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claque

1. claque [ klak ] n. f.
• 1306; de claquer
I
1Coup donné avec le plat de la main. 2. tape. Donner une claque dans le dos à qqn, en signe d'amitié. Donner, recevoir une claque, une paire de claques sur les joues. gifle. Loc. fam. TÊTE À CLAQUES : personne déplaisante, agaçante.
Fig. et fam. Dommage subi, échec, affront cuisant. Il a reçu, pris une bonne, une sacrée claque. Quelle claque !
2(1801) La claque : les personnes payées pour applaudir un spectacle, par ext. pour assister à une réunion. Faire la claque.
3Loc. fam. (1877) En avoir sa claque : en avoir assez. ⇒ marre.
II
1Partie de la chaussure qui entoure le pied. empeigne.
2(1743) Vx ou région. (Canada) Protection de chaussure, en caoutchouc.
3Fig. Prendre ses cliques et ses claques.
⊗ HOM. Clac. claque 2. claque [ klak ] adj. et n. m.
• 1750; de 1. claque
Anciennt Chapeau claque, ou n. m. un claque : chapeau cylindrique (haut-de-forme) qui s'aplatit et peut se mettre sous le bras. claque 3. claque [ klak ] n. m.
• 1883; o. i.
Arg. Maison de tolérance. bordel.

claque nom masculin (onomatopée klakk-) Chapeau haut de forme, à ressorts, que l'on peut aplatir, inventé par Gibus vers 1834. (On dit aussi chapeau claque ; ) Bicorne porté une pointe en avant. ● claque (homonymes) nom masculin (onomatopée klakk-) clac ! interjection claque nom féminin claque forme conjuguée du verbe claquer claquent forme conjuguée du verbe claquer claques forme conjuguée du verbe claquerclaque (synonymes) nom masculin (onomatopée klakk-) Chapeau haut de forme, à ressorts, que l'on peut aplatir...
Synonymes :
- gibus
claque nom masculin (de claquer de l'argent) Populaire. Maison de tolérance. ● claque nom féminin (de claquer) Coup donné avec le plat de la main et qui fait un bruit sec : Recevoir une claque sur la joue. Familier. Coup humiliant, échec infligé à quelqu'un, à un groupe : Parti qui a reçu une claque aux élections. Groupe de spectateurs ou d'auditeurs chargés d'applaudir bruyamment une représentation ou un artiste afin d'aider à son succès. Partie de la tige d'une chaussure qui couvre l'avant-pied. Au Canada, enveloppe en caoutchouc à semelle adhérente, protégeant les chaussures contre la pluie et la neige. ● claque (homonymes) nom masculin (de claquer de l'argent) clac ! interjection claque nom féminin claque forme conjuguée du verbe claquer claquent forme conjuguée du verbe claquer claques forme conjuguée du verbe claquerclaque (expressions) nom féminin (de claquer) Populaire. En avoir sa claque, être fatigué, épuisé ; en avoir plus qu'assez de quelque chose ou de quelqu'un ; être excédé. Familier. Tête à claques, personnage déplaisant, agaçant. ● claque (homonymes) nom féminin (de claquer) clac ! interjection claque nom masculin claque forme conjuguée du verbe claquer claquent forme conjuguée du verbe claquer claques forme conjuguée du verbe claquerclaque (synonymes) nom féminin (de claquer) Coup donné avec le plat de la main et qui...
Synonymes :
- baffe (populaire)
- calotte (familier)
- gifle
- mornifle (vieux)
- soufflet (littéraire)
- taloche (familier)
- tape

claque
n.
rI./r n. f.
d1./d Coup du plat de la main, gifle. Recevoir une claque.
Fam. Tête à claques: visage, personne qui agace.
d2./d La claque: groupe de personnes payées pour applaudir le spectacle.
rII./r
d1./d Partie de la chaussure qui recouvre le pied.
d2./d (Québec) Double chaussure en caoutchouc moulé qui s'adapte à une autre chaussure et qui sert à la protéger des intempéries.
d3./d Loc. Fam. Prendre ses cliques et ses claques.
rIII/r n. m. Un chapeau claque ou un claque: Syn. de gibus.

I.
⇒CLAQUE1, subst.
I.— Subst. fém.
A.— 1. Coup violent frappé du plat de la main et produisant un son bref et retentissant :
1. Vautrin retourné, Mademoiselle Michonneau appliqua sur l'épaule du malade une forte claque et les deux fatales lettres reparurent en blanc au milieu de la place rouge.
BALZAC, Le Père Goriot, 1835, p. 217.
SYNT. a) Une claque dans le dos, sur les cuisses, les épaules, les fesses, la joue. b) Une claque sonore, retentissante; une grande, large claque. c) Recevoir, administrer, allonger, flanquer, ficher, foutre une claque. d) Une paire de claques.
P. méton. Tête à claque. Personne dont la sottise ou la fatuité sont telles qu'elles donneraient envie de la gifler. La plus insolente tête à claque (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 60).
2. P. compar. Mouvement, action dont le déroulement ou le résultat sont comparables à celui d'une claque. Des choses vertes, qui passent (...) si vite qu'on en reçoit une claque dans les yeux (COLETTE, Sept dialogues de bêtes, 1905, p. 39). Et parfois avec une grande claque la perche saute (ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 16).
Fam. [P. réf. à claquer1 II C 1] En avoir la/sa claque. Être las, exténué. Le facteur il avait sa claque (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 589) :
2. Elle [Gervaise] pouvait se coucher là et crever, car le travail ne voulait plus d'elle, et elle avait assez peiné dans son existence pour dire : « À qui le tour? Moi, j'en ai ma claque! »
ZOLA, L'Assommoir, 1877, p. 767.
Au fig., fam. Dommage, préjudice. Quelle claque la nature fiche à la peinture! (ZOLA, L'Œuvre, 1886, p. 324). Eh! bien, mes enfants, je crois qu'on lui a fichu une claque un peu sérieuse, à mon gigot! (BRUANT 1901, p. 305).
B.— P. méton. Ensemble de personnes payées pour applaudir très fort un spectacle, un artiste. Faire la claque :
3. Le dernier mot de l'art est proféré lorsque la claque en personne crie : « À bas la claque! ... »
VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, La Machine à gloire, 1883, p. 87.
II.— Subst. masc.
A.— Chapeau (à) claque et p. ell. claque. Chapeau haut de forme à ressorts qui s'aplatit ou se déploie en claquant au gré de son utilisateur (cf. ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, p. 116 et ARAGON, op. cit., p. 222). Le claque sous le bras, une fleur à la boutonnière (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, L'Héritage, 1884, p. 474) :
4. — Vous regarderez si vos claques fonctionnent, si les ressorts ne sont pas faussés, et si l'étoffe n'a pas besoin du bichon.
ROMAINS, Les Copains, 1913, p. 176.
Rem. Traditionnellement, le claque est le signe d'un temps révolu ou d'un certain apparat. Photos élégiaques, Escarpins, vieux claques (LAFORGUE, Les Complaintes, 1885, p. 87).
B.— Tricorne en usage dans certains corps de l'armée et de l'administration et qui peut s'aplatir pour être placé sous le bras. Des gardes (...) coiffés de tricornes claques comme les soldats du Directoire (HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 105).
Prononc. et Orth. :[klak]. Ds Ac. 1718-1932. Homon. clac. Étymol. et Hist. A. 1. 1306 « coup » (G. GUIART, Roy. Lignages, II, 4941 ds T.-L.); 2. 1750 subst. masc. « chapeau » (J.-J. VADÉ, Paquet de mouchoirs, p. 10). B. 1832 spectacles (RAYMOND). C. 1867 en avoir sa claque « avoir trop bu ou mangé » (A. DELVAU, Dict. de lang. verte, p. 24); d'où 1877 « en avoir assez de quelque chose » (ZOLA, supra, ex. 2). D. 1. 1883 subst. masc. « maison de tolérance » (Macé ds LARCH. Suppl. 1883, p. 37); 2. 1886 id. « maison de jeu » (HOGIER-GRISON, Les Hommes de proie, Le Monde où l'on triche, 2e série, p. 174). A de l'onomatopée klakk- exprimant un bruit sec (FEW t. 2, p. 726); au sens 2 p. ell. de chapeau dans chapeau claque. B. déverbal de claquer1. C peut-être à rapprocher de claque « coup » (cf. claquer « mourir ») p. allus. à l'état d'accablement qu'exprime cette locution. D à rapprocher de claquer « dépenser de l'argent » et claqueur « souteneur » (1828 ds ESN.) ainsi que de clique « société de filous et de souteneurs », cliqueur « bretteur, filou » (1752 ds FEW t. 2, p. 781a), cf. aussi claque-dent « maison de jeu » et claque bosse « id. » (1880, H. BRISSAC, Souvenirs de prison et de bagne, p. 44).
II.
⇒CLAQUE2, subst. fém.
A.— CORDONN. Partie de la tige d'une chaussure qui recouvre l'avant-pied. Bottillons (...) pour dames (...) fourrés laine, avec claques en box noir (Catal. de la Redoute, automne-hiver 1951-52, p. 44) :
1. M. Chasle avait toujours eu des chaussures qui criaient; c'était une des « croix » de sa vie : il avait pris conseil de tous les bottiers; il avait expérimenté toutes les formes de tiges et de claques, toutes les variétés de semelles, en cuir, en feutre, en caoutchouc; ...
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, p. 866.
B.— Au plur., vx. Double chaussure plate protégeant la première chaussure des intempéries. Une grosse redingote couleur mastic avec des claques en caoutchouc (FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, t. 1, 1869, p. 74).
Prendre ses cliques et ses claques. S'en aller brusquement (en emportant son bien) :
2. J'ai déjà écrit à Pierre, et s'il ne me répond pas, ou s'il me répond pour me dire de me tenir tranquille, je prends mes cliques et mes claques et je quitte ce calme maudit, je m'en vais tout simplement à Lyon, à Paris... on verra bien!
E. TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, p. 322.
Prononc. et Orth. :[klak]. Ds Ac. 1762-1932. Homon. clac. Étymol. et Hist. 1743 (Trév. : Claques. Espèces de sandales que les femmes attachent avec des cordons par-dessus leurs souliers pour les conserver et les garantir de la crotte); 1830 prendre ses cliques et ses claques ([L'HÉRITIER], Suppl. aux Mémoires de Vidocq, t. 2, p. 87); 1929 « partie d'une tige de bottine » (Lar. 20e). De même origine que claque1.
III.
⇒CLAQUE3, subst. masc.
Argot
A.— Maison de jeux, tripot. Il est joueur (...) Tout s'en va au claque (J. RICHEPIN, Flamboche, 1895, p. 21).
B.— Maison de prostitution :
... il restait peut-être encore un petit quelque chose, mais pas assez pour « monter » au bobinard. Cependant, on y a été quand même au claque mais pour prendre un verre seulement et en bas.
CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 137.
Rem. gén. Cf. claque-bosse s.v. claque- et claque(-)dent B.
Prononc. :[klak]. Homon. clac. Étymol. et Hist. Voir claque1.
STAT. — Claque1, 2 et 3. Fréq. abs. littér. :365. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 74, b) 539; XXe s. : a) 1 060, b) 557.
BBG. — Claque1, 2 et 3. MAT. Louis-Philippe 1951, p. 37, 147. — QUEM. 2e s. t. 2 1971, p. 22. — ROG. 1965, p. 127. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 97.

1. claque [klak] n. f.
ÉTYM. 1306; de 1. claquer.
———
I
1 Coup donné avec le plat de la main. || Donner, recevoir; ficher, flanquer, foutre (fam.), allonger une claque sur la joue. Baffe (fam.), calotte (fam.), gifle, soufflet; emplâtre (fam.). || Donner des claques sur les fesses d'un enfant. Fessée. || Il lui administra une claque retentissante. || Sa mère lui a donné une paire de claques. Taloche (fam.). || Une bonne petite claque.
1 (…) la cloison mitoyenne (…) permettait aux échos de filtrer, à savoir : lancé de chaussures d'un bout à l'autre de la pièce par le vide des libres espaces (…) silences interminables et inquiétants, coupés de claques retentissantes (…)
Courteline, Petite histoire de Boubouroche, p. 20.
1.1 Je passe devant une chambre, et j'entends des claques. Autre chambre, autres claques. Le Raffles était devenu le refuge des colères de tous les couples de Singapour.
Malraux, Antimémoires, Folio, p. 471.
Loc. fam. Figure, tête à claques : personne déplaisante, agaçante.
2 (1801). || La claque : personnes que l'on paie pour applaudir un spectacle. Claqueur. || La claque s'efforça de soutenir la pièce. || Chef de claque. || Faire la claque.
1.2 La claque permet à l'auteur de faire comprendre au public comment il a voulu son drame. C'est une soupape de sûreté afin que des enthousiasmes maladroits ne crépitent point quand il faut se taire. Mais la claque est une direction de foule; dans un théâtre qui soit un théâtre et où on joue une œuvre qui, etc., nous ne croyons après M. Maeterlinck, qu'à l'applaudissement du silence.
A. Jarry, Ubu roi, Pl., p. 414-415.
Par jeu sur les sens I, 1 et I, 2 :
1.3 J'écrivis l'Étoile au Front que je fis repésenter au Vaudeville. Nouveau tumulte, nouvelle bataille, mais où mes partisans étaient cette fois beaucoup plus nombreux. Au troisième acte l'effervescence devint telle qu'il fallut, au milieu d'une scène, baisser le rideau pour ne le relever qu'au bout d'un certain temps.
Pendant le second acte, un de mes adversaires ayant crié à ceux qui applaudissaient : « Hardi la claque », Robert Desnos lui répondit : « Nous sommes la claque et vous êtes la joue. »
Raymond Roussel, Comment j'ai écrit certains de mes livres, p. 36.
3 (1877). Fam. En avoir sa claque : être exténué, et, fig., être dégoûté de qqch. Marre (en avoir marre). || Je ne vous écoute plus, j'en ai ma claque. → La mesure est pleine; en avoir par-dessus la tête.
2 — Mes amours ?… Tu charries… J'ai assez de toi à m'aimer et, t'sais, j'en ai ma claque.
Francis Carco, Jésus-la-Caille, V, p. 52.
3 J'en avais ma claque, non des films, mais des gens qui s'agitent autour.
Jean-Louis Bory, Ma moitié d'orange, p. 119.
4 Fig., fam. Préjudice plus ou moins humiliant. || Il a pris une bonne claque à la Bourse, il a fait une grosse perte.
———
II
1 a N. f. plur. (1743). Vx ou régional (Canada). Sorte de socques qui protégaient les souliers d'hommes des intempéries. || « Des claques en caoutchouc » (Flaubert, l'Éducation sentimentale, in T. L. F.).REM. Au Québec, on dit claques ou caoutchoucs, couvre-chaussure désignant une chaussure de protection plus complète.
b Régional (Bretagne). Sabot à empeigne et contrefort de cuir.
2 (1830). Loc. Fam. Prendre ses cliques et ses claques. Cliques.
3 (1890). Techn. Partie de la chaussure qui entoure le pied. Empeigne.
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III
1 (1750). Anciennt. || Chapeau à claque (vieilli), chapeau claque (→ Talon, cit. 7), ou, n. m., un claque : chapeau cylindrique (haut-de-forme) qui s'aplatit et qu'on peut mettre sous le bras.
2 N. m. Anciennt. Bicorne ou tricorne utilisé dans certains corps (armée, administration) et qui peut s'aplatir.Appos. || Des « tricornes claques » (Hugo, les Misérables, in T. L. F.).
HOM. 2. Claque.
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2. claque [klak] n. m.
ÉTYM. 1883, Macé, au sens 1; mot argotique d'orig. obscure; cf. claqueur « souteneur », 1828, et claquedent, même sens, 1879.
1 Fam. et vulg. Maison de tolérance. Bordel.
1 D'aller à la messe n'interdit pas d'aller au claque; Simon ne s'en faisait pas faute, avec les copains; prudent du reste, à cause des maladies, mais décidé.
Roger Ikor, les Fils d'Avrom, Les eaux mêlées, p. 439.
2 — J'ai rencontré dans les claques, pardon : dans les maisons, des… disons, en employant un mot suranné pour ne pas vous effaroucher : des catins, qui ne manquaient pas de…
Claude Mauriac, le Dîner en ville, p. 222.
2 (1886, Macé). Vx. Maison de jeux. Tripot.
HOM. 1. Claque.

Encyclopédie Universelle. 2012.