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frisson

frisson [ frisɔ̃ ] n. m.
friçon fin XIe; bas lat. frictio, du class. frigere « avoir froid »
1Tremblement fin, irrégulier et passager, accompagné d'une sensation de froid (dû à un abaissement de la température ambiante ou à un début de maladie fébrile). Malade secoué de frissons. « Un grand frisson lui secouait les épaules, et elle devenait plus pâle que le drap » (Flaubert).
2Mouvement convulsif qui accompagne une émotion, une impression. frémissement, saisissement, tremblement, tressaillement. (Désagréable) « le frisson d'angoisse et de terreur qui venait de m'envahir » (A. Daudet). « prise d'une répulsion insurmontable, au point d'en avoir le frisson » (Romains ). haut-le-corps, soubresaut, sursaut. Loc. Donner le frisson : faire peur (cf. Faire froid dans le dos; glacer le sang). — (Agréable) Frisson délicieux. Frisson d'aise, de désir. Le grand frisson : l'orgasme. « un frisson, infiniment agréable, né à la racine des cheveux » (Romains). Frisson d'admiration, d'enthousiasme. « ce frisson sacré qu'on éprouve à relire le Lac » (Henriot).
(1859) Courant d'émotion, état d'âme collectif qui se propage. « de nouveaux frissons parcourent l'atmosphère intellectuelle » (Lautréamont). Un frisson d'indignation passa dans l'assemblée. 1. vague.
3Poét. Léger mouvement qui se propage par ondulation ou vibration. frémissement, friselis, frissonnement, tremblement. « La rivière avait des frissons de lumière » (Fromentin).
Bruit léger qui accompagne ce mouvement. bruissement, froissement. « Écoutez la chanson bien douce [...] Un frisson d'eau sur de la mousse » (Verlaine).

frisson nom masculin (bas latin frictio, -onis, de frigere, avoir froid) Tremblement involontaire, plus ou moins généralisé, des muscles. Littéraire. Mouvement léger d'une chose qui tremble, qui ondule ; bruit léger qui accompagne ce mouvement ; frémissement : Les frissons de l'eau agitée par la brise.frisson (citations) nom masculin (bas latin frictio, -onis, de frigere, avoir froid) Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Vous créez un frisson nouveau. Lettre à Baudelaire, 6 octobre 1859 frisson (expressions) nom masculin (bas latin frictio, -onis, de frigere, avoir froid) Familier. Donner le frisson, faire peur : Ce film m'a donné le frisson.frisson (synonymes) nom masculin (bas latin frictio, -onis, de frigere, avoir froid) Tremblement involontaire, plus ou moins généralisé, des muscles.
Synonymes :
- fièvre
- frémissement
- grelottement
- haut-le-corps
- secousse
- sursaut
- tremblement
- tressaillement
Littéraire. Mouvement léger d'une chose qui tremble, qui ondule ; bruit léger...
Synonymes :
- bruissement
- chuchotis
- friselis
- frissonnement
- murmure
- palpitation
- souffle
- susurrement
- vibration

frisson
n. m.
d1./d Tremblement convulsif et passager provoqué par le froid ou la fièvre. être pris de frissons.
d2./d Par ext. Contraction involontaire provoquée par une émotion, une sensation vive, désagréable ou non. Frisson de dégoût, de plaisir.

⇒FRISSON, subst. masc.
A.— Tremblement subit, involontaire, convulsif, irrégulier, accompagné d'une sensation de froid plus ou moins intense. Frisson de la fièvre, de la mort; être saisi, secoué d'un frisson. Avoir le frisson. Le sujet (...) se sent mal à l'aise, est pris tout à coup d'un grand frisson. Il grelotte, claque des dents, ressent une impression de froid intense (Menetrier, Stévenin ds Nouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 262) :
1. Je pleurais. Mon corps se vidait à grands frissons de sa chaleur, je devenais froide et molle comme un vieux cadavre.
BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 513.
Expr. Le temps d'un frisson. Le temps d'un éclair. Il y eut, pendant le temps d'un frisson, un léger froissement, comme la fuite rapide d'êtres invisibles (GIONO, Hussard, 1951, p. 89).
B.— P. ext.
1. Saisissement nerveux, ébranlement psychique dont la cause est une émotion plus ou moins vive.
a) [Sur le mode de la peur, de la colère, de l'inquiétude, etc.] Un frisson d'effroi, de honte, d'horreur, de panique, de rage; cela me donne le frisson; des frissons me courent dans le dos, dans les épaules. Quand je songe à l'instant de mon réveil dans cette misérable chambre d'auberge, — des frissons me courent dans les os (FEUILLET, Scènes et com., 1854, p. 42) :
2. À peine avait-elle eu le temps d'espérer qu'un frisson d'épouvante lui courut sur la peau. La bête faramine était à ses talons.
AYMÉ, Vouivre, 1943, p. 47.
b) [Sur le mode du plaisir] Le frisson du désir; un frisson d'allégresse, d'espoir; un frisson délicieux. Sentir un doux frisson, de doux frissons (Ac.) :
3. Cette déclaration la toucha jusqu'au fond de l'âme (...). Elle fut parcourue d'un frisson et sentit la coloration de son visage changer, sans savoir s'il rougissait ou devenait pâle.
LACRETELLE, Hts ponts, t. 1, 1932, p. 68.
2. P. anal. Léger tremblement, frémissement. Le frisson des feuilles, des roseaux. Elle [la chanson] est discrète, elle est légère : Un frisson d'eau sur de la mousse! (VERLAINE, Œuvres compl., t. 1, Sagesse, 1881, p. 212). Une brise, moins qu'un souffle, agitait comme un tremblement ou un frisson passager le rideau des plantes odoriférantes (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 129).
C.— Au fig.
1. Courant d'émotion qui gagne un groupe de personnes, une foule, etc. Un frisson de fête, un frisson d'enthousiasme courut dans l'auditoire. De 1911 à 1913 et aux six premiers mois de 1914, un immense frisson parcourut la jeunesse française (L. DAUDET, Vers le roi, 1922, pp. 222-223). Toujours passait dans le public un frisson, une onde communicatrice (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 299) :
4. ... un grand frisson avait traversé Paris, il revoyait la soirée ardente, les boulevards charriant la foule, les bandes qui secouaient des torches, en criant : À Berlin! À Berlin!
ZOLA, Débâcle, 1892, p. 10.
2. [Dans les créations artistiques] Vibration originale, nouvelle manière de sentir. Le frisson romantique; le frisson poétique d'un peintre. Ce que Hugo a dit de Baudelaire, qu'il avait créé un frisson nouveau (SAINT-SAËNS, Portr. et souv., 1909, p. 111). Ils [les Parnassiens] n'introduisent aucune fulguration, aucun frisson nouveau (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 329).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 2e moitié XIe s. friçons « tremblements qui précèdent les menstrues » (Gloses fr. de Raschi, 522, p. 73 ds T.-L.); ca 1170 « tremblement précédant un accès de fièvre » (MARIE DE FRANCE, Lais, Equitan, éd. J. Rychner, 109); 2. ca 1135 « émoi, angoisse, crainte » (Couronnement de Louis, 1061 ds T.-L.). Du b. lat. frictio, -onis « frisson » (Grégoire de Tours), gén. considéré comme dér. de « avoir froid » (ERN.-MEILLET). Fréq. abs. littér. :2 141. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 161, b) 4 691; XXe s. : a) 6 241, b) 1 846. Bbg. THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 252.

frisson [fʀisɔ̃] n. m.
ÉTYM. XVIe; friçon, fin XIe, et fém. jusqu'au XVIe; du bas lat. frictio, du supin de frigere « avoir froid », dont le dér. frigidus a donné froid.
1 (Fin XIe). Tremblement léger, irrégulier et passager, accompagné d'une sensation de froid (dû à un abaissement de la température ambiante ou à un début de maladie fébrile). || Un frisson, des frissons. || Le frisson : une suite de frissons. || Courant d'air glacial qui donne le frisson et la chair de poule. Horripilation. || Avoir le frisson. || Être pris, saisi, agité de frissons. || Frisson qui court sur la peau, dans les veines, sur les membres, le long du dos, de l'échine.Méd. Phénomène de « tétanos musculaire, imparfait et généralisé » (Fabre-Rougier). || « Le frisson apparaît dès que la température extérieure s'abaisse au-dessous d'un certain seuil ».Le frisson, symptôme de fièvre (cit. 4), de méningite, de pneumonie. || Un malade secoué de frissons et claquant des dents. || Frisson d'agonie.
1 (…) le frisson se présente.
Un froid avant-coureur s'en vient nous annoncer
Que le chaud de la fièvre aux membres va passer. (…)
Si j'excellais en l'art où je m'applique (…)
(…) j'expliquerais par raison mécanique
Le mouvement convulsif des frissons (…)
La Fontaine, Poème du quinquina, I.
2 (…) voilà une faiblesse qui prend à M. de Chaulnes, avec le frisson : en un mot, la fièvre.
Mme de Sévigné, 197, 26 août 1671.
3 (…) j'avais un frisson glacial qui faisait claquer d'une façon très incommode mes dents fracassées.
Rousseau, Rêveries…, 2e promenade.
4 Un grand frisson lui secouait les épaules, et elle devenait plus pâle que le drap où s'enfonçaient ses doigts crispés.
Flaubert, Mme Bovary, III, VIII.
5 (…) il n'eut que le temps de recueillir le dernier frisson de cette commençante vie (…)
Léon Bloy, la Femme pauvre, II, X.
6 Il ne savait pas que les morts du choléra sont secoués de frissons et même agitent leurs bras au moment où leurs nerfs se dénouent (…)
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 58.
6.1 Il eut un immense frisson qui l'empoigna au creux des reins, en pleine moelle et qui courut de ses pieds à sa tête en foudre de glace : la mort lui fut tout-à-fait présente.
Drieu La Rochelle, le Feu follet, p. 59.
Loc. Vx. Trembler le frisson : trembler de fièvre.
7 J'ai fini ma lettre en tremblant le frisson.
Mlle de Lespinasse, in Littré, Dict. art. Trembler.
2 (V. 1131). Mouvement convulsif qui accompagne une émotion, une impression plus ou moins vive. Crispation, frémissement, frissonnement, saisissement, spasme, tremblement, tressaillement.
a (Émotion, impression pénible). || Cela donne le frisson. → Cela donne froid, fait froid dans le dos, cela glace le sang. || Frisson d'angoisse (→ Peur, cit. 3) d'effroi (cit. 5), d'horreur, de peur, de répulsion, de surprise, de terreur. Haut-le-corps, soubresaut, sursaut. || Interjection traduisant un frisson. Brrr. || Lecture, nouvelle, spectacle, vision qui donne le frisson (→ Abominable, cit. 1; expédition, cit. 15). || Avoir un frisson, le frisson à la vue d'un reptile, d'un animal dégoûtant. || Un frisson désagréable (→ Approche, cit. 25), douloureux (→ Âcre, cit. 4), glacé, mortel (→ Annonciation, cit. 2), pénible, violent.
8 (…) un frisson la saisit, elle se soutenait à peine. Ah ! madame, dit-elle (…) vous m'avez perdue ! vous me donnez la mort.
Voltaire, l'Ingénu, XIX.
9 Germain eut le frisson. Il regarda Marie : elle était pâle, ses vêtements étaient déchirés par les épines où elle avait couru, cherchant le fourré, comme une biche traquée par les chasseurs.
G. Sand, la Mare au diable, XIV.
10 Un âpre frisson court le long de ses vertèbres (du loup).
Leconte de Lisle, Poèmes tragiques, « Incantation du loup. »
11 Un frisson lui parcourut le corps depuis la pointe des cheveux jusqu'à la plante des pieds.
A. de Gobineau, Nouvelles asiatiques, p. 238.
12 Les fortes brutalités de la nature ou des hommes peuvent nous faire pousser des cris d'horreur ou d'indignation, mais ne nous donnent point ce pincement au cœur, ce frisson, qui vous passe dans le dos à la vue de certaines petites choses navrantes.
Maupassant, les Contes de la Bécasse, « Menuet ».
13 Elle aurait été prise d'une répulsion insurmontable, au point d'avoir le frisson, de se sentir toute glacée (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, V, III, p. 22.
Par anal. || Frisson dans la voix. Tremblement (→ Fausser, cit. 9).
b (Émotion, impression agréable). || Frisson délicieux. || Léger, doux frisson d'aise, de bien-être, de désir, de plaisir, de satisfaction.Frisson de volupté (loc. fam. Le grand frisson : l'orgasme).Frisson qui parcourt un animal qu'on caresse ( Frémissement).Frisson d'admiration, d'enthousiasme. || Frissons de l'âme, du cœur. Émoi (→ Aura, cit. 3).
14 Quand je vous vois, et que je pense en (à) vous,
D'un(e) frisson tout le cœur me frétille.
Ronsard, Amours de Cassandre, I, C.
15 Un nuage confus se répand sur ma vue;
Je n'entends plus; je tombe en de douces langueurs :
Et pâle, sans haleine, interdite, éperdue;
Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs.
Boileau, le Longin, Traité du sublime, VIII.
16 De mille doux frissons vous vous sentez saisir.
Molière, les Femmes savantes, III, 2.
17 (…) des frissons spasmodiques couraient sur son corps; sa gorge en éveil sautelait sous la robe; ses bras pâmés languissaient et mouraient : on eût dit qu'elle allait s'évanouir.
Th. Gautier, Fortunio, XVI.
18 Un frisson voluptueux lui parcourait l'échine.
M. Genevoix, Rroû, II, IV, p. 27.
19 (…) le frisson d'une truite qui sommeille, qui se fait caresser le ventre par les racines du cresson (…)
J. Giono, Jean le Bleu, VII, p. 185.
20 (…) un frisson, infiniment agréable, né à la racine des cheveux se répand sur les joues (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XII, p. 90.
21 Parfois, tout d'un coup, sans cause visible, s'étend sur moi un grand frisson de bonheur.
Henri Michaux, La nuit remue, p. 111.
c (Émotions intellectuelles, esthétiques…). || Frisson métaphysique devant l'inconnu. Vertige. || Frisson provoqué par la beauté, par un spectacle sublime. || Frisson religieux, mystique. || Frisson prémonitoire.
22 Un inconnu frisson dans mon corps épandu
Me donna les avis de ce que j'ai perdu.
Corneille, Mélite, II, 1.
23 (Thaïs) promenant autour d'elle le paisible regard de ses yeux de violette, douce et fière, elle donnait à tous le frisson tragique de la beauté.
France, Thaïs, p. 67.
24 Et c'est vrai qu'il n'y a rien, dans toute son œuvre (Th. Gautier), qui communique au lecteur ce frisson sacré qu'on éprouve à relire le Lac (…)
Émile Henriot, les Romantiques, p. 200.
d (1859, Hugo). Courant d'émotion, état d'âme collectif qui se propage. || Orateur qui fait passer un frisson sur l'auditoire. || Les frissons de la sensibilité contemporaine. Frémissement.(En art). || Le frisson romantique. — ☑ Allus. littéraire :
25 Vous créez un frisson nouveau.
Hugo, Lettre à Baudelaire, 6 oct. 1859.
26 À l'heure que j'écris, de nouveaux frissons parcourent l'atmosphère intellectuelle : il ne s'agit que d'avoir le courage de les regarder en face.
Lautréamont, les Chants de Maldoror, V, p. 189.
3 Fig. Manifestation fugitive d'une activité, d'une vie qui s'éveille ou qui s'évanouit ( Souffle, vibration). || Les frissons de l'aube, du printemps : les signes du réveil de la nature.
27 Un immense frisson émeut la plaine obscure.
Hugo, les Châtiments, IV, X.
28 L'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient.
Baudelaire, Tableaux parisiens, « Crépuscule du matin ».
29 Parfois ils sentaient un frisson et comme le vent d'une idée; au moment de la saisir, elle avait disparu.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, p. 155.
|| « Le premier frisson de l'hiver » (Musset), de l'automne ( Prémices), signe avant-coureur, annonciateur de cette saison (l'idée de froid l'emporte ici).
30 (…) puis au premier frisson de l'automne on redescend au mas (…)
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « Installation ».
4 (1851). Poét. Léger mouvement qui se propage par ondulation ou vibration. Frémissement, friselis, frissonnement. || Frisson de l'eau dans le sillage d'un poisson (→ Écaille, cit. 4). || Frisson qui court à la surface de la mer. || Laisser bouillir un liquide à petits frissons. || Frisson de la terre, du sol. Séisme, secousse, tremblement. || Le vent fait courir un frisson sur les blés. Onde, ondoiement, ondulation. Par ext. || Un frisson de vent (→ Chatouiller, cit. 2.2). || Des frissons de lumière. || Frissons argentés sur la soie d'une robe (→ Chair, cit. 22).
31 Le frisson écumeux de longues houles noires.
Leconte de Lisle, Poèmes barbares, « Les rêves morts ».
32 La rivière avait des frissons de lumière qui la blanchissaient.
E. Fromentin, Dominique, XV.
33 (…) et la grenouille crie Par les joncs verts où circule un frisson (…)
Verlaine, Poèmes saturniens, « Heure du berger ».
34 On dit que Messine était une ville superbe. Deux cent mille êtres humains y sont morts d'un frisson de la terre.
Léon Bloy, Choix de textes, p. 125.
(1839, Balzac). Bruit, léger ou bref, qui accompagne ce mouvement. || Le frisson d'une étoffe. Froissement, frou-frou. || Le frisson de l'eau ( Friselis), du feuillage sous la brise. Bruissement (→ Bruire, cit. 4). || Un frisson d'herbes (→ Blanc, cit. 2), d'ailes. Battement.
35 Un léger frisson fit crier la robe de Madame Graslin, qui dit : « J'ai froid ! »
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 588.
36 L'infini semble plein d'un frisson de feuillée.
Hugo, les Contemplations, Au bord de l'infini, « Éclaircie. »
37 Écoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire.
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !
Verlaine, Sagesse, I, XVI.
38 (…) des frissons d'étoffes se mêlaient aux faibles sifflements des langues féminines.
France, Jocaste, VI, in Œ., t. II, p. 67.
39 Un frisson d'acier courut tout le long de la tranchée.
R. Dorgelès, les Croix de bois, XI, p. 209.
40 Le frisson de son vol (du chardonneret) frémissait une seconde sous les feuilles du marronnier (…)
M. Genevoix, Rroû, II, III.
DÉR. Frissonner.

Encyclopédie Universelle. 2012.