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renouveler

renouveler [ r(ə)nuv(ə)le ] v. tr. <conjug. : 4>
XIIe « remplacer »; renuveler « répéter » 1080; de re- et a. fr. noveler, de novel « nouveau »
I
1Remplacer par une chose nouvelle et semblable (ce qui a servi, est altéré ou diminué). changer. Renouveler l'air d'une pièce en l'aérant. Renouveler l'eau d'une piscine. Renouveler des provisions, son stock. Renouveler sa garde-robe. Renouveler un outillage, un matériel obsolète. moderniser. À renouveler : mention portée par le médecin sur une ordonnance.
Remplacer une partie des membres de (un groupe). Renouveler l'équipe dirigeante d'un parti. Renouveler le personnel, les cadres d'une entreprise.
2Rendre nouveau en transformant. rénover. Chorégraphe qui renouvelle le ballet. (Sujet chose) Plan d'urbanisme qui renouvelle un quartier. Cette découverte a complètement renouvelé la question. Relig. La grâce renouvelle l'homme. régénérer.
3Littér. Faire renaître, donner une vigueur nouvelle à. Renouveler une douleur. raviver, réveiller; redoubler.
4Donner une validité nouvelle à (ce qui expire). Renouveler un bail. proroger, reconduire. Renouveler un contrat, un abonnement. Ce passeport n'est plus valable, il aurait fallu le renouveler. Les députés ont renouvelé leur confiance au gouvernement.
(1668) Littér. RENOUVELÉ DE... : emprunté, repris à... Les Jeux olympiques modernes renouvelés des jeux grecs.
5Faire de nouveau. recommencer, refaire, réitérer. Renouveler une offre, des promesses. Je vous renouvelle ma demande. Renouveler un exploit.
Relig. Renouveler les vœux du baptême. Intrans. Refaire sa communion solennelle un an après la cérémonie ( renouvelant, renouvellement).
II ♦ SE RENOUVELER v. pron.
1Être remplacé par des éléments nouveaux et semblables. « un homme passe, mais un peuple se renouvelle » (Vigny).
2Prendre une forme, des formes nouvelles; changer. L'imprimerie, « c'est le mode d'expression de l'humanité qui se renouvelle totalement » (Hugo).
Spécialt Apporter des changements dans son activité créatrice, se montrer inventif. Peintre, écrivain qui se renouvelle au cours de sa carrière. Se renouveler sans cesse. Il n'a pas su se renouveler. « Mais qui aime avec plus de force apprend, s'il le faut, à se renouveler » (Maurois).
3Renaître, se reformer, réparer ses pertes. La peau se renouvelle. Le bois des cervidés se renouvelle chaque année.
4Recommencer. se reproduire. Des incidents qui se renouvellent souvent. « Les jours suivants, la même scène se renouvela » (Camus). (En menace) Et que ça ne se renouvelle pas !
⊗ CONTR. Garder, maintenir.

renouveler verbe transitif (ancien français novel, nouveau) Remplacer une partie ou la totalité des membres d'un groupe, des éléments d'un ensemble par des éléments nouveaux : Renouveler une partie du personnel. Renouveler sa garde-robe. Remplacer par quelque chose de neuf ce qui est altéré, endommagé, usé, etc. : Renouveler l'air d'une pièce. Donner à quelque chose un nouvel aspect, lui apporter des changements : Renouveler l'aspect d'un quartier. Transformer profondément quelque chose : Écrivain qui doit renouveler son style. Littéraire. Faire renaître quelque chose, le raviver : Renouveler un différend par sa maladresse. Recommencer, réitérer une action : Sportif qui espère renouveler ses performances. Réitérer un propos, dire de nouveau : Je vous renouvelle ma question. Donner de nouveau quelque chose : Renouveler sa confiance au président. Faire un nouveau contrat qui succède à celui qui vient d'expirer : Renouveler un bail. Prononcer de nouveau ses vœux, sa profession de foi au cours d'une cérémonie solennelle. ● renouveler (difficultés) verbe transitif (ancien français novel, nouveau) Conjugaison Attention à l'alternance -ll-/-l- : il renouvelle, nous renouvelons ; il renouvelait ; il renouvela ; il renouvellera. ● renouveler (synonymes) verbe transitif (ancien français novel, nouveau) Donner à quelque chose un nouvel aspect, lui apporter des changements
Synonymes :
- métamorphoser
- régénérer
- rénover
- transformer
Transformer profondément quelque chose
Synonymes :
- changer
Littéraire. Faire renaître quelque chose, le raviver
Synonymes :
- ranimer
- raviver
- ressusciter
- réveiller
Recommencer, réitérer une action
Synonymes :
- réitérer
- répéter

renouveler
v.
rI./r v. tr.
d1./d Rendre nouveau en remplaçant qqch par qqch de semblable, ou des personnes par d'autres. Renouveler l'armement. Renouveler une équipe.
d2./d Donner un caractère nouveau à (qqch). Renouveler son style.
d3./d Faire de nouveau. Renouveler une erreur, une proposition.
d4./d Reconduire pour une nouvelle période. Renouveler un bail, un abonnement.
rII./r v. Pron.
d1./d être renouvelé, remplacé. Les techniques se renouvellent.
d2./d Changer de style, d'inspiration, en matière artistique ou littéraire. Cinéaste qui se renouvelle souvent.
d3./d Se répéter. Fait qui se renouvelle.

⇒RENOUVELER, verbe trans.
A. — 1. Remplacer (une chose consommée, disparue, usée ou désuète) par une chose de même espèce. Renouveler l'air d'une pièce, l'eau d'un vase; renouveler des provisions, des ressources, son linge, son outillage, un pansement. Les dimanches et jours de fête, Sauviat portait une redingote de drap marron si bien soignée, qu'il ne la renouvela que deux fois en vingt ans (BALZAC, Curé vill., 1839, p. 7). Il arrangea le feu, renouvela le bois qui se consumait vite (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 312).
♦ [Le compl. désigne des consommations] Renouveler des apéritifs.
Renouveler + compl. de destination Synon. plus cour. remettez-nous ça. Père Michel, deux verres de plus [pour les deux arrivants], renouvelez-nous ça à nous autres (POULOT, Sublime, 1870, p. 163).
[P. ell. du compl.] Ces messieurs ne renouvellent pas? demanda le père Colombe de sa voix grasse. — Si, redoublez-nous ça, dit Lantier. C'est mon tour (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 622).
En partic.
[Le compl. d'obj. désigne une production végétale] L'arbre immense étend ses rameaux. Toujours sa tige renouvelle Des fruits que j'arrache toujours (BÉRANGER, Chans., t. 2, 1829, p. 208). Blidah! Blidah! Petite rose! Au début de l'hiver, je t'avais méconnue. Ton bois sacré n'avait de feuilles que celles qu'un printemps ne renouvelle pas (GIDE, Nourr. terr., 1897, p. 180). P. méton. Qu'avril renouvelle le jardin en fleur! (HUGO, Ruy Blas, 1838, II, 1, p. 372).
[Le compl. désigne une pers.] Remplacer quelqu'un dans une fonction, une tâche. Chauvel avait en horreur le Directoire (...) à cause du pouvoir qu'il s'était fait donner de nommer et renouveler les juges, les maires, les magistrats de toutes sortes (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 443).
Empl. pronom. Être remplacé par d'autres. À sept ans les dents se renouvellent (SENANCOUR, Obermann, t. 2, 1840, p. 12). Bauge (...) à l'ombre de sapins qui l'abritent de la neige ou de la pluie, sous lesquels se renouvelle une jonchée d'aiguilles sèches (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 5).
♦ [Le suj. désigne des pers.] Avant d'avoir la visite des Prussiens, nous avons celle des pauvres, par bandes de 10 à 30 hommes, qui se renouvellent toute la journée (FLAUB., Corresp., 1870, p. 155). Un petit couvent où toutes les religieuses sont vieilles et ne se renouvellent pas (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 318).
Empl. intrans. Même sens. C'est quand dans les bois épaissis La feuille renouvelle (MORÉAS, Pèlerin pass., 1891, p. 17).
2. Remplacer les éléments dégradés ou défectueux d'un ensemble pour lui faire retrouver ses qualités d'origine, le remettre à neuf ou l'améliorer. Renouveler un troupeau. Donne ton bal, renouvelle ton appartement, fais dix mille francs de dépense, c'est inutile, ce n'est pas ruineux (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 24). La Hollande n'est qu'un pâturage, culture naturelle qui, au lieu d'épuiser le sol, le renouvelle (TAINE, Philos. art, t. 1, 1865, p. 256). V. bélier ex. 1.
En partic.
♦ [ Le compl. d'obj. désigne un organisme, un tissu] [La graisse est] en quelque sorte un magasin de substance nutritive, propre à être repompée et portée dans le sang pour le renouveler (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 578).
Empl. pronom. On enseigne que le corps humain se renouvelle tout entier, jusqu'à la dernière cellule, en une dizaine d'années (BERNANOS, Crime, 1935, p. 786). Le sang se renouvelle sans trêve; les globules rouges n'y vivent guère plus d'un mois (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 116). V. épithélial ex. de Cl. Bernard.
♦ [Le compl. d'obj. désigne un groupe] Remplacer par d'autres des personnes, des membres appartenant à ce groupe. Renouveler la Chambre au moins par cinquième (MAINE DE BIRAN, Journal, 1816, p. 174). Il fallait renouveler les comités, épurer la convention! (A. FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 279).
B. — 1. Modifier les caractéristiques de quelque chose, donner un aspect différent, nouveau, neuf à quelque chose. [Le suj. désigne une pers.] Quelques marchands essaient de renouveler leur devanture au goût du jour (ARLAND, Ordre, 1929, p. 24). [Le suj. désigne l'élément nouveau] Une barbe blond fauve, avec des coulées jaune serin renouvelait son visage (MALÈGUEAugustin, t. 1, 1933, p. 183). V. girondin A 2.
Empl. pronom. Le pays change à chaque regard, et toujours il se renouvelle aussi beau en se variant (LAMART., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 385). Ma chambre me redevenait réelle et chère, se renouvelait, car j'en regardais et en appréciais chaque meuble avec les yeux d'Albertine (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 926).
2. [Le plus souvent avec connotation méliorative]
a) [Le compl. d'obj. désigne une pers., un attribut, une caractéristique de la pers. ou une collectivité] Changer quelque chose dans la nature, le comportement intellectuel, moral de quelqu'un.
) [Le suj. désigne une chose ou un fait qui apporte du neuf] On sentait que cette tête-là était close, qu'il n'y circulait point d'idées, de ces idées qui renouvellent et assainissent un esprit (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Confess. femme, 1882, p. 800). Pour inventer, l'esprit a besoin d'excitant. Le danger, les voyages, l'amour, la surprise, renouvellent l'imagination (CHARDONNE, Claire, 1931, p. 142). Ce grand voyage d'Orient qui renouvelle Flaubert (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 336).
Empl. abs. J'aime assez de temps en temps ces parties qui me tirent de chez moi: cela dissipe et renouvelle (DELACROIX, Journal, 1854, p. 205).
Empl. pronom. Le style d'un écrivain doit, à chaque instant, se renouveler. Il ne doit être limité par aucune règle (J. BOUSQUET, Trad. du sil., 1936, p. 63).
Domaine relig. Le baptême, la grâce renouvelle l'homme. L'Évangile, sous tous les rapports, a changé les hommes; il leur a fait faire un pas immense vers la perfection. Considérez-le comme une grande pensée religieuse, qui a renouvelé la race humaine (CHATEAUBR., Génie, t. 3, 1803, p. 593).
) [Le suj. désigne une pers., le compl. d'obj. désigne gén. ce qui lui est propre] Après avoir passé une grande partie de sa vie à accoutumer le public à son génie, il est très difficile à l'artiste de ne pas se répéter et de renouveler (...) son talent (DELACROIX, Journal, 1859, p. 221). Le soir, pour se reposer et renouveler son esprit, il avait besoin de voir des confrères, des amis (MAUROIS, Disraëli, 1927, p. 49).
Empl. pronom. réfl. Mais, à changer de table, de lampe et de chambre, qu'ai-je acquis? Le soupçon, bientôt la certitude, que tous les pays vont se ressembler, si je ne trouve le secret de les renouveler, en me renouvelant moi (COLETTE, Entrave, 1913, p. 1). On reproche souvent à un auteur de ne pas se renouveler. Je crois au contraire que son premier devoir est de rester lui-même, d'accepter ses limites. L'effort de renouvellement doit porter sur le mode d'expression (MAURIAC, Journal 3, 1940, p. 257).
Empl. pronom. réfl. ou réciproque indir. J'avais bien besoin de ce voyage pour me renouveler les idées (BALZAC, Corresp., 1835, p. 675). À Paris, les deux sœurs vécurent ensemble affectueusement (...). Elles se délassaient et se renouvelaient mutuellement l'esprit (A. FRANCE, Génie lat., 1909, p. 272).
Domaine relig. Dieu, notre sauveur... nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous faisons, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et en nous renouvelant par le Saint-Esprit (Théol. cath. t. 14, 1 1939, p. 496).
b) [Le compl. d'obj. désigne une manifestation, une production humaine] Donner un aspect neuf, original à quelque chose. Renouveler une question, un sujet; renouveler la connaissance de qqc.
) [Le suj. désigne une pers. ou un groupe de pers.] Les amants, le père, l'avare, tous les grands types peuvent donc toujours être renouvelés (...) et c'est justement la marque propre (...) des vrais génies que d'inventer en dehors de la convention (TAINE, Philos. art, t. 2, 1865, p. 226). Leur maladie volontaire [des Goncourt], dernier effort du raffinement esthétique, leur a permis de créer un roman très nouveau et de renouveler aussi d'une façon saisissante (...) [la] prose française (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 157).
Empl. pronom. Le poète n'a pas qu'à rêver; il doit observer. J'ai la conviction que par là la poésie doit se renouveler. Elle demande une transformation analogue à celle qui s'est produite dans le roman (RENARD, Journal, 1888, p. 16).
) [Le suj. désigne une chose] Cette philosophie et (...) cette physique qui renversait et renouvelait toutes les idées des choses. L'idée d'automates surtout, appliquée aux bêtes, réussissait et faisait fureur (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 195). Les juges les plus autorisés s'accordaient à déclarer qu'une telle interprétation renouvelait entièrement le rôle de Phèdre (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 480).
C. — Faire renaître.
1. a) Faire que quelque chose reparaisse, se manifeste de nouveau dans toute sa force, sa fraîcheur. Synon. raviver, réactiver, réveiller. Renouveler une émotion, une sensation, un chagrin, une déception, le désespoir, le désir, la peine, les regrets, les remords, les soupçons; renouveler l'énergie, la vigueur, la vie du corps. Le son de la cloche de Ruel vint tout à coup frapper mon oreille, et renouvela toutes les impressions de ma jeunesse (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 665). Comme aux amputés, le moindre changement de temps renouvelait mes douleurs dans le membre qui n'existait plus (PROUST, Fugit., 1922, p. 491).
Rare. Renouveler + compl. de destination. Chacune de ses grâces me renouvelait le vif sentiment de mon bonheur d'avant-hier (MICHELET, Journal, 1860, p. 528).
Empl. pronom. Il fait tout cela sans fatigue, sans brisement, avec une force, une vitalité, une énergie qui se renouvellent sans cesse (GONCOURT, Journal, 1878, p. 1253). [Juin] épuisait son éclat dense et chaud durant de longues heures dont l'ardeur, après chaque nuit, se renouvelait (CARCO, Équipe, 1919, p. 144).
En partic.
♦ Faire reprendre à quelque chose, à quelqu'un toute sa force, sa vigueur, régénérer. La renaissance de la prospérité générale et l'émancipation d'esprit qui en est la suite, y renouvelaient le christianisme, au lieu de le défaire comme en pays latin (TAINE, Philos. art, t. 2, 1865, p. 21). J'y entre [à Bergame] épuisé de fatigue. Mais voilà qu'en gravissant les pentes de la vieille ville, je me sens revivre. La vie italienne me renouvelle (MICHELET, Chemins Europe, 1874, p. 432).
Empl. pronom. réfl. Rien n'est doux à l'âme comme d'avoir des affections (...) où l'on se plonge pour se renouveler, où le cœur se restaure (BALZAC, Corresp., 1835, p. 755).
Empl. pronom. Renaître, reparaître, recommencer un cycle. Tous les ans la nature se renouvelle lorsque le soleil atteint le signe de l'agneau (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 581). Je ne puis voir la lune se renouveler sans un charme de mélancolie inexprimable (CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1810, p. 48).
b) Vieilli. Renouveler de. Redoubler de. Bossuet, à cet endroit [du Discours sur l'Histoire universelle], renouvelle de verve et de puissance (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 9, 1865, p. 308).
2. Remettre en vigueur un usage ancien. Synon. reprendre. Afin d'éviter toute dispute entre les sujets des deux rois, on avait renouvelé tous les règlemens de police suivis lors des pourparlers d'Amiens (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 170). [La France] suscita des hommes justes, des chrétiens, pour en former une assemblée souveraine. On vit cette assemblée, renouvelant un usage solennel, vouer la France au cœur de Jésus (A. FRANCE, Orme, 1897, p. 148).
D. — Faire de nouveau.
1. Recommencer une action; faire, exprimer, etc. de nouveau quelque chose. Synon. refaire, réitérer, répéter. Le lin est le type de la plante épuisante. On ne peut le renouveler sur la même bande qu'à de longs intervalles (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 247). Le liquide, dont on imbibe un tampon d'ouate, est destiné à nettoyer et à tonifier la peau du visage. Germaine s'en sert une première fois le soir (...). En se levant, elle renouvelle ce nettoyage (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. 121).
SYNT. Renouveler des efforts, une expérience, un exploit; renouveler des aveux, une déclaration, une demande, une dénégation, une interdiction, une offre, un ordre, une promesse, une proposition, une protestation, une question, une réponse; renouveler un crime, une visite; ordonnance à renouveler.
Renouveler + compl. de destination. Renouveler à qqn une prière, des remerciements, ses adieux, ses meilleurs vœux, l'hommage de ses respectueux sentiments. Je lui ai renouvelé notre inquiétude et notre peine de le voir ainsi renfermé (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 572). Empl. pronom. réfl. À chaque fois qu'il relisait cette lettre, Maximilien se renouvelait à lui-même le serment de rendre Valentine heureuse (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 186).
Renouveler connaissance avec qqn. Reprendre contact, rétablir des relations avec quelqu'un. Synon. renouer (connaissance) avec qqn. Un soir de kermesse, à Sorel, elle avait reconnu une ancienne compagne de classe (...). Aussi désireuse de se montrer au bras d'Amable que de renouveler connaissance avec cette amie de couvent, elle adressa à celle-ci des signes de joie (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 32). Absol. Landry ne demandait pas mieux que de rester dans le voisinage de sa famille et de renouveler avec les gens de la Priche, qui lui convenaient beaucoup (SAND, Pte Fad., 1849, p. 105).
Absol., RELIG. CHRÉT. Renouveler sa profession de foi. La tendresse céleste des messes de Première Communion imprégnait notre vie. Comme ma grand-mère avait quinze petits-enfants, chaque année nous célébrions une de ces cérémonies délicieuses où ceux d'entre nous qui en avaient déjà connu la Grâce « renouvelaient » (MAURIAC, Écrits intimes, Commenc. d'une vie, 1932, p. 23).
[Le suj. désigne une chose, un fait] Faire que quelque chose se produise, ait lieu de nouveau. Patata (...) envoyait à la bête des coups de cape dans les jambes, pour la faire trébucher, et ce mort vivant décochait des ruades, ce qui renouvelait les rires (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 545). Le vent, dans les branches chargées d'eau, renouvelait de brèves averses (MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p. 97).
Empl. pronom. Se produire de nouveau. Une circonstance, une occasion, une demande, une discussion, un événement, un phénomène, un tremblement de terre se renouvelle; des chances, des scènes se renouvellent. Toute la salle partit encore à rire. Le président déclara aussitôt que, si un pareil fait se renouvelait, il n'hésiterait pas à mettre à exécution sa menace de faire évacuer la salle (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 129). J'entends qu'une pareille abomination ne se renouvelle pas dans ma maison (AYMÉ, Cléramb., 1950, II, 10, p. 125).
2. En partic. Reconnaître de nouveau, prolonger la validité d'une convention, d'un contrat, de ce qui arrive à expiration. Synon. proroger, reconduire. Renouveler un abonnement, un bail, un contrat, un crédit, un effet de commerce, un traité; renouveler les pouvoirs de qqn. À force d'acheter, de ne pas payer, d'emprunter, de souscrire des billets, puis de renouveler ces billets, qui s'enflaient à chaque échéance nouvelle, elle avait fini par préparer au sieur Lheureux un capital (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 145). Ayant eu (...) à m'occuper de faire renouveler ses passeports, j'eus l'occasion de constater que mon amie aurait pu être ma mère, voire ma grand'mère (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 372).
3. P. ext.
a) Rappeler, reproduire un fait connu, en sembler la réplique. Synon. réitérer, répéter. Si nous avions eu encore un poste à faire, nous aurions renouvelé les horreurs du radeau de la Méduse (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p. 8):
Chaque artiste se saisira à son tour de l'univers (...) il nous le présentera, en apparence, plus ou moins intact; en réalité, vidé de sa substance à laquelle le peintre a substitué la sienne. Renouvelant le cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, la nature sent, dans son corps, naître une âme nouvelle, s'insinuer une personnalité étrangère...
HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 92.
Empl. pronom. passif. Son élève et son pupille provoque aujourd'hui Origène-La-Massue, Arlantol et Barba. Nous verrons peut-être se renouveler le triomphe d'Horace contre les trois Curiaces! (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 161).
b) Renouveler qqn. Rappeler quelqu'un par sa conduite. Je n'y serais point entré [à Londres] en conquérant, mais en libérateur; j'aurais renouvelé Guillaume III, mais avec plus de générosité et de désintéressement (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 393). Élevé par des maîtres qui renouvelaient ceux de Port-Royal, moins l'hérésie, mais aussi moins le talent (RENAN, Souv. enf., 1883, p. 132).
REM. Renouvelant, -ante, adj. et subst. a) Adj. Qui renouvelle, apporte du neuf. Sainte-Palaye, initié par la lecture de Froissart à l'amour de notre vieille poésie, fut possédé d'une véritable passion du moyen âge français (...) il eut comme une vision anticipée de tout ce qu'il renfermait de riche et de renouvelant (SAINTE-BEUVE, Prem. lundis, t. 3, 1858, p. 103). b) Subst. Enfant qui renouvelle sa profession de foi. À l'ignorance quasiment céleste du premier communiant, à l'encore en quelque sorte inconscience du mauvais « renouvelant », devait succéder (...) cette sensualité ridicule (VERLAINE, Œuvres compl., t. 5, Confess., 1895, p. 72). Les pauvres petits communiants sont à peine dix, dont un bon tiers de renouvelants (BLOY, Journal, 1900, p. 396).
Prononc. et Orth.:[], (il) renouvelle [-]. Ac. 1694, 1718: -veller; dep. 1740: -veler. Conjug. v. jeter. Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a) ca 1100 « faire de nouveau, recommencer » ici « répéter » (Roland, éd. J. Bédier, 3300); b) 1776 spéc. renouveller connaissance (RESTIF DE LA BRET., Le Paysan perverti, t. 2, p. 40); 1849 absol. renouveler avec « reprendre les relations avec » (SAND, Pte Fad., p. 105); c) 1900 renouvelant « enfant qui renouvelle sa communion solennelle » (BLOY, Journal, p. 396); 1914 absol. renouveler (MAURIAC, Robe prétexte, p. 24); 2. 1re moit. XIIe s. « faire renaître, donner une vigueur nouvelle à » (Psautier Cambridge, 102, 5 ds T.-L.); 3. 1er quart XIIIe s. « rendre nouveau en substituant à une chose, une autre de même espèce » (RECLUS DE MOLLIENS, Charité, 229, 8, ibid.); 4. 1er quart XIIIe s. « remettre à neuf, donner un aspect nouveau à » (ID., Miserere, 86, 8, ibid.); 1800 renouvelé des Grecs (BONALD, Essai analyt., p. 229); 5. a) 1306 « remettre en vigueur, confirmer, proroger » (JOINVILLE, St Louis, éd. N. L. Corbett, § 357); b) 1837 absol. « reporter une échéance ou renouveler un effet » (BALZAC, C. Birotteau, p. 307). B. Intrans. 1. 1119 « changer, être modifié » (PHILIPPE DE THAON, Comput, 2370 ds T.-L.); 2. a) ca 1170 « renaître, reprendre vigueur » (CHR. DE TROYES, Erec et Enide, éd. M. Roques, 325); b) 1655 renouveler de jambes « recommencer à marcher avec de nouvelles forces » (R. DE SALNOVE, La Vénerie royale, p. 232); 1765 renouveler de « redoubler de » (CAYLUS, Œuvres badines, V, 66). C. Pronom. 1. 1er quart. XIIIe s. « se transformer, changer » (RECLUS DE MOLLIENS, Miserere, 253, 8 ds T.-L.); 2. a) ca 1225 « renaître, reprendre une vie nouvelle » (GAUTIER DE COINCY, Miracles, II Dout 34, 1691, éd. V. Fr. Koenig, t. 4, p. 506); b) fin XIVe s. « se réveiller, reprendre vigueur » (E. DESCHAMPS, Œuvres, III, 213, 2 ds T.-L.); c) 1684 « recommencer, avoir lieu à nouveau » (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettres, éd. Monmerqué, t. 7, p. 323); d) 1860 (d'un auteur, d'un créateur) « faire des choses nouvelles, trouver une nouvelle inspiration » (SAINTE-BEUVE, Chateaubr., t. 1, p. 69); 3. 1746 « se succéder, être remplacé » (CONDILLAC, Essai Or. Con., 1, p. 127). Dér. de l'anc. forme novel, nouvel de nouveau; préf. re-. Fréq. abs. littér.:2 921. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 5 770, b) 3 913; XXe s.: a) 3 477, b) 3 309. Bbg. BRADEMANN (K.). Die Bezeichnungen für den Begriff des « Erinnerns » im Alt- und Mittelfranzösischen. Tübingen, 1979, pp. 291-292. — PICOCHE (J.). Les Degrés de l'altérité et le signifié de puissance de qq. verbes exprimant l'idée de « faire devenir autre ». Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1980, t. 18, n ° 1, pp. 168-169.

renouveler [ʀ(ə)nuvle] v. tr. [CONJUG. appeler.]
ÉTYM. 1080, renuveler « répéter »; « remplacer », XIIIe; de re-, et anc. franç. noveler, de novel « nouveau ».
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I
1 Rétablir dans un état nouveau en remplaçant par une chose nouvelle et semblable (ce qui a servi, subi une altération, une déperdition). Changer. || Renouveler l'air d'une pièce en l'aérant, en ventilant (→ Fouetter, cit. 18). || Ventilateur pour renouveler l'air (→ Hélice, cit. 5). || Renouveler l'eau d'un bénitier (→ Pâques, cit. 3). || Notre corps s'épuise, il a besoin d'être renouvelé (→ Nourriture, cit. 1). || Renouveler une provision (cit. 2), son stock. || Renouveler ses vêtements, sa garde-robe (→ Harde, cit. 3). || Renouveler son jeu (cit. 65) de cravates. || Renouveler le mobilier d'une maison, l'outillage, le matériel (→ Amortir, cit. 9), la peinture d'une inscription (→ Lettre, cit. 7). || Renouveler des cataplasmes (cit. 2), des pansements (→ Itératif, cit. 2). || À renouveler, mention portée par le médecin sur une ordonnance, à l'intention du pharmacien et du malade.
1 (…) la littérature, qui dépend des mœurs, renouvelle ses formules avec une rapidité décourageante.
France, le Jardin d'Épicure, p. 105.
2 Il rentra dans son cabinet, ouvrit la fenêtre pour renouveler l'air, et s'approcha d'une table basse où s'empilaient des livres (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 191.
Rendre nouveau (un groupe) en remplaçant ses membres. || Les admissions (cit. 1) qui ont renouvelé le club des Jacobins. || Renouveler le personnel, les cadres d'une entreprise. || Recrues qui renouvellent les armées (→ Immigration, cit. 1).(Passif). || Être renouvelé.
3 Les villes sont le gouffre de l'espèce humaine. Au bout de quelques générations les races périssent ou dégénèrent; il faut les renouveler, et c'est toujours la campagne qui fournit à ce renouvellement.
Rousseau, Émile, I.
4 Ces marches et ces contre-marches fatiguaient encore plus les Carthaginois; et les forces d'Hamilcar, n'étant pas renouvelées, de jour en jour diminuaient.
Flaubert, Salammbô, IX.
5 L'Institution renouvelle son personnel, comme si elle craignait pour lui la moisissure.
J. Renard, Poil de Carotte, Les joues rouges, IV.
2 Changer (qqch.) en donnant une forme nouvelle. Rénover, transformer. || L'homme a renouvelé la surface de la terre (→ Nature, cit. 62). || La face (cit. 40) du monde a été renouvelée (par le christianisme). || Renouveler un usage, une mode, un genre. Rajeunir, rhabiller. || Renouveler le drame biblique (→ Embourgeoiser, cit. 1).Cette découverte a complètement renouvelé la question.Relig. || La grâce renouvelle l'homme. Régénérer.Absolt. || Ne jamais détruire, c'est ne jamais renouveler (→ Défaire, cit. 2).
6 (…) devant cette ruine générale de toutes mes opinions, je résolus de me mettre à voyager, afin de renouveler mon entendement, de me pourvoir, s'il était possible, de connaissances plus solides que les anciennes (…)
A. de Gobineau, Nouvelles asiatiques, p. 299.
7 Les amants, le père, l'avare, tous les grands types peuvent donc toujours être renouvelés; ils l'ont été incessamment; ils le seront encore, et c'est justement la marque propre, la gloire unique, l'obligation héréditaire des vrais génies que d'inventer en dehors de la convention et de la tradition.
Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 226.
8 On ne travaille guère, depuis longtemps, que sur des sujets cent fois traités. C'est la sensibilité de l'écrivain qui les renouvelle.
Paul Léautaud, le Théâtre de M. Boissard, XLII.
3 Littér. Faire renaître, donner une vigueur nouvelle à… || L'exercice de ma pensée renouvelle mes forces physiques (→ Application, cit. 8). Régénérer. || Les aliments renouvellent la vie du corps. || Renouveler une douleur. Ranimer, raviver, réveiller. || L'espérance renouvelle l'angoisse. Redoubler.
9 Les obstacles semblaient renouveler ma flamme.
Racine, Bérénice, IV, 5.
10 Il semble qu'une grâce d'état ait pris soin de renouveler sans cesse et d'accroître sa misère, pour que son génie ne manquât point d'aliments.
R. Rolland, Vie de Beethoven, p. 55.
Vx. Rappeler (un souvenir).
4 Donner une validité nouvelle à (ce qui expire). || Renouveler un bail (cit. 4). Proroger, reconduire. || Renouveler un contrat, une obligation. Nover. || Le passeport (cit. 4) n'est plus valable, il aurait fallu le renouveler.
Littér. Remettre en vigueur (un usage ancien), faire revivre, généralement sous une forme nouvelle (rare à l'actif).Renouvelé de… (1668, Molière) : emprunté, repris à… || Les Jeux olympiques modernes renouvelés des jeux grecs. || Le rôle de bourru, renouvelé de Jean-Jacques (Rousseau). → Ours, cit. 7.
11 (Il) ne prenait qu'un intérêt médiocre aux odelettes et aux sonnets amoureux de Ronsard, malgré leurs belles rimes et leurs doctes inventions renouvelées des Grecs.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, I.
5 Faire de nouveau. Recommencer, refaire, réitérer, répéter. || Renouveler une demande, une offre, des instances (cit. 2), des vœux, des promesses. || Renouveler une interdiction (cit. 1). || Renouveler un exploit; ses victoires (→ Après, cit. 26), ses apparitions (→ Démone, cit. 1). || L'effort sans cesse renouvelé d'une réflexion (→ 1. Pensée, cit. 11).Relig. || Renouveler ses vœux. Renouvellement. || Renouveler les vœux du baptême.
12 Tous les ans, elle renouvelait solennellement ses vœux, et au moment de faire serment, elle disait au prêtre (…)
Hugo, les Misérables, II, VI, IX.
13 À force de renouveler impunément cette imprudence sans nom, je devins tranquille dans cette imprudence. À force de vivre dans ce danger d'être surpris, je me blasai.
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « Le rideau cramoisi », p. 64.
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II V. intr. (V. 1119, « se transformer »). Vx (langue classique).
1 Renaître.
13.1 (…) et ma confusion. Qui renouvelle et croît à chaque occasion.
Corneille, Nicomède, II, 1.
2 Absolt. Relig. cathol. Refaire sa communion solennelle un an après la cérémonie. Renouvelant.
14 Vêtue en première communiante, Camille « renouvelait ». Elle me semblait bien jolie, quoique grand-mère la comparât à une mouche noyée dans du lait.
F. Mauriac, la Robe prétexte, IV.
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se renouveler v. pron.
ÉTYM. (V. 1360).
1 Être remplacé par des éléments nouveaux et semblables; être rendu nouveau par ce remplacement. || Les assaillants (cit. 2) se renouvelaient sans cesse. || Le monde de Paris se renouvelle vite (→ Éliminer, cit. 1). || L'Académie ne se renouvelait pas vite (→ Longévité, cit. 2).
15 À Paris, on s'entretient assez généralement de littérature; et les spectacles, qui se renouvellent sans cesse, donnent lieu à des observations ingénieuses et spirituelles.
Mme de Staël, De l'Allemagne, I, IX.
16 Je plains votre nation. — Ne la plaignez pas, s'écria vivement Corneille; un homme passe, mais un peuple se renouvelle. Celui-ci, monsieur, est doué d'une immortelle énergie que rien ne peut éteindre (…)
A. de Vigny, Cinq-Mars, XXVII.
2 (XXe). Prendre une forme, des formes nouvelles, changer. || Le mode d'expression de l'humanité se renouvela totalement après la découverte de l'imprimerie (cit. 2). Relig. || Les temps se renouvellent (avec la venue du Messie).Le lied (cit. 2) se renouvela avec Schumann.
(Sujet n. de personne). Apporter des changements dans une activité créatrice, se montrer inventif. || Peintre, écrivain qui se renouvelle au cours de sa carrière. || Les amuseurs publics doivent sans cesse se renouveler.
17 Mais qui aime avec plus de force apprend, s'il le faut, à se renouveler. On épuise tous les jours les manières de plaire; pourtant il faut plaire et l'on plaît.
A. Maurois, Un art de vivre, II, 5 (→ Plaire, cit. 15, Pascal).
3 Renaître, se réformer, réparer ses pertes. || La nature sait se renouveler (→ Épuiser, cit. 3). || La fourrure, le poil se renouvelle tous les ans. Repousser (→ 1. Mue, cit. 1). || Le bois des cervidés se renouvelle chaque année. || Des grâces (cit. 83) qui se renouvellent sans cesse.
4 Recommencer. Reproduire (se). || La scène se renouvelle chaque année. || Ses lamentations, ses récriminations se renouvellent à toute occasion, sont perpétuelles, sans fin. || Que ça ne se renouvelle pas !
18 Les jours suivants, la même scène se renouvela (…)
Camus, la Peste, p. 130.
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renouvelé, ée p. p. adj.
1 Magistrats renouvelés tous les ans (→ Haut, cit. 38).Mode renouvelée. || Théorie complètement renouvelée.Angoisse, espérance renouvelée.
2 Littér. || Renouvelé de… : repris à… (→ ci-dessus, cit. 11 et supra).
3 Vœux renouvelés. || Promesses renouvelées et non tenues.
CONTR. Garder, maintenir. — Continuer.
DÉR. Renouveau, renouvelable, renouvelant, renouvellement.

Encyclopédie Universelle. 2012.