raccrocher [ rakrɔʃe ] v. tr. <conjug. : 1>
1 ♦ Remettre en accrochant (ce qui était décroché). Raccrocher un wagon, une remorque. Raccrocher un tableau.
♢ Spécialt (1894) Raccrocher (le combiné du téléphone),le reposer sur son support; par ext. clore, interrompre une communication téléphonique. Il « fit le bruit d'un baiser, puis, souriant, il raccrocha » ( Martin du Gard). — Fam. Il m'a raccroché au nez !
♢ Sport Ce boxeur vieillit, il devrait raccrocher (les gants),renoncer à la compétition.
2 ♦ Rattraper par un coup heureux (ce qui semble perdu). « S'il était impossible de raccrocher l'affaire » (Pagnol).
3 ♦ Arrêter pour retenir (qqn qui passe). Le camelot raccrochait les passants. — Spécialt (1894) Racoler.
4 ♦ Pronom. Se retenir (à un point d'appui). Il allait tomber quand il s'est raccroché à la rampe. Loc. fig. Se raccrocher aux branches, à un ultime espoir. ⇒ se rattraper.
♢ (Sujet chose) Se rapporter, se rattacher. Une idée secondaire qui peut se raccrocher au sujet.
● raccrocher verbe transitif (de accrocher) Remettre à sa place en accrochant de nouveau (à quelque chose) ce qui avait été décroché : Raccrocher la clef au tableau. Remettre sur le support le combiné du téléphone, ce qui interrompt la communication : Je n'entends plus rien, il a raccroché. Accrocher quelque chose à quelque chose : Raccrocher un wagon à une locomotive. Relier un fait à un autre : Les enquêteurs raccrochent cet incident à ce qui s'est passé l'été dernier. Familier. Obtenir par hasard ou par chance quelque chose qu'on n'espérait pas : Il a raccroché quelques commandes. Arrêter quelqu'un au passage, pour lui parler ou lui proposer quelque chose. Reprendre in extremis, avec des chances de succès, des pourparlers qui étaient sur le point d'échouer. ● raccrocher (synonymes) verbe transitif (de accrocher) Remettre à sa place en accrochant de nouveau (à quelque chose)...
Contraires :
- décrocher
Arrêter quelqu'un au passage, pour lui parler ou lui proposer...
Synonymes :
- racoler
● raccrocher
verbe intransitif
Familier. Renoncer à exercer une activité professionnelle : Champion cycliste qui décide de raccrocher.
● raccrocher (difficultés)
verbe intransitif
Orthographe
Avec deux c, comme dans raccroc et accrocher.
Registre
Familier au sens de « ressaisir, rattraper » (il est arrivé à raccrocher l'affaire) et au sens de « abandonner définitivement une activité » (il était dans le métier depuis quarante ans, il a raccroché il y a six mois).
raccrocher
v.
rI./r v. tr.
d1./d Accrocher de nouveau (ce qui était décroché). Raccrocher un tableau.
|| Spécial. Raccrocher le combiné d'un appareil téléphonique.
— Sans comp. Raccrochez!
d2./d Arrêter au passage. Bonimenteur qui raccroche les badauds.
— Spécial. Racoler.
rII./r v. Pron. Se retenir, se cramponner à (qqch pouvant servir d'appui).
|| Fig. Se raccrocher à des prétextes.
⇒RACCROCHER, verbe
I. — Empl. trans.
A. — [L'obj. désigne une chose]
1. Suspendre, accrocher de nouveau (ce qui était décroché). Raccrocher une gravure, un tableau, un vêtement. Il va dans sa cellule chercher deux cailloux qu'il frappe l'un contre l'autre, enflamme une feuille sèche et allume la petite lampe qu'il raccroche à la muraille (FLAUB., Tentation, 1849, p. 207):
• 1. La corde d'un des poids avait cassé, et le poids était tombé avec un bruit de canon, ébranlant tout. Philippe voulait le raccrocher, mais elle lui dit: — Tu le raccrocheras aussi bien demain!
RENARD, Journal, 1899, p. 516.
a) En partic.
) Raccrocher le combiné, l'écouteur, le récepteur (du téléphone); empl. abs. raccrocher. Replacer l'écouteur sur l'appareil téléphonique pour interrompre la communication. Ce pauvre Paul, notre innocente plaisanterie d'hier soir l'a troublé, dit Anne, en raccrochant le récepteur (RADIGUET, Bal, 1923, p. 70). P. méton. Interrompre une conversation téléphonique. Synon. couper. On m'a raccroché au nez; ne raccrochez pas. Qui est à l'appareil? Un bruit sec lui apprit qu'on avait raccroché (MAUROIS, Climats, 1928, p. 242).
) Fam. [Le suj. désigne un sportif, p. ext. une pers. en activité] Raccrocher les gants, les pointes, le vélo...; empl. abs. raccrocher. Abandonner la compétition sportive, l'activité que l'on exerçait et que l'on ne peut ou ne veut plus pratiquer. Car Gabès n'est pas très éloigné du moment où il devra raccrocher les gants (Match, 6 nov. 1934, p. 14 ds GRUBB Sports 1937, p. 59). Voir SANDRY, CARRÈRE, Dict. arg. mod., 1953, p. 207.
b) Empl. pronom. Se raccrocher à qqc. S'agripper, se retenir de toutes ses forces à quelque chose. Ses pieds s'embarrassèrent dans un paquet de câbles. Il trébucha. Ses mains, au hasard, se raccrochèrent à une corde (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 197). Ah! le joli bébé que je fais avec ma canne et ma main se raccrochant à tous les angles des objets (VERLAINE, Œuvres posth., t. 2, Souv. et prom., 1896, p. 172):
• 2. Elle lui donne un soufflet si bien appliqué, que, du choc, Marignan tombe à la renverse. Il cherche à se raccrocher au guéridon, l'entraîne avec lui. Les porcelaines qui étaient sur le guéridon tombent et se brisent.
MEILHAC, HALÉVY, Cigale, 1877, II, 22, p. 106.
) Loc. métaph. Se raccrocher aux branches. Comme il cherchait à se raccrocher depuis un instant à une autre branche intéressante d'entretien, il évita le brûlot sans l'avoir soupçonné (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 223). Un jeune héros de Mauriac considérait ses amitiés et ses plaisirs comme des « branches » qui le soutenaient précairement au-dessus du néant: je lui empruntai ce mot. On avait le droit de se raccrocher à des branches, mais à condition de ne pas confondre le relatif avec l'absolu (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 228).
) Au fig. Se raccrocher à l'avenir, à la vie. Je me raccroche à mes souvenirs comme d'autres à leurs espérances (FLAUB., Corresp., 1853, p. 387). Je ne guéris pas encore sa tristesse, mais déjà, comme elle se raccroche à l'espoir! (GIDE, Immor., 1902, p. 453):
• 3. Thomiste donc, mais thomiste honteux et continuant à fronder par des chicanes puériles la doctrine à laquelle il avait dû se raccrocher sous peine de rompre avec l'unité catholique.
BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 448.
2. Fam. Ressaisir, recouvrer (une chose qui semblait perdue); obtenir par hasard ou de manière inespérée. Raccrocher un emploi. Ne laissez pas les choses faites à demi, raccrochez-moi ces dix mille francs (STENDHAL, L. Leuwen, t. 2, 1835, p. 421). J'ai eu le sentiment que Zola allait (...) dans ce roman (...) chercher à raccrocher de la vente au moyen de l'attendrissement des bonnes âmes (GONCOURT, Journal, 1895, p. 886).
3. Au fig. [L'obj. désigne une réalité abstr.] Rattacher, relier (une chose à une autre). Les familles sont si anciennes, parties de si peu, avec tant de ramifications, que tel pauvre diable qui casse des cailloux sur les routes trouve moyen de raccrocher sa parenté aux plus grands personnages de l'île (A. DAUDET, Nabab, 1877, p. 239). J'avais beau raccrocher désespérément ma pensée à la belle coudée caractéristique du Rialto, il m'apparaissait avec la médiocrité de l'évidence comme un pont (...) inférieur (PROUST, Fugit., 1922, p. 653).
— Empl. pronom. Le pullulement des petites disciplines jalouses de leur autonomie et se raccrochant désespérément, elles aussi, à une autarcie aussi vaine dans le domaine intellectuel, et aussi funeste, que dans le domaine économique (L. FEBVRE, Contre l'esprit de spécialité, [1933] ds Combats, 1953, p. 105).
B. — [L'obj. désigne une pers.] Arrêter, retenir au passage. Fourmillante cité, cité pleine de rêves, Où le spectre en plein jour raccroche le passant! (BAUDEL., Fl. du Mal, 1859, p. 153). Sur le chemin de la Grotte, (...) [Pierre] fut blessé par l'acharnement des vendeuses de cierges (...) Le négoce, l'impudent négoce, raccrochait ainsi les pèlerins jusqu'aux abords de la Grotte (ZOLA, Lourdes, 1894, p. 267).
— Se raccrocher à qqn. Il y a ici une vieille dame française (...) qui a presque entièrement perdu la mémoire. Elle se raccroche à ma sœur qu'elle appelle son bon ange (GREEN, Journal, 1945, p. 220).
— En partic., vieilli. Racoler. J'ai fait quelques pas à pied avec l'espoir de quelques frôlements. Aucune femme ne m'a raccroché (RENARD, Journal, 1897, p. 407). La poule me raccroche sur la Gran Via. Je ne sais pas ce qu'elle me dit, mais ça voulait dire qu'elle savait faire des trucs et des machins (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 546).
♦ Empl. abs. Des putains qui raccrochent, en bonnet et en pélerine de soie noire sur une robe de coton (GONCOURT, Journal, 1855, p. 192).
II. — Empl. intrans., JEUX (billard). Faire un ou plusieurs raccrocs. Il joue [au billard], il perd; son adversaire [qui semblait si maladroit] raccroche toujours (VIDOCQ, Voleurs, t. 1, 1836, p. 115).
Prononc. et Orth.:[], (il) raccroche []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1480-90 racrocher « fermer (une robe) à l'aide d'un crochet » (Monologue des perrucques, 171 ap. G. COQUILLART, Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 326); b) 1675 « accrocher de nouveau » (WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr. FEW t. 16, p. 403b); c) 1904 spéc. raccrocher (l'écouteur du téléphone) (H. BATAILLE, Maman Colibri, I, 2, p. 5); 1923 absol. « replacer le combiné, mettre fin à une communication téléphonique » (FLERS, CAILLAVET, M. Brotonneau, p. 5); d) 1931 « abandonner une activité qu'on ne peut plus exercer » (L'Auto, 2 déc. ds PETIOT); 2. a) ) av. 1660 « ressaisir, reprendre (ce qui a échappé) » (SCARRON ds RICH. 1680); 1663 (MOLIÈRE, L'Étourdi, II, 6 ds Œuvres, éd. E. Despois, t. 1, p. 148); ) 1895 « obtenir quelque chose par hasard ou de manière inespérée » (GONCOURT, Journal, p. 886); b) 1663 pronom. « regagner un avantage perdu » (MOLIÈRE, L'École des femmes, III, 4, t. 3, p. 223); 1694 se raccrocher à « id. » (Ac.: il s'est raccroché à la faveur); c) 1765 « se cramponner, s'agripper à quelque chose pour ne pas tomber, ne pas être entraîné » (Encyclop.); 1832 fig. (RAYMOND); 3. a) 1725 « racoler » (GRANDVAL, Le Vice puni, 16); 1783 absol. « id. » (RESTIF DE LA BRET., Contemp. du commun, p. 81); b) 1836 « arrêter pour retenir (quelqu'un qui passe) » (STENDHAL, H. Brulard, t. 1, p. 435); 4. 1829 intrans. « faire, par chance, un ou plusieurs coups heureux dans un jeu d'adresse » (BOISTE). Dér. de accrocher; préf. re-. Fréq. abs. littér.:364. Fréq. rel. littér.:XIXe s. : a) 103, b) 363; XXe s.: a) 585, b) 910.
DÉR. Raccrochement, subst. masc. Fait de se raccrocher à quelqu'un, à quelque chose. Massis (...) me tient pour responsable de la faillite de la génération qui me suit. Il ne voit le salut que dans le raccroche-ment à de vieux principes (GIDE, Journal, 1931, p. 1083). — []. — 1re attest. 1931 id.; de raccrocher, suff. -ment1. Bbg. Notes de lexicogr. critique. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1985, t. 23, p. 30.
raccrocher [ʀakʀɔʃe] v. tr.
ÉTYM. Mil. XVIIe, « ressaisir, reprendre » (sens 3.); pron., « se rallier », 1310; de re-, et accrocher.
❖
1 (1675). Accrocher de nouveau, remettre (ce qui était décroché). || Raccrocher un tableau, une casserole…, un essuie-main. || Le marchand (cit. 8) raccrochait un vêtement à la tringle avec une perche.
♦ Spécialt. a Reposer (le combiné du téléphone; anciennt, l'écouteur) sur son support (interrompant ainsi la communication).
1 (…) j'entrai dans la cabine, la ligne était prise, quelqu'un causait qui ne savait pas sans doute qu'il n'y avait personne pour lui répondre (…) Je finis, en désespoir de cause, en raccrochant définitivement le récepteur, par étouffer les convulsions de ce tronçon sonore qui jacassa jusqu'à la dernière seconde (…)
Proust, le Côté de Guermantes, Pl., t. II, p. 134.
♦ Absolt. || Quelqu'un a appelé, mais on a raccroché immédiatement (→ Écouteur, cit. 3; et ci-dessous, cit. 4.1). || Raccrochez, c'est une erreur. — Il m'a raccroché au nez !
2 (…) il mit ses lèvres tout contre l'appareil, et fit le bruit d'un baiser. Puis, souriant, il raccrocha.
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 178.
b Sports. || Raccrocher (suivi d'un complément désignant ce qui symbolise le sport dont il est question) : renoncer à la compétition. || Coureur qui raccroche les pointes. || Boxeur qui raccroche les gants. || Hockeyeur sur glace qui raccroche les patins, la crosse. — Aussi, emploi absolu. || Coureur, boxeur, hockeyeur qui raccroche. — Par ext. || Chanteur, acteur qui refuse de raccrocher. ⇒ Abandonner.
2 Fig., vx. Rétablir (qqn) dans une bonne position. || « (…) ce qui pouvait le raccrocher et le conduire aux premières places » (Saint-Simon, VIII, 422).
3 Vx. Rentrer en possession de. || « Je vous raccroche mon argent » (cit. 20), je vous le reprends.
♦ Mod. (Abstrait). Rattraper par hasard (ce qui semblait perdu); obtenir (qqch. qu'on n'espérait plus). || Raccrocher des commandes. || « Il a fini par raccrocher une place » (Académie).
4 (1798). Arrêter pour retenir (qqn qui passe, qui s'en va). || Il m'a raccroché au moment où je sortais. ⇒ Accoster. — Prostituée qui raccroche les clients. ⇒ Racoler. || Les vendeurs raccrochaient les passants devant le magasin pour faire l'article.
3 Comme il revenait d'une de ces sociétés littéraires, Edmond, déguisé en fille, alla le raccrocher dans la rue à vingt pas de la maison. Cela n'était pas mal gai.
Stendhal, Vie de Henry Brulard, 40.
4 Des ouvrières généralement laides, mais égrillardes, raccrochaient les femmes par des paroles astucieuses, suivant la coutume et avec le langage de la Halle. Une grisette dont la langue était aussi déliée que ses yeux étaient actifs, se tenait sur un tabouret et harcelait les passants : — Achetez-vous un joli chapeau, madame ?
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 693.
♦ Fam. || Raccrocher qqn, le rejoindre et le retenir.
4.1 — Qu'est-ce que je dois faire ? — Raccroche. — Le récepteur ? — Non, ce monsieur.
Sacha Guitry, N'écoutez pas, Mesdames !, p. 67.
5 Rattacher à. || On peut raccrocher cette idée à une autre plus générale.
——————
se raccrocher v. pron.
1 (1765; récipr., « se réconcilier », 1690; « se rallier », XIVe). Se retenir, se cramponner (à qqch.). || Il tomba dans le ravin et se raccrocha à une branche d'arbre. || Naufragé qui se raccroche à une épave, une planche (cf. fig. Planche de salut). — Par métaphore. || Tout ce à quoi il se raccroche (→ Enliser, cit. 2).
♦ (1835). Fig. Prendre comme suprême point d'appui. || Se raccrocher à un espoir, à la morale (→ Émanciper, cit. 9), à la religion. || Elle se raccrochait à ses espoirs (→ Modicité, cit. 3). || Se raccrocher à quelqu'un.
5 (Berlioz) veut se raccrocher à quelque tendresse, pour vivre, dans le désert de ce monde (…)
R. Rolland, Musiciens d'aujourd'hui, Berlioz, p. 22.
6 Beaucoup d'asthmatiques ont souffert dans leur enfance soit d'un excès, soit d'un défaut d'amour maternel, ce qui les a amenés tantôt à dépendre entièrement de leur mère, tantôt à se raccrocher avec force à un autre appui : mari, ou femme, parent, ami, médecin. La suffocation serait en réalité un appel.
A. Maurois, À la recherche de Marcel Proust, I, III.
7 Ceux qui avaient survécu, de cette génération piétinée, ceux qui semblaient avoir été, sur le moment, épargnés par un destin furieux, ceux-là n'étaient-ils pas excusables s'ils perdaient le sens de l'équilibre, s'ils trébuchaient dans les ténèbres du siècle, s'ils cherchaient, certains du moins, à se raccrocher désespérément à des doctrines, à des dogmes, à des bouées de sauvetage.
G. Duhamel, le Voyage de P. Périot, XI.
2 Vx. || Se raccrocher à qqn, s'en rapprocher, se remettre avec lui.
3 Fam. (Sujet n. de chose). Se rattacher, se raccorder à…, se rapporter à… || Un événement qui se raccroche à telle période de sa vie. || Une idée qui se raccroche à cette théorie.
❖
CONTR. Décrocher.
DÉR. Raccroc, raccrochage, raccrochement, raccrocheur.
Encyclopédie Universelle. 2012.