1. étalon [ etalɔ̃ ] n. m.
• 1680; estalon v. 1211; frq. °stal(l)o, de °stal « écurie » → étal, stalle
♦ Cheval entier destiné à la reproduction (opposé à hongre). Étalon pur-sang, demi-sang. Étalon arabe, anglo-arabe. « Je le prends au haras, fier étalon, vigoureux, découplé, l'œil ardent, frappant la terre » (Beaumarchais).
♢ Par ext. Reproducteur mâle d'une espèce domestique. Âne étalon. ⇒ baudet. Bélier étalon; taureau étalon.
♢ Par anal. Arbor. Arbre-étalon : arbre sélectionné sur lequel on prélève des greffons.
étalon 2. étalon [ etalɔ̃ ] n. m.
I ♦ Techn.
1 ♦ Cheville reliant deux pièces de bois enchâssées dans des mortaises.
2 ♦ Baliveau de l'âge de la dernière coupe.
II ♦ (1322) Cour.
1 ♦ Modèle légal de définition d'une unité de mesure; représentation matérielle d'une unité de mesure. Étalons de longueur : étalons géodésiques, étalons industriels (⇒ calibre) . Étalon de masse. Étalon de temps, de température. Appos. Mètre étalon; kilogramme étalon. Vérifier un instrument, une mesure à l'aide d'un étalon. ⇒ étalonner. Étalon primaire, secondaire.
♢ Appos. Instrument, appareil de mesure dont la graduation a été établie d'après des étalons. Balance étalon.
2 ♦ Fig. ⇒ archétype, modèle, référence, type. « c'est une idée commune d'en avoir fait [de Judas], par la laideur, l'étalon invariable de la scélératesse » (Suarès).
♢ Sociol. Groupe étalon : servant aux tests destinés à définir des normes.
3 ♦ Écon. Matière, marchandise ou monnaie servant de référence pour mesurer conventionnellement la richesse, les valeurs. Étalon monétaire : métal sur lequel est fondée la valeur d'une monnaie (⇒ bimétallisme, monométallisme; amétallique) .
♢ Système d'étalon-or, assurant la convertibilité interne et externe par référence à l'or. Par ext. Système monétaire international faisant référence à l'étalon-or par des convertibilités partielles : billets convertibles en lingots (étalon lingot or); convertibilité externe des devises en or (étalon de change or).
● étalon nom masculin (francique stallo, cheval entier, de stal, écurie) Mâle reproducteur dans diverses espèces domestiques (en particulier cheval, mais aussi âne, chien, etc.). Arbre dont l'authenticité de l'origine variétale et le bon état sanitaire ont été reconnus et sur lequel on prélève des greffons. ● étalon (expressions) nom masculin (francique stallo, cheval entier, de stal, écurie) Étalon d'essai ou étalon souffleur, étalon qui sert de boute-en-train. ● étalon (homonymes) nom masculin (francique stallo, cheval entier, de stal, écurie) étalons forme conjuguée du verbe étaler ● étalon nom masculin (francique stalo) Objet ou instrument qui matérialise une unité de mesure et sert de référence pour l'étalonnage d'autres objets ou instruments. Modèle, type légal des poids et des mesures. ● étalon (citations) nom masculin (francique stalo) Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz, dit O. V. de L. Milosz Tchereïa, Lituanie, 1877-Fontainebleau 1939 Le sang est l'étalon des valeurs métaphysiques. Ars magna, Nombres P.U.F. ● étalon (difficultés) nom masculin (francique stalo) Orthographe Étalon-or, étalon-argent, avec un trait d'union. Mètre-étalon ou mètre étalon, avec ou sans trait d'union ; les deux graphies sont admises. ● étalon (expressions) nom masculin (francique stalo) Étalon de change or (Gold exchange standard), système monétaire où les règlements extérieurs se font en or et en devises, et où l'autorité monétaire de chaque État garantit la convertibilité en or de sa monnaie nationale, au moins au niveau externe. (Né en 1922, ce système, adopté officiellement par 44 pays lors de la conférence de Bretton Woods en 1944, fut pratiquement abandonné en 1971.) Étalon dollar, système qui remplace l'étalon de change or et qui instaure la devise américaine comme pivot du système monétaire international. (Les accords de la Jamaïque en janvier 1976 ont rendu officielle la démonétisation de l'or.) Étalon monétaire, valeur ou métal retenu par un ou plusieurs pays comme référence et instrument de réserve de leur système monétaire. (Dans le monométallisme, il existe un métal-étalon ; le bimétallisme est un système à double étalon [or et argent].) Étalon-or, système monétaire qui a prévalu avant la Première Guerre mondiale, et dans lequel les monnaies, définies par un poids d'or, étaient librement convertibles en or et où les règlements internationaux s'effectuaient dans ce métal. ● étalon (homonymes) nom masculin (francique stalo) étalons forme conjuguée du verbe étaler
étalon
n. m.
d1./d Cheval entier destiné à la reproduction.
— Par ext. Mâle reproducteur, dans toute autre espèce domestique.
d2./d Fig., Fam. Homme aux capacités sexuelles importantes.
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étalon
n. m.
d1./d Objet, appareil qui matérialise une unité de mesure légale, ou qui permet de la définir.
— (En appos.) Mètre-étalon.
d2./d ECON Métal ou monnaie de référence qui fonde la valeur d'une unité monétaire. étalon-or. étalon-devise.
I.
⇒ÉTALON1, subst. masc.
A.— Cheval entier destiné à la reproduction. Étalon de bonne, de pure race (Ac. 1835-1932). Selon leurs qualités, les étalons sont « approuvés », « autorisés » ou simplement « acceptés » (ST-RIQUIER-DELP. 1975). Des charretiers (...) retenaient par le licou des étalons cabrés, qui hennissaient à pleins naseaux du côté des juments (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, 1857, p. 157).
♦ Étalon rouleur. ,,Celui que son propriétaire conduit de ferme en ferme pour lui faire saillir les juments`` (LITTRÉ, DG, Lar. 19e-Lar. Lang. fr.). Étalon d'essai (cf. Boute-en-train I A).
— Emploi en appos. Chevaux étalons (GIDE, Journal, 1926, p. 823). P. ext. [Se rapportant au mâle d'une espèce domestique] Coq étalon, âne étalon (FÉN. 1970).
SYNT. Étalon pur-sang, demi-sang, arabe; les étalons nationaux; les dépôts d'étalons ou haras.
B.— P. ext.
1. Littér. Beau cheval fougueux. Étalon fougueux, puissant, sauvage; noble étalon. Et le jeune étalon de notre bon plaisir, Tout affolé qu'il est de sa course première, A besoin d'un peu d'ombre et de quelque loisir (VERLAINE, Poèmes saturn., 1866, p. 94) :
• Le dieu soumet au joug quatre étalons de neige,
Qui, rebelles au frein, mais au timon liés,
Hérissés, écumants, sur leurs jarrets ployés,
Hennissent vers les cieux, de leurs naseaux splendides.
LECONTE DE LISLE, Poèmes ant., 1852, p. 210.
2. [En parlant d'un homme], fam. ,,Homme ardent aux plaisirs de l'amour`` (LITTRÉ). Vieil étalon repenti, confit dans la dévotion (ARNOUX, Roi, 1956, p. 16).
C.— P. anal., ARBORIC., VITIC. Arbre, souche sélectionné(e) pour le prélèvement des greffons (FÉN. 1970). Les étalons de nos crus fameux (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 81). Chênes (...) que les forestiers nomment bis-anciens et regardent comme les meilleurs reproducteurs, les étalons de choix (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 13).
Rem. 1. On relève chez BLOY (Désesp., 1886, p. 319) le subst. masc. étalonnat, fam. [S'appliquant à un homme] Fonction d'étalon, de reproducteur. 2. LITTRÉ et Lar. 19e-Lar. encyclop. enregistrent le subst. masc. étalonnage. Industrie des propriétaires d'étalon qui louent le cheval pour la monte. 3. Ac. 1798-1878 et l'ensemble des dict. enregistrent le verbe trans. étalonner. [En parlant du cheval] Couvrir une jument. Absol. Cheval bon pour étalonner (Lar. 19e-Lar. encyclop.). 4. LITTRÉ, ROB. (en rem.) et QUILLET 1965 enregistrent le subst. fém. étalonnerie. Écurie réservée aux étalons dans un haras.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1211 estalon « cheval entier destiné à la reproduction » (G. LE CLERC, Bestiaire, 1855 ds T.-L.); 2. 1864 adj. âne étalon (LITTRÉ). De l'a. b. frq. stallo, de même sens, dér. de stall « écurie », l'étalon restant généralement à l'écurie.
DÉR. Étalonnier, ière, adj. et subst. a) Adj. Qui a rapport aux étalons. Industrie étalonnière (Lar. 19e). Cf. aussi LITTRÉ. b) Subst. masc. Celui qui est propriétaire d'étalons et les loue pour la monte des juments (cf. LITTRÉ). Mod. Celui qui dans un haras s'occupe des étalons et de ce qui a trait aux fonctions de reproduction. Étalonnier, aide-étalonnier (ZITRONE, Courses, 1962, p. 86). — []. Ds Ac. 1932. — 1res attest. 1567 etalonier « celui qui s'occupe des étalons » (BAÏF, Le Brave, IV, 3 ds HUG.) attest. isolée, de nouv. 1932 (Ac.); 1861 « propriétaire d'étalons » (E. Gayot ds QUEM. DDL t. 15); 1870 adj. « relatif aux étalons » (Lar. 19e); de étalon1, suff. -ier.
II.
⇒ÉTALON2, subst. masc.
A.— MÉTROL. Modèle de poids ou de mesure, appareil établi avec une extrême précision et sous l'autorité et la garantie de l'État, qui sert de référence pour les autres mesures ou appareils de poids et mesures. L'étalon du mètre conservé à Paris au Bureau international des poids et mesures (CARREL, L'Homme, 1935, p. 34) :
• 1. Elle [ma mère] croyait à la fatalité autant qu'au beau mètre des Arts et Métiers, dont elle m'avait toujours parlé avec respect, parce qu'elle avait appris étant jeune, que celui dont elle se servait dans son commerce de mercerie était la copie scrupuleuse de ce superbe étalon officiel.
CÉLINE, Voyage, 1932, p. 121.
— P. ext. Tout ce qui (objet, résultat d'expérience, propriété d'un corps) sert officiellement ou conventionnellement de point de référence. Étalon d'aune, de boisseau, de livre (Ac. 1798-1878); étalon de mètre, de litre, de gramme (Ac. 1835-1932); rectifier un poids à l'étalon (Ac. 1835-1932); étalon de mesure, de temps. Synon. type, prototype.
♦ En appos. Poids étalons (LENORMAND, Simoun, 1921, p. 17). Fréquence étalon, temps étalon (cf. DÉCAUX, Mesure temps, 1959, p. 36). L'année 1960 a vu le remplacement du mètre étalon par une longueur d'onde (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 174).
SYNT. [Dans les domaines de sc. phys. et électron.] Étalons atomiques, primaires, secondaires; étalon de fréquence, à quartz.
— Spéc., MONNAIE.
♦ Étalon monétaire. Métal précieux de poids et de titre déterminé, choisi pour fabriquer la pièce type d'un État. ,,Poids de métal précieux correspondant à l'unité monétaire`` (PHÉL. 1975). Un étalon monétaire est un métal précieux : l'or ou l'argent, parfois le cuivre (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 35).
♦ Étalon-or. ,,Système monétaire dans lequel la monnaie est définie par rapport à l'or`` (CIDA 1973). Français et Américains ont cru que l'abandon de l'étalon-or ferait perdre à la Cité le marché des capitaux de l'univers (MORAND, Londres, 1933, p. 297).
♦ Double étalon. Système monétaire dans lequel la monnaie est définie par rapport à l'or et à l'argent. Cf. SHAW, Hist. monnaie, 1896, p. 156.
B.— Au fig. Ce qui sert de point de comparaison, de référence. Synon. modèle, archétype. Étalon de beauté, de valeur :
• 2. Son père [de Beyle], sa tante Séraphie, ses grands-parents, le fantôme délicieux de sa mère, ses premiers amis, ses maîtres ne cessent point de lui servir de types, étalons de sensibilité, de méchanceté, de sottise ou d'ennui. Il leur rapporte tous les êtres qu'il rencontre par la suite.
VALÉRY, Variété II, 1929, p. 98.
— PSYCHOL. Groupe étalon. Groupe de personnes répondant à certaines caractéristiques auquel on applique en premier lieu un test pour établir des normes (cf. FOULQ. 1971, PIÉRON 1973).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1180 estalon « pieu, poteau » (A. DE PARIS, Alexandre, III, 4667 ds Elliott Monographs 37, p. 247); 2. 1340-41 « baliveau de l'âge de la dernière coupe » (doc. champ. d'apr. FEW t. 17, p. 211a); 3. 1606 « cheville reliant deux pièces de bois enchâssées dans des mortaises » (NICOT); 4. 1676 « ais posé à terre sur lequel les charpentiers tracent l'épure d'une charpente » (FÉLIBIEN Dict., p. 585). B. 1. 1322 « modèle légal de mesure, représentation matérielle d'une unité de mesure » (Document ds MORLET, p. 322); 1890 adj. mètres-étalons (Lar. 19e Suppl.); 2. 1846 « métal sur lequel est fondée la valeur d'une unité monétaire » (BALZAC, Cous. Bette, p. 394). A dér. de l'a. fr. estal, estel « pieu, poteau » (fin du XIIe s. ds Z. fr. Spr. Lit. t. 43, 1, p. 111; GDF., s.v. estal), lui-même issu de l'a. b. frq. stalo « id. », cf. le m. néerl. stale « id. » (VERDAM), stele « manche, tige », néerl. steel « id. ». B, peut-être issu d'un a. b. frq. stalo « modèle de mesure », est attesté en ce sens en lat. médiév. (1275 stalonnus ds DU CANGE; 1282 stalo, ibid.); ses rapports avec A restent encore à éclaircir, v. R. Ling. rom. t. 23, p. 222; FEW t. 17, p. 212; on peut le rapprocher du m. néerl. stael « échantillon, modèle » (VERDAM).
STAT. — Étalon1 et 2. Fréq. abs. littér. :188 (étalon-or : 11).
BBG. — GAMILLSCHEG (E.). Etymologische Miszellen. Rom. Jahrb. 1950, pp. 287-288. — QUEM. DDL. t. 12 — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925] p. 140.
1. étalon [etalɔ̃] n. m.
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1 Cheval entier destiné à la reproduction (opposé à hongre). ⇒ Cheval (cit. 3). || Étalon pur-sang, demi-sang, étalon de trait. || Étalon arabe, anglo-arabe. || Étalons nationaux : étalons qui appartiennent à l'État. || Dépôt d'étalons. ⇒ Haras. — Étalons approuvés, autorisés : étalons particuliers qui ont été soumis à l'approbation ou à l'autorisation de l'administration des haras. || Certificat d'approbation d'un étalon. || Conduire un étalon à la jument, à l'époque de la monte. || Accouplement de l'étalon et de la jument. ⇒ Saillir, sauter, servir (la jument).
1 Eh quoi ! si je veux peindre un coursier et me former une juste idée de ce noble animal, irai-je le chercher hongre et vieux, gémissant au timon du fiacre, ou trottinant sous le plâtrier qui siffle ? Je le prends au haras, fier étalon, vigoureux, découplé, l'œil ardent, frappant la terre et soufflant le feu par les naseaux; bondissant de désirs et d'impatience, ou fendant l'air qu'il électrise, et dont le brusque hennissement réjouit l'homme, et fait tressaillir toutes les cavales de la contrée.
Beaumarchais, le Barbier de Séville, Lettre sur la critique.
♦ (N. apposé). Reproducteur mâle (d'une espèce domestique). || Âne étalon. ⇒ Baudet. || Bélier étalon; taureau étalon. — Coq étalon (opposé à chapon).
2 Fig. et fam. Homme ardent aux plaisirs de l'amour. — Homme considéré sous l'angle de ses capacités sexuelles ou reproductrices.
3 Arbor. || Arbre-étalon : arbre sélectionné sur lequel on prélève des greffons.
2 L'Administration (en Algérie) agrée les arbres-étalons utilisés par les pépiniéristes comme elle approuve et autorise les étalons destinés aux éleveurs de chevaux, mais tandis qu'elle entretient des haras, elle ne cultive pas de vergers d'étalonnage pour la vente des greffons d'agrumes.
Paul Robert, les Agrumes dans le monde, p. 485.
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CONTR. V. Châtré, hongre (cheval).
DÉR. 1. Étalonner, étalonnerie, étalonnier.
HOM. 2. Étalon; formes du v. étaler.
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2. étalon [etalɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1606; estalon, estelon, 1180; d'abord mot picard, cf. estel « pieu, poteau », du francique stalo.
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I Techn.
1 Cheville reliant deux pièces de bois enchâssées dans des mortaises. — On dit aussi ételon.
2 Arbor. Baliveau de l'âge de la dernière coupe.
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II (1322; p.-ê. d'un autre mot francique stalo). Cour.
1 Modèle légal de mesure; représentation matérielle d'une unité de mesure. || Étalons de longueur : étalons géodésiques, étalons industriels (⇒ Calibre). || Étalon de masse, de poids. || Les étalons prototypes du système métrique sont le mètre et le kilogramme. — Appos. || Mètre étalon; kilogramme étalon. — Étalon de précision de premier ordre, de deuxième ordre, de troisième ordre. || Étalon de capacité, de volume, de densité. || Étalons électriques : étalon de capacité (farad), de force électromotrice (volt), de résistance (ohm). || Vérifier un instrument, une mesure à l'aide d'un étalon. ⇒ Échantillonner (vieilli), étalonner; ajuster.
1 (…) au moment de l'établissement du système décimal, lorsqu'on chercha dans la nature une mesure fixe qui pût servir de point de départ et d'étalon incontestable, Réaumur proposa l'alvéole de l'abeille.
Maeterlinck, la Vie des abeilles, III, XVI, p. 142.
♦ Appos. || Balance étalon. || Voltmètre étalon, dont la graduation a été établie d'après des étalons.
2 Fig. et littér. ⇒ Archétype, modèle, prototype, standard, type.
2 Que l'histoire de l'homme aurait pu être différente, différents nos us, nos mœurs, nos coutumes, nos goûts, nos codes et nos étalons de beauté — et rester humains tout de même.
Gide, Si le grain ne meurt, p. 291.
3 Quant à Judas, c'est une idée commune d'en avoir fait, par la laideur, l'étalon invariable de la scélératesse.
André Suarès, Voyage du Condottiere, p. 73.
♦ Sociol. Appos. || Groupe étalon, servant aux tests destinés à définir des normes.
3 (1846). Écon. Métal sur lequel est fondée la valeur d'une unité monétaire. || Étalon-or, étalon-argent. || Systèmes d'étalon-or : billets convertibles en pièces (gold standard), en lingots d'un poids minimum (gold bullion standard), en devises étrangères, elles-mêmes convertibles en or (étalon de change-or) ou (gold exchange standard). || Le décret-loi du 30 juin 1937, en détachant le franc de tout poids d'or précis, a consacré l'abandon de l'étalon-or en France (→ Dévaluation, cit. 2). || Système qui n'admet qu'un seul étalon pour la monnaie. ⇒ Monométallisme; → aussi Argentiste. || Système à double étalon, dans lequel la valeur de la monnaie est fondée sur l'or et l'argent. ⇒ Bimétallisme. En appos. || Métal étalon.
♦ (1909). Vx (trad. de l'angl. standard of life). || Étalon de la vie : niveau de vie.
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DÉR. 2. Étalonner.
HOM. 1. Étalon; formes du v. étaler.
Encyclopédie Universelle. 2012.