VARIOLE
Maladie infectieuse très contagieuse, due à un virus, la variole est depuis l’Antiquité considérée comme une affection redoutable, en raison de sa gravité (mortalité élevée, séquelles importantes). Le 8 mai 1980 la 33e Assemblée mondiale de la santé proclamait solennellement que tous les peuples du monde étaient désormais libérés de ce fléau. L’éradication ainsi réalisée par l’Organisation mondiale de la santé est le résultat des campagnes de vaccination menées dès 1958, sous l’égide de cet organisme, dans le monde entier. Actuellement l’obligation de la vaccination est levée dans la quasi-totalité des pays du monde. Cependant, bien que depuis 1978 aucune rumeur concernant la réapparition de cas de variole n’ait été confirmée, il convient de rester vigilant. Aussi est-il utile de connaître la maladie telle qu’elle se présentait encore dans la nature dans les années soixante.
La maladie
La variole débute brutalement après frisson, élévation thermique à + 40 0C, vomissements, douleurs de la tête et de la colonne vertébrale. Cette période d’invasion dure environ quatre jours; puis survient une éruption caractéristique de pustules qui envahissent la partie supérieure de la tête, gagnent la face, les mains, les bras, le tronc et les membres inférieurs. Chacun de ces éléments, ou pustule variolique, commence par une tache rouge sur la peau, la macule , se transforme en une tache en relief, la papule , puis, le troisième jour, en une vésicule remplie de liquide clair et dure au toucher comme un grain de plomb. Rapidement le contenu liquide se trouble par suppuration: c’est la pustule , dont le centre est déprimé (ombilication). Au moment où l’éruption commence à sortir, les signes généraux diminuent pour reprendre lors de la suppuration.
Après une dizaine de jours, les pustules se dessèchent, dans le même ordre où elles étaient apparues, et donnent des croûtes caractéristiques. Les signes généraux disparaissent alors, et une longue convalescence s’installe, car les croûtes mettent longtemps à tomber. En l’absence de traitement, celles-ci laissent des cicatrices déprimées indélébiles qui, au niveau du visage, présentent un aspect gaufré caractéristique.
L’évolution peut être aggravée de complications dues soit à la localisation du virus sur le système nerveux (encéphalites, myélites), soit à des surinfections bactériennes respiratoires, cutanées, oculaires, etc.
La maladie revêt quelquefois d’autres formes que celles qui sont décrites plus haut. Les formes graves ne sont pas rares dans les populations non ou mal vaccinées: éruption importante, confluente, signes généraux marqués, hémorragies (variole noire) et troubles nerveux. La mort peut survenir rapidement, à l’apparition de l’éruption, ou au cours de la deuxième semaine lors de la suppuration. En revanche, on observe parfois pendant les épidémies des formes légères qui sont dues le plus souvent à une protection partielle des sujets par une vaccination ancienne, ou parfois à un virus atténué, l’épidémie pouvant être alors entièrement bénigne; c’est le cas de l’alastrim (ou variole mineure), qui sévissait en Afrique et en Amérique du Sud: les éléments éruptifs sont petits, blancs, sans suppuration.
Le virus
Facilement mis en évidence au microscope électronique, le virus de la variole se présente sous forme de particules rectangulaires de 250 憐 300 nm, avec un centre plus dense, le nucléoïde, et une périphérie recouverte de plusieurs enveloppes.
On retrouve la même structure dans toute une série d’agents pathogènes, infectieux ou tumoraux, dont l’ensemble forme le groupe des virus Pox . Les principaux sont: le virus vaccinal, dérivé de celui de la variole bovine (cf. infra , Épidémiologie et prophylaxie ), les virus des autres varioles animales (lapin, oiseau), les agents de la myxomatose et du molluscum contagiosum de l’homme.
La composition chimique et la structure physique du virus variolique sont très complexes. Disons seulement que l’acide nucléique est un acide désoxyribonucléique (ADN) et que le virus est très résistant, notamment à la chaleur et à la dessiccation, d’où le danger de contamination, même indirecte, dans l’entourage des malades.
Le virus, isolé et cultivé dans l’œuf de poule incubé et sur différents types de cultures cellulaires d’origine humaine ou simienne, se multiplie dans le cytoplasme des cellules en provoquant un effet cytopathogène caractéristique du groupe des virus Pox . En présence d’une éruption suspecte, le médecin qui hésite entre le diagnostic de variole, de vaccine généralisée ou de varicelle peut recourir à des examens de laboratoire pour connaître l’étiologie de l’affection. Les prélèvements effectués au niveau des pustules sont examinés directement au microscope électronique ou par immuno-précipitation, ce qui permet de dire si l’on a ou non affaire à un virus du groupe Pox (variole ou vaccine), la distinction entre ces deux éléments se faisant par passages dans l’œuf ou en cultures cellulaires.
Épidémiologie et prophylaxie
La variole était autrefois répandue dans le monde entier. Endémique dans certains pays, elle provoquait régulièrement des épidémies étendues, la transmission se faisant d’homme à homme directement ou, grâce à la résistance du virus, par l’intermédiaire d’objets contaminés. Véritable fléau, provoquant une mortalité importante, elle comptait parmi les causes de dépopulation. Les choses ont changé du tout au tout avec la vaccination. Introduite à la fin du XVIIIe siècle, à la suite des travaux du médecin britannique Jenner, cette pratique consiste à inoculer aux sujets sains un virus dérivé de l’agent d’une maladie animale voisine, la variole bovine (en anglais, cow-pox ). Ce virus confère à l’homme une maladie bénigne, la vaccine, qui laisse au sujet une immunité contre la variole (immunité croisée); d’où le terme de «vaccination», mot désignant à l’origine la protection contre la variole au moyen de la vaccine, que Pasteur étendit à l’ensemble des immunisations artificielles contre les agents infectieux. La durée de cette immunité étant assez brève (quelques années), il est nécessaire de revacciner régulièrement les sujets si l’on veut assurer une protection permanente.
La vaccination systématique a transformé entièrement l’épidémiologie de la variole; celle-ci a disparu des pays où cette pratique a été rendue obligatoire. Mais d’importants foyers d’infection ont persisté pendant longtemps en Asie (Inde et Pakistan) et en Afrique (Éthiopie, Somalie). Le remarquable travail réalisé par les équipes de l’O.M.S. est venu peu à peu à bout de ces îlots de résistance de la maladie. La variole a disparu d’Amérique du Sud, puis d’Asie, enfin d’Afrique: le dernier malade était un Somalien, guéri en 1977.
C’est le vaccin et le vaccin seul qui a permis cette victoire extraordinaire. Mais il faut savoir que l’éradication pouvait raisonnablement être envisagée du fait de l’absence de tout réservoir animal, l’homme étant le seul être vivant à héberger le virus. D’autre part, malgré sa grande résistance, le virus ne peut pas survivre indéfiniment dans le milieu naturel. C’est ainsi que la variole a été la première maladie infectieuse dont on soit venu à bout par l’immunisation active préventive.
Le recul dont on dispose actuellement est suffisant pour que l’on puisse penser qu’un retour spontané de la maladie est hautement improbable. Il existe chez le singe une affection due à un virus voisin: c’est la variole simienne (en anglais monkeypox ). Cette affection peut se transmettre à l’homme, mais le nombre de cas reste limité et la maladie ne prend jamais l’allure épidémique. On peut conclure que seul un acte de malveillance pourrait faire réapparaître la variole dans le monde. C’est pourquoi l’O.M.S., qui préconise désormais l’arrêt de la vaccination antivariolique, laquelle n’est pas sans inconvénients, conseille-t-elle aux pays membres de conserver du vaccin en réserve pour parer à toute éventualité. Quoi qu’il en soit, la variole est maintenant curable: la méthisazone, administrée à bon escient, prévient l’affection et agit même sur son évolution. En dehors de la chimiothérapie spécifique, l’utilisation systématique des antibiotiques, bien que sans action sur le processus viral, améliore nettement l’évolution de l’affection en supprimant les surinfections bactériennes.
variole [ varjɔl ] n. f.
• 1761; varioles XIVe; bas lat. méd. variola, dimin. de varus « pustule » avec attract. de varius « tacheté »
♦ Maladie infectieuse, épidémique et contagieuse, grave, d'origine virale, caractérisée par une éruption généralisée qui passe rapidement par le stade de papules, vésicules et pustules dont la cicatrisation laisse des marques indélébiles. ⇒ alastrim, vérole (petite vérole). Vaccination contre la variole. ⇒ antivariolique; vaccine. Éradication de la variole par la vaccination généralisée. Variole des ovidés. ⇒ clavelée. — Adj. et n. VARIOLEUX, EUSE , 1766 .
● variole nom féminin (bas latin variola, maladie tachetée) Maladie infectieuse très contagieuse, due à un virus, qui était caractérisée par une éruption de taches rouges devenant des vésicules, puis des pustules. (En 1978, l'O.M.S. a déclaré que la variole était éradiquée dans le monde entier.) ● variole (expressions) nom féminin (bas latin variola, maladie tachetée) Variole aviaire, maladie infectieuse, contagieuse, due à un virus, se traduisant par des éruptions vésiculeuses sur la peau des gallinacés, n'entraînant qu'une faible mortalité.
variole
n. f.
d1./d MED Maladie infectieuse grave, éruptive, immunisante, contagieuse et épidémique, due à un virus du groupe auquel appartient la vaccine (1). La variole a disparu dans les pays où la vaccination a été rendue obligatoire. Syn. vieilli petite vérole, (Québec) grosse picote.
d2./d MED VET Nom donné à diverses maladies infectieuses bénignes. Variole équine.
— Variole caprine, des ovins et des caprins.
⇒VARIOLE, subst. fém.
A. — PATHOL. Maladie infectieuse et épidémique, très contagieuse, due à un ultra-virus, caractérisée par des symptômes généraux plus ou moins graves (malaise, fièvre, vomissements, douleurs), par une éruption de pustules formant des croûtes qui, en tombant, laissent des cicatrices déprimées, notamment sur le visage, et ayant à peu près disparu de nos jours grâce à la vaccination. Synon. vieilli et fam. petite vérole. Lorsqu'une épidémie de fièvre typhoïde ou de variole soufflait, elle balayait d'un coup au cimetière la moitié de la cité (ZOLA, Argent, 1891, p. 159). La variole (...) a été la plus grande tueuse de l'humanité et (...) seule la vaccination a pu en venir à bout. Pendant la guerre de 1870-1871 l'armée française a compté en six mois 125 000 cas de variole avec 24 000 morts, alors que l'armée prussienne, qui était vaccinée, n'a compté que quelques dizaines de cas (Encyclop. Sc. Techn. t. 10 1973, p. 786).
— Variole + déterm. précisant la forme de la maladie
♦ Variole hémorragique ou noire. ,,Forme sévère de variole caractérisée par la présence de lésions hémorragiques dans la peau et les muqueuses`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Beaucoup avaient la variole noire. Ils se remuaient, criaient dans un délire incessant, se dressaient sur leur lit, debout comme des spectres (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 501).
♦ Variole majeure. ,,Variole typique provoquant chez les sujets non vaccinés un taux de létalité variant d'environ 20 % à 50 %`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
♦ Variole maligne. ,,Forme très grave de variole hémorragique`` (Méd. Biol. t. 3 1972). La variole maligne est la cause la plus habituelle des morts précoces (TEISSIER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 289).
♦ Variole mineure ou blanche. Synon. de alastrim. On a désigné au Brésil, sous le terme de variole blanche une variété de variole qui serait caractérisée par la coloration un peu spéciale des vésicules (TEISSIER ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 295).
♦ Variole modifiée, atténuée ou abortive. ,,Forme atténuée de variole majeure survenant chez des sujets qui ont antérieurement été vaccinés ou qui ont déjà eu la variole, soit majeure soit mineure`` (Méd. Biol. t. 3 1972). La variole et la variole modifiée sont donc bien identiques, puisqu'elles s'engendrent réciproquement (TROUSSEAU, Hôtel-Dieu, 1895, p. 79).
— Variole + déterm. précisant la forme de l'éruption. Quand les pustules se confondent dès leur apparition sur le visage, la variole est confluente; elle est cohérente quand la confluence n'a lieu qu'au moment de la suppuration. Enfin, elle est discrète quand les pustules sont rares et très disséminées (Lar. encyclop.).
— P. méton. Ensemble des marques laissées par la variole. Assez d'yeux malades, de faces tannées de variole et de plaies au milieu du corps! (LENORMAND, Simoun, 1921, 8e tabl., p. 81). P. compar. Les susdits feuillets paraissaient criblés de variole (MONTESQUIOU, Mém., t. 1, 1921, p. 294).
— Rare, vieilli. Synon. de vérole. On l'accusait d'avarice, et il allait chez des filles... — Pour ce qu'il les payait, dit Masson. Il ne les aimait que du trottoir. — Et la variole, dis-je. — Les vieillards ne l'attrapent plus, dit Houssaye; leurs muqueuses... (BARRÈS, Cahiers, t. 6, 1908, p. 312).
B. — PATHOL. ANIM. Maladie infectieuse, contagieuse de certains animaux domestiques, généralement due à des virus proches de celui de la variole et caractérisée par des éruptions cutanées. Variole aviaire, caprine, équine, ovine; variole du pigeon. On la désigne encore [la clavelée] sous les noms de picotte, rougeole, claveau, ou de variole du mouton, pour indiquer sa ressemblance avec la variole de l'homme, le horse-pox et le cow-pox (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 234). Le médecin britannique Jenner remarqua que les sujets ayant contracté, au contact des vaches atteintes, une affection bénigne dite variole bovine (cow-pox), résistaient à la variolisation (Encyclop. Sc. Techn. t. 10 1973, p. 833).
REM. Varioloïde, subst. fém., pathol. Forme atténuée de variole. On distingue plusieurs variétés de variole. La forme la plus atténuée est dite varioloïde chez les personnes vaccinées, alastrim chez les sujets non vaccinés (Lar. encyclop., s.v. variole). P. métaph. Au second siècle de notre ère, l'humanité était dans un triste état mental (...). Ce n'est pas que la disposition de beaucoup d'esprits ne soit encore la même de nos jours; l'infirmité existe: çà et là, et de temps à autre, bien des reprises et des symptômes non méconnaissables le prouvent assez; la varioloïde superstitieuse se remet parfois à courir et à régner (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 2, 1862, p. 428).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. Ca 1400 [ms. XVe s.] plur. variolez « pustules de l'éruption variolique » (Somme Me Gautier, B. N. 1288, f° 54a ds GDF. Compl.); 1811 sing. variole « nom de la maladie infectieuse, contagieuse, caractérisée par une éruption de taches rouges devenant des pustules, qui, après guérison, laissent des cicatrices indélébiles » (L. N. GUÉRIN, Dissertation sur la variole [titre]); 1872 « nom de certaines maladies infectieuses et contagieuses des animaux domestiques » (LITTRÉ). Empr. au b. lat. méd. variola « maladie infectieuse » (VIe s. ds NIERM.), dimin. de varius « ayant la petite vérole » (ca 600, ibid.), avec infl. du lat. varius « varié, bigarré, tacheté, moucheté ». Fréq. abs. littér.:50.
DÉR. 1. Variolé, -ée, adj. Marqué par les cicatrices de la variole. Cruels et dangereux parents, capables d'emprisonner leur fils, à l'âge de l'éclosion des libertés, et de leur donner pour compagnons, ainsi que pour modèles, à l'heure de l'éclosion des délicatesses, de vieux faunes variolés, des boucs à bouffardes (MONTESQUIOU, Mém., t. 1, 1921, p. 340). — []. — 1res attest. 1842 adj. « parsemé de marques analogues à celles de la variole » (Ac. Compl.), 1845-46 subst. « personne marquée de la variole » (BESCH.); de variole, suff. -é. 2. Varioleux, -euse, adj. et subst., pathol. a) Adj., vieilli. Synon. de variolique. Éruption, fièvre varioleuse; virus varioleux. Jacquot (...) assimile la maladie des chiens à la fièvre typhoïde (...). La présence de l'éruption cutanée fait soupçonner la nature varioleuse de la maladie (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 413). b) Subst. Personne atteinte de la variole. À l'hôpital, on me mit avec les varioleux. J'y aurais laissé ma peau (MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p. 120). Il y avait dans la salle où elle pénétra, une varioleuse dont l'aspect la frappa violemment (VIALAR, Clos Trois Mais., 1946, p. 198). — [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1878. — 1res attest. 1771 adj. « qui concerne la petite vérole » (Trév.), 1812 subst. « personne atteinte de la variole » (MOZIN-BIBER); de variole, suff. -eux. 3. Variolique, adj., pathol. Qui a rapport à la variole. Contagion, éruption, infection, virus variolique. Une passionnante expérience — on la nommait alors « insertion » ou « inoculation » (...) consistait à prélever un fragment de pustule variolique chez un sujet ayant présenté cette affection sous une forme bénigne, pour « l'insérer » sous la peau d'un individu sain (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 13). — []. Att. ds Ac. dep. 1835. — 1re attest. 1764 (J. de méd., chir. et pharm., t. 20, p. 472); de variole, suff. -ique. 4. Variolisation, subst. fém. Inoculation de la variole. Jadis, le seul moyen prophylactique utilisé était la variolisation, inventée par les Chinois, qui consistait à inoculer artificiellement la variole aux sujets sains en utilisant comme source de Virus des croûtes d'anciens malades (Encyclop. Sc. Techn. t. 10 1973, p. 833). — []. — 1re attest. 1876 (Lar. 19e); de variole, suff. -isation, cf. -iser et -tion.
BBG. — EWFS2, p. 884. — MIGLIORINI (B.). Trois questions glottotechniques... Fr. mod. 1973, t. 41, pp. 68-69. — QUEM. DDL t. 8 (et s.v. varioloïde).
variole [vaʀjɔl] n. f.
ÉTYM. 1761; au plur., v. 1398; bas lat. méd. variola (VIe), dimin. de varus « pustule » avec attraction de varius « varié, tacheté ». → aussi Vérole.
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♦ Maladie infectieuse, épidémique et contagieuse grave, d'origine virale, caractérisée par une éruption généralisée qui passe rapidement par le stade de papules, vésicules et pustules dont la cicatrisation laisse des marques indélébiles. ⇒ Vérole (petite vérole). || Variole confluente (papules confondues dès leur apparition), cohérente (papules en contact à la suppuration). || Variole noire, hémorragique. || Variole mineure, variole blanche. ⇒ Alastrim. || Cicatrices de variole. || Les formes aiguës de la variole sont devenues très rares depuis l'invention de la vaccine par Jenner (⇒ Vaccin). — Variole des animaux : ⇒ Vaccine (vache), clavelée (cheval, mouton), picote (vx). || Variole aviaire (poule, dindon, pigeon).
0 Avant Jenner, il existait une méthode propre à protéger les sujets ordinaires contre la variole. On trouve, dans les Lettres philosophiques de Voltaire, des pages fort étonnantes, intitulées : De l'insertion de la petite vérole.
G. Duhamel, Problèmes de civilisation, p. 74.
➪ tableau Principales maladies et affections.
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DÉR. Variolé, variolette, varioleux, variolique, variolisation, variolite, varioloïde.
COMP. Varioliforme.
Encyclopédie Universelle. 2012.