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trappe

1. trappe [ trap ] n. f.
XIIe; frq. °trappa
1Chasse Piège pour prendre des bêtes, formé d'un trou recouvert de branchages ou d'une bascule. chausse-trape. « l'animal qui la veut saisir [l'amorce] s'introduit sous la planche, tire à soi l'appât, abat la trappe, est écrasé » (Chateaubriand).
2(1260) Cour. Ouverture à abattant pratiquée dans un plancher ou dans un plafond, pour donner accès à une cave, ou à un grenier, une terrasse. « on grimpait sur les toits, on passait par [...] toutes les trappes » (A. Gide). Trappe de départ d'un avion, par laquelle sautent les parachutistes. Loc. Passer à la trappe : être rejeté, tomber dans l'oubli. Homme politique, projet qui passe à la trappe. (1845) Partie mobile du plancher d'une scène. « la trappe des apparitions féeriques s'ouvrit sous ses pieds » (Bedel). Ouverture basculante. Trappe de visite d'une baignoire encastrée, qui permet d'accéder aux conduites et mécanismes.
3Par anal. (1694) Tablier de cheminée. Châssis d'une fenêtre à coulisse.
trappe 2. trappe [ trap ] n. f.
• fin XVIIe; de Notre-Dame-de-la-Trappe, abbaye fondée en 1140
Ordre religieux des trappistes. « la Trappe est l'ordre le plus rigide qui ait été imposé aux hommes » (Huysmans). « Il fit vœu de quitter le monde et se retira à la Trappe » (Nerval). Par ext. (prend généralt une majuscule pour la maison mère, une minuscule pour les autres maisons) Maison de trappistes. La clôture d'une trappe.

trappe nom féminin (bas latin trappa, du francique trappa) Panneau qui ferme une ouverture pratiquée au niveau du sol ou d'un plancher et qui se lève ou se baisse à volonté ; l'ouverture elle-même. Porte ou fenêtre qui se lève ou se baisse dans une coulisse : La trappe d'un colombier. Piège qui fonctionne quand l'animal met le pied dessus. Plaque métallique servant à intercepter l'air froid qui descend d'une cheminée. Porte en tôle d'une cheminée. ● trappe (difficultés) nom féminin (bas latin trappa, du francique trappa) Orthographe Avec deux p, ainsi que les autres mots de la même famille : trappeur, trappiste, trappistine. → chausse-trappe. Attention à ne pas confondre les orthographes trappe (un t, deux p) et attrape (deux t, un p). ● trappe (expressions) nom féminin (bas latin trappa, du francique trappa) Familier. Passer à la trappe, être escamoté, disparaître sans laisser de traces. Trappe de visite, plaque amovible située dans le corps d'un appareil ménager, permettant l'accès au mécanisme. ● trappe (synonymes) nom féminin (bas latin trappa, du francique trappa) Porte en tôle d'une cheminée.
Synonymes :
- rideau
- tablier
trappe nom féminin (de la Trappe, nom propre) Maison de trappistes.

trappe
(la) ordre religieux franç. issu d'une communauté de bénédictins établie en 1140 à Soligny (Orne), rattachée à Cîteaux (1147), puis réformée en 1664 par Rancé.
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trappe
n. f.
rI./r
d1./d CHASSE Piège formé d'un trou recouvert par une bascule ou par des branchages.
|| Par ext. (Québec) Tout piège (notam. tendu par un trappeur). Tendre, poser des trappes. Visiter ses trappes.
(Québec, Suisse) Trappe à souris, à rat: tapette (sens II, 2).
d2./d (Québec) Activité, métier consistant à tendre des pièges en vue d'attraper du gibier, des animaux à fourrure. La pêche, la chasse et la trappe. Syn. trappage.
rII./r
d1./d Ouverture fermante, ménagée dans un plancher ou un plafond pour donner accès à une cave, à un grenier.
d2./d THEAT Ouverture pratiquée dans le plancher d'une scène, qui permet de faire apparaître ou disparaître un acteur.
d3./d TECH Panneau mobile de faible section qui donne accès à l'intérieur d'un appareil, d'une construction, pour y effectuer une opération d'entretien. Trappe de visite.

I.
⇒TRAPPE1, subst. fém.
A. — CHASSE. Piège pour prendre des animaux consistant en une fosse creusée dans la terre recouverte de branchages ou d'une planche qui bascule. Synon. chausse-trappe. Trappe à loups; tendre des trappes; visiter ses trappes. Ils (...) retrouvèrent les trappes parfaitement intactes. Aucun animal n'y était tombé, et, cependant, les empreintes étaient nombreuses aux alentours (VERNE, Île myst., 1874, p. 202).
P. anal. Piège formé par une planchette sur laquelle s'abat une pièce métallique mue par un ressort; piège constitué par une cage qui se referme sur l'animal vivant. On faisait des trappes à rats en fil de fer (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 376). Il avait des idées. À dix ans il avait inventé une trappe à mouches (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 223).
Au fig. Piège. Tomber dans une trappe. À peine engagée dans le vestibule, elle se sentait prise dans une trappe, et le moindre bruit, devant ou derrière elle, lui donnait une suffocation (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Rendez-vous, 1889, p. 1112). Et vous, vous êtes un piège. Croyez-vous qu'ils n'ont pas prévu vos paroles? Et qu'il ne s'y cache pas des trappes que nous ne pouvons pas voir? Tout est piège (SARTRE, Huis clos, 1944, V, p. 149).
B. — 1. Porte à charnière (ou parfois munie d'une grille) posée horizontalement pour fermer une ouverture pratiquée dans un plancher ou dans un plafond et donnant accès à une cave, à un grenier,... Trappe ouverte; trappe de grenier; trappe d'avion, de bateau; ouvrir, refermer, soulever une trappe; accéder à (une pièce) par une trappe. Les quatre Allemands montèrent dans leur logis par l'échelle qui leur servait tous les soirs. Dès que la trappe fut refermée, la vieille enleva l'échelle (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Mère sauvage, 1884, p. 237). La grande cuisine dallée, les placards aux lits clos, une lourde trappe de cave taillée dans le chêne du plancher, semblaient des images de l'ancien eux-mêmes (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 194).
2. P. méton. Ouverture ainsi ménagée. Trappe béante; passer par une trappe; disparaître dans une trappe. Au travers d'une trappe pratiquée au plancher, et à l'aide d'une échelle de vaisseau, on arrivait au gîte de mon fils (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 252). Les péniches glissent, portant d'étranges familles. L'homme emmitouflé s'appuie contre la barre, une femme descend dans une trappe (CHARDONNE, Éva, 1930, p. 51).
Au fig. Envoyer qqc. à la trappe. Sand a ses propres ambiguïtés, mais pour la marginalité « ouverte » elle ne craint personne: avec sa pipe, son pantalon, ses amants, son « gauchisme », elle envoie à la trappe tous les conformismes et déchaîne contre elle d'ignominieuses campagnes (Les Signes du destin, Poissons, Monaco, éd. du Rocher, 1981, p. 42).
3. P. anal.
a) Petite porte à charnières fermant un compartiment, une boîte, etc. Ces tirs au pigeon où des trappes fermées reposent sur des boîtes toujours garnies (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 291). Son bureau, meuble monumental à tiroirs, trappes et casiers (DUHAMEL, Journal Salav., 1927, p. 163).
b) Porte ou fenêtre qui s'ouvre ou se ferme en se déplaçant dans des glissières. Trappe d'une chatière, d'un poulailler; coulisse de la trappe. L'univers de Sagon se limitait à la manivelle qui commande la trappe coulissante, à une certaine poignée du parachute dont l'emplacement le préoccupa (SAINT-EXUP., Pilote guerre, 1942, p. 292). [Les loges] ont à leurs deux bouts des portes qui glissent de haut en bas dans des rainures. Toutes ces trappes, d'un bout à l'autre de l'enfilade, sont levées, c'est-à-dire ouvertes (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 156).
4. Spécialement
a) Plaque de tôle placée dans une cheminée pour intercepter l'air froid. Quelle singulière science! ruminait Durtal, en relevant la trappe de sa cheminée et en se chauffant les pieds (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 134).
b) Petite porte placée sur une cheminée, en général, sur le coffre, pour le ramonage. Thénardier, en arrivant sur le toit du bâtiment-neuf, avait trouvé le reste de la corde de Brujon qui pendait aux barreaux de la trappe supérieure de la cheminée (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 177).
c) BÂT. Trappe d'accès. ,,Ouvrage permettant l'accès sur la couverture`` (BARB.-CAD. 1963).
d) TECHNOL. Petite porte permettant de fermer un conduit, d'accéder à un mécanisme, à un moteur. Trappe de réservoir (à combustibles); trappe de visite (d'un appareil ménager). La question des ordures ménagères est importante; leur évacuation par des trappes et des conduits ne peut être prévue que dans les agglomérations urbaines (Lar. mén. 1926, p. 466).
e) THÉÂTRE Emplacement rond, ovale ou carré pratiqué dans le plancher de la scène et pouvant s'ouvrir et se fermer mécaniquement pour permettre les apparitions et disparitions de personnages. Soudain, de derrière un rocher surgissent (par une trappe) Don Rodrigue et le Chinois (CLAUDEL, Soulier, 1944, 1re part., 1re journée, 6, p. 965).
5. Arg. Bouche, gosier. Fermer sa trappe. Je vais lui écraser la trappe!... Je veux plus qu'il cause! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 388).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. trapp, trappe2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1174-77 « piège formé d'une fosse creusée dans le sol et recouverte d'une bascule ou de branchages » (Renart, éd. M. Roques, IIIa, 4766); b) 1176 au fig. « piège, ruse insidieuse » (CHRÉTIEN DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 6384); 2. 1260 « panneau, porte fermant une ouverture pratiquée dans un plancher ou un plafond » (ÉTIENNE BOILEAU, Métiers, éd. G.-B. Depping, p. 106); 3. 1694 « porte ou fenêtre mobile dans une coulisse » (Ac.); 4. a) 1755 « plaque mobile de l'ouverture de devant d'un fourneau, par où l'on introduit le bois » (Encyclop. t. 5, p. 201); b) 1872 « porte en tôle d'une cheminée » (LITTRÉ); 5. 1761 « partie mobile du plancher de la scène d'un théâtre qui s'ouvre et se referme mécaniquement » (ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse ds Œuvres compl., éd. B. Gagnebin et M. Raymond, t. 2, p. 284); 6. 1936 « bouche, gosier » (CÉLINE, loc. cit.). De l'a. b. frq. trappa « piège » (cf. le m. néerl. trappe « id. »), att. au VIe s. sous la forme trappa dans la Loi salique VII, 10 (éd. K. A. Eckhardt, t. 2, 1, 1955, p. 138), de la même famille germ. que le m. néerl. trappe « marche », le b. all. treppe, trappe « id. », et le m. all. treppe « id. ».
DÉR. Trappillon, subst. masc., théâtre. Ouverture pratiquée dans le plancher de la scène pour le passage et le jeu des décors. Le trappillon laisse passer les fermes et les chassis (MOYNET, Machinerie théâtre, 1893, p. 11). P. métaph. Pour que passe un rayon, Quel brave machiniste Ouvre ce trappillon Sur notre monde triste? (ROSTAND, Musardises, 1890, p. 36). []. 1res attest. a) 1772 « ouverture pratiquée dans le plancher de la scène d'un théâtre pour livrer passage aux décors » (Encyclop. t. 31, Machines de théâtre, planche 1), b) 1872 « dispositif qui tient une trappe fermée » (LITTRÉ); de trappe1, suff. -illon (-ille, -on1).
BBG. — GUINET 1982, p. 194. — HOTIER Cirque 1973 [1972] p. 130. — POIRIER (Cl.). L'Anglicisme au Québec et l'héritage fr. Trav. de ling. québécoise. 2. Québec, 1978, p. 59. — QUEM. DDL t. 12.
II.
⇒TRAPPE2, subst. fém.
RELIG. CATH.
A. — [Avec majuscule] Ordre monastique des trappistes; ordre cistercien de la stricte observance, issu de la réforme de l'abbaye de la Trappe par l'abbé de Rancé au XVIIe s. et caractérisé par sa grande austérité. L'ordre de la Trappe; les frères, les moines de la Trappe; aller, entrer à la Trappe. Les rigueurs de la Trappe (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 25). Cîteaux, c'est l'Étroite Observance recodifiée en 1892; c'est la Trappe rétablie en 1813; c'est la Trappe sauvée en 1791 à la Val-Sainte par Augustin de Lestranges; c'est la Trappe restaurée en 1666 par l'Abbé de Rancé (Ch. GROLLEAU, G. CHASTEL, La Trappe, 1932, p. 5).
B. — 1. [Avec majuscule] Abbaye de la Trappe dans l'Orne, maison mère de cet ordre. En 1672, on établit à la Trappe l'ancienne manière de jeûner le carême, de ne faire qu'un seul repas et de ne manger qu'à quatre heures du soir. Par ces règlements, Rancé avait mis à exécution ses deux grands projets: prière et silence. La prière n'était suspendue que par le travail (CHATEAUBR., Rancé, 1920, [1844], p. 175).
2. [Avec ou sans majuscule] Couvent de cet ordre. L'immense prière de tous ceux qui dans la nuit des Chartreuses, des Carmels et des Trappes, supplient, pour l'âme de ceux qui ont oublié leur âme, la miséricorde de Jésus crucifié (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 371). Fromages fabriqués dans les diverses trappes (COURTINE 1972).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. trapp, trappe1. Étymol. et Hist. 1. a) 1671 La Trappe « abbaye mère de l'ordre » (Mme DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 221); b) 1671 « lieu où règne le calme, la solitude » (ID., ibid., p. 199); 2. 1691 « ordre des Cisterciens réformés de la stricte observance » (ID., ibid., t. 3, p. 979); 3. 1832 « monastère, abbaye de trappistes » (RAYMOND). Empl. du nom de l'abbaye de La Trappe (auj. commune de Soligny-la-Trappe dans l'Orne), fondée en 1140 et rénovée au XVIIe s. par Armand-Jean de Rancé.
STAT.Trappe1 et 2. Fréq. abs. littér.:419. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 408, b) 698; XXe s.: a) 728, b) 621.

1. trappe [tʀap] n. f.
ÉTYM. V. 1175; p.-ê. du francique trappa « lacet » (moy. néerl. trappe) ou (P. Guiraud) de traper « fouler aux pieds », du francique trappon.
1 Piège pour prendre des bêtes, formé d'un trou recouvert de branchages ou d'une bascule. Chausse-trape. → 1. Avoir, cit. 56. || Trappes à loups (→ Débouché, cit. 1). || Chasser à la trappe. Trappeur.Fig. || Creuser sous ses pieds une trappe (→ Abuser, cit. 9). || Faire basculer (cit. 1) la trappe qui les maintient prisonniers.
1 Les trappes employées contre ces animaux sont des planches plus ou moins épaisses, plus ou moins larges. On fait un trou dans la neige : une des extrémités des planches est posée à terre, l'autre extrémité est élevée sur trois morceaux de bois agencés dans la forme du chiffre 4. L'amorce s'attache à l'un des jambages de ce chiffre; l'animal qui la veut saisir s'introduit sous la planche, tire à soi l'appât, abat la trappe, est écrasé.
Chateaubriand, Voyage en Amérique, Chasse.
1.1 Quelques jours avant, il avait capturé, à l'aide de trappes, un couple de buffles sauvages, qu'il retenait prisonniers avec de fortes lianes enroulées autour de leurs cornes et fixées à un tronc d'arbres.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 281.
2 (1260). Ouverture à abattant pratiquée dans un plancher ou dans un plafond, pour donner accès à une cave, ou à un grenier, une terrasse… || La trappe est une sorte de porte horizontale. || Échelle pour ouvrir une trappe (→ Fenil, cit. 1). || Trappe de cave ( Trappon), d'oubliette. || Trappe d'un bateau. Écoutille (→ Sampan, cit.). || Trappe de départ d'un avion, par laquelle sautent les parachutistes (→ Surplus, cit. 5).
1.2 C'est donc, ainsi que je viens de le dire, par une trappe donnant dans les souterrains, que se trouve la sortie du corridor obscur dont je t'ai donné l'idée.
Sade, Justine…, t. I, p. 161.
2 (…) la jeune femme avait trouvé, au pied de l'escalier, la trappe de la cave ouverte, cette trappe placée si dangereusement; et Hourdequin était au fond, mort, les reins cassés à l'angle d'une marche.
Zola, la Terre, V, V.
3 (…) on grimpait sur les toits, on passait par tous les pertuis, toutes les trappes, et par ce trou dangereux, au-dessus du pressoir, par où l'on fait crouler les pommes (…)
Gide, Si le grain ne meurt, I, VI.
Faire disparaître qqn dans, par une trappe. || À la trappe !
3.1 Amenez le premier Noble et passez-moi le crochet à Nobles. Ceux qui seront condamnés à mort, je les passerai dans la trappe, ils tomberont dans les sous-sols du Pince-porc (…) où on les décervèlera.
A. Jarry, Ubu roi, II, 2.
3.2 Et de quoi vivrons-nous ? Nous sommes pauvres. Vous aurez les amendes que vous prononcerez et les biens des condamnés à mort (…) — Nous nous refusons à juger dans des conditions pareilles. — À la trappe les magistrats.
A. Jarry, Ubu roi, II, 2.
(1845). Partie mobile du plancher d'une scène qui sert à faire disparaître des acteurs de théâtre; dispositif utilisé par les illusionnistes pour leurs tours.
4 — Nous nous étions toujours attendus, disait le derviche Hassaneffendi, à vous voir disparaître ainsi, par une trappe ou un coup de baguette.
Loti, Aziyadé, IV, XI.
5 À ces mots, le plancher de la scène trembla, les frises descendirent sur les épaules de Jérôme, la trappe des apparitions féeriques s'ouvrit sous ses pieds.
Maurice Bedel, Jérôme 60° latitude Nord, XI.
3 Abattant de trappe. Trappillon.
4 (1694). Par anal. Tablier, rideau de cheminée (→ Fragment, cit. 3).Châssis d'une fenêtre à coulisse.
DÉR. Trapan, trappeur, trappillon, trappon.
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2. trappe [tʀap] n. f.
ÉTYM. Fin XVIIe; de Notre-Dame-de-la-Trappe ainsi nommée d'un sens régional (→ ci-dessous, cit. Chateaubriand) rattaché au rad. germanique de trépigner.
(Avec une majuscule). Ordre religieux des trappistes ( Trappiste). || Quitter (cit. 7) le monde et se retirer à la Trappe.Par ext. (Prend généralement une majuscule pour la Maison mère, une minuscule pour les autres maisons). Maison de trappistes. || Quand la Trappe fut détruite (→ Moine, cit. 2). || Des gens qui se réfugient dans les trappes après de longs chagrins (→ Monde, cit. 38). || Franchir la clôture d'une trappe.
1 La Maison-Dieu s'appelle aujourd'hui la Trappe : Trappe, dans le patois du Perche, signifie degré, vraisemblablement de trapan; Notre-Dame-de-la-Trappe veut donc dire : Notre-Dame-des-Degrés.
Chateaubriand, Vie de Rancé, p. 85.
2 (…) la Trappe est l'ordre le plus rigide qui ait été imposé aux hommes.
Huysmans, En route, I, VIII.
DÉR. Trappiste.

Encyclopédie Universelle. 2012.