apaiser [ apeze ] v. tr. <conjug. : 1>
1 ♦ Amener (qqn) à des dispositions plus paisibles, plus favorables. ⇒ calmer; amadouer. « des maîtres cruels, que l'on apaisait avec des supplications » (Flaubert). Apaiser les esprits. — Apaiser un animal furieux. Apaiser la colère des dieux.
♢ pronom. « Je ne m'apaise pas [...] si facilement » (Molière ). — P. p. adj. Un visage apaisé. ⇒ paisible.
2 ♦ Rendre (qqch.) moins violent. ⇒ adoucir, endormir. « apaiser le plus lancinant des soucis » (F. Mauriac). — Pronom. Sa douleur s'apaise.
3 ♦ Faire cesser, en le satisfaisant (un besoin physique). Apaiser sa faim (⇒ assouvir) , sa soif (⇒ étancher) .
4 ♦ Littér. Faire cesser le déchaînement de (un élément naturel). « Son vol éblouissant apaisait la tempête » (Hugo).
♢ Pronom. « Comme des vagues qui s'apaisent » (Flaubert).
⊗ CONTR. Agacer, énerver, exciter; allumer, déchaîner, envenimer, raviver.
● apaiser verbe transitif (de paix) Mettre fin (chez quelqu'un) à la violence d'un sentiment, d'une sensation pénible, à un trouble ; calmer, radoucir : Apaiser une personne en colère. Mettre fin à un trouble, à une agitation : Apaiser une querelle par des promesses. Assouvir un besoin, un désir : Apaiser sa soif. ● apaiser (synonymes) verbe transitif (de paix) Mettre fin (chez quelqu'un) à la violence d'un sentiment, d'une...
Synonymes :
- adoucir
- amadouer
- calmer
- radoucir
- rasséréner
Contraires :
- agacer
- énerver
- exaspérer
- exciter
- irriter
Mettre fin à un trouble, à une agitation
Synonymes :
- calmer
Contraires :
- déchaîner
Assouvir un besoin, un désir
Synonymes :
- assouvir
- étancher
- éteindre
Contraires :
- attiser
- aviver
- déchaîner
- éveiller
- raviver
- réveiller
apaiser
v. tr.
d1./d Ramener (qqn) au calme. Apaiser une foule.
|| v. Pron. Avec le temps il s'apaise. Syn. s'adoucir, se calmer. Ant. s'exciter.
d2./d Rendre (qqch) moins violent, moins agité. Apaiser une rancoeur. Boisson qui apaise la soif.
⇒APAISER, verbe trans.
I.— Emploi trans. Amener progressivement à l'état de paix.
A.— [Le compl. désigne des pers. ou les manifestations de leur âme agitée]
1. [Le compl. désigne le plus souvent une pers. individuelle] Calmer :
• 1. Ce qui m'apaise, c'est de sentir une ère de paix. Les fortifications, bien que très délabrées, ne se réparent que doucement.
MICHELET, Sur les chemins de l'Europe, 1874, p. 5.
Rem. Quelques dict. signalent que apaiser se dit aussi des animaux (cf. BESCH. 1845, LITTRÉ ,,apaiser un chien en lui jetant à manger``, ROB. et QUILLET 1965).
a) [Un aspect de sa vie psychol., la conscience, la pensée, la volonté d'une pers.] Apaiser l'âme, le cœur :
• 2. Je m'habillai et je sortis de la maison. Mais le calme de la nuit ne put me pénétrer. J'errai un moment sous les arbres, dont le charme et la puissance paternelle, auxquels j'étais généralement si sensible, ne réussirent pas à apaiser cette stérile agitation de l'esprit.
BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, p. 241.
Rem. Apaiser peut aussi s'employer absol. : ,,La nuit conseille; on peut ajouter : La nuit apaise!`` (HUGO ds Lar. 19e et GUÉRIN 1892).
• 3. Le guerrier frappa rudement son épouse : je me hâtai d'étendre le calumet de paix entre mes hôtes et d'apaiser la colère qui monte du cœur au visage en nuage de sang.
CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, p. 217.
• 4. Sans cesse, il [P. Corneille] va de l'un à l'autre procédé, et il s'aperçoit à peine, sans doute, des différences, car pour lui, il s'agit toujours de cette création consolatrice où il fait tout entrer, son amour du luxe, ses idées, son admiration naïve pour les êtres plus grands que nature, tout ce qui apaise ses rancunes et enhardit ses timidités.
BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, p. 308.
— P. anal. (fait d'anthropomorphisme). [En parlant de Dieu ou des dieux] Apaiser la colère, le courroux (des dieux/divin) :
• 5. Les dieux se vengent et ce fut vainement, par la suite, qu'elle [Phèdre] tenta d'apaiser la déesse par un surcroît d'offrandes et d'implorations.
GIDE, Thésée, 1946, p. 1449.
b) P. ext. [Un aspect de sa vie physique]
— [La faim, la soif] :
• 6. ... il vida son verre d'un trait. — Et que dit-on?
— Je t'apprendrai cela plus tard, Édouard.
— Dis toujours : je t'écouterai de sang-froid; maintenant j'ai l'estomac apaisé.
GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, p. 67.
— P. métaph. Apaiser la soif de connaître :
• 7. Ceux qui ne sont pas morts doivent apaiser la faim et la soif de justice de ceux qui sont morts. Osons confesser que c'est notre immense ambition.
MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, p. 393.
Rem. Cet emploi se réfère souvent aux Béatitudes évangéliques (cf. Matth., V, 6 : ,,Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés``.)
2. [Le compl. désigne des discordes, gén. publiques, parfois privées] :
• 8. À cette nouvelle imprévue, Saladin demeure stupéfait et immobile; il ne peut croire, il ne peut comprendre ce qu'on lui annonce, que l'éloquence d'un seul homme a suffi pour appaiser les discordes envenimées des Chrétiens, et qu'il ne leur a pas fallu plus d'un jour pour s'emparer de la ville la plus importante de la Palestine, après Jérusalem.
Mme COTTIN, Mathilde, t. 4, 1805, p. 212.
• 9. Benjamin et Sarah d'Israëli eurent un fils unique, Isaac, qui les étonna. Ils espéraient un grand homme d'affaires; leur fils était pâle, timide, ne se promenait qu'un livre à la main et faisait voir un dégoût surprenant pour toutes les formes de l'action. Cette indolence excitait l'esprit sarcastique de Mrs d'Israëli. Le père apaisait les querelles en faisant des cadeaux à la mère et au fils.
MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, p. 11.
— Spéc. [Le compl. désigne un nom de pays] Calmer les appréhensions, l'agitation d'un pays :
• 10. Quelque imprudent qu'il fût, Thiers se rendait compte qu'un conflit avec les Anglais serait dangereux. Il se flatta d'apaiser l'Angleterre et de tourner tout l'effort de la France vers une guerre contre la Prusse ...
BAINVILLE, Histoire de France, t. 2, 1924, p. 177.
• 11. Si le premier ministre désirait, pour apaiser un peu l'Irlande agitée, que le prince de Galles y fît un voyage, il écrivait : « Mr Disraëli se permet d'observer que, depuis deux siècles, le souverain n'a passé que vingt et un jours en Irlande. »
MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, p. 236.
B.— [Le compl. désigne la nature ou les éléments naturels] Apaiser la tempête :
• 12. ... lorsque la nuit, remplie du calme des dieux, me trouvait sur le penchant des monts, elle me conduisait à l'entrée des cavernes et m'y apaisait comme elle apaise les vagues de la mer, laissant survivre en moi de légères ondulations qui écartaient le sommeil sans altérer mon repos.
M. DE GUÉRIN, Poèmes, Le Centaure, 1839, p. 8.
II.— Emploi pronom. Revenir au calme.
A.— [Le suj. désigne des êtres humains agités ou leurs manifestations]
1. [Une pers., ses sentiments, ses sensations, etc.] :
• 13. ... dans le doute, je retourne à l'étude du piano, comme vers un opium, où se calme la turbulence de ma pensée et s'apaise mon inquiet vouloir.
GIDE, Journal, 1931, p. 1023.
• 14. ... c'est bien là ce qui importe à l'esprit français : définir. Sur une bonne définition il s'apaise, et parfois s'endort. Rien ne le fâche plus que la confusion. (Il se montre en cela fort prosaïque).
BENDA, La France byzantine, 1945, p. 20.
2. [Les troubles d'une collectivité de nature gén. pol., etc.] :
• 15. ... les convulsions politiques s'apaisèrent peu à peu pour permettre aux Anglais de poursuivre obstinément la conquête des libertés parlementaires et des mers.
É. FAURE, L'Esprit des formes, 1927, p. 109.
B.— [Le suj. désigne la nature ou des éléments naturels] La mer, la tempête s'apaise :
• 16. Elle [Céleste] n'osait plus fermer la fenêtre, et pourtant le sourd roulement du vent au fond de la vallée, grandissant de minute en minute comme chaque soir, ne s'apaiserait qu'avec les premiers brouillards de l'aube.
BERNANOS, Un Crime, 1935, p. 727.
Rem. Apaiser et calmer. Les dict. de synon. ainsi que LITTRÉ font d'utiles distinctions sur l'emploi de ces verbes. ,,Apaiser, c'est ramener, rétablir, mettre, ou définitivement ou par degrés, la paix, c'est-à-dire, l'ordre commun et convenable des choses, l'accord et l'harmonie entre les objets, un calme entier, parfait, profond et permanent. Calmer n'annonce souvent qu'un calme léger et gradué, des adoucissements, des modérations, des diminutions excessives; enfin il exprime le calme, le repos, ce qui paraît repos après le grand trouble, un calme qui n'est quelquefois qu'apparent, ou qui, quoique réel, peut être bientôt suivi de trouble et d'orage.`` (GUIZOT 1864).
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[] ou [apeze], j'apaise []. PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930 notent la 2e syllabe de ce mot ainsi que des mots de la famille avec [] mi-long : , . Pt ROB. transcrit la 2e syllabe avec [e] fermé; cf. aussi WARN. 1968 qui donne la possibilité d'une prononc. avec [] ouvert dans le lang. soutenu et avec [e] fermé dans le lang. cour. Enq. :/apez/ (il) apaise. 2. Forme graph. — LITTRÉ fait la rem. suiv. : ,,L'Académie écrit apaiser par un seul p et appauvrir par deux. Il faudrait établir la conséquence, et mettre partout ou un seul p pour simplifier l'orthographe, ou deux p, pour témoignage de l'étymologie.`` Ac. 1694 et 1718 écrivent ce mot avec 2 p; les éd. de 1740 et suiv. ne notent plus qu'un seul p.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1160-1174 « faire la paix » (WACE, Rou, éd. H. Andresen, 3797 ds H.-E. KELLER, Vocab. de Wace, 1953 p. 259b : Ne funt mie de paiz ne d'apaisier semblant) — 1532 (RABELAIS, Pantagruel, 38 ds HUG.); 1167 « faire cesser par la paix (l'obj. étant inanimé) » (G. D'ARRAS, Ille et Galeron, éd. W. Föerster, 1402 ds T.-L. : Li a ... apaisie mainte guerre); ca 1240 « calquer qqn (ici par image) » (G. DE COINCY, Mir. Vierge, éd. Poquet, 255, 687, ibid. : moult a tost confessions ... Apaisié dieu et acordé); 2. 1165-70 pronom. « devenir calme » (B. DE STE MAURE, Troie, éd. L. Constans, 26 392, ibid. : la mer ne s'apaisereit).
STAT. — Fréq. abs. littér. :566. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 063, b) 2 198; XXe s. : a) 2 480, b) 2 229.
BBG. — BONNAIRE 1835. — ESN. 1966. — EYRAUD (D.). Vive la lang. Vie Lang. 1969, n° 205, p. 198. — FRANCE 1907. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 401. — Gramm. t. 1 1789. — LAF. 1878. — LA RUE 1954. — NOTER-LÉC. 1912.
apaiser [apeze] v. tr.
ÉTYM. XIIe; de 1. a-, paix, et désinence verbale.
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1 Amener (qqn) à des dispositions plus paisibles, plus favorables. ⇒ Calmer; adoucir, amadouer, attendrir, radoucir.
1 Apaiser, c'est rendre la paix; calmer, c'est rendre le calme. Comme calme est d'une signification plus étendue que paix, calmer est plus compréhensif que apaiser. On apaise un homme, quand on fait disparaître sa colère, on le calme non seulement dans ce cas, mais aussi quand il est livré à la peur, à l'inquiétude, à l'impatience, à la curiosité.
Littré, art. Apaiser.
REM. Ce verbe s'emploie également pour les animaux, et (par anthropomorphisme) en parlant d'une divinité. Apaiser un animal furieux. Apaiser Dieu et faire cesser son courroux.
2 Allez-vous-en faire la paix ensemble, et tâchez de l'apaiser par des excuses de votre emportement.
Molière, George Dandin, II, 8.
3 Apaisez le lion : seul il passe en puissance
Ce monde d'alliés vivant sur notre bien.
La Fontaine, Fables, XI, 1.
4 Les larmes attendrissent l'époux, l'adoucissent, l'apaisent, calment sa colère en contentant son amour.
Bossuet, cité par Lafaye, Dict. des synonymes, Apaiser…
5 J'ai mendié la mort chez des peuples cruels
Qui n'apaisaient leurs dieux que du sang des mortels.
Racine, Andromaque, II, 2.
6 On les considérait comme des maîtres cruels, que l'on apaisait avec des supplications et qui se laissaient corrompre à force de présents.
Flaubert, Salammbô, XIII.
♦ Donner ou rendre la sérénité (à qqn, qqch.). ⇒ Rasséréner. || Apaiser l'âme, le cœur.
7 (La mort) terme assuré qui ne nous console ni ne nous apaise.
B. Constant, Adolphe, VII.
7.1 L'espèce d'indifférence heureuse dans laquelle il vivait, cette insouciance d'homme satisfait dont presque tous les besoins sont apaisés, s'en allait de son cœur tout doucement, comme si quelque chose lui eût manqué.
Maupassant, Fort comme la mort, éd. 1889, p. 120.
REM. Dans ce sens, apaiser peut s'employer absolument. || « La nuit conseille; on peut ajouter : la nuit apaise ! » (Hugo, in T. L. F.).
2 Rendre (un trouble moral, une querelle) moins violent. ⇒ Adoucir, assoupir, endormir. || Apaiser les craintes, les soupçons, les rancunes de qqn. ⇒ Dissiper, éteindre, lénifier. || Apaiser une douleur, un chagrin, une colère. || Apaiser la discorde, la sédition. ⇒ Modérer, tempérer.
8 Daignez d'un roi terrible apaiser le courroux.
Racine, Esther, III, 5.
9 Cependant s'il pouvait apaiser la querelle,
Que d'encens ! (…)
La Fontaine, Fables, VII, 18, 67.
10 Apaise, ma Chimène, apaise ta douleur.
Corneille, le Cid, II, 3.
11 Apaisez donc sa crainte,
Et calmez la douleur dont son âme est atteinte.
Corneille, Polyeucte, I, 1.
12 (…) tâchons d'apaiser ce pauvre cœur qui saute comme un petit oiseau.
G. Sand, la Mare au diable, VI, 55.
13 Tu étais tourmenté par certains scrupules, tu les as apaisés par certains sophismes.
A. Maurois, Bernard Quesnay, XXXIII.
14 Il avait donc cru pouvoir apaiser le plus lancinant des soucis qui tourmentaient sa femme (…)
F. Mauriac, la Pharisienne, p. 159.
3 Faire cesser, en le satisfaisant, un besoin physique. || Apaiser la faim, la soif, son désir, ses sens. ⇒ Assouvir, contenter, étancher, éteindre, rassasier. — Par métaphore. || Apaiser sa soif de connaissance, de justice.
4 Littér. Faire cesser le déchaînement de (un élément naturel). || Apaiser les flots, la tempête, l'orage. ⇒ Abattre, calmer.
15 Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête;
Son vol éblouissant apaisait la tempête,
Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit.
Hugo, les Contemplations, V, 18.
——————
s'apaiser v. pron.
1 (Personnes). Revenir à des dispositions plus paisibles. — (Sentiment). Perdre de sa force, de sa violence. || Sa douleur s'apaise. || Leurs dissentiments se sont apaisés. — (Besoin physique). Être contenté. || Sa soif ne s'est pas apaisée au premier verre.
16 Je ne m'apaise pas, non, si facilement;
Je suis trop en colère.
Molière, l'Étourdi, III, 4.
17 Les Dieux vont s'apaiser (…)
Racine, Iphigénie, III, 3.
18 (…) le public dont ils auront soin d'entretenir et ranimer l'animosité sans cesse, ne s'apaisera pas plus qu'eux.
Rousseau, Rêveries…, 1re promenade.
19 Je ne sais si mon cœur s'apaisera jamais :
Ce n'est pas son orgueil, c'est lui seul que je hais.
Racine, la Thébaïde, IV, 1.
20 Sa fougue oratoire, qui recouvrait une grande sagesse, s'était apaisée.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 40.
2 (Choses, notamment les éléments). Cesser de se manifester avec force. || Les cris s'apaisent. || La mer s'est apaisée.
21 (…) et leurs pensées, orageuses tout à l'heure, se faisaient douces, comme des vagues qui s'apaisent.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, p. 261.
21.1 Il préluda, elle (Mme Arnoux) attendait; ses lèvres s'entr'ouvrirent, et un son pur, long, filé, monta dans l'air. (…) Cela commençait sur un rythme grave, tel qu'un chant d'église, puis, s'animant crescendo, multipliait les éclats sonores, s'apaisait tout à coup; et la mélodie revenait amoureusement, avec une oscillation large et paresseuse.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, 1869, I, IV.
22 (…) l'humeur du ciel s'apaisait. C'était une colère tombée, la fin d'une matinée revêche.
Maupassant, la Vie errante, p. 42.
23 (…) c'est dans la vigueur de leur jeune âge que les religions sont les plus furieuses et les plus cruelles (…) elles s'apaisent en vieillissant.
France, Les dieux ont soif, p. 157.
24 Un dernier ébrouement d'ailes s'apaisa dans les arbres chargés d'oiseaux.
F. Mauriac, Génitrix, p. 74.
♦ Les troubles sociaux, les agitations s'apaisent.
——————
apaisé, ée p. p. adj.
♦ (Personnes). Qui a retrouvé la sérénité (de l'âme). — (Choses). Qui manifeste un retour au calme. || Un visage apaisé. — Des flots apaisés. — Colère apaisée.
25 Arrêtez-vous, Seigneur, et d'une âme apaisée
Souffrez que (…)
Corneille, Polyeucte, V, 6.
26 Ainsi, quelque dépit que l'on vous ait causé,
Je ne m'étonne point de le voir apaisé.
Molière, Don Garcie, III, 1.
27 (…) Pendant l'enivrement qui succède au plaisir,
Quand les sens apaisés sont morts pour le désir.
A. de Musset, Premières poésies, « Coupe », II, 3.
28 Il s'en allait ainsi, tour à tour apaisé ou furieux, à ce remous d'idées, de sentiments contraires.
Alphonse Daudet, Sapho, III.
29 Il était détendu, impassible, inanimé, indifférent à toute misère, apaisé soudain par l'Éternel Oubli.
Maupassant, Fort comme la mort, p. 371.
30 Mon désir de connaissance n'en était pas apaisé, mais avivé.
G. Duhamel, le Temps de la recherche, VII, p. 91.
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CONTR. Agacer, aigrir, attiser, aviver, énerver, envenimer; éveiller, exacerber, exciter, fomenter (des troubles). — Irriter, troubler.
DÉR. Apaisant, apaisement.
Encyclopédie Universelle. 2012.