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applaudir

applaudir [ aplodir ] v. <conjug. : 2>
• 1375; lat. applaudere
I V. intr. Battre des mains en signe d'approbation, d'admiration, ou d'enthousiasme. Applaudir des deux mains, à tout rompre, très fort. « Au concert, des amateurs fanatiques qui s'exténuaient à applaudir et à crier bis » (Proust). Des gens payés pour applaudir ( 1. claque) . II V. tr. ind. (Littér.) Applaudir à qqch. : témoigner une vive approbation, donner son complet assentiment à. J'applaudis à votre initiative. approuver; se réjouir. J'ai « applaudi de grand cœur à la construction des cités universitaires » (Duhamel). III V. tr. dir.
1Accueillir, saluer par des applaudissements. Applaudir un acteur, un orateur. acclamer. La chanteuse a été très applaudie. Son discours a été chaleureusement applaudi.
Littér. Approuver. « Je vois que votre cœur m'applaudit en secret » (Racine).
2 ♦ S'APPLAUDIR v. pron. Être content, heureux de qqch. se féliciter, se réjouir. Elle s'est applaudie de sa décision.
⊗ CONTR. Huer, siffler. Désapprouver.

applaudir verbe transitif (latin applaudere) Louer, approuver quelqu'un, quelque chose, lui marquer son admiration en battant des mains : Applaudir des comédiens. Approuver entièrement quelqu'un, quelque chose : Applaudir la fermeté du gouvernement.applaudir (citations) verbe transitif (latin applaudere) Anonyme Citoyens, applaudissez ! Plaudite, cives ! Commentaire Mots par lesquels les acteurs romains, à la fin d'une comédie, sollicitaient les applaudissements du public. ● applaudir (synonymes) verbe transitif (latin applaudere) Louer, approuver quelqu'un, quelque chose, lui marquer son admiration en battant...
Synonymes :
- acclamer
Contraires :
- conspuer
- huer
- siffler
Approuver entièrement quelqu'un, quelque chose
Synonymes :
- exalter
- porter aux nues
- se féliciter de
- se réjouir de
Contraires :
- blâmer
- condamner
- flétrir
- réprouver
applaudir verbe transitif indirect Littéraire. Acquiescer à quelque chose, s'en réjouir : Applaudir à une décision.

applaudir
v.
d1./d v. intr. Battre des mains en signe d'approbation.
|| v. tr. Applaudir une pièce, un acteur.
d2./d v. tr. indir. Applaudir à: approuver avec enthousiasme et sans réserve. Applaudir à une proposition.
d3./d v. Pron. (réfl.) Se féliciter de. Il s'applaudit de la décision qu'il a prise.

⇒APPLAUDIR, verbe.
A.— [Le compl. d'obj. dir. désigne soit des pers. se produisant devant un public, soit ce qui se dit ou se fait devant un public] Battre des mains pour manifester sa joie et son approbation.
1. [Le compl. d'obj. est exprimé] :
1. À deux fauteuils de moi, Jules Jaluzot applaudit les vers de Rostand, de ses larges mains commerciales. À part ça, il dort.
RENARD, Journal, 1896, p. 362.
SYNT. Applaudir un champion, un chanteur, des comédiens, un orateur, etc.; applaudir un air célèbre, un défilé militaire, un numéro de cirque, une pièce de théâtre, une réplique, un tour; applaudir l'entrée du président.
2. [Le compl. d'obj. n'est pas exprimé] :
2. ... un monsieur, parfaitement bien mis, le carreau de vitre à l'œil, se penche en avant d'une loge, jette un bouquet sur la scène, puis, les deux mains étendues et longues, applaudit avec bruit et lenteur, sans se préoccuper du silence général ni de la tirade qu'il interrompt.
VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, La Machine à gloire, 1883, p. 86.
SYNT. Les spectateurs applaudissent; la salle applaudit à tout rompre; on applaudissait frénétiquement; il applaudit par politesse.
3. Rare. Applaudir à :
3. Le public applaudissait aux excentricités du rouquin qui ne perdait jamais l'équilibre de sa bouteille de gin.
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 235.
B.— [Le compl. d'obj. désigne un acte ou une attitude dont on n'est pas directement témoin] Approuver avec force, donner son assentiment à...
1. Applaudir à :
4. Ô Français! Vos maux sont finis, si vous êtes las de les endurer : vous êtes libres, si vous avez le courage de l'être. L'Europe entière applaudit à la justice de votre cause; ...
MARAT, Les Pamphlets, Offrande à la Patrie, 1789, p. 5.
5. La singulière apologie, qui est une insulte, et que penser des femmes qui applaudissent à cette goujaterie emmiellée!
MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, p. 283.
Rare. Applaudir à qqn. Applaudir aux actes de quelqu'un :
6. ARMAND. — Je suis un mari, chère Paola. Même s'il a la vertu pour femme, on ne peut demander au mari d'applaudir au séducteur.
GIRAUDOUX, Pour Lucrèce, 1944, I, 1, pp. 14-15.
SYNT. Applaudir à la sévérité, à la rigueur d'un jugement; — à toutes ces turpitudes; — à cette gigantesque entreprise; — des deux mains à une décision.
2. Applaudir + compl. d'obj. dir. :
7. Et Lafayette, avec les idéologues, applaudit le changement.
ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, p. 357.
Applaudir qqn de :
8. Aux hommes, elle [Une vieille, dans la partie du Roman de la Rose écrite par Jean Meung] enseigne ce qu'ils doivent savoir pour conquérir les femmes en égoïstes, et elle applaudit les femmes d'aller aux plaisirs faciles, de fuir une fidélité ruineuse et de s'ingénier à mater leurs amants.
FARAL, La Vie quotidienne au temps de saint Louis, 1942, p. 185.
C.— S'applaudir de + inf. ou subst. à valeur verbale. Se féliciter de, se réjouir de :
9. — Monsieur, lui dit [à Lousteau] madame Cardot, je m'applaudis d'avoir voulu voir par moi-même le ménage de celui qui devait être mon gendre.
BALZAC, La Muse du département, 1844, p. 194.
10. Elle put être satisfaite, s'applaudir du succès entier de ses plus cruelles espérances.
BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, p. 126.
Vieilli, en emploi abs. Se vanter, se glorifier. C'est un homme vain qui s'applaudit sans cesse (Ac. 1835-1932).
SYNT. S'applaudir d'avoir eu le courage de, de ne pas être venu; s'applaudir de la conduite de quelqu'un, de sa circonspection.
Rem. Le compl. introduit par à, gén. exclu quand le verbe a un sens concr. (cf. cependant ex. 3), est très fréq. lorsque le verbe exprime l'approbation morale.
DÉR. Applaudissable, adj.Qui mérite d'être applaudi. (1889, E. et J. DE GONCOURT, Journal, p. 968; dér. du verbe applaudir, suff. -able).
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[], j'applaudis []. Demi-longueur pour [o] ds PASSY 1914. Enq. :/aplodi, aplodis/. 2. Forme graph. — FÉR. Crit. t. 1 1787 admet une var. aplaudir.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1375 intrans. aplaudir « battre des mains en signe d'approbation » (R. DE PRESLES, Cité de Dieu, 18, ch. 16, éd. 1531 ds QUEM. : Mais qui plus est, très amyablement aplaudissent); 1580 applaudir à qqc. « approuver qqc. » (MONTAIGNE, Essais, ch. XX, p. 46 ds GDF. Compl.); av. 1680 pronom. « se vanter, se féliciter de » (Dépréaux ds RICH.); av. 1696 trans. applaudir qqn « louer qqn » (La Bruyère ds Trév. 1704).
Empr. au lat. applaudere « battre des mains » (PLAUTE, Bacch., 1211 ds TLL s.v., 295, 12); « louer » (TERTULLIEN, Anim., 16, ibid., 295, 22); pronom. « se glorifier » (ST JÉRÔME, Vit. Hilar., 17, ibid., 295, 26).
STAT. — Applaudir. Fréq. abs. littér. :1 846. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 3 262, b) 3 428; XXe s. : a) 2 904, b) 1 479. Applaudissable. Fréq. abs. littér. :1.
BBG. — BRUANT 1901. — PIERREH. Suppl. 1926.

applaudir [aplodiʀ] v.
ÉTYM. 1375; du lat. applaudere « battre des mains », puis « louer ».
———
I V. intr. Battre des mains en signe d'approbation, d'admiration, ou d'enthousiasme. || Applaudir en claquant, en frappant des mains.Applaudir des deux mains, très fort; fig. : approuver totalement. || On payait des gens pour applaudir ( Claque). || Les spectateurs ont applaudi à tout rompre. || Ils applaudissaient avec fracas. Acclamer. || Les Américains sifflent en applaudissant.
1 Ainsi dit le renard, et flatteurs d'applaudir.
La Fontaine, Fables, VII, 1.
2 (…) le maître du tonnerre
Eut à peine achevé que chacun applaudit (…)
La Fontaine, Fables, XI, 2.
3 Tel vous semble applaudir, qui vous raille et vous joue.
Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous loue.
Boileau, l'Art poétique, I.
4 Le peuple écoute avidement, les yeux élevés et la bouche ouverte, croit que cela lui plaît, et à mesure qu'il y comprend moins, l'admire davantage; il n'a pas le temps de respirer, il a à peine celui de se récrier (s'exclamer) et d'applaudir.
La Bruyère, les Caractères, I, 8.
5 Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Hugo, les Feuilles d'automne, I.
———
II V. tr. ind. Littér. || Applaudir à qqch. : témoigner une vive approbation, donner son complet assentiment à. || J'applaudis à votre initiative. Approuver; consentir; féliciter (se); réjouir (se réjouir de). || J'y applaudis sans réserve.
6 (…) pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations, que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu'ils font.
Molière, l'Avare, I, 1.
7 (…) la crainte (…) me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste.
Molière, Dom Juan, I, 1.
8 J'offenserais mal à propos tout Paris, si je l'accusais d'avoir pu applaudir à une sottise.
Molière, les Précieuses ridicules, Préface.
9 L'Académie a pris part à tous vos honneurs; elle applaudissait à vos célèbres actions (…)
Racine, Disc. à l'Académie.
10 J'ai, par la suite, applaudi de grand cœur à la construction des cités universitaires.
G. Duhamel, Biographie de mes fantômes, XI, p. 222.
Rare. || Applaudir à qqn, approuver ses actes.
———
III V. tr. dir.
1 Accueillir, saluer par des applaudissements. || Applaudir un acteur, un orateur. Acclamer. || Applaudir un chanteur pour lui faire répéter son morceau. Bisser. || Applaudir un morceau, une tirade. || Il a fait applaudir sa sortie.(Au passif). || Il n'a pas été beaucoup applaudi.
2 Par ext. Approuver publiquement, avec éclat. Féliciter. || Applaudir qqn de, pour ses succès.
11 L'orateur et l'écrivain ne sauraient vaincre la joie qu'ils ont d'être applaudis; mais ils devraient rougir d'eux-mêmes, s'ils n'avaient cherché, par leurs discours ou leurs écrits, que des éloges (…)
La Bruyère, les Caractères, Préface.
12 (…) retournez vers ce sénat auguste
Qui vient vous applaudir de votre cruauté.
Racine, Bérénice, V, 5.
13 Je vois que votre cœur m'applaudit en secret.
Racine, Bérénice, I, 4.
Applaudir qqn au moyen de qqch.
13.1 Il se fit un silence solennel dans l'assemblée, et chacun applaudissait mon oncle du regard.
Claude Tillier, Mon oncle Benjamin, XIV.
——————
s'applaudir v. pron.
S'admirer, s'estimer, être content de soi, tirer vanité de. Flatter (se), glorifier (se), louer (se), vanter (se); triompher. || Il a trop tendance à s'applaudir.Avec un compl. en de. || S'applaudir de ses succès, d'avoir réussi. || Il ne devrait pas s'en applaudir.
14 Un cœur noble est content de ce qu'il trouve en lui
Et ne s'applaudit point des qualités d'autrui.
Boileau, Épîtres, IX, in Littré.
15 Aussitôt je triomphe; et ma muse en secret
S'estime et s'applaudit du beau coup qu'elle a fait.
Boileau, Satires, VII.
16 Laissez-le s'applaudir d'un triomphe frivole.
Racine, Esther, III, 2.
17 Bien loin de s'en confondre, on s'en glorifie, on s'en applaudit, on s'en élève, on en triomphe.
Bourdaloue, le Mystère de la Passion de Jésus-Christ.
Être content, heureux de qqch. Féliciter (se), réjouir (se).
18 (…) l'on n'en voit point de si fière qui ne s'applaudisse en son cœur des conquêtes que font ses yeux.
Molière, le Sicilien, 6.
19 Et qui d'entre nous ne s'applaudissait pas en lui-même (…) d'avoir pour confrère un homme de ce mérite ?
Racine, Disc. à l'Académie.
——————
applaudi, ie p. p. adj.
|| Un acteur, un pianiste applaudi, très applaudi. || Une pièce applaudie.
20 (…) Il s'ensuit que le morceau le plus applaudi passe toujours pour le plus beau (bien qu'il y ait des beautés d'un prix infini qui ne sont pas de nature à exciter de bruyants suffrages).
Berlioz, Beethoven, p. 50.
Fig. || Une décision peu applaudie.
CONTR. Conspuer, blâmer, désapprouver, huer, siffler.
DÉR. Applaudissant, applaudissement, applaudisseur. — REM. L'adj. applaudissable est attesté (1889, Goncourt).
COMP. Applaudimètre.

Encyclopédie Universelle. 2012.