grisé [ grize ] n. m.
• 1873; de griser (vx) « devenir gris »
♦ Teinte grise obtenue par des hachures, par un pointillé (sur une gravure, une carte, un papier).
● grise nom féminin Ligne, filet, formés de points fins, utilisés, dans l'imprimerie, pour la composition. ● gris, grise adjectif (francique grîs) Qui est d'une couleur intermédiaire entre le noir et le blanc : Des nuages gris anthracite. Où sont mêlés des cheveux ou des poils blancs et foncés ; se dit de quelqu'un dont les cheveux sont tels : Elle est déjà toute grise. Qui est triste, morne, terne, sans intérêt : Des pensées grises. Qui est plus ou moins ivre : Plusieurs convives étaient déjà gris. ● gris, grise (citations) adjectif (francique grîs) Pierre Jean de Béranger Paris 1780-Paris 1857 Il est un petit homme Tout habillé de gris, Dans Paris, Joufflu comme une pomme, Qui, sans un sou comptant, Vit content… Chansons ● gris, grise (difficultés) adjectif (francique grîs) Accord Des robes grises, des robes gris clair, des robes gris-bleu. Voir grammaire : adjectifs de couleur. ● gris, grise (expressions) adjectif (francique grîs) Familier. Matière grise, cellules grises, cerveau, intelligence, réflexion. Tabac gris ou gris (nom masculin), tabac scarferlati caporal présenté en emballage cubique de papier gris. Temps gris, temps couvert. Vin gris, vin rosé de couleur très pâle à nuance saumon. Marché gris, → marché. Noyaux gris centraux, ensemble des noyaux de substance grise situés à la partie médiane du cerveau. (Ils sont constitués par le noyau caudé, le putamen, le pallidum, le complexe nucléaire amygdalien, les noyaux sous-thalamiques et le locus niger. Ils contrôlent la motricité et leur atteinte entraîne l'apparition de mouvements anormaux.) Substance grise, sur une coupe de cerveau, région de couleur grise par opposition à la substance blanche, et qui est formée par l'amas des corps cellulaires des neurones. (Dans les hémisphères cérébraux, la substance grise constitue le cortex et les noyaux gris centraux. Dans le cervelet, elle forme le cortex cérébelleux et les noyaux profonds, tandis que, au niveau de la moelle, elle est centrale et se répartit en cornes antérieures et postérieures.) Carton gris, carton fabriqué à partir de vieux papiers. ● gris, grise (synonymes) adjectif (francique grîs) Qui est triste, morne, terne, sans intérêt
Synonymes :
- morne
- morose
- plat
Contraires :
- brillant
- coloré
- éclatant
- lumineux
Qui est plus ou moins ivre
Synonymes :
- éméché
- gai
- parti (familier)
- pompette (familier)
Gris, grise
adj. et n. m.
rI./r adj.
d1./d D'une couleur résultant d'un mélange de blanc et de noir. Cheveux gris.
|| Temps gris, brumeux, couvert. Il fait gris.
|| ANAT Substance grise, constituant notam. l'écorce cérébrale et la partie centrale de la moelle épinière.
d2./d Fig. Terne, triste, maussade.
— Loc. Faire grise mine. Voir tout en gris.
d3./d Fig. être gris: être à moitié ivre.
rII./r n. m. Couleur grise. Le gris clair est salissant. Gris fer. Gris perle. Gris souris.
⇒GRISÉ, subst. masc.
A. — B.-A. Teinte grise donnée à un tableau, une gravure, un plan, une carte, à certaines parties d'un dessin. Obtenir un bon grisé (Lar. Lang. fr.). Pour les travaux soignés on superpose deux grisés, l'un en biais, l'autre horizontal; ce dernier procédé donne un fini d'une douceur admirable (CHELET, Lithogr., 1933, p. 8).
B. — TYPOGR. Teinte grise obtenue par des pointillés ou des hachures régulièrement espacées dans certaines impressions (factures, bordereaux, etc.) sur une planche ou un cliché. Le grisé d'un reçu.
— P. métaph. Les arbres du jardin balançaient un faible grisé visible à travers la transparence des persiennes (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 21).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. V. griser1. Fréq. abs. littér. : 296. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 64, b) 619; XXe s. : a) 911, b) 323.
gris, grise [gʀi, gʀiz] adj. et n.
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I Adj. (Après le n. en épithète, sauf dans grise mine).
1 D'une couleur intermédiaire entre le blanc et le noir. || Les tons gris (→ Exquis, cit. 11) d'un ciel d'automne, d'une mer orageuse, d'une muraille (→ Épanouir, cit. 2; exposer, cit. 2). || Le plumage gris de certains oiseaux. ⇒ Griset, grisette. || La teinte grise de métaux (plomb, fer…), d'alliages, de roches (gneiss, grès, granit…). || De gros nuages gris qui annoncent un orage (→ Amoncellement, cit. 2; bourre, cit. 2). — (1549). Spécialt. || La lumière, la lueur grise d'un jour sans soleil (→ 1. Cale, cit. 2; foncer, cit. 1). || Ciel gris (→ Brûler, cit. 40). || Jour triste et gris, temps gris (→ Estomper, cit. 3). — Ellipt. || Il fait gris : le temps est couvert.
1 Ce tableau est si harmonieux, malgré la splendeur des tons, qu'il en est gris — gris comme la nature — gris comme l'atmosphère de l'été, quand le soleil étend comme un crépuscule de poussière tremblante sur chaque objet.
Baudelaire, Curiosités esthétiques, Salon de 1845, II.
2 (…) on avançait dans la lueur d'en bas, malade comme celle de la forêt et si grise que la rue en était pleine comme un gros mélange de coton sale.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 177.
2.1 Ciel gris sans nuage pas un bruit rien qui bouge terre sable gris cendre.
S. Beckett, Têtes-mortes, p. 70.
2.2 C'est un grand vieillard gris. Quand je dis qu'il est gris, ce n'est pas une image mais une description réelle. Il est grand, maigre, décharné, osseux… Il a la peau grise, les cheveux et la moustache gris, une chemise grise, un costar gris, une cravate grise, des souliers gris et, pour se gratter, il se met sûrement de longs gants (calembour sur onguent) gris.
San-Antonio, le Secret de Polichinelle, p. 42.
➪ tableau Désignations de couleurs.
♦ Yeux gris (→ Bec, cit. 3; étudier, cit. 27).
3 Ton œil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert ?)
(…) Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel.
Baudelaire, les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, L.
4 Dites un mot plaisant, et leur œil devient gris
Et terne comme l'œil d'un poisson qu'on fait frire (…)
Baudelaire, Amœnitates Belgicæ, VI.
♦ Visage gris. || Fatigue, peur qui rend le visage gris. || Peau grise et terne.
5 À quatre-vingt-dix ans, ses vieilles mains grises, déformées, noueuses (…)
M. Jouhandeau, Tite-le-Long, XXIII.
♦ (Mil. XIIe). || Costume gris. || Robe de toile grise (→ Aspiration, cit. 7). || Bas gris (→ Camisole, cit. 2). || Chapeau gris (→ Aviser, cit. 3). || Chemises, gants gris. — Par métonymie. || Sœurs grises, vêtues d'une robe grise. ☑ Éminence grise, surnom du père Joseph, conseiller de Richelieu, portant comme tous les capucins la robe grise.
6 Il renifle déjà le seau, la cuvette étroite, la serviette grise en nid d'abeilles avec un trou et des taches de rouille.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XV, p. 156.
♦ (Animaux). || La robe grise d'un cheval, un cheval gris (→ ci-dessous, Le gris). || Une souris grise. || Un chat tout gris, gris et noir. || Vache grise, jument grise, parfois appelée la Grise (→ ci-dessous, II., 8.). || Animaux gris, de couleur grise, à pelage, à plumage gris. ⇒ Griset, grisette.
♦ Gris de… : rendu gris par… || Gris de poussière : couvert d'une couche de poussière grise. || Voiture grise de poussière.
7 Les camions étaient gris de la poussière des routes, gris aussi les hommes assis quatre par quatre, les casquettes grises posées de travers et leurs mains allongées sur les pantalons de coutil, bien sagement.
Bernanos, les Grands Cimetières sous la lune, I, II.
8 Les branches des ficus et des palmiers pendaient, immobiles, grises de poussière, autour d'une statue de la République, poudreuse et sale.
Camus, la Peste, p. 100.
♦ Typogr. || Page grise, par suite d'un mauvais encrage.
2 (Servant à désigner certains êtres ou objets, certaines espèces, dans des syntagmes nominaux). || Ambre gris. || Papier gris. || Lettre grise. || Carte grise. || Onguent gris. || Rainette grise. || Vin gris. → Pelure d'oignon, et, ci-dessous, cit. 16 et II., 6., Du gris. || Crevette grise. || Perdrix grise. — Anat. || Substance grise du cerveau. || Noyaux gris centraux, noyaux gris de la base : partie du cerveau constitué par les corps striés et les couches optiques (thalamus dorsal). ☑ Matière (cit. 9, 9.1 et supra) grise. || Les petites cellules grises du cerveau. — Techn. || Papier gris, fait de chiffons non blanchis. — Tabac gris. → ci-dessous, II., 3. et cit. 28.
3 (V. 1530). (Cheveux, poils). Devenu gris, mêlé de sombre et de blanc (par l'effet de l'âge). ⇒ Argenté. || Cheveux (→ Éteindre, cit. 52; fidèlement, cit. 2), sourcils (→ Aviver, cit. 2), poil gris. || Barbe (cit. 11 et 23) grise. || Poils gris et blancs, mêlés aux poils encore noirs. ⇒ Poivre (et sel). — Par métonymie. || Avoir déjà la tête grise.
9 Il me sied bien, ma foi, de porter tête grise,
Et d'être encor si prompt à faire une sottise (…)
Molière, l'Étourdi, II, 4.
9.1 — Dieu, que vous êtes blanc ! Vos derniers cheveux noirs ont disparu.
— Hélas ! je le sais, ça va vite.
Elle eut peur de l'avoir attristé.
— Oh ! vous étiez gris très jeune, d'ailleurs. Je vous ai toujours connu poivre et sel.
— Oui, c'est vrai.
Maupassant, Fort comme la mort, p. 132.
10 Je ne m'apercevais pas combien j'avais changé. Mais, au fait, eux (…) à quoi s'en apercevaient-ils ? Je n'avais pas un cheveu gris, ma moustache était noire.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XV, p. 88.
4 (Fin XVIIe). a Péj. Littér. Sans éclat. ⇒ Terne. || Une vie grise, sans intérêt. ⇒ Morne. || Style gris, sans couleur (⇒ Grisaille). || Gris et étriqué (cit. 7).
11 (…) vie terne et grise où les sentiments trop forts étaient des malheurs, où l'absence de toute émotion était une félicité.
Balzac, le Curé de Tours, Pl., t. III, p. 814.
12 Or Robineau ce soir était las. Il venait de découvrir, en face de Pellerin vainqueur, que sa propre vie était grise.
Saint-Exupéry, Vol de nuit, V.
13 Il faut, pour qu'une seule idée heureuse vienne à maturité, beaucoup de grise besogne et beaucoup de rêveries.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VIII, II.
13.1 Le chant des cloches aussi s'imaginerait plutôt noir; or, ouaté, fondu dans l'espace, il arrive en une rumeur également grise qui traîne, ricoche, ondule sur l'eau des canaux (…) Il y a là, par un miracle du climat, une pénétration réciproque, on ne sait quelle chimie de l'atmosphère qui neutralise les couleurs trop vives, les ramène à une unité de songe, à un amalgame de somnolence plutôt grise.
Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte, p. 80.
13.2 On n'échappe pas à sa vérité de petit-bourgeois de Genève. Pas plus dans les suées du tâcheron commis aux corvées les plus grises, les plus taciturnes du travail révolutionnaire que dans le gazouillis le plus bénin des cafés parisiens.
Régis Debray, l'Indésirable, p. 140.
b Indécis (par opposition à la couleur, à la netteté des Romantiques ou des Parnassiens).
14 Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
Verlaine, Jadis et Naguère, « Art poétique ».
c ☑ (XVe). Loc. Grise mine. || Faire grise mine à qqn, lui faire mauvais visage, médiocre accueil. ⇒ Maussade.
15 Allons, plus de ta grise mine !
Verlaine, Chansons pour elle, IX.
B (1690, Furetière). Vieilli ou régional. Qui est près d'être ivre. ⇒ Vin (entre deux vins, pris de vin). || Se sentir un peu gris à la fin d'un repas arrosé de vins généreux. ⇒ Gai, soûl. || Gris comme un Polonais (cit. 1).
16 On appelle du vin gris, un vin délicat, tel que celui de Champagne, qui est entre le blanc et le clairet : et on dit qu'un homme est gris, lorsqu'il a beaucoup bu de vin, et qu'il commence d'être ivre.
Furetière, Dict., art. Gris.
17 Violette tomba, la tête sur la table, non pas gris, mais ivre-mort (…)
Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VII, p. 475.
18 Depuis le matin, à Cloyes, il était gris déjà, le pantalon boueux, la blouse ignoble de taches, une casquette en loques renversée sur la nuque; et il fumait un cigare d'un sou, humide et noir, qui empestait.
Zola, la Terre, I, II.
C (D'après corps noir). Phys. Qui absorbe une partie importante (mais non la totalité) des neutrons incidents. || Corps, milieu gris.
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II N. m. (XVe).
1 Couleur grise. || Peindre un mur, des volets en gris. || Tirer sur le gris.
19 Gris et couleurs terreuses. L'ennui de toute peinture est le gris.
E. Delacroix, Journal, 13 janv. 1857.
20 Les Français ne sont pas naturellement coloristes. Le gris en toutes choses est leur nuance favorite; habitués aux tons froids de la pierre, ils redoutent dans l'architecture les teintes variées des marbres dont les Italiens font un si heureux usage; la couleur, pour tout dire, leur semble de mauvais goût, comme si dans la nature elle n'était pas toujours unie à la forme, et ils préfèrent, au risque de beaucoup d'ennui, une teinte abstraite et neutre, qui laisse prédominer la ligne.
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre…, La vente Jollivet.
20.1 Mélancolie de ce gris des rues de Bruges où tous les jours ont l'air de la Toussaint ! Ce gris comme fait avec le blanc des coiffes de religieuses et le noir des soutanes de prêtres, d'un passage incessant ici et contagieux. Mystère de ce gris, d'un demi-deuil éternel !
Car partout les façades, au long des rues, se nuancent à l'infini : les unes sont d'un badigeon vert pâle ou de briques fanées rejointoyées de blanc; mais, tout à côté, d'autres sont noires, fusains sévères, eaux-fortes brûlées dont les encres y remédient, compensent les tons voisins un peu clair; et, de l'ensemble, c'est quand même du gris qui émane, flotte, se propage au fil des murs alignés comme des quais.
Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte, p. 79-80.
♦ Tons, nuances de gris. || Un gris argenté (gris argent), clair, foncé, pâle, lumineux, laiteux, sombre, cendré, plombé, brouillé (→ Barbouillage, cit. 3). || Gris perle ou (vx) gris de perle (→ Ardoisé, cit. 3). || Gris ardoise. ⇒ Ardoise. || Gris souris. || Gris de lin. || Gris fer. || Gris anthracite. ⇒ Anthracite. || Gris tirant sur une autre couleur. || Un gris jaune, brun (⇒ Bis), bleu, vert, roux (⇒ Noisette), noir (→ Estomper, cit. 5).
21 Un immense dais de brume d'un gris de perle très doux et très fin, tenant de la neige en suspens, posait sur la ville et semblait s'appuyer sur les clochers (…)
Th. Gautier, Voyage en Russie, IX, p. 120.
22 (…) de tout petits nuages d'un blanc doré avec un peu de gris de nacre dans leurs ombres.
Loti, Ramuntcho, XXIII.
22.1 — C'est gris, ce que vous faites.
— Oh ! monsieur, gris-de-perle.
J. Renard, Journal, 12 janv. 1898.
23 Vers l'Ouest, ciel et lac sont d'une même couleur de perle, un gris d'une délicatesse attendrie, nacre exquise où tous les tons mêlés dorment encore mais où déjà frémit la promesse de la riche diaprure du jour.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 32.
23.1 Gris cendre à la ronde terre ciel confondus lointains sans fin.
S. Beckett, Têtes-mortes, p. 70.
♦ (Formant un adj. composé). — (1660, gris de souris). || Robe gris souris. — Tapis gris-perle (→ Cribler, cit. 9). || Lumière gris de perle de la lune (→ Forêt, cit. 2). || Étoffe gris-de-lin (Académie). — (1690, gris de fer). || Jupe gris-fer (→ Fer, cit. 3). || Enveloppes gris-vert (→ Feuille, cit. 9).
24 (…) il en sortit (de cet œuf) un petit carrosse d'acier poli, garni d'or de rapport : il était attelé de six souris vertes, conduites par un raton couleur de rose, et le postillon, qui était aussi de la famille ratonienne, était gris-de-lin.
Mme d'Aulnoy, Deux contes de fées, « L'oiseau bleu ».
25 (…) on ne voit qu'une mer unie gris-perle, ses reflets de vert indécis et d'ambre pâle.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, III, II.
25.1 Au bout du couloir orné de faux marbres et de miroirs, il y avait trois portes d'ascenseur. Beaucoup de gens attendaient devant les portes, des hommes vêtus de complets gris-souris et des femmes habillées avec des robes à fleurs identiques.
J.-M. G. Le Clézio, les Géants, p. 78.
♦ Spécialt (en parlant de la robe du cheval). Couleur caractérisée par un mélange de poils blancs, noirs et autres. || Différents gris : clair, très clair, ordinaire, foncé; gris fer, gris bleu, gris ardoise, gris sale, gris isabelle, gris rouanné, et, en vieillissant, gris blanc mat, porcelaine, sale, rosé, argenté. || Gris pommelé. — Adj. || Chevaux gris rouanné.
26 La calèche attelée de quatre chevaux gris-pommelé avec ses postillons en casaque de satin, son bruit de fouets et ses éclairs de vernis, lui passa devant les yeux comme un tourbillon.
Th. Gautier, Fortunio, IV, p. 43.
♦ N. m. || Un gris : un cheval dont le poil est gris.
2 (XVe). || Le gris, du gris : vêtements gris. || S'habiller de gris. || Il ne porte que du gris. || Tout de gris vêtu. || Le gris est peu salissant.
27 Dans la pénombre du palier, Tarrou avait l'air d'un grand ours vêtu de gris.
Camus, la Peste, p. 140.
3 Tabac ordinaire de la Régie (tabac scaferlati caporal, enveloppé de papier gris). || Un paquet de gris.
28 — Du gris ?
Le ministre lui tendait un paquet de tabac gris entamé, rallumait lui-même une pipe qu'il avait laissé éteindre.
G. Simenon, Maigret chez le ministre, p. 13.
4 ☑ Loc. Gris de Lille : fromage de Maroilles gris.
5 Gris de zinc : vapeurs de zinc condensées.
7 Zool. ⇒ Petit-gris.
9 Argot anc. Monnaie grise. ⇒ Grisbi.
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DÉR. Grisaille, grisard, grisâtre, grise, griser, griset, grisette, 1. grison.
COMP. Grisbi. — Petit-gris. — Cf. aussi (par attraction) Vert-de-gris.
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grise [gʀiz] n. f.
ÉTYM. 1862; fém. substantivé de gris, adj.
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1 Maladie des végétaux, due à des insectes vivant sur leur épiderme.
2 Perdrix grise.
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HOM. Fém. de gris.
Encyclopédie Universelle. 2012.