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nappe

nappe [ nap ] n. f.
• v. 1170 nape; lat. mappa « serviette de table »
ILinge qui sert à couvrir la table du repas. La nappe et les serviettes. Nappe blanche; à carreaux. Mettre, ôter la nappe. Nappe en plastique, en papier.
(1508) Liturg. Nappes d'autel : chacun des trois linges de lin ou de chanvre qui doivent recouvrir l'autel.
II(XVIIIe) Fig.
1Cour. Vaste couche ou étendue plane (de fluide). « Des nappes de brumes dormantes s'étirent » (Martin du Gard). Nappe de gaz : couche de gaz lourd qui s'étend sur le sol. Nappe de feu : vaste surface embrasée.
2Géol. Nappe (d'eau) : eau occupant une dépression fermée; toute eau stagnante (lac, étang). Écoulement en nappe, de type laminaire. — Nappe d'eau souterraine ( phréatique) . Nappe libre, captive. Nappe de naphte, de pétrole. Nappe volcanique : ancienne lave qui s'est étendue sur une vaste surface. Nappe de charriage : étendue de terrain qui a avancé, a été « charrié » au-dessus d'autres terrains, en laissant des traces.
3(1769) Techn. Large bande de textile cardé d'épaisseur constante à la sortie de la machine. Ensemble des fils de chaîne sur le métier.
4(1819) Géom. Portion fermée de surface. Portion illimitée et d'un seul tenant d'une surface courbe.
⊗ HOM. Nap.

nappe nom féminin (latin mappa) Pièce de linge de maison dont on couvre la table pendant les repas. Vaste étendue plane et généralement de faible épaisseur sur le sol ou sous terre : Nappe de gaz, de pétrole. Masse de brume, de brouillard, etc., aux contours plus ou moins précis : Attention aux nappes de brouillard. Architecture Surface plane ou courbe, structure formée de câbles ou de barres assemblés en résilles. Mathématiques Partie connexe d'une surface. Pêche Portion de filet. Pelleterie Assemblage de petites peaux cousues côte à côte pour former une surface rectangulaire destinée à la confection. Textiles Ensemble de fibres textiles disposées en couche régulière. Vannerie Ensemble des brins ou des montants parallèles entre eux dans une pièce de vannerie. ● nappe (expressions) nom féminin (latin mappa) Nappe de charriage, unité structurale allochtone largement déplacée horizontalement (jusqu'à l'ordre de la centaine de kilomètres) et coupée de sa zone d'origine (racines ou patrie). [Elle recouvre, par un contact anormal de base, un autochtone qui peut réapparaître en fenêtre. Les empilements de nappe sont l'un des processus qui engendrent la construction des chaînes de montagne.] Ruissellement en nappe, écoulement turbulent, occasionnel, d'une lame d'eau lourdement chargée s'étalant largement au débouché d'une gorge dans les régions sèches. Nappe d'autel, linge dont on couvre l'autel. Nappe de communion, linge placé sur la table de communion. Antenne en nappe, antenne constituée de fils quasi verticaux reliés à un ensemble de fils situés dans un plan horizontal élevé qui servent de capacité terminale. (Les plus hautes antennes de radiodiffusion sont de ce type.) ● nappe (synonymes) nom féminin (latin mappa) Hydrologie. Ruissellement en nappe
Synonymes :
- sheet-flood

nappe
n. f.
rI./r Linge destiné à couvrir une table. Nappe blanche, à fleurs, brodée.
|| Nappe d'autel.
rII./r
d1./d Toute masse étalée ou formant une couche d'un corps fluide. Nappe d'huile. Nappe de gaz, de brouillard.
Nappe d'eau: grande étendue d'eau tranquille.
|| GEOL Nappe phréatique: V. phréatique.
d2./d GEOL Couche de matières éruptives ou sédimentaires. Nappe volcanique.
d3./d GEOM Portion illimitée d'une surface courbe.

⇒NAPPE, subst. fém.
I. A. — Linge que l'on étend sur la table pour prendre les repas. Dans la grande salle à manger fraîche, la nappe toute blanche était une joie pour les yeux, et le café au lait, très chaud, semblait exquis (ZOLA, Débâcle, 1892, p.401). Dans dix maisons peut-être, où les jeunes filles sont artistes, se copie la grande nappe de Cluny, avec ses quarante-huit carrés de filets, tous différents (ARAGON, Beaux quart., 1936, p.10). V. damasser ex.
SYNT. Nappe carrée, ovale, rectangulaire, ronde; nappe brodée, damassée, ornée de dentelles, unie, à carreaux, à fleurs, de couleur; nappe de coton, de lin, de métis, de nylon, de papier, de (grosse, fine) toile, de/en plastique; nappe de six, huit, douze, dix-huit couverts; nappe à thé; nappe couverte de miettes, tachée de vin; mettre, enlever, plier la nappe; broder une nappe.
Expressions
Mettre la nappe (vieilli). Donner à dîner. Elle pensa à Marcel, chez qui elle allait; et (...) elle se demandait par quel miracle on avait mis la nappe chez lui (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p.236).
La nappe est toujours mise dans cette maison. ,,On y trouve à manger à quelque heure qu'on y vienne`` (LITTRÉ). Synon. la table est toujours mise. Il est rare qu'on n'y voie pas des paysans attablés à toute heure du jour, car la nappe y est toujours mise, soit pour les ouvriers, soit pour ces innombrables survenants (LAMART., Confid., 1849, p.64).
Trouver la nappe mise (vx). Dîner chez les autres; faire un beau mariage. (Dict. XIXe et XXe s.).
B.P. anal., LITURG. CATH.
1. Nappe (d'autel). Linge de lin ou de chanvre dont on couvre l'autel pour la célébration des messes. Il faut fourbir les candélabres, changer la nappe d'autel, vérifier les ornements, emplir les vases de feuillages et de fleurs (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p.1048).
2. Nappe (de communion). Linge long et étroit étendu devant les fidèles qui communient ou garnissant la balustrade de la table de communion. Quand elle pense à la religion, elle voit son église, son confessionnal, la nappe de la communion, les quelques prêtres qu'elle a connus, le livre de catéchisme où elle a étudié petite fille (BOURGET, Disciple, 1889, p.75). Et devant une longue nappe, saisie, à chaque bout, par un religieux, tous s'agenouillaient pour communier (HUYSMANS, Oblat, t.1, 1903, p.262).
C.Spécialement
1. CHASSE. Peau du cerf que l'on étend par terre pour donner la curée aux chiens. Planterose, le vieux garde, balança longuement la tête de l'animal (...) puis il rabattit la nappe, c'est-à-dire la peau du cerf (DRUON, Chute corps, 1950, p.152). [Les valets] s'affairaient déjà, détachant les cuissots, puis, quand ils eurent la nappe, dont on ne détache pas la tête, ils la placèrent sur les parties qu'on garde pour les chiens (VIALAR, Rendez-vous, 1952, p.233).
2. CHASSE et PÊCHE
♦Filet à tissu uni pour prendre le gibier à plumes. Nappes à alouettes, nappes à canards (BAUDR. Chasses 1834).
♦Partie d'un filet de pêche. Les filets tramails à trois nappes qui sont utilisés au Croisic et à Bayonne pour la capture des mulets et rougets (BOYER, Pêches mar., 1967, p.50).
3. PEAUSS. Toile dans laquelle l'ouvrier roule les peaux pour les humidifier avant le dolage. (Dict. XXe s.). V. doler rem.
4. TISS. Fibre textile cardée qui sort de la machine en bande continue de grande largeur et d'égale épaisseur. (Dict. XIXe et XXe s.).
Nappe de chaîne. Ensemble des fils de chaîne placés sur le métier. Voir THIÉBAUT, Fabric. tissus, 1961, p.37.
II.P. anal.
A. — [P. réf. à la forme et à la disposition de la nappe, à son aspect]
1. Vaste étendue d'eau, de fluide qui se trouve à la surface du sol, sous terre, dans une dépression. Immense nappe; nappe dormante, souterraine; nappe de pétrole; atteindre la nappe (souterraine). La nappe d'eau, gisante à une assez grande profondeur souterraine (HUGO, Misér., t.2, 1862, p.527). Une nappe de brouillard couvre la terre (BARBUSSE, Feu, 1916, p.70). La surprenante lumière qui montait chaque matin des nappes d'eau claire de la rivière les attirait longuement (GRACQ, Argol, 1938, p.139). V. exhaler ex. 3.
Nappe de gaz. Couche de gaz lourd qui s'étend en surface. Attaque par «nappes de gaz» que firent les Allemands dans la région d'Ypres (JOFFRE, Mém., t.2, 1931, p.32).
Nappe de feu, de lumière. Aspect que prend une surface enflammée ou éclairée vivement. Hier soir j'ai aperçu de longues rues dallées, sans trottoirs, sous les nappes blanches qu'y jetaient les arcs voltaïques (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p.219). Éclairage par nappes (dans un théâtre). Voir ARTAUD, Théâtre et son double, 1938, p.114.
En partic. Liquide répandu (accidentellement) à la surface de l'eau. Nappe d'huile. V. filer ex. 2.
2. Littér. La grande nappe bleue du ciel tout enflammée de soleil (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Print., 1861, p.384). Des grands carrés de labour, qui alternaient avec les nappes vertes des luzernes et des trèfles (ZOLA, Terre, 1887, p.10). V. blé ex. 7:
♦ Le soleil déclinant traînait sous la ramée une nappe fluide et vermeille. Elle s'épandit plus large, d'une coulée pleine, unie, que Raboliot sentit sur son corps comme un bain.
GENEVOIX, Raboliot, 1925, p.285.
3. [P. réf. aux plis que fait la nappe en retombant] Matière souple ou fluide qui s'étale et retombe. Du mouvement qu'elle fit, elle se décoiffa; une nappe de cheveux dorés lui roula sur les épaules (MUSSET, Confess. enf. s., 1836, p.139). Une niche très ornée, dans laquelle une nappe d'eau coulait perpétuellement d'une colline (ZOLA, Curée, 1872, p.332).
Loc. adv. En nappes. Cheveux noirs disposés en larges nappes (DU CAMP, Mém. suic., 1853, p.110). Le sang (...) retombe en nappes le long des murs (FLAUB., Tentation, 1874, p.23).
B.Spécialement
1. GÉOLOGIE
a) [En parlant de l'eau] Nappe aquifère. ,,Nappe d'eau souterraine contenue dans les terrains poreux de l'écorce terrestre`` (GEORGE 1970).
Nappe libre ou phréatique. Nappe souterraine située à un niveau peu profond et exploitée par des puits. L'eau douce, sous forme de sources, de lacs, de nappe phréatique ou de courant (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p.50).
Nappe captive. ,,Nappe ou partie d'une nappe, sans surface libre, donc soumise en tous points à une pression supérieure à la pression atmosphérique`` (CAST.-MARGAT. 1977). Anton. nappe libre.
Écoulement en nappe. ,,Écoulement [de l'eau] en largeur, sur une plaine ou un versant, par opposition à l'écoulement linéaire des fleuves dans les vallées`` (PLAIS.-CAILL. 1958). Synon. ruissellement.
b) [En parlant d'une couche de terrain]
Nappe (volcanique). Ancienne lave qui s'étend sur une grande surface. Elles [les laves] ont coulé à l'air libre, soit par déversement, soit par une fente, et alors elles forment des nappes plus ou moins larges (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p.74).
Nappe de charriage.
2. GÉOM. Portion illimitée et d'un seul tenant d'une surface courbe. Lorsque la directrice est fermée, ses homothétiques directes forment une première portion ou nappe du cône, pendant que ses homothétiques inverses forment la seconde nappe (HADAMARD, Géom. ds espace, 1921, p.121). Hyperboloïde à une nappe, à deux nappes (d'apr. E. BOREL, Paradoxes infini, 1946, p.62). Les composantes connexes d'un hyperboloïde sont appelées les nappes de l'hyperboloïde (BOUVIER-GEORGE Math. 1979).
3. TÉLÉCOMM. Nappe d'antenne, antenne en nappe. ,,Antenne constituée par un réseau plan ou conique de fils concourants ou parallèles`` (Électron. 1963-64). Pour obtenir [à l'émission] un fort rayonnement sur ondes longues, on construit des antennes à grande nappe, très élevées (de plusieurs centaines de mètres) (J. MERCIER, Radio-électr., t.1, 1937, p.12).
4. BIOL. [Chez Teilhard de Chardin, p. anal. avec le sens de géol.] ,,Unité pratique de masse évolutive`` (C. CUÉNOT, Nouv. Lex. Teilhard de Chardin, Paris, éd. du Seuil, 1968, p.131). Synon. partiel biote. Nappe humaine, pensante. De nappe en nappe, par sautes massives, le système nerveux va constamment se développant et se concentrant (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p.156).
REM. Nappette, subst. fém. a) [P. réf. aux plis d'une petite nappe] Il en vient à côtoyer la grande auge ébréchée, débordant pour son service de nappettes de cristal légères comme la gaze (FABRE, Oncle Célestin, 1881, p.246). b) Comm. Déchets de peaux de valeur assemblés, fourrures de bas prix vendus en petites nappes. (Dict. XXe s.).
Prononc. et Orth.:[nap]. Homon. nape. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140 nape «linge étendu sur la table avant de dresser le couvert» (Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 416); b) 1319 nape d'autel (DEHAISNES, Doc. concernant l'hist. de l'art, p.225 ds GAY t.2); 1558 mettre la nappe «recevoir compagnie à dîner en n'étant chargé que de mettre le couvert» (BONAVENTURE DES PÉRIERS, Nouvelles récréations, éd. K. Kasprzyk, p.75); 1654 trouver la nappe mise «dîner chez les autres» (ABLANCOURT, Lucien, Le Parasite ds LITTRÉ); 1690 id. «faire un riche mariage» (FUR.); 1772 servir la nappe (à qqn) «lui préparer la réussite» (VOLTAIRE, Lettre au roi de Prusse, 16 oct. ds Corresp., éd. T. Besterman, t.83, p.77); 2. 1671 «cascade dont les eaux tombent comme les bords d'une nappe» (POMEY); fin XVIIIe s. «vaste étendue sur le sol ou dans la terre» (BUFFON, Hist. nat. minéraux, t.1, p.407); 3. 1445 nappe a paischeurs «étendue de filet de pêche que l'on tend à plat» (Arch. mairie d'Angers, 331 ds IGLF); 1680 «filet pour chasser les oiseaux» (RICH.); 4. 1665 vén. (SALNOVE, La Vénerie royale, p.163); 5. 1819-20 math. (FOURIER ds Mém. Ac. des Sc., t.4, p.258); 6. 1845 industr. text. (BESCH.). Du lat. mappa «serviette, serviette de table», le n étant dû à une dissimilation du m sous l'action du p suivant. Fréq. abs. littér.:1527. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1031, b) 3294; XXe s.: a) 2791, b) 2169. Bbg. SAIN. Sources t.2 1972 [1925] p.168, 190.

nappe [nap] n. f.
ÉTYM. V. 1140, nape; du lat. mappa « serviette de table », devenu nappe par dissimilation du m devant p.
———
I Linge qui sert à couvrir la table où l'on prend un repas. || La nappe et les serviettes. || Nappe de lin, de métis, de coton. || Nappe blanche, nappe de couleur, nappe à carreaux… || Nappe brodée, damassée (→ Couvert, cit. 16). || Nappe pour 4, 6, 12… couverts. || Nappe à thé. || Nappe double ( Doublier). || Mettre, ôter la nappe.Par ext. || Nappe en plastique, en papier…
1 La nappe était de satin blanc brodé d'or, avec des violettes de Parme, naturelles, jetées dessus (…)
Loti, les Désenchantées, III, XIII.
2 Elle mange une mie de pain qui traîne sur la nappe en papier.
Sartre, la Nausée, p. 68.
Fig. et fam. || La nappe est toujours mise dans cette maison, on y peut venir dîner à l'improviste. Couvert (II.).
(1319). Liturgie. Chacun des trois linges de lin ou de chanvre qui doivent recouvrir l'autel ( Corporal). || Nappes d'autel.Nappe de communion : linge étendu devant ceux qui communient.
2.1 Comme ces serviettes blanches des pieuses dames de la ville, étendues sur des planches et couvertes de vases de fleurs, au milieu des rues, sont devenues des nappes d'église le jour de la Fête-Dieu (…)
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 331.
———
II (1671, nappe (d'eau); autres emplois XVIIIe). Fig. Ce qui s'étend en couche horizontale.
1 Vaste couche ou étendue plane (d'un fluide). || Nappe d'eau de la mer (→ Franger, cit. 7; glissement, cit. 1). || Ruisseau qui déroule sa nappe argentine (→ Cristallin, cit. 1). || Nappe de feu : vaste surface embrasée.Nappe d'eau : cascade dont les eaux tombent comme les bords d'une nappe. || La nappe de cristal (cit. 11) des cascades. || Nappe de brumes (cit. 2), de brouillard, de gaz. || Nappe de lumière. || « Midi (cit. 1) roi des étés… Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu » (Leconte de Lisle). || La nappe verte des prés (→ 1. Faucheur, cit. 1). || La nappe des blés (→ Jaunir, cit. 3). || Nappe de crème sur le lait (cit. 14). Napper.
3 La nappe d'eau, claire comme un miroir et calme comme le ciel réfléchissait les hautes masses vertes de la forêt (…)
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 735.
4 (…) les nappes de brumes échelonnées en bandes affreuses au ciel qui se recourbe (…)
Rimbaud, Illuminations, XXVIII.
Fig. || Une nappe de cheveux, de fils.En nappe, étalé(s) à plat (liquide, cheveux).
2 Sc. || Nappe (d'eau) : eau occupant une dépression fermée; eau stagnante (lac, étang, marais, etc.).Écoulement en nappe, de type laminaire.Nappe souterraine (→ 1. Forage, cit. 3); phréatique. || Nappe libre, captive : nappe souterraine avec, sans écoulement extérieur. || Nappe d'infiltration, de ruissellement. || Nappe de pétrole.Topogr. || Nappe d'eau : niveau général des eaux (d'un canton).
Nappe de charriage : terrain qui glisse et en chevauche un autre. || Racine et front d'une nappe de charriage.Nappe de lave : couche de lave très fluide des champs de lave.
3 (1769). Techn. (tissage). Textile cardé qui se déroule en sortant de la machine en une large bande d'égale épaisseur (→ Étirer, cit. 2).Ensemble des fils de chaîne sur le métier (→ Épinceteur, cit.).
Antenne en nappe, faite de fils horizontaux parallèles.
(1445). Pêche. Élément (d'un filet de pêche) formé d'une seule surface de mailles. || Les filets droits ne comprennent qu'une nappe. || Tramails à trois nappes.
4 (1665). Vén. Peau du cerf qui, quand la venaison a été prélevée, recouvre les parties de l'animal destinées à la curée.
5 La curée se fit devant le château (…) Les restes dépecés du cerf avaient été disposés sur une pelouse. Planterose, le vieux garde, balança longuement la tête de l'animal, devant les yeux ardents de la meute tenue sous le fouet, puis il rabattit la nappe, c'est-à-dire la peau du cerf, découvrant l'amas sanglant; et les chiens se précipitèrent.
M. Druon, la Chute des corps, II, XII, p. 190.
5 Didact. « Unité de masse évolutive » (Teilhard de Chardin).
6 (1819). Géom. Portion fermée de surface.Portion illimitée et d'un seul tenant d'une surface courbe. || Hyperboloïde à deux nappes.
DÉR. et COMP. Nappage (1.), napper, napperon, nappette. Sous-nappe.
HOM. NAP.

Encyclopédie Universelle. 2012.