blond, blonde [ blɔ̃, blɔ̃d ] adj. et n.
• 1080; p.-ê. germ. °blund
I ♦
1 ♦ Se dit du poil, des cheveux de l'homme, de la couleur naturelle la plus claire, proche du jaune. ⇒ doré. Les cheveux blonds des Nordiques. Cheveux blonds décolorés, oxygénés. Barbe blonde. — (Personnes) Qui a les cheveux blonds. Il est blond comme les blés. Loc. Fam. Nos, ces chères têtes blondes : les enfants.
2 ♦ N. UN BLOND, UNE BLONDE : une personne blonde. Un petit blond. ⇒ 1. blondin, blondinet. Une belle blonde. Une vraie, une fausse blonde. Une blonde platinée. Les brunes et les blondes.
♢ (Canada) La blonde (d'un homme), sa blonde, sa maîtresse, sa fiancée. « Est-ce qu'elle couche ici ? Est-ce que c'est comme ta blonde » (R. Ducharme). — Auprès de ma blonde, chans. pop.
3 ♦ N. m. La couleur blonde. Blond cendré, doré, vénitien, platiné. Blond fade (⇒ blondasse) . Blond foncé ou châtain clair. « des cheveux d'un blond filasse et presque blancs chez les petits enfants » (Taine).
II ♦ Par ext. D'un jaune très doux. Sauce blonde. Beurre blond. Bière blonde. Subst. « S'enfiler, d'un coup, un bon demi de blonde » (R. Guérin). — Soie blonde. ⇒ blonde; écru. — Tabac blond. Cigarette blonde, ellipt une blonde. — Poét. Les blonds épis. Sable blond.
⊗ CONTR. Brun, noir.
● blond nom masculin Couleur blonde : Cheveux d'un blond doré. ● blond (expressions) nom masculin Blond ardent ou blond vénitien, blond tirant sur le roux. ● blond, blonde adjectif (peut-être germanique blunda-) D'une nuance intermédiaire entre le doré et le châtain clair (surtout en parlant des cheveux et de la barbe). D'un jaune pâle : La couleur blonde du miel. ● blond, blonde (expressions) adjectif (peut-être germanique blunda-) Bière blonde, bière fabriquée à partir de malts de couleur pâle. Race blonde d'Aquitaine, race bovine française exploitée pour la production de viande. Tabac blond, tabac dont la fermentation à été arrêtée au stade du jaunissement de la feuille. ● blond, blonde adjectif et nom Qui a les cheveux blonds : Des Nordiques blonds. Une blonde platinée.
blond, blonde
adj. et n.
d1./d adj. Qui est d'une couleur proche du jaune, entre le doré et le châtain clair. Des cheveux blonds.
d2./d n. Personne dont les cheveux sont blonds. Un beau blond.
d3./d n. m. Couleur blonde. Un blond vénitien, lumineux, tirant sur le roux.
d4./d adj. Par anal. De couleur jaune pâle. Du tabac blond. De la bière blonde.
d5./d n. f. Vieilli (Cour. au Québec) Jeune fille courtisée; maîtresse. Aller voir sa blonde.
— Par ext. Conjointe (mariée ou non).
|| (Afr. subsah.) Belle jeune fille.
⇒BLOND, ONDE, adj. et subst.
I.— Emploi adj.
A.— [En parlant de la couleur des cheveux et du poil] Qui est de la nuance la plus claire, proche du jaune d'or (infra II A syntagmes). Blond comme les blés :
• 1. Elle s'ennuya d'être brune et mit une perruque blonde qui ne réussit point à l'enlaidir. Elle s'aima blonde pendant quelque temps, puis elle se déclara filasse et prit le châtain clair. Elle revint bientôt à un blond cendré, puis retourna à un noir doux, et fit si bien que je la vis avec des cheveux différents pour chaque jour de la semaine.
G. SAND, Histoire de ma vie, 1855, t. 3, p. 399.
• 2. Un charmant jeune homme! Il avait de jolis yeux bleus à fleur de tête, ... et de jolies moustaches blondes, et une jolie barbe blonde, et de jolis cheveux blonds, avec de si jolies boucles!
GOBINEAU, Les Pléiades, 1874, p. 110.
— P. ext. Teint blond. Teint clair d'une personne ayant les cheveux blonds (cf. ambré ex. 7).
SYNT. Boucles blondes, mèches blondes, moustaches blondes, tresses blondes; cheveux châtains, dorés de reflets blonds (ZOLA, Pot Bouille, 1882, p. 20); cheveux blond cendré.
B.— [En parlant d'une pers.] Qui a les cheveux blonds. Les hommes blonds du nord, une femme blonde (supra ex. 1) :
• 3. Elle portait dans ses bras une javelle de paille et elle lui est apparue si blonde qu'à côté de sa tête la paille avait l'air châtain.
BARBUSSE, Le Feu, 1916, p. 152.
— Au fig. Délicat et blond, ,,difficile à contenter`` (Ac. 1798-1878).
SYNT. La race dolichocéphale blonde (VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géogr. hum., 1921, p. 279). Les têtes blondes. Les enfants. La blonde Cérès, le blond Phébus (Ac. 1798,) la blonde Vénus (Lar. 19e).
C.— P. ext. [En parlant des choses] Du lin blond, une friture blonde (Ac. 1798-1932). Poét. Les blonds épis (Ac. 1835-1932) :
• 4. Il rougit; il entre en fureur; il cherche un moyen de jouer aux indiscrets un tour fameux et mémorable (...) D'un geste rapide, il entr'ouvre, comme disait Rabelais, sa braguette, et dirige un vigoureux et long jet d'eau blonde, avec adresse, sur les vingt pertuis du judas.
BOYLESVE, La Leçon d'amour dans un parc, 1902, p. 114.
• 5. Le lapin était sur la table, dans une sauce blonde épaissie de farine où les petits oignons embaumaient.
GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 132.
SYNT. Bière blonde, cigarette blonde; lumière blonde (FROMENTIN, Voyage en Égypte, 1869, p. 106).
— B.-A. Gravure blonde. ,,Gravure dont les noirs sont légers`` (COMTE-PERN. 1963); dessin blond, peinture blonde (J. ADELINE, Lex. des termes d'art, 1884).
— Rare, au fig. Blond, évoquant la douceur. Ma blonde paresse (BANVILLE, Les Cariatides, 1842, p. 45).
II.— Emploi subst.
A.— Subst. masc. Couleur blonde :
• 6. « Hortense, disait-elle, a les cheveux si fins, si soyeux, d'un blond si doux et si lumineux à la fois; ses yeux sont d'un bleu si pur; ses longs cils recourbés, un peu plus bruns que ses cheveux, voilent si pudiquement ses regards; ... »
KARR, Sous les tilleuls, 1832, p. 202.
• 7. Elle était jolie pourtant, fort jolie, toute blonde d'un blond gris, d'un blond timide; comme si ses cheveux avaient été un peu décolorés par ses craintes incessantes.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Le Testament, 1882, p. 663.
SYNT. Blond ardent, — argent, — cendré, — clair, — fade, — filasse, — foncé, blond-jonquille, — paille, — pâle, — vénitien; un blond de lin, — de miel, — d'or.
— GASTR. Blond de veau, de volaille (MONT. 1967). ,,Nom sous lequel on désigne ou du moins on désignait anciennement le coulis blond de veau`` (MONT. 1967); (cf. Les Gdes heures de la cuis. fr., Carême, 1833, p. 141).
B.— Subst. masc. ou fém.
1. Personne qui a les cheveux blonds. Un blond aux yeux bleus, une vraie blonde, un teint de blond :
• 8. Elle était gentiment mise, avec une robe légère qui dégageait les bras et le cou, un cou si jeune, des bras charmants, d'une chair un peu rosée, comme seules en ont les blondes, par un matin de soleil.
BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 49.
• 9. C'est une blonde paille, aux cheveux plats. Le soleil la teint en rouge harmonieux, un beau rouge égal, qui envahit sa peau de blonde et voue au bleu, tout l'été, ses yeux pers.
COLETTE, La Naissance du jour, 1928, p. 25.
— Pop., fam.
♦ Courtiser la brune et la blonde, aller de la brune à la blonde. Courtiser toutes sortes de femmes. Voltiger de la brune à la blonde (ABOUT, Le Nez d'un notaire, 1862, p. 22). Au fig. Changer (d'idée, de sentiment) :
• 10. Il passait sans difficulté d'une opinion à une autre, d'une raison à une autre contraire, de la brune à la blonde, de l'enjouement à la mélancolie, ...
FLAUBERT, La 1re Éducation sentimentale, 1845, p. 261.
b) Beau blond. ,,Se dit ironiquement d'hommes qui ne sont ni beaux ni blonds`` (LARCH. 1872, p. 53). Blond d'Égypte (iron.). Nègre (Ch.-L. CARABELLI, [Lang pop.]).
2. Subst. fém.
a) Arg. Bouteille de vin blanc (LARCH. Suppl. 1880, LA RUE 1954).
b) TEXT. Dentelle de soie plate, écrue à l'origine, exécutée au fuseau. Coiffure de blonde. Fichu de petite blonde (Ac. 1798-1932). Un volant de blonde de Bayeux perlée de jais blanc mat (MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, p. 778) :
• 11. Elle avait une robe de satin gris foncé, un bonnet de la même étoffe, avec un voile de blonde noire par-dessus.
MUSSET, Revue des deux Mondes, 1833, p. 239.
• 12. Puis, de toutes parts, sur tous les comptoirs, le blanc neigeait, les blondes espagnoles légères comme un souffle, les applications de Bruxelles avec leurs fleurs larges sur les mailles fines, les points à l'aiguille et les points de Venise aux dessins plus lourds, les points d'Alençon et les dentelles de Bruges d'une richesse royale et comme religieuse.
ZOLA, Au bonheur des dames, 1883, p. 790.
• 13. Que tout cela nous rajeunissait peu! Une dame blonde, vêtue de blonde ancienne, au milieu d'un groupe de béjaunes et de vieux seigneurs solennels et chamarrés!
MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, p. 50.
c) Usuel, fam. Bière blonde. Boire un « demi-blonde » dans une brasserie (GREEN, Journal, 1929, p. 15). Cigarette blonde. Elle ne fume que des blondes.
Prononc. ET ORTH. :[], fém. [-]. Enq. :/blõ, -d/. Ortho-vert 1966, p. 114 souligne que l'on écrit des cheveux blonds [avec accord de l'adj. mais] des cheveux blond cendré (cf. aussi bleu).
Étymol. ET HIST. — A.— 1. Subst. ca 1100 blund « personne dont les cheveux sont d'une couleur entre le doré et le châtain clair » (Roland, éd. Bédier, 1904); 1164 blond (CHR. DE TROYES, Erec et Enide, 424 dans T.-L.); 1680 (RICH. : Blond. Ce mot se dit des cheveux); d'où les expr. fam. ou arg. a) fém. 1584 faire la blonde « prendre soin de soi-même; se parer » (FRANÇOIS D'AMBOISE, Les Neapolitaines, II, 1 dans HUG.); 1831 « maîtresse » (MONNIER, Vocab. jurassien dans LARCH. 1872, p. 53); b) masc. 1847 (Dict. de l'arg. ou la Lang. des voleurs dévoilée, p. 243 : soleil ... beau blond); 2. adj. 1160 « qui a les cheveux blonds » (B. DE STE-MAURE, Troie, 5122 dans T.-L.); ca 1200 « dont la teinte est d'une couleur entre le doré et le châtain (des cheveux) » (J. BOD., Saisnes, V dans GDF. Compl.). B.— 1. p. ext. 1336 adj. « se dit de ce qui est jaune doré » pain blon (Ex. test. Nicolas de Seclin, Arch. Ty., ibid.); 2. a) 1364 subst. masc. « espèce de drap » (PROST, Inv. mobil. d. ducs de Bourg., i, No 316 dans BARB. Misc. 13, 1936-38, p. 15); b) 1740 subst. fém. (Ac. : Blonde. Espèce de dentelle de soie); 3. 1561 subst. fém. bot. « bouillon blanc » (DU FOUILLOUX, Venerie dans GDF.); 4. 1778 subst. art culin. blond de veau (MENON, Les Soupers de la cour, Paris d'apr. FEW t. 15, 1, p. 171a); cf. 1831 (A. VIARD, Le Cuisinier royal, p. 10); 5. 1882 « verre de bière blonde » (Figaro dans G. FUSTIER, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, 1883, p. 498).
Parce que ce terme a dû être utilisé par les Romains pour désigner la couleur des cheveux des Germains et que de nombreux noms de couleurs sont d'orig. germ. (v. blanc, bleu, brun, fauve, gris, etc.), il est prob. issu, de même que l'ital. biondo et l'a. prov. blon, du germ. blunda- (FEW t. 15, 1, p. 170b) bien que celui-ci n'ait aucun correspondant dans les lang. germ. (BRÜCH, p. 65, 101, 176-177); d'apr. KLUGE20, le mot serait à rapprocher de l'anc. indien - « rougeâtre », v. aussi G. E. Karsten dans Beiträge zur Geschichte der deutschen Sprache und Literatur, t. 17, 1893, p. 576. Le mot a dû être véhiculé par le lat. vulg., bien qu'aucune trace de correspondant lat. ne soit relevée av. le mil. du XIIe s. (Mittellat. W. s.v.; v. aussi F. Kluge dans Z. rom. Philol., t. 41, p. 679). L'all. mod. blond (dep. 1676, KLUGE20) est empr. au fr. L'hyp. d'un étymon frq. blond, blund (EWFS2) supposerait un empr. de l'ital. (dep. Dante, DEI) au français.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1 782. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 893, b) 3 858; XXe s. : a) 3 145, b) 2 003.
DÉR. 1. Blondement, adv., néol. d'aut., peint. En demi-teintes (supra I C B.-A.). ,,Sujet (...) blondement traité par Adrien Van Der Welde`` (DU CAMP, En Hollande, 1859, p. 22). — 1re attest. 1552 (RONSARD, Amours de Cassandre [I, 90] dans HUG.); dér. de blond, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 1. 2. Blonder, verbe intrans., région. Courir la blonde, courtiser une femme. Les garçons vont « blonder » (P.-L. MENON, R. LECOTTÉ, Au village de France, t. 2, 1954, p. 26). — 1re attest. 1954, supra; dér. de blond, dés. -er. 3. Blonderie, subst. fém., rare et iron. Blondeur. La fauve blonderie [d'une Italienne] (BARBEY D'AUREVILLY, 1er Memorandum, 1838, p. 170). — Seule transcr. dans LITTRÉ : blon-de-rie. — 1re attest. 1713 [et non 1731] (HAMILT., Gramm., 9 dans LITTRÉ); dér. de blond, suff. -erie. — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — BRÜCH (J.). Etymologisches. Neuphilol. Mitt. 1921, t. 22, pp. 118-119. — BRÜCH (J.). Wortmiszellen : balai, biais, blond. Neuphilol. Mitt. 1922, t. 23, pp. 93-94. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 149. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 279. — HASSELROT (B.). Ét. sur la formation dimin. dans les lang. rom. Uppsala, 1957, pp. 174-175; p. 215. — RAT (M.). Le Blond et le brun. Vie Lang. 1967, pp. 318-324. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 113. — TILANDER (G.). Orig. de l'adj. blond. In : [Mél. Meier (H.)]. München, 1971, pp. 545-547. — WIND 1928, p. 156.
blond, blonde [blɔ̃, blɔ̃d] adj. et n.
ÉTYM. 1080, blund, Chanson de Roland (subst.); 1160, adj.; p.-ê. germanique blund.
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I Adj. Qui est d'une couleur claire, proche du jaune doré, en parlant des cheveux, des poils (dans la race blanche). || Poils, cheveux, sourcils blonds (→ Chevelure, cit. 3). || Chevelure (cit. 6) blonde. || Barbe, moustache blonde.
1 L'or de tes blonds cheveux (…)
d'Aubigné, Printemps, 25.
➪ tableau Désignations de couleurs.
♦ La fourrure (cit. 6) blonde d'un chat.
♦ (Personnes). Qui a les cheveux blonds, le poil blond. || Une jeune fille blonde. || Un enfant blond. — Tête blonde, spécialt : enfant blond. ☑ Les chères têtes blondes : les enfants (iron.). || Les Nordiques sont en majorité blonds. || La blonde Cérès (→ Blé, cit. 1). ☑ Blond comme les blés (→ Blé, cit. 7).
2 — Je serai son maître de lyre,
Dit le blond et docte Apollon.
La Fontaine, Fables, XI, 2.
♦ Teint blond : teint des personnes blondes.
♦ (1336; choses; souvent pour qualifier spécifiquement par oppos. à brun). Qui est d'un jaune doré. || Un cuir blond (→ Beurre frais). || Du miel blond. || Une sauce blonde. || Beurre blond (opposé à noir). || Bière blonde, tabac blond (opposé à brun).
♦ Poét. || Les blonds épis, les blondes moissons. || « Le lourd pain blond » (→ 1. Boulanger, cit. 1, Rimbaud). || Les blondes collines. || Le sable blond, l'arène (cit. 1) blonde. || La poussière blonde. || La blonde aurore.
3 L'Égypte ! Elle étalait, toute blonde d'épis,
Ses champs, bariolés comme un riche tapis (…)
Hugo, les Orientales, I, 4.
♦ Arts. || Gravure blonde, dont les noirs sont légers.
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II N.
1 N. m. La couleur blonde. || Des cheveux d'un beau blond. || Blond platiné, blond argent. || Blond cendré, doré. || Blond ardent, vénitien. ⇒ Roux. || Blond clair, pâle. || Blond fade, filasse. ⇒ Blondasse. || Blond naturel. || Blond artificiel. ⇒ Décoloré, oxygéné. || Un blond d'avoine.
4 D'Antin était d'un fort beau blond.
Saint-Simon, Mémoires, 294, 2.
5 (…) que le blond de ses cheveux est pâle auprès des tons étranges et riches dont Rubens a réchauffé la ruisselante chevelure de la sainte pécheresse.
Th. Gautier, Fortunio, la Toison d'or, IV.
6 Au physique, nous trouvons (aux Pays-Bas) une chair plus blanche et plus molle, ordinairement des yeux bleus, souvent d'un bleu de faïence (…) des cheveux d'un blond filasse et presque blancs chez les petits enfants (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. I, III, I, p. 227.
7 C'étaient des cheveux blonds, d'un blond cendré, d'un blond de poudre (…)
Alphonse Daudet, le Petit Chose, II, 10.
2 N. (blund, 1080). || Un blond, une blonde : une personne blonde. || Un petit blond. ⇒ Blondin, blondinet. || Une belle blonde. || Un beau blond. Fam. || Salut, beau blond ! (→ ci-dessous, cit. 9.1). — Une fausse, une vraie blonde. || Un teint, une peau de blond, de blonde.
8 (…) cet air de douceur des blondes auquel mon cœur n'a jamais résisté.
Rousseau, les Confessions, III.
9 Une grande blonde aux yeux languissants (…)
Rousseau, Émile, V.
9.1 — Il disait comme çà (sic) qu'il vous connaissait, monsieur le gendarme.
— Qu'est-ce que vous dites, vous, beau blond ?
— Je te dis qu'il disait comme çà…
Henri Monnier, Scènes populaires, l'Exécution, p. 111.
10 J'ai longtemps parcouru le monde,
Et l'on m'a vu de toute part
Courtisant la brune et la blonde,
Aimer, soupirer au hasard (…)
b (1810, au Canada). || La blonde de qqn, sa blonde, sa petite amie. || « Je m'en vais revoir ma blonde, je m'en vais revoir ma mie » (chanson). || « Auprès de ma blonde… » (chanson).
11 — Les femmes ! Les femmes ! (…) Une blonde, ça dure deux ans au plus. Ensuite le mariage. Le plus drôle, c'est qu'on peut jamais croire que notre femme, ça a pu être notre blonde.
Roger Lemelin, les Plouffe, p. 121.
4 N. m. (1778). Cuis., vx. || Blond de veau, de volaille, coulis blond (de viande).
12 (…) tu lui interdis de fumer des blondes parce que ça lui jaunit les dents (…)
J. Cau, la Pitié de Dieu, p. 133.
♦ (1882). Bière blonde. || Un demi de blonde. || Boire une blonde.
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DÉR. Blondasse, blonde, blondelet, blondeur, 1. blondin, blondir, blondoyer.
Encyclopédie Universelle. 2012.