le plus beau spectacle du monde, que cette personne qui attirait le surnaturel et autour de qui on eût dit que les anges volassent, comme les oiseaux autour de l'oiseleur.
Cocteau, Thomas l'imposteur, p. 18.
CONTR. Naturel; commun. — Charnel.
DÉR. Surnaturaliser, surnaturalisme, surnaturaliste, surnaturellement.

Encyclopédie Universelle. 2012.