1. pan [ pɑ̃ ] n. m.
• 1080; lat. pannus « morceau d'étoffe »
1 ♦ Grand morceau d'étoffe; partie flottante ou tombante d'un vêtement. Pan d'une chemise, d'un manteau (⇒ 1. basque) . Se promener en pan de chemise. ⇒ bannière. — S'attacher au pan de l'habit de qqn, pour le retenir, le supplier.
2 ♦ (XIIIe) Pan de mur : partie plus ou moins grande d'un mur. Allus. littér. « la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune » (Proust). — Ossature d'un mur. — Techn. Pan coupé : surface élevée à l'angle de deux murs, oblique par rapport à eux, et remplaçant leur réunion à angle droit ou aigu.
♢ Fig. « un vaste pan du ciel » (Tharaud). « De grands pans de passé sortent ainsi du champ de ma conscience » (A. Gide).
3 ♦ (XVIe) Face d'un objet, d'une construction polyédrique. ⇒ côté. Pans d'un prisme, d'une tour. — Techn. Pan de comble : chacun des côtés de la couverture d'une construction.
⊗ HOM. Paon.
pan 2. pan [ pɑ̃ ] interj.
• 1731; onomat.
♦ Mot qui exprime un bruit sec, un coup, une fessée; un éclatement, etc. Pan ! dans le mille ! (Redoublé) Panpan cucul.
● pan (expressions) nom masculin (latin pannus, morceau d'étoffe) Pan coupé, raccordement biais remplaçant l'angle, abattu, de deux murs. Pan de verre, type de mur-rideau dans lequel le verre constitue l'élément apparent essentiel. ● pan (homonymes) nom masculin (latin pannus, morceau d'étoffe) pan ! interjection paon nom masculin pend forme conjuguée du verbe pendre pends forme conjuguée du verbe pendre ● pan (synonymes) nom masculin (latin pannus, morceau d'étoffe) Face d'un objet, d'un corps polyédrique
Synonymes :
- côté
Littéraire. Toute surface rappelant la face d'une construction
Synonymes :
- paroi
- pente
- versant
Littéraire. Partie importante de quelque chose
Synonymes :
- partie
Partie d'un vêtement laissée libre sur les côtés.
Synonymes :
- basque
Pan de verre
Synonymes :
Synonymes :
- batée
pan
dans la myth. gr., dieu des bergers, fils d'Hermès et d'une nymphe; cornu, barbu, le bas de son corps étant celui d'un bouc. Dieu fondamental des forces de la nature. Son apparition crée la panique. Sa main tient une flûte de roseau (syrinx).
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pan
n. m.
d1./d Partie tombante ou flottante d'un vêtement. Pan de chemise.
d2./d CONSTR Partie plane d'un ouvrage de maçonnerie ou de charpente. Pan de comble.
— Pan de mur: partie plus ou moins large d'un mur.
— Pan coupé: mur oblique, de faible largeur, reliant deux murs contigus et évitant leur rencontre à angle vif.
|| Ossature d'un mur. Pan de bois, pan de fer.
|| Fig. Partie, morceau. Un pan de ciel. Des pans entiers du passé remontent à sa mémoire.
d3./d Face d'un polyèdre.
I.
⇒PAN1, subst. masc.
A. —1. Partie tombante d'un vêtement, pouvant flotter. Synon. basque. Pan d'habit, de manteau, de robe. Le vent fait claquer sur ses cuisses les pans de sa redingote au ridicule petit col démodé (BERNANOS, M. Ouine, 1943, p.1482):
• 1. ... toilette de mariée en satin blanc, (...) tunique-écharpe en satin blanc garni d'un volant comme ceux de la jupe. Nouée sur la traîne et l'un des pans retenu ensuite à la taille, cette tunique sera ravissante.
MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p.845.
♦En pans de chemise.
♦S'accrocher, s'attacher, se pendre aux pans de l'habit de qqn. Poursuivre quelqu'un, chercher à en profiter de façon insistante. Un grand garçon blondasse (...) dont la spécialité en littérature était de se pendre aux pans d'habit de ses amis pour entrer partout (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p.57).
2. P.anal.
a) Partie tombante d'une étoffe, qui peut flotter, ou que l'on peut rabattre ou soulever. Pan de rideau, de voile. M. Rossignol leva le pan de la tapisserie, pour se mettre en communication plus directe avec moi (JOUY, Hermite, t.4, 1813, p.83). Revenant au lit, il rabattit un pan du drap et se pencha au-dessus de l'oreiller (GREEN, Moïra, 1950, p.230).
b) CHASSE, vieilli. Pan de rets. Filet tendu pour prendre le gros gibier. (Dict. XIXe et XXes.). Synon. panneau.
B. —1. BÂT. Pan de mur, de muraille. Important morceau de mur, de muraille. Pan de construction, de maison. Une des faces de la construction, de la maison. Une vaste pièce décorée du nom de bibliothèque, à cause du rayonnage qui garnissait un pan de mur (BOURGET, Disciple, 1889, p.131). Une salve qui fouettait furieusement l'eau ou arrachait un pan de parapet (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p.139):
• 2. Dans une céleste balance lui apparaissait chargeant l'un des plateaux, sa propre vie, tandis que l'autre contenait le petit pan de mur si bien peint en jaune. Il sentait qu'il avait imprudemment donné la première pour le second (...). Il se répétait: «Petit pan de mur jaune avec un auvent, petit pan de mur jaune.» Cependant il s'abattit sur un canapé circulaire; aussi brusquement il cessa de penser que sa vie était en jeu...
PROUST, Prisonn., 1922, p.187.
♦Pan de bois, de fer ou de béton armé. Assemblage de pièces de bois, de fer ou de béton armé, garni de matériau de remplissage, généralement recouvert d'un enduit sur lattes et qui est utilisé dans la fabrication des murs des habitations. Ces pans de fer ne sauraient avoir une épaisseur supérieure à 0,18 centimètres, et un mur de 0,18 centimètres ne garantit guère du froid et du chaud (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p.332). La maison existe toujours, avec ses pans de bois, le puits à margelle, le fournil (BRASILLACH, Corneille, 1938, p.20).
2. P.anal.
a) Pan (de montagne, de roc). Une des faces, paroi (de montagne, de roc). Aux pans de la montagne, les mélèzes végètent sur les arêtes vives du roc (CHATEAUBR., Mém., t.4, 1848, p.117). Entre eux [les nuages] apparaissaient des pans de montagne où semblaient peints une chapelle, trois chaumes (POURRAT, Gaspard, 1925, p.281).
b) Partie importante d'une superficie. On apercevait quelques petits pans de ciel bleu à travers les feuilles (LAMART., Tailleur pierre, 1851, p.409). Son bureau était fort sombre et il se retranchait dans l'un des pans d'ombre qui venaient des épais rideaux de serge rouge (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1937, p.74).
3. BOUCH. Partie de la demi-carcasse du boeuf ou du veau comprenant les meilleurs morceaux. Au kilo: (...) veau entier ou demi 17.20-20.10; pan à 9 côtes (...) 19.50-23.80 (L'OEuvre, 25 janv. 1941).
4. Au fig. Partie considérable d'un ensemble. Pan de passé. Il convient ici de quitter Florence pour transporter le lecteur à Lucerne, où un pan entier de cette histoire attend la décision de l'architecte (GOBINEAU, Pléiades, 1874, p.159):
• 3. ... la construction de l'ensemble logique qui autorise des prévisions conditionnelles ou des projections utilisables dans l'action, suppose une interprétation économique préalable. Elle laisse hors de son champ de larges pans de réalité et s'établit en fonction des buts que s'assigne (...) chaque unité économique considérée...
PERROUX, Écon. XXes., 1964, p.547.
C. — Côté d'un ouvrage, face d'un objet polyédrique. Écrou à huit pans. Les flèches aiguës sont rares en Espagne, et la tour à quatre pans est la forme la plus ordinaire des clochers (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p.180). Ce donjon à quatre pans de terre massive (CLAUDEL, Soulier, 1944, 1re part., 2e journée, 4, p.1010). V. hexagone ex. 1:
• 4. Pendant l'hiver, il préfère à tout les environs de l'âtre domestique et les pans couverts de suie de la cheminée, où il fait son habitation dans les fentes de la muraille, à côté de la cellule harmonieuse du grillon.
NODIER, Trilby, 1822, p.116.
♦Pan coupé.
♦Pan (de comble). Un des côtés de la couverture d'un comble. Garder les deux pignons et renoncer à faire une toiture à quatre pans de combles (RENARD, Journal, 1909, p.1242). Long pan. Côté le plus long de la couverture d'un comble. Dans les pièces de long pan, le faîtage est assemblé avec le poinçon (ROBINOT, Vérif., métré et prat. trav. bât., t.2, 1928, p.22).
♦Pan de lit. Une des quatre traverses de bois d'un lit.Les pans de lits sont (...) déterminés par des tenons qui entrent dans les montants du dossier (NOSBAN, Manuel menuisier, t.2, 1857, p.23).
♦Pan creux (d'un couteau, d'une épée, d'un sabre). Évidement dans une lame pour alléger l'ustensile. (Dict.XIXe et XXes.).
♦Pan de canon. Surface aplatie du canon d'une arme à feu (Dict.XIXe et XXes.).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. paon, (il) pend. Att.ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1100 «partie tombante d'un vêtement» (ici, le haubert) (Roland, éd. J. Bédier, 1300); 2. ca 1100 «partie d'un territoire» (ibid., 3207); 3. a) ca 1150 «partie d'une construction verticale» (un mur) (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 3279); b) ca 1170 «une des faces d'un ouvrage» (ici, une tente) (MARIE DE FRANCE, Lanval, 86, Lais, éd. J. Rychner, p.75); c) 1539 pan de bois «assemblage de charpente dont on remplit les vides de maçonnerie» (Nouv. Coutumier gén., t.4, p.326); d) 1676 pan coupé (FÉLIBIEN, p.681); 4. ca 1200 au fig. «partie, élément (de)» (Mort Garin, 106 ds T.-L.). Du lat. pannus «morceau, bande d'étoffe». Bbg. GREIMAS Mode 1948, p.78.
II.
⇒PAN2, subst. masc.
Ancienne mesure de longueur correspondant à vingt-quatre centimètres, usitée dans le Midi de la France. Un bel homme! Jeunet, sain, large et qui dépassait la longueur des autres de deux bons pans (GIONO, Baumugnes, 1929, p.47).
Prononc.:[]. Homon. paon, (il) pend. Étymol. et Hist. Ca 1200 (Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke et P.Rasch, 2342, p.139). Issu de l'a. b. frq. spanna par aphérèse de l'a. fr. espan (v. empan étymol.).
III.
⇒PAN3, interj.
A. —Pan (!), pan(!) pan (!). [Sert à transcrire un bruit sec, une détonation, le claquement d'un corps sur un autre corps] Deux yeux, deux grands yeux qui luisaient dans l'ombre... En joue! feu! pan! pan!... C'était fait (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p.70). Les hommes ne pouvaient pas avoir le dos tourné sans qu'aussitôt: pan! pan! Les gifles pleuvaient (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p.64). Elle entonnait sa chanson préférée:Pan, pan, pan, qui frappe à la porte? Je crois bien que c'est mon mari... (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p.326).
B. —Pan(!). [Marque la soudaineté d'une idée, l'inattendu et la rapidité d'une action] Vous ne connaissez pas un tableau qui s'appelle Le Printemps, de Botticelli? Pan! Je l'attendais (COLETTE, Cl. école, 1900, p.201). Et pan, dans deux jours, autre chose:... (MONTHERL., Olymp., 1924, p.373):
• ♦ Je remarquerais que le ventre de la bonne grossit. Je dirais: «Qu'est-ce qui va se passer?» J'observerais les têtes. Je dirais: «Pan! Voilà que maman veut mettre la bonne à la porte, maintenant!»
RENARD, Journal, 1892, p.133.
Prononc. et Orth.:[]. Homon. paon, (il) pend. Att.ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1731 (FAGAN, Théâtre, La Fausse ridicule, IV ds QUEM. DDL t.18). Exclam. onomatopéique. Bbg. QUEM. DDL t.12, 18.
IV.
⇒PAN4, subst. masc.
ANTIQ. GR. Divinité des bergers et des troupeaux, mi-homme, mi-bouc, à la proverbiale activité sexuelle s'exerçant indifféremment sur chacun des deux sexes; p.ext., au plur. dieux voisins des faunes et des satyres. C'est là qu'il [Bacchus] était resté entouré des pans et des satyres, ou des génies qui empruntent leurs attributs de la chèvre placée sur le taureau (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p.183). Ils plantèrent des croix sur les sources sacrées (...). Le peuple des faunes, des pans et des sylvains en fut justement offensé (A. FRANCE, Puits ste Claire, 1895, p.32).
♦Flûte de Pan.
— P.allus. hist.
♦(Le grand) Pan est mort. Les dieux de l'Olympe sont inquiets. Une voix a crié sur la mer: «Pan est mort!» (LEMAITRE, Contemp., 1885, p.122). P.ext. Tout fout le camp; tout se dégrade, tout est perdu; on ne peut plus compter sur personne. Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes: Bacchus est alcoolique et le grand Pan est mort (G. BRASSENS, Poèmes et chansons, Le Grand Pan, Paris, éd. Mus. 57, 1973 [1965], p.271).
♦Le grand pan. Personnage important. Shakespeare, qui est le grand pan de la littérature, a chanté sur tous les modes, depuis l'obscène jusqu'au sublime (SAND, Quest. art et litt., 1876, p.290).
Prononc.:[]. Homon. paon, (il) pend. Étymol. et Hist. 1796 (DUPUIS, loc. cit.). Empl. du nom du dieu Pan, de la mythologie grecque (gr. , ), qui, né avec les jambes, les cornes et le poil d'un bouc, symbolisait les forces de la nature et de la vie champêtre et fut adopté pour désigner la nature universelle sous le nom de Grand Pan, et les faunes, d'aspect comparable (gr. ) «les faunes»).
STAT. —Pan1 à 4. Fréq. abs. littér.:1441. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 1559, b) 2770; XXes.: a) 2127, b) 2033.
1. pan [pɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1080; du lat. pannus « morceau d'étoffe ». → Pagne.
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1 Grand morceau d'étoffe; partie flottante ou tombante (d'un vêtement). || Pan d'une chemise (cit. 3) d'homme (→ aussi Cuisse, cit. 2). || Se promener en pan de chemise. ⇒ Bannière. — Pan d'une chasuble, d'une écharpe (→ Balancer, cit. 6), d'un manteau (⇒ 1. Basque, cit. 2), d'une redingote (→ Écarter, cit. 26; froisser, cit. 19). — ☑ S'attacher au pan de l'habit de qqn, pour le retenir, le solliciter, le supplier (→ Inexorable, cit. 4). || Les pans d'une robe.
1 Mais l'art, cette fois, consistait à les retenir par le pan de la veste, au moment où la déception leur faisait gagner la porte.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, IV, p. 35.
2 Elle ramena sur ses épaules les pans de la grande écharpe de velours qu'elle portait comme une fourrure.
Aragon, les Beaux Quartiers, II, XXII.
2 (V. 1155). || Pan de mur : partie plus ou moins grande d'un mur (→ Éclaireur, cit. 1; écrouler, cit. 2 et 9; glace, cit. 27; main, cit. 93). || De longs pans de muraille (→ Étayer, cit. 1). || « Gouffre où les régiments, comme des pans de murs, Tombaient… » (→ Épi, cit. 2, Hugo). — ☑ Allus. littér. Le petit pan de mur (infra cit. 16) jaune. — Ossature d'un mur. — Techn. || Pan de bois : assemblage de charpente en bois dont on remplit les vides avec de la maçonnerie et qu'on recouvre d'un enduit sur lattes. ⇒ Colombage. || Cloison en pan de bois. — Pan coupé. — Par ext. || Pans de rocs (→ Haut, cit. 20).
3 Et chaque pan de roche est une sentinelle (…)
Hugo, la Légende des siècles, XI, « Petit roi de Galice », V.
4 (…) une forteresse démantelée, éventrée, effondrée, se dresse avec ses pans de murs dont les pierres continuent la roche.
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre, « Dessins de Victor Hugo ».
♦ Par anal. et métaphore. Partie d'une surface, d'un ensemble. || L'oubli engloutit des pans entiers du passé.
5 Quand tous ces fleuves se sont gonflés des déluges de l'hiver, quand les tempêtes ont abattu des pans entiers de forêts, les arbres déracinés s'assemblent sur les sources.
Chateaubriand, Atala, Prologue.
6 Pour achever cette scène funèbre, un vaste pan du ciel transformé en vapeurs et poussé par le vent d'ouest, ainsi qu'il arrive souvent sur la fin des journées torrides, entrait comme un grand mur compact, impénétrable à la lumière, dans l'estuaire du Bou Regreg.
Jérôme et Jean Tharaud, Rabat, V.
7 De grands pans de passé sortent ainsi du champ de ma conscience. C'est à douter si je les ai vraiment vécus.
Gide, Ainsi soit-il, p. 136.
3 (XVIe). Face (d'un objet, d'une construction polyédrique). ⇒ Côté. || Les pans d'un prisme, d'une tour. || Angle formé par la rencontre de deux pans. — Techn. || Pan de comble : chacun des côtés de la couverture d'une construction. ⇒ Comble. || Long pan : côté long d'un toit dans une construction rectangulaire. || Chevron de long pan.
8 Le clocher de la cathédrale est élancé, taillé à six pans et découpé à jour (…)
Nerval, Nuit d'octobre, XXIII.
4 Techn. a Boucherie. Partie importante (d'un animal). || Pan de bœuf : morceau de bœuf comprenant la cuisse, l'aloyau et le train de côtes. — Pan de mouton : gigot entier (y compris le carré). b Pan de fer : ensemble des pièces métalliques formant la charpente (d'un mur). || Poteaux et sablières d'un pan de fer. — Pan de verre. ⇒ Rideau.
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DÉR. Panneau. V. aussi 5. Panne, pannicule, panoufle.
COMP. → Dépenaillé.
HOM. 2. Pan, 3. pan, paon.
————————
2. pan [pɑ̃] n. m.
ÉTYM. Attesté XIXe; de l'anc. franç. espan (XIIe), francique spanna « unité de longueur ».
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0 Des tuiles vieilles (…) longues de trois pans !
M. Pagnol, Jean de Florette, p. 169.
————————
3. pan [pɑ̃] interj.
ÉTYM. 1731, in D. D. L.; onomatopée.
❖
♦ Interjection onomatopéique qui évoque une détonation, un coup de feu, le bruit d'un choc.
1 Les peintres paysagistes ! Quand j'en rencontre un dans la campagne, j'ai toujours envie de les canarder. Pan ! pan ! (il lève sa canne, cligne un œil et vise les meubles du salon).
Gide, Journal, 4 juil. 1909.
2 Il n'entendait plus : pan pan; pan pan; pan pan; ce qui était le bruit encore un peu vivant du village (…)
Et tout le jour il a porté la lourde enclume.
J. Giono, Regain, I, Pl., t. I, p. 341.
3 Pan, pan, pan, pan, pan, pan ! Six coups de feu de revolver. Qui a tiré ces coups de feu de revolver ? On ne sait pas encore. Que se passe-t-il donc ? Courons ! Allons voir. On court. On va voir.
R. Queneau, le Chiendent, p. 208.
♦ (1803, in D. D. L.; souvent répété). Évoquant le bruit d'un coup (du poing, de la main) sur la peau. || Et pan, dans l'œil ! — Pan, pan : coups répétés (notamment d'une fessée). — (Nominal; lang. enfantin). || Un pan-pan. ⇒ Fessée.
➪ tableau Principales interjections.
Encyclopédie Universelle. 2012.