malappris, ise [ malapri, iz ] n. ♦ vieilli Personne sans éducation. ⇒ malpoli, malotru. Espèce de malappris ! « Elle m'interdit toute familiarité avec un tel malappris » (France).
● malappris, malapprise adjectif et nom (de mal et appris) Qui est mal éduqué, grossier, goujat (le féminin est rare) : Il ne s'est même pas excusé : quel malappris ! ● malappris, malapprise (difficultés) adjectif et nom (de mal et appris) Orthographe S'écrit en un seul mot. Emploi L'emploi au féminin (elle est assez malapprise, c'est une malapprise) est assez rare. On dit plutôt, en parlant d'une femme, elle est mal élevée. ● malappris, malapprise (synonymes) adjectif et nom (de mal et appris) Qui est mal éduqué, grossier, goujat (le féminin est rare)
Synonymes :
- goujat
- grossier
- impoli
- mal élevé
- malotru
- mufle (familier)
⇒MALAPPRIS, -ISE, adj.
A. — [En parlant d'une pers.] Qui manque d'éducation, impoli, grossier. Quel est le fournisseur malappris qui n'eût pas fait crédit à Jacques Falleix? (BALZAC, Splend. et mis., 1844, p. 221). Bunuelo s'assit à leur table, et, comme entrée en matière, s'excusa d'être si malappris. Il n'avait pas reçu d'éducation (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 438).
— Emploi subst. Passer pour un malappris; agir en malappris. À la bonne heure, tu ne restes pas coiffé comme ces malappris qui passent devant moi comme devant une borne (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 22). T'auras bientôt fini de me regarder comme ça (...), espèce de malapprise? (BERNANOS, Mouchette, 1937, p. 1316).
B. — [P. méton., en parlant du comportement] Qui dénote un manque d'éducation. Il avait conscience de la façon malapprise dont il était tombé au milieu de ce monde gras, en maigre naïf (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 679). Van Noort en avait la brutalité [du peuple] (...) le goût du vin, le verbe haut, le langage grossier, mais franc, la sincérité malapprise et choquante, tout en un mot, moins la bonne humeur (FROMENTIN, Maîtres autrefois, 1876, p. 32).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1835, LITTRÉ, Lar. 19e:mal-appris, Ac. 1878 et 1935: malappris. Étymol. et Hist. 2e quart XIIIe s. mal apris «sans éducation, mal élevé» (Lapidaire en vers, 1270 ds L. PANNIER, Les Lapidaires fr. du M. Age, p. 276); cf. 1578 [éd.] femme insolente et malapprise (VIGEN., Tabl. de Philos. fr., f° 263 r° ds GDF. Compl.). Comp. de mal2 et de appris. Fréq. abs. littér.:24.
malappris, ise [malapʀi, iz] adj.
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1 Adj. Vieilli. Qui a reçu une éducation mauvaise ou insuffisante, et, par ext., mal élevé. ⇒ Grossier, impoli, malhonnête. || Un enfant malappris. || Gamin (cit. 8) au regard malappris.
2 N. Mod. || Un malappris, une malapprise : personne sans éducation. || Espèce de malappris ! ⇒ Goujat, malotru.
1 (…) je ne pus éviter, sous peine d'être un arrogant et un malappris, de lui rendre sa visite, et d'aller faire ma cour à Mme la Maréchale (…)
Rousseau, les Confessions, X.
2 On voit bien, mal-appris, que vous n'êtes habitué à parler qu'à des chevaux.
Beaumarchais, le Barbier de Séville, II, 13.
3 Soupçonnant véhémentement M. Ménage d'avoir fait ce dessin injurieux, elle l'en traita de polisson et d'olibrius, et m'interdit, à nouveau, toute familiarité avec un tel malappris.
France, le Petit Pierre, XVI.
Encyclopédie Universelle. 2012.