Akademik

replet

replet, ète [ rəplɛ, ɛt ] adj.
• 1370; « rempli » v. 1180; lat. repletus « rempli »
Qui est bien en chair, qui a assez d'embonpoint. dodu, grassouillet, plein, potelé, rondelet. « Une petite vieille blanche, grasse, replète, affairée » (Hugo). Visage replet, mine replète. ⊗ CONTR. 1. Maigre, maigrichon.

replet, replète adjectif (latin repletus, rempli) Qui a de l'embonpoint ; grassouillet : Un petit homme replet.replet, replète (difficultés) adjectif (latin repletus, rempli) Orthographe Attention à la finale du féminin en -ète, comme complète. Réplétif et réplétion, de la même famille, s'écrivent avec deux accents aigus. ● replet, replète (synonymes) adjectif (latin repletus, rempli) Qui a de l'embonpoint ; grassouillet
Synonymes :
- charnu
- dodu
- empâté
- gras
- grassouillet
- plantureux
- plein
- potelé
- rebondi
- rondouillard (familier)
Contraires :
- étique
- maigre
- menu
- mince
- squelettique
- svelte

replet, ète
adj. Gras, dodu.

⇒REPLET, -ÈTE, adj.
[En parlant d'une pers., d'une partie du corps] Qui est bien en chair, qui est un peu gros. Synon. dodu, grassouillet, potelé. Figure, taille replète; ventre replet; bras replets; mains replètes. Il avait alors cinquante-cinq ans. C'était un homme de petite taille, replet, rougeaud, ayant les yeux à fleur de tête, le nez carré du bout (REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 25). Son interlocuteur était manifestement un bourgeois. La lampe à pétrole qu'il avait posée sur une console de son vestibule éclairait à contre-jour la soie de sa barbe, des joues replètes et des favoris bien taillés (GIONO, Bonheur fou, 1957, p. 169).
Empl. subst. Heureux les gros, les adipeux, les enflés, les replets, les énormes... car Maigrir et garder sa ligne (Alta), par le docteur Jean-Claude Trokiner, les Grandes Recettes de la cuisine légère (Reader's Digest) (...) ont créé pour eux une ronde allègre de repas de fête pour maigrir, parcourue de salades fraîches comme des rires d'enfants (Le Nouvel Observateur, 13 oct. 1980, p. 12, col. 3).
P. anal., rare. [En parlant d'un animal] Charnu. Sous les réduits de mousse où les cailles replètes De la chaude savane évitent les ardeurs, Glissant sur le velours de leurs pattes discrètes, L'œil mi-clos de désir, rampent les chats rôdeurs (LECONTE DE LISLE, Poèmes barb., 1878, p. 175).
P. anal., poét. [En parlant d'une chose] Gonflé, épais. La salle, avec son lustre au centre, Et ses velours lourds et replets Et ses balcons en bourrelets S'étale ainsi qu'un ventre (VERHAEREN, Villes tentac., 1895, p. 138). Trois, quatre sources jettent Leur eau tintante et replète, Qui gonfle, et vient humecter L'herbeux tapis de l'été! (NOAILLES, Forces étern., 1920, p. 141).
Plais. [P. ell. du subst.] La rente pour la vie Nom de Dieu! Une replète, une de Banque de France formidablement garantie qu'on dépenserait à volonté! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 342).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694; 1694-1740: fém. -ete; 1762: -ette; dep. 1798: -ète. Étymol. et Hist. a) 1314 « rassasié, gorgé de nourriture » (HENRI DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, 1872); b) 1314 « rempli » (ID., ibid., 761); c) 1370-72 « qui a de l'embonpoint » (ORESME, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 402). Empr. au lat. « rempli », part. passé de « remplir ». Cf. a. fr.-prov. replet « rempli » (ca 1180, Girart de Roussillon, v. M. PFISTER, Lexikalische Untersuchungen zu Girart de Roussillon, p. 655). Fréq. abs. littér.:61.

replet, ète [ʀəplɛ, ɛt] adj.
ÉTYM. 1370; « rempli », v. 1180; « rassasié », 1314; lat. repletus « rempli ».
Qui est bien en chair, qui a assez d'embonpoint. Dodu, gras, grassouillet, plein, rondelet.REM. Replet doit sans doute à sa terminaison de n'être pas péjoratif, comme le sont « pansu, ventru », etc. (→ Gros). || Bas sur pattes (cit. 7), court, replet. || Une petite vieille blanche, grasse, replète, toujours haletante (cit. 2).Visage replet, mine replète.
1 (…) c'était une femme grande, replète, ingambe, de bonne mine, pleine d'embonpoint (…)
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 602.
2 Sous les réduits de mousse où les cailles replètes
De la chaude savane évitent les ardeurs (…)
Leconte de Lisle, Poèmes barbares, « Ravine Saint-Gilles. »
CONTR. Maigre, maigrichon.

Encyclopédie Universelle. 2012.