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nymphe

nymphe [ nɛ̃f ] n. f.
• 1265; lat. d'o. gr. nympha
1Myth. Déesse d'un rang inférieur, qui hantait les bois, les montagnes, les fleuves, la mer, les rivières. dryade, hamadryade, naïade, napée, néréide, océanide, oréade. Représentation plastique d'une nymphe, sous forme d'une jeune femme nue ou demi-nue. « les Satyres qu'on voit dans les jardins ravissant des Nymphes » (France).
Par ext. Plaisant Jeune fille ou jeune femme, au corps gracieux. « une jeune nymphe de quinze ans » (Mme de Sévigné). Loc. adj. Cuisse de nymphe émue : rose incarnadin.
2Anat. Au plur. Petites lèvres de la vulve.
3(1682; fig. du sens gr.) Zool. Deuxième stade (dit nymphal) de la métamorphose des insectes, intermédiaire entre la larve et l'imago. nymphose. Nymphe de lépidoptère. chrysalide.

nymphe nom féminin (latin nympha, du grec numphê) Divinité féminine de l'Antiquité gréco-romaine, personnifiant divers aspects de la nature et représentée le plus souvent sous les traits d'une jeune fille nue. Littéraire. Jeune fille gracieuse et bien faite. Repli membraneux de la vulve. Forme, souvent immobile, prise par les insectes supérieurs juste avant leur éclosion sous la forme adulte ; dernière forme larvaire, active, des insectes inférieurs. ● nymphe (citations) nom féminin (latin nympha, du grec numphê) Stéphane Mallarmé Paris 1842-Valvins, Seine-et-Marne, 1898 Ces nymphes, je les veux perpétuer. Poésies, l'Après-midi d'un faune Pierre de Ronsard château de la Possonnière, Couture-sur-Loir, 1524-prieuré de Saint-Cosme-en-l'Isle, près de Tours, 1585 Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras ! Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ; Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ? Élégies, XXIV, Contre les bûcherons de la forêt de Gastine Luís Vaz de Camões Lisbonne 1524 ?-Lisbonne 1580 Quel amour de Nymphe peut suffire à contenter celui d'un Géant ? […] Qual será o amor bastante De Ninfa que sustente o de um Gigante ? Les Lusiades, V, 53nymphe (difficultés) nom féminin (latin nympha, du grec numphê) Orthographe Avec y et -ph-, comme nymphéa, nymphée, nymphette, nymphomane, etc. ● nymphe (synonymes) nom féminin (latin nympha, du grec numphê) Divinité féminine de l'Antiquité gréco-romaine, personnifiant divers aspects de la...
Synonymes :
- dryade
- hamadryade
- naïade
- napée
- néréide
- nixe
- océanide
- oréade
- sylphide
Repli membraneux de la vulve.
Synonymes :
- petites lèvres

nymphe
n. f.
d1./d MYTH Divinité subalterne des bois, des montagnes, des eaux, dans la mythologie gréco-romaine.
d2./d ENTOM Stade intermédiaire entre la larve et l'imago, chez les insectes subissant une métamorphose complète.
d3./d (Plur.) ANAT Petites lèvres de la vulve.

⇒NYMPHE, subst. fém.
A.MYTH. GR. et ROM. Divinité féminine secondaire personnifiant les forces vives de la nature, qui hantait les eaux, les bois et les montagnes, et qui est représentée sous la forme d'une gracieuse jeune fille. Nymphe bocagère, champêtre, farouche, timide; nymphe d'un fleuve; choeur, troupe de nymphes; nymphe des arbres (dryade, hamadryade); nymphe des sources, des rivières (naïade); nymphe des bois et des montagnes (oréade); nymphe de la mer (néréide). Là j'épie à loisir la nymphe blanche et nue, Sur un banc de gazon mollement étendue (CHÉNIER, Bucoliques, 1794, p.32). Et vers vous, nymphe, nymphe, ô nymphe des fontaines, Je viens au pur silence offrir mes larmes vaines (VALÉRY, Alb. vers anc., 1900, p.82). J'aimai la nymphe Egérie qui inspirait à Numa, dans une grotte, au bord d'une fontaine, des lois sages (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p.249). V. faune1 ex. de Musset, Hugo et Rimbaud, hamadryade ex. de Durry, napée ex. de Valéry:
♦ Les satyres ont poursuivi dans les bois
Les pieds légers des oréades.
Ils ont chassé les nymphes sur les montagnes,
Effarouché leurs sombres yeux,
Saisi leurs chevelures comme des ailes...
LOUÏS, Aphrodite, 1896, p.25.
P. méton. OEuvre d'art, statue représentant une nymphe sous la forme d'une femme nue, demi-nue. Les nymphes de marbre sous les marronniers (A. FRANCE, Lys rouge, 1894, p.22). Les Grecs ont à leur proue des nymphes sculptées gigantesques (GIRAUDOUX, Guerre Troie, 1935, p.124).
[P. réf. à la beauté de la nymphe] Beauté, grâce, formes de nymphe. Notre voisine a de beaux yeux bleus, des cheveux blonds fins comme de la soie, une taille de nymphe et une main charmante (KARR, Sous tilleuls, 1832, p.81).
Cuisse de nymphe.
B.Littér. Jeune fille, jeune femme gracieuse et bien faite. La belle danseuse Bastienne, nymphe superbe et paisible, requérait aussi de son couturier une triple mousseline sur sa gorge pour une robe de dîner (COLETTE, Entrave, 1913, p.10).
P. plaisant. Jeune fille, femme attachée à un lieu, à une fonction ou ayant un comportement ou des ressemblances avec une nymphe. La nymphe des lieux. La nymphe de l'endroit [la servante], tablier blanc, les mains ruisselantes, remplit à la mesure voulue les verres qu'on lui tend (A. DAUDET, N. Roumestan, 1881, p.193). Élisa nymphe des tuyaux et des vannes Cessant d'arroser (MALLARMÉ, Vers de circonst., 1898, p.103). Éprouver, à l'ombre de la meule, la complaisance d'une nymphe rustique que l'air chaud enivre (ADAM, Enf. Aust., 1902, p.263).
C.ANAT., gén. au plur. Replis membraneux placés de chaque côté de l'orifice vaginal sous les grandes lèvres. Synon. petites lèvres. Deux espèces de petites lèvres appelées nymphes, parce qu'on leur a attribué l'usage de diriger le jet de l'urine, qui (...) bordent la moitié supérieure de la vulve en-dedans des grandes lèvres (CUVIER, Anat. comp., t.5, 1805, p.122).
D. ENTOMOL. Insecte arrivé au deuxième stade de son évolution au cours duquel il passe de l'état de larve à celui d'insecte parfait. Synon. pupe. Son âge premier [de l'insecte] (celui de larve) dure longtemps, et celui de nymphe, enfin son troisième âge, durent généralement très-peu (MICHELET, Insecte, 1857, p.56). Dans les métamorphoses de la larve en nymphe et en insecte parfait (...) il n'y a pas de ligne de démarcation tranchée entre l'instinct de l'animal et le travail organisateur de la matière vivante (BERGSON, Évol. créatr., 1907, p.140).
Nymphe (des lépidoptères). Synon. chrysalide. V. anatomie ex. 2.
REM. Nymphatique, adj., p.plaisant. [Sur le modèle de lymphatique, en parlant du tempérament] Porté vers les nymphes. Tu [Pluton] fais semblant de croire que le bonheur se trouve près des Grâces et des Nymphes, toi!... Ce n'est pas mon avis, à moi!... Il paraît que je [Jupiter] ne suis pas d'une nature nymphatique! (CRÉMIEUX, Orphée, 1858, I, 4, p.38).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 2e moitié XIIe s. «divinité des fleuves, des bois ou des montagnes, représentée sous les traits d'une jeune fille, dans la mythologie» (Narcisse, éd. M. Thiry-Stassin et M. Tyssens, 677); b) 1630 «fille galante» (A. D'AUBIGNÉ, Les Avantures du Baron de Faeneste, II, XVIII ds OEuvres, éd. Réaume et de Caussade, t.2, p.473); 2. 1599 anat. (HORNKENS, Recueil de dict. françoys, espaignolz et latins); 3. 1682 «larve d'insecte» (Journal des Savants, p.208); 4. 1780 nymphe de Ternate «espèce de martin-pêcheur» (BUFFON, Hist. nat. des oiseaux, t.7, p.197). Empr. au lat. nympha, lui-même empr. au gr. «divinité», «jeune fille ou jeune femme», en anat. «clitoris» et «chrysalide de l'insecte». Fréq. abs. littér.:851. Fréq. rel. littér:XIXes.: a)1724, b) 1873; XXes.: a) 1145, b) 455.
DÉR. 1. Nymphal, -ale, -aux, adj. [Correspond à nymphe D], entomol. Qui se rapporte à la nymphe des insectes. État, stade nymphal; enveloppe nymphale. Ces mues (...) divisent (...) la vie de l'animal en trois périodes: la période larvaire, la période nymphale (E. PERRIER, Zool., t.2, 1897, p.1402). [], masc. plur. [-o]. 1res attest. a) 1530 «de nymphe (divinité)» (Le Venite des prisonniers du Chastelet de Paris ds Recueil de poésies fr., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t.11, p.255), b) 1897 «qui concerne la nymphe des insectes» (E. PERRIER, loc. cit.); de nymphe, suff. -al. 2. Nymphette, subst. fém. Très jeune fille au physique attrayant, au charme trouble et provocant provenant de son immaturité. Il advient parfois que de jeunes vierges, entre les âges limites de neuf et quatorze ans, révèlent à certains voyageurs ensorcelés, qui comptent le double ou le quintuple de leur âge, leur nature véritable (...) ce sont des créatures élues que je me propose de désigner sous le nom générique de «nymphettes» (V. NABOKOV, Lolita, trad. par E. H. Kahane, Paris, Gallimard, 1973 [1959], p.27). []. 1re attest. a) 1512 «petite nymphe» (J. LEMAIRE DE BELGES, 1re Epitre de l'Amant Verd ds OEuvres, éd. J. Stecher, t.3, p.12: les Fees et Nymphettes) —1611 (COTGR.), répertorié par GUÉRIN 1892, b) 1959 (V. NABOKOV, loc. cit.); de nymphe, suff. -ette (-et); au sens b de l'angl. nymphet (NABOKOV, Lolita, 1955 ds NED Suppl.2).
BBG. —HASSELROT (B.). Pt Suppl. de dimin. fr. St neophilol. 1959, t.31, p.38 (s.v. nymphette).

nymphe [nɛ̃f] n. f.
ÉTYM. V. 1265; du lat. nympha, du grec nymphê « jeune mariée, fiancée ».
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I
1 Myth. (Antiq. grecque et rom.). Nom générique des déesses d'un rang inférieur, qui hantent les bois, les montagnes, les fleuves, la mer, les rivières… Dryade, naïade, napée, néréide, océanide, oréade (→ Églogue, cit. 1). || Nymphe bocagère. || Nymphe des sources. || Nymphes changées en astres. Hyade. || Nymphes qui vivent sous l'écorce des arbres ( Hamadryade). || « Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce » (→ Dégoutter, cit. 1, Ronsard). || La nymphe Écho (→ Chevelu, cit. 2), la nymphe Égérie (→ 1. Hypogée, cit. 1). || Lieu consacré aux nymphes. Nymphée.
1 De leurs roseaux touffus les trois Nymphes soudain
Volent, fendent leurs eaux, l'entraînent par la main
En un lit de joncs frais et de mousses nouvelles.
André Chénier, Bucoliques, XXX.
2 Je me représentai les Satyres qu'on voit dans les jardins ravissant des Nymphes (…)
France, la Rôtisserie de la reine Pédauque, Œ., t. VIII, X, p. 84.
3 La nymphe Syrinx se dresse lentement de toute sa beauté. Elle dit sobrement : — Je suis la nymphe Syrinx; un peu naïade aussi, car mon père est le fleuve Ladon au beau torse, à la barbe fleurie (…) — Ah ! Ah ! (…) une naïade, je vois ! (…) une cousine du beau Narcisse, fils du fleuve Céphyse ! (…)
Jules Laforgue, Moralités légendaires, Pan et la Syrinx, p. 189.
4 Nymphe veut dire jeune fille, ou fille mariée depuis peu. Tout l'univers est plein de ces créatures aimables, terrestres, célestes, ou marines. Les Océanides et les Néréides règnent dans les domaines de Neptune. Les Naïades sont nymphes des fontaines, et il faudrait encore distinguer celles des fleuves, des lacs, des étangs. Les Napées appartiennent aux vallées; les Oréades aux montagnes; les Dryades sont aux forêts.
Émile Henriot, Mythologie légère, p. 163.
Représentation plastique d'une nymphe, sous forme d'une jeune femme nue ou demi-nue. || Les Nymphes de la Seine, bas-relief de Goujon.Belle comme une nymphe (→ Amazone, cit. 3).
2 (XVIIe). Littér. Jeune fille ou jeune femme, au corps gracieux (→ Façonnier, cit. 1).(Fin XVIe). Vx. Courtisane, femme galante.
5 (…) il eut le malheur de s'entêter d'une de ces fameuses coquettes qui dévorent et engloutissent en peu de temps les plus gros patrimoines (…) ne pouvant plus faire la même dépense pour sa nymphe, (il) craignit d'être obligé de ne la plus voir.
A. R. Lesage, Gil Blas, X, XII.
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II (1599). Anat. Petites lèvres de la vulve. ( Nymphéal).
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III (1682; fig. du sens I). Zool. Deuxième stade de la métamorphose des insectes (cit. 2), intermédiaire entre la larve et l'imago. Nymphose; nymphal (→ Abeille, cit. 5). || Nymphe de lépidoptère. Chrysalide.
DÉR. Nymphal, nymphéal, nymphée, nymphette, nymphomanie, nymphose. — V. aussi Nymphéa.

Encyclopédie Universelle. 2012.