pulpe [ pylp ] n. f.
• 1503; polpe 1105; lat. pulpa
1 ♦ Vx Partie charnue, molle du corps. — (1834) Mod. La pulpe des doigts, extrémité charnue de leur face interne. Pulpe dentaire : tissu conjonctif situé à l'intérieur de la dent et renfermant des vaisseaux et des nerfs.
2 ♦ (1534) Tissu parenchymateux riche en sucs, qui constitue la plus grande partie des fruits charnus. ⇒ chair. La pulpe du raisin. Ôter la pulpe. ⇒ dépulper. La pastèque, « cette pulpe rose dans cette écorce verte » (Gautier).
3 ♦ (1842) Résidu pâteux du traitement de certains végétaux dans les sucreries et distilleries. ⇒ 1. tourteau. Pulpes fraîches ou séchées de betteraves.
● pulpe nom féminin (latin pulpa) Mésocarpe charnu, généralement sucré à maturité, constituant la presque totalité de certains fruits. Parties tendres, charnues des légumes et des fruits. Résidu des racines de betterave après extraction du sucre ou résidu des tubercules de pomme de terre après extraction de la fécule, qu'on utilise dans l'alimentation du bétail. Extrémité charnue des doigts. Suspension de particules plus ou moins grossières au sein d'un liquide. ● pulpe (expressions) nom féminin (latin pulpa) Pulpe dentaire, tissu conjonctif richement vascularisé et innervé, situé dans la cavité centrale de la dent, l'endodonte.
pulpe
n. f.
d1./d Tissu charnu du certains fruits. La pulpe d'une orange.
d2./d Pulpe des doigts: extrémité charnue des doigts.
— Pulpe dentaire: tissu conjonctif qui remplit la cavité dentaire.
⇒PULPE, subst. fém.
A. — 1. a) BOT. Tissu mou, spongieux, riche en sucs, qui constitue la plus grande partie des fruits charnus. Synon. chair (v. ce mot I B 3). Manger, retirer la pulpe d'un fruit; vider un fruit de sa pulpe. Il mord avec vivacité dans le citron, dont il mâche puis avale la pulpe (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 290). Il cultive avec science un petit héritage, un sol profond et gras qui entoure sa maison comme la pulpe d'un fruit son noyau (PESQUIDOUX, Livre raison, 1932, p. 84). V. charnu B 2 ex. de Pesquidoux, huile ex. 1, iriser B ex. de Tharaud:
• Les baies (...) sont des fruits charnus dont tout le péricarpe est une masse pulpeuse, à l'exception des couches périphériques qui constituent une enveloppe mince qu'on appelle communément la peau du fruit; au centre de ce dernier, au contact direct de la pulpe, se trouvent les graines ou pépins.
Bot., 1960, p. 930 (Encyclop. de la Pléiade).
— [En tant que matière première utilisée en confiturerie] ,,La partie comestible du fruit entier, éventuellement épluché ou épépiné, cette partie comestible pouvant être coupée en morceaux ou écrasée, mais non réduite en purée`` (J. officiel des Communautés européennes, 13 août 1979, n ° L 205/12). La répartition des produits finis est la suivante:Fruits frais: fruits au sirop, fruits au naturel, compotes, confitures. Pulpes: confitures, gelées, marmelades (Industr. conserves, 1950, p. 12).
♦ P. anal. Dans le cas de la fabrication de légumes (...) préparés sous forme de purée, comme la purée de tomates (...), on presse mécaniquement avec des appareils appropriés. Après cuisson, la pulpe est tamisée finement puis mise en boîtes (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 98).
— P. métaph. [Dans] l'Arthur de M. Ulric Guttinguer (...) on retrouve beaucoup de cette pulpe et de cette manne du livre de d'Andilly (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1860, p. 282). Fantin-Latour, de spectacles rêvés, ne retient que la pulpe lumineuse, l'âme — car la couleur n'est pas un mirage changeant, une coquetterie passagère des formes, elle est l'âme elle-même de l'univers visible (MAUCLAIR, De Watteau à Whistler, 1905, p. 284). Il semble que les épisodes, les accidents me tiennent moins à cœur que leurs franges et leurs dessous, que je néglige la pulpe et le noyau pour l'accessoire, le circonstanciel (ARNOUX, Roy. ombres, 1954, p. 90). V. amande ex. 13.
♦ [À propos du corps féminin] Tahoser sortait du bain, et les huiles aromatiques dont on l'avait frottée assouplissaient encore la pulpe moelleuse et fine de sa peau (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 319). Toute la chair pénétrée d'une lumière intérieure soulève ses rondeurs et sa pulpe avec un frémissement qui semble une caresse [portrait de femme, du Titien] (TAINE, Voy. Ital., t. 1, 1866, p. 200). Le goût de leur étreinte monta vers lui; il eut, sous les lèvres, le grain de ses épaules lisses, la fraîche élasticité de son buste, la pulpe vivante de sa bouche (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 118):
b) P. anal. Partie tendre d'un légume, d'une viande. La pulpe de viande crue (LE GENDRE ds Nouv. Traité Méd. fasc. 7 1924, p. 357). Pommes de terre à pulpe farineuse (ROB.).
♦ Littér. Elle revoit dans la maie — tant de fois elle leva le couvercle! — un quartier de fromage sec, sa pulpe jaune sous la croûte de cendres, et ce qui reste d'un pain de huit livres, pas trop gros (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 226).
2. P. anal. Produit de consistance molle obtenu par division mécanique
a) d'une substance végétale.
— INDUSTR. AGRO-ALIMENT. Cossettes de betteraves, produit de râpage ou de broyage de tubercules de pommes de terre destinés respectivement à l'extraction du sucre et de la fécule et qui, après celle-ci, pourront être utilisés comme aliment pour le bétail. De distance en distance étaient disposées des auges (...) pleines de pulpe de betterave sortant des raffineries, et mêlées de paille hachée. Les bœufs mangeaient (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 276). Les pommes de terre (...) subissent une série de râpages ou de broyages (...). La râpure ou pulpe obtenue est envoyée sur des tamis où s'opère la séparation des grains de fécule (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 11).
—PHARM. Pâte molle que l'on obtient par broyage des parties tendres et charnues des végétaux puis par tamisage pour en éliminer les parties fibreuses et dures, autrefois administrée par voie orale ou en cataplasme. Pulpe de casse, de guimauve, de mauve, de tamarin. Il faut (...) provoquer la suppuration par l'application [sur les abcès] de cataplasmes de pulpes d'herbes emmolientes (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 39).
b) d'une substance non végétale. [Les matières premières de la margarine Mouriès] sont le plus généralement des graisses de bœuf préalablement triées, déchiquetées et réduites en pulpe menue (POURIAU, Laiterie, 1895, p. 423). On broie [l'organe ou le tissu à mettre en culture] (...). La pulpe ainsi obtenue est lavée (...) pour éliminer l'hémoglobine dont l'action inhibitrice sur les cultures a été reconnue (J. VERNE, Vie cellul., 1937, p. 39).
— Spécialement
♦ CHIM. [Dans la purification des nitrocelluloses] Charpie obtenue en désintégrant la fibre nitrée en présence d'eau (d'apr. DUVAL 1959). [Le coton-poudre] est transporté dans la pile à triturer qui achève de désagréger les fibres et les transforme en pulpe fine (CHALON, Explosifs mod., 1911, p. 168).
♦ MÉD. Pulpe (vaccinale). Produit de grattage des pustules vaccinales qui sert à préparer le vaccin antivariolique. On évitera d'employer les animaux dont la peau est pigmentée en noir, en raison de l'apparence désagréable de la pulpe vaccinale obtenue (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 378). C'est en partant du cow-pox que l'on prépare actuellement les pulpes glycérinées qui servent à vacciner l'homme (TEISSIER, TANON ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 336).
♦ PAPET. Pulpe de bois. Synon. (au Canada) de pâte à papier. [Le groupe Rothermere comprend] des sociétés de papier, et des usines à Terre-Neuve pour fabriquer la pulpe de bois (Civilis. écr., 1939, p. 38-15).
c) MINES. [Dans la séparation des minerais par flottation] Suspension de particules plus ou moins grossières de minerai au sein d'un liquide (d'apr. Minéral. 1972). La pulpe de minerais est lavée à l'eau claire (RATEL, Prépar. mécan. minerais, 1908, p. 287). Le broyage a lieu en présence d'eau (...). Le minerai granulé à 10-15 mm environ alimente des broyeurs à boulets suivis d'un classificateur destiné à séparer les grains trop gros qui retournent au broyeur. La suspension eau-minerai ou pulpe contenant les grains les plus fins (100 à 200 ) est envoyée à l'atelier de flottation (Encyclop. Sc. Techn. t. 5 1971, p. 759).
B. — ANATOMIE
1. Tissu mou, structure organique charnue, généralement dense et d'aspect homogène.
a) Vieilli. Quoique la rétine elle-même admette un assez grand nombre de vaisseaux dans sa structure, la pulpe nerveuse y peut être regardée comme à peu près entièrement à nu (CABANIS, Rapp. phys. et mor., t. 1, 1808, p. 180). Une enveloppe aponévrotique (...) entoure la pulpe médullaire (LAMARCK, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 182).
— En partic. Pulpe cérébrale. Substance blanche du cerveau. La liqueur spermatique des hommes plus ou moins basanés, la pulpe cérébrale et le sang, répondent-ils à la teinte de leur peau? (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 184). [Les] nerfs, dans l'homme, sont des filets d'une substance molle, à-peu-près de même nature que la pulpe cérébrale (DESTUTT DE TR., Idéol. 1, 1801, p. 31).
b) Usuel
♦ Pulpe (dentaire). Tissu conjonctif réticulaire renfermant des vaisseaux et des nerfs qui pénètrent dans la dent par un orifice étroit (foramen apical) pour s'épanouir dans une cavité à parois inextensibles, et des cellules spécifiques ou odontoblastes (s.v. odont(o)- A 1). Pulpe camérale, pulpe radiculaire (infra dér. 1). Le fond de ce sac s'imagine à son intérieur, refoulé par le développement d'une papille dermique, qui doit former la pulpe dentaire (E. PERRIER, Zool., t. 4, 1932, p. 3443). La dent se montre constituée au centre par la pulpe, rose à l'état normal, dans laquelle se ramifient nerf et artère propres à la dent (QUILLET Méd. 1965, p. 176). La pulpe dentaire est plus développée au niveau de la couronne, tandis qu'elle est réduite à des fins canaux radiculaires au niveau de la racine (Encyclop. Sc. Techn. t. 4 1970, p. 277).
♦ Pulpe splénique. ,,Tissu réticulé dont est constitué le parenchyme de la rate, qui remplit les espaces compris entre les travées fibreuses, les artères et les veines de l'organe`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Les polynucléaires sont très nombreux dans les mailles de la pulpe splénique (MENETRIER, STÉVENIN ds Nouv. Traité Méd. fasc. 1 1926, p. 248). Ce sont les corpuscules de Malpighi qui constituent la pulpe blanche [de la rate]. Autour d'eux, on trouve un lacis très anfractueux de sinus veineux remplis de sang. Les sinus constituent la pulpe rouge splénique (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 357).
2. Pulpe des doigts. Coussinet conjonctivo-adipeux de la face palmaire de la phalange distale des doigts ou de la face plantaire de la phalange distale des orteils qui leur confère une consistance particulière de pseudo-fluctuation (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). [La 3e phalange présente] une face palmaire, aplatie et rugueuse donnant attache aux fibres serrées de la pulpe du doigt (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 158).
— P. méton. Extrémité charnue des doigts. Le martyre de ne pas pouvoir la toucher quand on est si proche d'elle, toucher seulement de la pulpe du doigt le grain de beauté, qui saille un peu, sur sa nuque sombre semée de poudre de riz (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 449). V. digital1 ex. de Carrel.
REM. Pulperie, subst. fém., région. (Canada). Fabrique de pulpe de bois. Il abattait des arbres (...) pour les grandes pulperies des Trois-Rivières. Au printemps, la drave recouvrait le fleuve de ses trains de bois flottés (...) que les draveurs (...) dirigeaient de méandres en méandres, surveillant les menaces d'embâcle (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 103). V. aussi GENEVOIX, Laframboise, Lac Fou, 1942, p. 96.
Prononc. et Orth.:[pylp]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1503 bot. (Le Guidon en françoys, Seconde doctrine des ulcères, Septiesme chapitre des ulcères des hanches et de ses parties - De la cure des esmorroydes et ulcères du fondement); 2. 1611 anat. « partie charnue du corps » (COTGR.); 1797 pulpe cérébrale (Voy. La Pérouse, loc. cit.); 1827 pulpe « extrémité charnue des doigts » (Encyclop. méthod. Méd. t. 12); 1836 pulpe dentaire (RAYMOND, s.v. dentaire); 3. 1765 pharm. (Encyclop.); 4. 1771 art culin. « partie la plus délicate des animaux » (LAVOISIEN, Dict. portatif de méd.); 5. a) technol. 1836 « partie charnue (des betteraves) traitée pour en extraire le sucre » (Maison rustique 19e, t. 3, p. 281); b) 1858 papet. (CHESN. t. 2). Empr. au lat. pulpa « chair, viande; pulpe des fruits; partie tendre du bois ». Dans la lang. littér. pulpe a remplacé progressivement la forme poulpe (subst. fém.), en raison de l'homophonie avec poulpe (subst. masc.) « polype ». Fréq. abs. littér.:181.
DÉR. 1. Pulpaire, adj. Qui concerne la pulpe dentaire. Chambre pulpaire (v. infra), coiffage pulpaire (v. coiffage A 2), gangrène, hyperémie, nécrose pulpaire. Au centre de la dent, une cavité à la fois coronaire et radiculaire, la cavité pulpaire, contient l'organe de formation, de nutrition et de sensibilité, la pulpe (P. NESPOULOUS, G. CARLIER, Dentisterie opératoire, 1954, p. 25). Pour certains aut. cavité pulpaire (ou cavité dentaire) et chambre pulpaire sont synon. (v. Méd. Biol. t. 1 1970); pour d'autres chambre pulpaire (ou chambre dentaire, v. Méd. Flamm. 1975, s.v. pulpotomie) désigne plus partic. la partie coronaire de la cavité pulpaire, celle qui contient la pulpe camérale (du lat. camera « chambre ») ou coronaire, p. oppos. au canal radiculaire (qui contient la pulpe radiculaire (voir COURTOIS 1972)). Amputation pulpaire. Il suffit de vider de son tissu mou la chambre pulpaire (...) et de s'arrêter à l'entrée des canaux (P. NESPOULOUS, G. CARLIER, Dentisterie opératoire, 1954, p. 318). — []. — 1re attest. 1922 (VINCENT, RIEUX ds Nouv. Traité Méd. fasc. 5, p. 184); de pulpe, suff. -aire. 2. Pulpectomie, subst. fém. Exérèse (totale) de la pulpe dentaire. Dents monoradiculées (incisives, canines). La pulpectomie coronaire et la pulpectomie radiculaire se confondent dans un même temps qui suppose la direction et les dimensions du canal connues (P. NESPOULOUS, G. CARLIER, Dentisterie opératoire, 1954, p. 336). La pulpectomie peut (...) se faire sous anesthésie locale (M. DECHAUME, Précis de stomatologie, 1959, p. 311). Pulpectomie partielle. V. pulpotomie infra. — []. — 1re attest. 1954 (P. NESPOULOUS, G. CARLIER, loc. cit.); formé de pulpe et de -ectomie. 3. Pulpite, subst. fém. Inflammation de la pulpe dentaire. Pulpite aiguë, chronique. Sur le plan de l'anatomie pathologique, on distingue trois types de pulpite. La pulpite séreuse, congestive ou pulpite rouge qui peut être partielle ou totale. La pulpite purulente aiguë ou pulpite jaune. Dans ce cas la douleur est volontiers pulsatile et à prédominance nocturne. Enfin la pulpite nécrosante ou pulpite grise (QUILLET Méd. 1965, p. 177). — [pylpit]. — 1re attest. 1878 (L. MOYNAC, Éléments de pathologie et de clinique chirurgicales, II, p. 65 ds QUEM. DDL t. 8); de pulpe, suff. -ite. 4. Pulpolithe, subst. masc. (Ds Méd. Biol. t. 3 1972). Synon. de odontolithe (v. odont(o)- A 1). — []. — 1re attest. 1972 (Méd. Biol. t. 3); formé de pulpo-, élém. tiré de pulpe, et de -lithe. 5. Pulpotomie, subst. fém. Résection partielle de la pulpe dentaire limitée à la pulpe camérale, avec coiffage de la pulpe radiculaire (d'apr. Méd. Flamm. 1975). Synon. pulpectomie partielle (Méd. Flamm. 1975), pulpectomie coronaire (P. NESPOULOUS, G. CARLIER, op. cit., p. 316), amputation pulpaire (ID., ibid., p. 318). — []. — 1re attest. 1951 (P.-L. ROUSSEAU, Les Dents, p. 75); formé de pulpo-, élém. tiré de pulpe, et de -tomie (-tome).
BBG. — QUEM. DDL t. 4 (s.v. pulpite).
pulpe [pylp] n. f.
ÉTYM. 1503; polpe, 1105; lat. pulpa.
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1 Chair (cit. 24) humaine ou animale, considérée quant à sa mollesse, son moelleux; toute partie charnue (opposé à : parties osseuses).
1 Entre ses mains, les divinités grecques sont devenues des corps flamands, à pulpe lymphatique et sanguine (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 229.
♦ Partie savoureuse d'une viande (→ Guère, cit. 25).
♦ (1834). Mod. || Pulpe des doigts, extrémité charnue de leur face interne (→ Ongle, cit. 7). || Terminaisons sensibles de la pulpe digitale.
2 Et en effet, ces mains (…) se mirent à déganter mes propres mains longues et parfaites et les ayant retournées, elles répandirent un onguent sur mes paumes et jusqu'aux pulpes de mes doigts.
P. Klossowski, la Révocation de l'Édit de Nantes, p. 17.
♦ (1836). || Pulpe des dents : tissu conjonctif mou, abondamment innervé et vascularisé, qui remplit la cavité dentaire. || Affections de la pulpe. ⇒ Pulpaire; pulpite.
2 (1534). Tissu parenchymateux riche en sucs, qui constitue, en tout ou en partie, le péricarpe (de certains fruits charnus). ⇒ Chair. || La pulpe rose et juteuse d'une pastèque (cit.). || Pulpe du citron (cit. 1), des fruits à huile (cit. 4). || Poire à pulpe épaisse (⇒ Charnu), trop molle (⇒ Blet). || Ôter la pulpe d'un fruit. ⇒ Dépulper.
♦ Partie charnue et comestible (de certains légumes). || La peau et la pulpe. || Pommes de terre à pulpe farineuse. — Techn. Exocarpe et mésocarpe du grain de café frais.
3 (1765). Pharm. ⇒ Bouillie. || Pulpe de casse, de tamarin, employée comme laxatif. || Préparation des pulpes (⇒ Pulpation, pulper).
4 Résidu pâteux du traitement de certains végétaux pour la fabrication des alcools, sucres, huiles, fécules… || Séparation du jus et des pulpes à l'épulpeur. || Pulpes fraîches ou séchées de pommes de terre, de betteraves… utilisées pour l'alimentation du bétail. || Pulpe des oléagineux (⇒ Tourteau).
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DÉR. et COMP. Pulpaire, pulper, pulpeux, pulpite. — Épulpeur, pulpectomie.
Encyclopédie Universelle. 2012.