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officiel

officiel, ielle [ ɔfisjɛl ] adj. et n.
• 1778; angl. official; bas lat. officialis, de officium office
1Qui émane d'une autorité reconnue, constituée (gouvernement, administration). Actes, documents officiels. Textes officiels (lois, décrets, arrêtés, débats des assemblées),recueillis dans le Journal officiel (subst. l'Officiel). Communiqué officiel. Dépêche, note officielle. Langue officielle : langue dont l'emploi est statutairement reconnu dans un État, un organisme, pour la rédaction des textes officiels émanant de lui. Trois seulement des quatre langues nationales de la Suisse sont aussi langues officielles.
Annoncé, confirmé, certifié par une autorité compétente. « Barbentane élu ! Cela avait été officiel vers sept heures » (Aragon). Candidature officielle. Par ext. Fam. Notoire, public. Leur liaison est officielle.
Péj. Donné pour vrai par ou pour les autorités. La version officielle de l'incident. « L'histoire officielle et menteuse qu'on enseigne » (Balzac). La raison officielle de son départ, celle qui est donnée à tout le monde, qui sert d'alibi.
2Organisé par les autorités compétentes (opposé à privé, informel). Cérémonie officielle. Chef d'État en visite officielle.
3(Personnes) Qui a une fonction officielle. Un personnage officiel. Porte-parole officiel du gouvernement. autorisé. Par ext. Réservé aux personnages officiels. Voitures officielles.
N. Personnage officiel, autorité. La tribune des officiels. Personne qui a une fonction dans l'organisation, la surveillance d'une épreuve sportive (organisateur, juge, arbitre).
⊗ CONTR. Officieux.

officiel nom masculin Personne qui a une autorisation légale, qui a une fonction publique : Les officiels étaient à la tribune. Personne qui a une fonction dans l'organisation d'épreuves sportives, de concours, etc. ● officiel (synonymes) nom masculin Personne qui a une autorisation légale, qui a une fonction...
Synonymes :
- autorité
officiel, officielle adjectif (anglais official, du bas latin officialis) Qui émane du gouvernement, de l'Administration, des autorités compétentes. Dont le caractère authentique est publiquement reconnu par une autorité, par opposition à officieux : Texte officiel. Qui est organisé par les autorités, par opposition à privé : Visite officielle. Qui est réservé aux autorités, à ceux qui ont une fonction publique : Une voiture officielle. Qui appartient au gouvernement, à la haute administration, qui est revêtu légalement d'une autorité publique : Un personnage officiel. Qui est donné pour vrai, mais qui laisse supposer une autre réalité : La version officielle de la direction.officiel, officielle (difficultés) adjectif (anglais official, du bas latin officialis) Sens Ne pas confondre ces deux mots de sens opposés. 1. Officiel = qui émane d'une autorité reconnue ; qui a un caractère légal. Décision, nomination, publication officielle. 2. Officieux = qui émane d'une source autorisée sans être authentifié. Pour le moment, la nouvelle n'est qu'officieuse, elle sera officielle demain. ● officiel, officielle (expressions) adjectif (anglais official, du bas latin officialis) C'est officiel, ou, familièrement, officiel !, c'est sûr, confirmé : Nous divorçons, c'est officiel.officiel, officielle (synonymes) adjectif (anglais official, du bas latin officialis) Qui émane du gouvernement, de l'Administration, des autorités compétentes.
Synonymes :
- administratif
- authentique
- gouvernemental
- public
Dont le caractère authentique est publiquement reconnu par une autorité...
Synonymes :
- authentifié
- certifié
- confirmé
- reconnu
Contraires :
- officieux
Qui est organisé par les autorités, par opposition à privé
Synonymes :
- solennel
Contraires :
- privé
Qui appartient au gouvernement, à la haute administration, qui est...
Synonymes :
- accrédité
- autorisé
Qui est donné pour vrai, mais qui laisse supposer une...
Synonymes :
- consacré
- conventionnel
- réglementaire
- rituel
- usuel
Contraires :
- fantaisiste

officiel, elle
adj. et n. m.
d1./d Qui émane d'une autorité constituée. L'interprétation officielle d'un événement. Avis officiel d'une nomination.
d2./d Qui représente une telle autorité. Les personnages officiels.
|| n. m. L'entrée des officiels.
Par ext. Responsable, organisateur d'une compétition sportive.

⇒OFFICIEL, -ELLE, adj. et subst.
I. A.ADMIN. PUBL.
1. a) Qui émane du gouvernement ou d'une autorité administrative reconnue. Synon. (partiel) gouvernemental. Quatre volumes de pièces officielles relatives aux opérations militaires et aux relations diplomatiques qui ont précédé les événements de 1814 (DELÉCLUZE, Journal, 1827, p.375). Les décrets, règlements, décisions et toutes les insertions aux bulletins officiels, dégelés, se fluidifièrent (MALÈGUE, Augustin, t.2, 1933, p.427). Ni les journaux ni l'agence Ransdoc n'avaient reçu de communication officielle des statistiques de la maladie (CAMUS, Peste, 1947, p.1280).
SYNT. Acte, avis, communiqué, décret, démenti, document officiel; décision, dépêche, lettre, note, notification, politique officielle; textes officiels; propositions, statistiques officielles; recueil officiel des lois.
Candidature officielle. Candidat officiel. Personne dont la candidature est proposée par le gouvernement, par le chef d'État. Le préfet des Deux-Sèvres, avait osé se servir de son projet comme de manoeuvre électorale en faveur du nouveau candidat officiel (ZOLA, E. Rougon, 1876, p.143). Paul de Cassagnac lui a souvent reproché d'avoir été le candidat officiel de l'impératrice (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p.415).
Journal officiel, p.ell. emploi subst. masc., l'Officiel. En arrivant à la Chambre, on apprenait (...) la signature du décret qui a paru à l'Officiel de ce matin (VOGÜÉ, Morts, 1899, p.337).
b) P. méton.
) Qui est employé pour la rédaction des textes administratifs, qui caractérise ce type de te.te. Style officiel et administratif; expression, tournure officielle. (Ds ROB.).
Langue officielle. V. langue II A 1.
P.anal. [En parlant d'une manière de s'exprimer, d'un style d'écriture] Froid et conventionnel. Prendre un ton officiel. Si le langage [d'une tragédie en prose], au lieu d'être épique et officiel, est simple, vif, brillant de naturel, sans tirades (STENDHAL, Racine et Shakspeare, t.1, 1825, p.96).
) Qui abrite des services de l'administration publique. Des rampes de gaz flambaient autour des bâtiments officiels, la sous-préfecture, la mairie, dessinant des inscriptions (GUÉHENNO, Journal homme 40 ans, 1934, p.49).
2. a) Qui est certifié par l'autorité publique ou une autorité compétente. Anton. officieux (v. ce mot I B 1 a ). Nomination, nouvelle officielle. En 1849, il s'est importé en Grèce pour 1092 690 drachmes de bois de construction. Ces faits sont authentiques, ces chiffres officiels: quelles conséquences en peut-on tirer? (ABOUT, Grèce, 1854, p.129). J'avais juré de ne te rien dire. Cela ne sera pas officiel [une décoration] avant un mois ou six semaines (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Décoré, 1883, p.427).
P.ext., fam. Qui est absolument établi. Synon. incontestable, indéniable, indiscutable. Une chose officielle (Ac. 1878). C'est bien la lanterne qui a mis le feu. Une certitude officielle (POURRAT, Gaspard, 1931, p.19).
b) En partic., avec une nuance péj. et en impliquant des réserves. Qui est présenté comme vrai par l'autorité publique ou une autorité reconnue. La voix (...) m'avertissait formellement, accentuait syllabe après syllabe une version officielle [de la rupture d'une négociation de contrat] définitivement arrêtée (GRACQ, Syrtes, 1951, p.127). V. affilée ex. 11:
1. D'année en année, de mois en mois parfois, la Pravda se corrige elle-même, les éditions retouchées de l'histoire officielle se succèdent, Lénine est censuré, Marx n'est pas édité.
CAMUS, Hommes rév., 1951, p.291.
B. —1. [En parlant d'un acte de la vie privée, d'un comportement]
a) Qui se fait de manière publique ou qui est rendu public en respectant certaines règles. Anton. officieux (v. ce mot I B 1 b). Fiançailles officielles. Clélia avait grandement raison d'être triste, c'était une sérénade que lui donnait le marquis Crescenzi; une démarche aussi publique était en quelque sorte l'annonce officielle du mariage (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p.313). On présuma que la demande officielle de la main de Cécile allait se faire (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p.90).
b) P. anal.
) Qui est connu de tous sans avoir été rendu public. Synon. flagrant, notoire, patent, reconnu. Leur vice était public, officiel, patent (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Femme de Paul, 1881, p.1221). Elle opinait qu'une liaison officielle avec Solange serait pour lui une chaîne beaucoup plus lourde que le mariage (MONTHERL., Démon bien, 1937, p.1312).
) Avec une nuance péj. Qui est affiché tout en étant dépourvu d'authenticité. Synon. de façade (v. ce mot C). Cette amabilité officielle de secrétaire d'ambassade ou d'hôtelier suisse... (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p.13). La charité offre-t-elle plus de ressources aux femmes? Que de déboires elle réserve à celles qui ont une âme trop sincère pour se satisfaire de la charité officielle ou mondaine (ROLLAND, J.-Chr., Amies, 1910, p.1227).
2. [En parlant de l'application d'un ensemble de préceptes] Qui est consacré par l'usage ou la tradition et qui fait autorité tout en manquant parfois d'originalité. Art officiel; culture, morale officielle. L'expérience victorieuse de l'eau de noyer me confirme dans ma défiance des remèdes minéraux et dans ma circonspection avec la médecine officielle (AMIEL, Journal, 1866, p.345). L'Église officielle avait dû composer ici autrefois avec les hérésies (GRACQ, Syrtes, 1951, p.188):
2. Il y a deux littératures: ... une littérature officielle, écrite, conventionnelle, professée, cicéronienne, admirative; l'autre orale, en causeries de coin de feu, anecdotique, moqueuse, irrévérente, corrigeant et souvent défaisant la première...
SAINTE-BEUVE, Poisons, 1869, p.127.
II. A. —[En parlant d'une pers.]
1. a) Qui fait partie du gouvernement ou qui représente légalement, à l'échelon national ou local, l'autorité publique; qui a été désigné par une autorité compétente. Anton. officieux (v. ce mot I B 2). Porte-parole, représentant officiel du gouvernement; agent officiel d'une société; personnages officiels. Un groupe d'hommes graves, gens très décorés, messieurs officiels à têtes blêmes et muettes (ZOLA, Curée, 1872, p.335). Les ingérences publiques des agents officiels britanniques (...) ont cessé au moins momentanément (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p.467). Léo Szilard, dont le génie est toujours de quelques années en avance, obsédé par la crainte que l'Allemagne ne gagne la course atomique, essaie d'intéresser les milieux officiels à ces problèmes (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p.32).
Emploi subst. masc. Membre du gouvernement ou de l'administration à l'échelon national ou local. Cortège, entrée, tribune des officiels. J'aperçois Conan au premier rang des officiels (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p.36). Ces réformes qui lui concilient les officiels du parti (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.46). Le général Marshall, M. Caffery, nous accueillirent à l'aérodrome au milieu d'un nombreux concours d'officiels, de curieux, de journalistes (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p.209).
En partic. Personne chargée d'organiser une manifestation sportive et de veiller à son déroulement. (Dict. XXes. excepté Ac.). La tribune des officiels.
b) Qui est proche du gouvernement, en partic. qui soutient les thèses gouvernementales ou qui est reconnu par les pouvoirs publics. Écrivain officiel; salons officiels. Une certaine nervosité régna dans les sphères officielles (JOFFRE, Mém., t.1, 1914, p.208). Les penseurs officiels du régime semblent ne pas s'apercevoir que la condition humaine est complètement changée par les progrès récents des techniques (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p.169).
2. P.anal.
a) Qui est reconnu pour tel à l'exclusion d'autres ayant le même emploi ou jouant le même rôle. Synon. attitré, en titre. Il mettait sa dernière dignité à rester «monsieur» pour les domestiques et les familiers de la maison, l'homme qui, donnant le plus, était l'amant officiel (ZOLA, Nana, 1880, p.1458).
b) Qui représente la tendance, l'école faisant autorité. Un assez vilain recueil des paradoxes soutenus par des marxistes officiels à ce sujet (SOREL, Réflex. violence, 1908, p.339). Le sens de l'entreprise d'Orsay est de ne pas se limiter aux chefs-d'oeuvre, de présenter aussi les peintres «officiels» interdits de cimaise depuis 1945, et certains artistes secondaires, tels Victor Gilbert ou Jules Adler (Le Monde, 24 juin 1983, p.17).
Emploi subst., domaine des Beaux-Arts. Claude Monet qui expose maintenant avec les officiels (HUYSMANS, Art mod., 1883, p.109).
B.P.méton. [Correspond à supra A 1]
1. [En parlant d'un bien matériel] Dont un membre du gouvernement ou une autorité administrative dispose dans le cadre de ses fonctions; qui se rattache à la fonction de ces personnes. Portrait officiel; voiture officielle; macaron officiel. Le baron, dans son trouble, écrivit la lettre suivante sur son papier officiel, à têtes imprimées (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p.256). À chaque instant (...) des hommes se présentaient, gantés de blanc, dans une tenue officielle (ZOLA, Nana, 1880, p.1190). L'homme qui m'en fait le compte est assis à son bureau officiel, en face d'un grand crucifix d'argent (MAURIAC, Journal 2, 1937, p.132).
2. [En parlant d'une manifestation] Qui est présidé par un représentant du gouvernement ou de l'administration dans l'exercice de ses fonctions, qui est organisé par les autorités. Banquet, cortège officiel; soirées, visites officielles. Les réceptions de la préfecture (...) les bals officiels (HUGO, Misér., t.1, 1862, p.723). Il y avait agapes officielles présidées par le ministre (ESTAUNIÉ, Ascension M. Baslèvre, 1919, p.136). La réception officielle par le chef de l'État et le gouvernement (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p.18).
3. Avec une nuance iron. [En parlant d'un trait de caractère] Propre à un représentant du gouvernement ou à un responsable de l'administration. Aussi considérait-il l'autorité, l'autorité officielle, comme la plus belle chose du monde. Un chef de bureau lui semblait un être d'exception, vivant dans une sphère supérieure (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Hérit., 1884, p.468).
P.anal. Compassé et solennel, empreint de componction. Elle prit l'air suffisamment dédaigneux, officiel et enviable gardé pour les rapports avec la clientèle (MALÈGUE, Augustin, t.2, 1933, p.414).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1778 «qui émane d'une autorité reconnue; qui en a la garantie, la caution» (Courrier de l'Europe, 24 févr., III, p.125 [texte trad. de l'angl.] ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p.276); 1791 (DOMERGUE, Journal de la Langue fr., t.7, p.276 ds GOHIN, p.275: Ce mot [...] paraît dater de quelques années avant la Révolution: [...] nouvelles officielles, lettre officielle); spéc. 1869 Journal officiel, créé le 2 janv.; 2. 1822 «qui est rendu public conformément aux usages» ici péj. (STENDHAL, Amour, p.49: Quoi de plus sot [...] que la présentation officielle et presque sentimentale du futur [it. ds le texte] à la jeune fille!); 3. 1825 dans le domaine de l'art «qui est conforme à des règles strictes» souvent péj. (ID., Racine et Shakspeare, t.1, p.96); 4. 1825 «qui fait autorité» (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, p.360: La Fondue [...] J'en donnerai la recette officielle); 5. id. «qui est organisé sous la responsabilité des autorités» (ID., ibid., p.61: dîner officiel); 6. 1829 «notoire, reconnu de tous» (COUSIN, Hist. philos. XVIIIe s., t.2, p.548: son point de départ officiel [de l'école sensualiste] est Locke); 7. 1830 «qui est nommé par une autorité, qui en dépend» (STENDHAL, Rouge et Noir, p.8); 8. 1839 «qui est de façade, de commande, sans correspondre à rien de réel» (BARB. D'AUREV., Memor. 2, p.396: cette adoration officielle [à l'égard d'une femme] que j'affecte). Empr. à l'angl. official, att. au sens 1 dep. 1533, lui-même empr. au b. lat. officialis (v. NED et official). Fréq. abs. littér.:1873. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1490, b) 2492; XXe s.: a) 3364, b) 3335.
DÉR. Officialisation, subst. fém., admin. publ. Action d'officialiser; résultat de cette action. Voici quelques chiffres qui prouvent de façon plus tangible un essor [du sport scolaire] que nul ne songe à contester. Ils sont fournis par le nombre des équipes engagées (...) dans les trois dernières années, c'est-à-dire depuis l'officialisation de cet organisme [Le Comité parisien de l'O.S.S.U.] (L'OEuvre, 28 janv. 1941). []. 1re attest. 1933 (L'Auto, 4 août, p.1 ds GRUBB Sports); de officiel d'apr. l'angl. officialization (1907 ds NED), dér. de to officialize (officialiser), cf. REY-GAGNON Anglic.
BBG. —DUB. Pol. 1962, p.355. —QUEM. DDL t.6 (s.v. art officiel). —RANFT 1908, p.72.

officiel, elle [ɔfisjɛl] adj.
ÉTYM. 1778; angl. official; bas lat. officialis « relatif à une charge »; de officium. → Office.
1 a Qui émane d'une autorité reconnue, constituée (gouvernement, administration…). || Décision, mesure officielle. || Acte officiel. Authentique. || Documents officiels (→ Archive, cit. 9). || Certificat officiel. || Honneurs officiels. || Être revêtu d'une dignité officielle. || Témoignage officiel de satisfaction. || Étalon officiel de mesure (→ Mètre, cit. 2).Communiqué (cit.) officiel, dépêche, note officielle (→ Évidence, cit. 7). || Recueil officiel des lois. Bulletin (des lois). || Journal officiel, et, subst., l'Officiel : journal contenant les textes officiels (lois, décrets, arrêtés…), les débats des assemblées, etc. || Le Journal officiel a succédé au Moniteur officiel.
b Qui appartient à l'Administration, à une collectivité publique. || Bâtiments officiels.
c Qui est reconnu par les autorités administratives. || La médecine officielle. || Langue officielle : langue dont l'emploi est statutairement reconnu dans un État, un organisme, pour la rédaction des textes officiels émanant de lui (à distinguer de langue nationale). || Trois seulement des quatre langues nationales de la Suisse sont aussi langues officielles.
Spécialt. Qui est annoncé, confirmé, certifié par une autorité compétente. || Nouvelle officielle. || La nouvelle est vraisemblable, mais n'est pas encore officielle. || Un accord officiel. Par ext., fam. || C'est officiel : c'est absolument certain. Notoire, public. || Candidature officielle (→ Censitaire, cit.); candidat officiel (à une élection).
1 Barbentane élu ! Cela avait été officiel vers les sept heures et demie. Le vainqueur apparut à la fenêtre de la mairie et parla.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XXV.
Argot et fam. Sûr, certain. Interj. || Officiel ! : c'est sûr, oui (→ Affirmatif).
d (1874). Qui est organisé, commandé par les autorités constituées. || Cérémonial, protocole officiel.Fêtes, réjouissances officielles. || Cérémonie officielle. || Visite officielle d'un souverain (par oppos. à privé). || Portrait officiel.Par ext. || L'art officiel, auquel le gouvernement, l'État donne sa caution, qu'il finance.
2 Il voulait travailler pour lui : le seul moment de liberté qu'il eût était entre cinq et huit heures. Encore en devait-il perdre une partie à des travaux de commande : car son titre de Hofmusicus et sa faveur auprès du Grand-duc l'obligeaient à des compositions officielles pour les fêtes de la cour.
R. Rolland, Jean-Christophe, Le matin, I, p. 142.
2 Qui est employé ou consacré par les actes, les documents officiels. || Style officiel et administratif. || Expression, tournure officielle. Consacré.Qui est donné pour vrai par ou pour les autorités. || Version officielle d'un incident. || L'histoire (cit. 10) officielle et l'histoire secrète (→ Enregistrer, cit. 3).Par ext. || Ses revenus officiels sont faibles, mais il travaille au noir. || Une excuse officielle. || La raison officielle de son départ, celle qui est donnée à tout le monde, qui sert d'alibi. || Son intransigeance officielle, de façade.Par ext. Conventionnel. || Un style froid et officiel. Par anal. || Prendre un ton officiel : compassé et solennel.
3 (…) mais il y a une psychologie officielle qui a des formes géométriques et une conception à arêtes fixes de nos sentiments. Comme je suppose que c'est celle-là que vous avez apprise (…) c'est donc celle-là que je blesse en opposant une réalité aussi modeste que la mienne à des vues générales auxquelles il est naturel que vous soyez soumise.
Edmond Jaloux, le Dernier Jour de la création, XI.
3 (Personnes). Qui a une fonction officielle, joue un rôle officiel. || Un personnage officiel (→ Indiscrétion, cit. 13). || Nouvelle confirmée par les milieux officiels. Autorisé. || Porte-parole officiel du gouvernement.Par ext. Où se trouvent des personnages officiels. || Cortège officiel, voitures officielles.
4 (…) l'écrivain y est considéré (en France) depuis plus de deux siècles non point comme le porte-parole de ses propres inspirations, mais comme un porte-parole officiel, et (…) il n'y a chez nous que des écrivains publics.
Giraudoux, Littérature, p. 16.
Subst. || Un officiel : un personnage revêtu d'une autorité officielle (membres du gouvernement, hauts fonctionnaires, etc.). || Tribune des officiels.Sports. Personne qui a une fonction dans l'organisation, la surveillance des épreuves (organisateur, juge, arbitre…). → Homologuer, cit. 3. || Elle fait partie des officiels.
CONTR. Apocryphe, faux, officieux.
DÉR. Officialiser, officiellement.

Encyclopédie Universelle. 2012.