bannir [ banir ] v. tr. <conjug. : 2>
• 1213; frq. °bannjan « proclamer; convoquer des troupes »; cf. ban
1 ♦ Condamner (qqn) à quitter un pays, avec interdiction d'y rentrer. ⇒ déporter, exiler, expulser, proscrire, refouler (cf. Mettre au ban).
♢ Par ext. Vieilli Éloigner. Je l'ai banni de ma maison. ⇒ éloigner; chasser (cf. Fermer la porte à).
2 ♦ Fig. (compl. chose) Écarter, supprimer. Bannir un usage, une coutume. Bannir un sujet de la conversation (⇒ tabou) . C'est une idée qu'il faut bannir de votre esprit. ⇒ arracher, chasser, exclure, ôter, rejeter, 1. repousser. Elle a banni complètement l'alcool. ⇒ s'abstenir, éviter, supprimer. « Que cette amitié commence par bannir les cérémonies » (Voltaire).
⊗ CONTR. Rappeler. Accueillir, adopter.
● bannir verbe transitif (ancien bas francique bannjan, proclamer) Condamner quelqu'un à quitter son pays : Bannir un opposant. Tenir quelqu'un éloigné d'une société, d'un milieu, d'une activité : Je l'ai banni de mes relations. Rejeter, écarter ce qui est jugé mauvais : Bannir toute faiblesse. ● bannir (synonymes) verbe transitif (ancien bas francique bannjan, proclamer) Condamner quelqu'un à quitter son pays
Synonymes :
- déporter
- exiler
- expulser
- reléguer
Tenir quelqu'un éloigné d'une société, d'un milieu, d'une activité
Synonymes :
- chasser
- expulser
- rejeter
Contraires :
- admettre
Rejeter, écarter ce qui est jugé mauvais
Synonymes :
- écarter
- exclure
- ôter
- rayer
Contraires :
- adopter
- appeler
bannir
v. tr.
d1./d Condamner (qqn) au bannissement, exiler, proscrire. Bannir un opposant.
d2./d Fig. Chasser, exclure. Il est banni de ma mémoire.
I.
⇒BANNIR1, verbe trans.
A.— Condamner (qqn) à quitter un territoire. Bannir d'un pays :
• 1. Alors ce fut le siècle des merveilles. Également ingrats et capricieux, les Athéniens jettent dans les fers, bannissent ou empoisonnent leurs généraux; les François forcent les leurs à l'émigration ou les massacrent.
CHATEAUBRIAND, Essai sur les Révolutions, t. 1, 1797, p. 175.
• 2. Je suis banni, proscrit, exilé, expulsé, chassé, que sais-je? (...). Je souffre d'être loin de ma femme si noble et si bonne, loin de ma fille, loin de mon fils Victor (Charles m'est revenu), loin de ma maison, loin de ma ville, loin de ma patrie; mais je me sens près du juste et du vrai.
HUGO, Correspondance, 1852, p. 64.
— Emploi pronom., vx, au fig. :
• 3. Il a vu que ses filles avaient honte de lui; (...). Il fallait donc se sacrifier. Il s'est sacrifié, parce qu'il était père : il s'est banni de lui-même. En voyant ses filles contentes, il comprit qu'il avait bien fait. (...). Ce qui arrive à ce père peut arriver à la plus jolie femme avec l'homme qu'elle aimera le mieux : si elle l'ennuie de son amour, il s'en va, il fait des lâchetés pour la fuir.
BALZAC, Le Père Goriot, 1835, p. 91.
B.— P. ext. Éloigner, exclure de propos délibéré.
1. [Le suj. est gén. un nom de pers. ou de collectivité explicite ou implicite]
a) [L'obj. désigne une pers.] :
• 4. ... l'aristocratie se servait habilement de sa vieille considération pour déclarer telle ou telle opinion hors de la bonne compagnie. Cette compagnie par excellence exerçait jadis une grande juridiction : on avait peur d'en être banni, on désirait d'y être reçu, et toutes les prétentions les plus actives erraient autour des grands seigneurs et des grandes dames de l'ancien régime.
Mme DE STAËL, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr., t. 2, 1817, p. 230.
• 5. Manet est actuellement admis et encensé après avoir été, de 1867 à 1900 et au delà, banni et vilipendé par tous les Jérôme et tous les Bonnat d'Institut.
L. DAUDET, La Recherche du beau, 1932, p. 113.
b) [L'obj. désigne une chose concr. ou abstr.] Bannir le luxe, le mensonge :
• 6. L'édifice [byzantin] prit un aspect particulier, dans lequel la ligne droite, horizontale ou biaise, fut bannie des parties hautes.
A. LENOIR, Archit. monastique, t. 1, 1852, p. 268.
• 7. Je reconnaissais là le génie paisible et vigilant de ma mère et son zèle à bannir de la maison les jouets bruyants. Elle en avait écarté déjà les fusils, les pistolets et les carabines à mon grand regret, ...
A. FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, p. 65.
2. Rare. [Le suj. désigne une abstraction personnifiée] :
• 8. ... la cherté des denrées coloniales avait banni le café, le chocolat et le sucre.
BALZAC, Les Paysans, 1844-50, p. 312.
— Absolument :
• 9. Pas un mot n'a franchi le seuil que je lui barrais. Où s'en vont, plus tard, cette volonté énorme d'ignorer, cette force tranquille employée à bannir et à s'écarter? ...
COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, p. 58.
PRONONC. ET ORTH. :[], (je) bannis [bani]. Enq. :/bani/ (il) bannit. FÉR. 1768 signale ,,quelques-uns écrivent comme on prononce banir`` et FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. banir avec un seul n.
ÉTYMOL. ET HIST. — V. bannir2.
DÉR. Bannissable, adj., rare. (Personne) qui peut, qui doit être bannie. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s. — []. — 1re attest. 1661 (MOLIÈRE, Le Mariage forcé, 4 dans Œuvres, Paris, Seuil, 1962, p. 227 : Allez, vous êtes un impertinent, mon ami, un homme bannissable de la république des lettres); dér. de bannir, suff. -able.
II.
⇒BANNIR2, verbe trans.
A.— DR. ANC., rare. Publier, proclamer par ban. Bannir les vendanges; bannir les fauchaisons :
• Surpris que Pennec eût tant d'argent, je fis bannir (publier) sur la croix : mais personne ne se plaignit d'avoir perdu ou d'avoir été volé.
STENDHAL, Mémoires d'un touriste, t. 2, 1838, p. 41.
B.— DR. FÉOD. Saisir. Bannir un héritage.
Rem. Attesté dans Ac. Compl. 1842, GUÉRIN 1892, Lar. 19e, Lar. encyclop.
Prononc. :[], (je) bannis [bani]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 dr. féod. part. passé adjectivé (ost) banie « (armée) convoquée par ban, rassemblée » (Roland, éd. Bédier, 211 : En Sarraguce menez vostre ost banie) — 1418, janv. (HANSOTTE, Réglements et privilèges des XXXII métiers de la cité de Liège, fasc. 1, Les fèvres, Liège, 1950, 19 [2], p. 39); 2. ca 1155 dr. anc. « annoncer, proclamer à son de trompe, à cri public » (WACE, Brut, éd. Arnold, 11165 dans KELLER, p. 83b : A chescun rova e bani Que al terme qu'il establi Venist chescun od sun navie) — XIVe s. (Coust. de Bret. dans GDF.), maintenu en dial. (norm., Jersey) au sens de « crier aux enchères » (Nouv. Chron. de Jersey, 10 sept. 1879, Annonces dans MOISY : Le comité des chemins de la paroisse de Sainte-Marie bannira au rabais la construction d'un mur) et de « publier les bans de mariage » (P. FÉVAL, Veillées de la famille, s. Dion., ibid.); 3. 1204 « chasser, exclure » (RECLUS DE MOLLIENS, Charité, CCXXIV, 1 dans GDF. Compl. : Fame soule est trop desgarnie; Se hom i vient, ele est honie, Et li hom est ausi honis; Il ont mout tost honte banie); 1209 dr. anc. « condamner qqn à sortir d'un lieu, avec défense d'y rentrer, exiler » (ID., Miserere, CLXXIII, 8, ibid. : Sovent amainent tel maisnie A sen huis li chinc serf forain, Mais por nient; tost est fors banie). De l'a. b. frq. bannjan « proclamer, convoquer (des troupes) », à rattacher à l'a. b. frq. ban (ban), FEW t. 15, 1, p. 66. Bannjan est attesté en lat. médiév. sous la forme bannire; ce lat. médiév. a subi l'infl. sém. du lat. médiév. bannus (ban). Bannire est attesté au sens 1, VIIe s. (Lex Ribuar., tit. 65, § 1 dans NIERM.), au sens 2, 596 (Decretum Childeberti, anno 596, c. 8, Capit. I, p. 17, ibid.), au sens 3, 1186 (Diplomata Frider. I, anno 1186, Const. I, n° 304, ibid.). Le recours à l'hyp. d'un croisement dans le lat. médiév. bannire, du frq. bandjan « faire signe » (got. bandwa, fr. bande « troupe ») et bannjan « bannir » (ban), GAM. Rom.2, t. 1, p. 264, EWFS2, ne semble nécessaire ni du point de vue sém., ni du point de vue phonét. Il en va de même de l'étymon got. bandwjan « donner le signal » influencé dès le germ. par la famille de ban (BL.-W.5, DAUZAT 1968). En réalité 2 lignées différentes sont à distinguer : celle de l'a. b. frq. bannjan, d'où fr. bannir; celle du got. et burgonde bandwjan « faire signe » (got. bandwo et bandwa, v. bande « troupe »), d'où l'a. prov. bandir « proclamer » (XIIe s., G. Adhemar dans RAYN.) et « exiler » (1313 Cout. de Condom., ibid.), le fr.-prov. : Pays de Vaud bandi « expulser » (1538), Valais « proclamer », « expulser » (Pat. Suisse rom., t. 2, p. 228b), l'ital. bandire « exiler » (XIIIe s.), « proclamer par ban » (XIVe s. dans DEI), le cat. bandir « citer à comparaître en justice » (XIIIe s.) et « expulser, bannir » (1461 dans ALC.-MOLL., II); dans ces verbes rom., le sens « expulser, bannir » est dû à l'infl. de bannir. Fréq. abs. littér. :327. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 935, b) 308; XXe s. : a) 289, b) 255.
bannir [baniʀ] v. tr.
ÉTYM. 1209; « proclamer par ban », v. 1155; du francique bannjan « proclamer; convoquer des troupes ». → 1. Ban, bandit.
❖
1 Condamner (qqn) à quitter un pays, avec interdiction d'y rentrer. ⇒ Ban (mettre au), chasser, exclure, exiler, expulser, forbannir (vx), interdire, ostraciser (vx), proscrire, reléguer. || Proscrire, bannir et exiler sont relatifs au lieu d'où on oblige de sortir, tandis que reléguer et confiner le sont uniquement au lieu où on ordonne de rester désormais (Lafaye). || On est banni par acte de l'autorité judiciaire, exilé par acte de l'autorité souveraine, proscrit par l'arbitraire et la violence. || Bannir quelqu'un de sa patrie. ⇒ Expatrier.
1 Les rois furent bannis (de Rome) et l'empire consulaire fut établi suivant les projets de Servius Tullius.
Bossuet, Hist., I, 8.
2 L'empereur ne le fit point condamner (Ovide) par un arrêt du sénat, et il se servit du terme de reléguer, qui, dans le droit romain, était plus doux que le terme bannir (…)
Rollin, Hist. ancienne, XXV, 1, 22.
3 On bannissait, il n'y a pas bien longtemps, du ressort de la juridiction, un petit voleur, un petit faussaire, un coupable de voies de fait. Le résultat était qu'il devint grand voleur, grand faussaire, et meurtrier dans une autre juridiction. C'est comme si nous jetions dans les champs du voisin les pierres qui nous incommoderaient dans les nôtres.
Voltaire, Dict. philosophique, Bannissement.
2 a Éloigner (qqn). || Bannir qqn. || Bannir qqn d'un endroit. || Je l'ai banni de ma maison. Cf. Fermer la porte à. || Bannir les animaux de son entourage. ⇒ Éloigner; chasser, écarter, exclure, limoger, repousser.
4 De chez Antiochus elle l'a fait bannir (…)
Corneille, Nicomède, I, 5.
5 Mais plus on fait d'efforts afin de l'en bannir (de chez moi),
Plus j'en veux employer à l'y mieux retenir (…)
Molière, Tartuffe, III, 6.
6 Lorsque de sa présence il semble me bannir.
Racine, Britannicus, I, 2.
7 (Le lion) Bannit des lieux de son domaine
Toute bête portant des cornes à son front.
La Fontaine, Fables, V, 4.
8 La ville de Sybaris sera décriée à jamais par la mollesse de ses habitants, qui avaient banni les coqs de peur d'en être réveillés (…)
Fontenelle, Deuxième dialogue des morts anciens.
9 Charlemagne avait tâché de bannir absolument de Paris les femmes publiques; il avait ordonné qu'elles seraient condamnées au fouet, et que ceux qui les auraient logées, ou chez qui on les aurait trouvées, les porteraient sur leur cou jusqu'au lieu de l'exécution (…)
Saint-Foix, Essai d'une hist. sur Paris, 1 t. III, p. 72.
b Ne pas admettre (qqch.). ⇒ Interdire, proscrire. || Bannir un usage, une coutume. ⇒ Écarter, supprimer. || Bannir un sujet de la conversation. || Bannir un mot du vocabulaire. || Bannir une mauvaise pensée de son esprit. ⇒ Arracher, chasser, ôter, rejeter, repousser. || J'ai banni complètement le café. ⇒ Éviter, supprimer.
REM. Bien que fréquent, cet emploi reste du style soutenu, notamment écrit.
10 Heureux qui peut bannir de toutes ses pensées
Les vains amusements de la distraction.
Corneille, l'Imitation de J.-C., I, 21.
11 Bannissez une frayeur si vaine (…)
Corneille, Horace, I, 1.
12 Raisonner est l'emploi de toute ma maison,
Et le raisonnement en bannit la raison.
Molière, les Femmes savantes, II, 7.
13 Le ciel a banni de mon âme toutes ces indignes ardeurs.
Molière, Dom Juan, IV, 6.
14 Bannissez ces soupçons qui troublaient notre joie.
Racine, Iphigénie, III, 1.
15 Ceci soit dit sans nul soupçon d'amour,
Car c'est un mot banni de votre cour,
Laissons-le donc (…)
La Fontaine, Fables, XII, 15.
16 Non qu'il faille bannir certains traits délicats :
Vous les aimez, ces traits; et je ne les hais pas.
La Fontaine, Fables, V, 1.
17 De ce poème il bannit la licence (…)
Boileau, l'Art poétique, 2.
18 Une petite ville, d'où l'on a banni les caquets.
La Bruyère, les Caractères, 5.
19 Autrefois la raillerie
Était permise à la cour :
On en bannit en ce jour
Même la plaisanterie.
La Fare, Épigrammes.
20 Fuis les longueurs, évite les redites
Bannis enfin tous ces mots parasites
Qui, malgré vous, dans le style glissés,
Rentrent toujours, quoique toujours chassés.
J.-B. Rousseau, Épîtres, I, 1.
21 Toutes ces expressions impropres, hasardées, lâches, négligées, employées seulement pour la rime, doivent être soigneusement bannies (…)
Voltaire, Commentaires sur Corneille, Remarques sur Rodogune, I, 7.
22 Que cette amitié commence par bannir les cérémonies.
Voltaire, Lettre à Le Clerc, 16 mai 1764.
23 En n'asservissant les honnêtes femmes qu'à de tristes devoirs, on a banni du mariage tout ce qui pouvait le rendre agréable aux hommes.
Rousseau, Émile, V.
24 Car il faut peu pour bannir, de la vie d'une jeune fille, la réalité et la vraisemblance.
Colette, l'Étoile Vesper, p. 101.
25 J'en arrivais à bannir de moi la sympathie, n'y voyant plus que la reconnaissance d'une émotion commune.
Gide, les Nourritures terrestres, p. 201.
25.1 Il parlait, et sans pouvoir préciser les motifs ni l'étendue de la proscription, on constatait qu'un grand nombre de mots étaient bannis de son discours.
Valéry, M. Teste, p. 21.
——————
se bannir v. pron.
♦ S'exiler. || Il s'est banni de son pays. || Par ses mauvaises manières, son intempérance de langage, il s'est banni des cercles qui l'avaient d'abord accueilli. ⇒ Exclure (s').
26 De l'univers entier je voudrais me bannir.
Racine, Phèdre, V, 7.
27 M. Patru, qui était une des lumières de l'Académie, s'en bannit volontairement longtemps avant sa mort, parce qu'il fut scandalisé de la longueur énorme du temps que l'on fut à disputer si la lettre A devait être qualifiée simplement voyelle, ou si c'était un substantif masculin.
Furetière, Factums, t. I, p. 186.
28 (…) j'aimai mieux laisser subsister l'offense, et me bannir pour jamais de ma patrie, que d'y rentrer par des moyens violents et dangereux.
Rousseau, Confessions, XII.
——————
banni, ie p. p. adj.
♦ Qui est banni de son pays.
29 Bannis avec lui et exclus du paradis.
Bossuet, Disc. sur l'hist. universelle, II, 1.
30 Le monde, une fois banni, n'eut plus de retour dans son cœur.
Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d'Angleterre.
♦ N. || Un banni. || Rappeler un banni. ⇒ Exilé, proscrit.
31 Les Athéniens firent un décret qui rappelait tous les bannis (…)
Rollin, Hist. ancienne, 1 t. III, p. 208.
32 Encor si ce banni n'eût rien aimé sur terre !
Hugo, les Chants du crépuscule, V.
33 (…) pendant cette journée que Goulven était venu passer à Plouherzel, en se cachant comme un banni (…)
Loti, Mon frère Yves, LXXXVII, p. 208.
34 (…) je m'éloigne, tête basse, moins en élu qu'en banni (…)
Colette, la Paix chez les bêtes, « Le matou ».
♦ Un banni en rupture de ban (⇒ Ban).
35 Si le banni, avant l'expiration de sa peine, rentre sur le territoire de la République, il sera, sur la seule preuve de son identité, condamné à la détention criminelle pour un temps au moins égal à celui qui restait à courir jusqu'à l'expiration du bannissement, et qui ne pourra excéder le double de ce temps.
Code pénal, art. 33.
❖
CONTR. Amnistier, gracier, rappeler. — Accueillir, adopter.
DÉR. Bannissable, bannissement.
Encyclopédie Universelle. 2012.