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équivoque

équivoque [ ekivɔk ] adj. et n. f.
• 1220; lat. æquivocus « à double sens », de vox « parole »
I Adj.
1Vx Didact. Qui offre un même son à l'oreille, mais un sens différent à l'esprit. homonyme.
2Mod. Qui peut s'interpréter de plusieurs manières, qui par conséquent n'est pas clair (discours). ambigu, amphibologique, obscur (cf. À double sens). Termes, mots équivoques. Phrases équivoques. « il parlait rarement d'une façon tout à fait nette, ses réponses étaient équivoques » (R. Rolland).
3Dont la signification n'est pas certaine, qui peut s'expliquer de diverses façons. Traces, faits équivoques. mystérieux. Expérience équivoque dont on ne peut tirer qu'une conclusion problématique. douteux, indécis. Position, situation équivoque. 1. faux. « Nous jugeons trop du bonheur sur les apparences [...] :la gaieté n'en est qu'un signe très équivoque » (Rousseau).
Spécialt Qui semble impliquer un désir sexuel, mais en prêtant toujours à confusion. Regards, allures, gestes équivoques. « La journée se passa [...] à folâtrer [...] avec la plus grande décence. Pas un seul mot équivoque, pas une seule plaisanterie hasardée » (Rousseau). licencieux.
Méd. Signes équivoques, qui peuvent convenir à plusieurs maladies. Cour. (négatif) « Il appréhendait seulement les signes non équivoques du mal de mer » (Mac Orlan).
4Péj. Qui n'inspire pas confiance. douteux, 1. louche, suspect. Passé, réputation équivoque. Milieu équivoque. inquiétant, interlope.
II N. f. (XIIIe; d'ab. n. m.)
1Vieilli Mauvais jeu de mots. calembour. « on dit tout ce qui passe par la tête, même la plaisanterie crue et l'équivoque grossière » (Gautier).
2Ce qui prête à des interprétations diverses dans le discours. ambiguïté, amphibologie. Lever une équivoque. Une équivoque qui entretient la confusion. malentendu. Déclaration sans équivoque (cf. Sans ambages). « Chaque équivoque, chaque malentendu suscite la mort » (Camus).
3Incertitude laissant le jugement hésitant. « je ne veux plus de toi à moi la plus petite équivoque, la moindre arrière-pensée » (Courteline ). Laisser subsister l'équivoque. Dissiper l'équivoque.
⊗ CONTR. Catégorique, clair, 2. franc, 2. net, 1. précis. 1. Positif. Sincère.

équivoque adjectif (bas latin aequivocus) Se dit d'un signe, d'un énoncé susceptible de plusieurs interprétations ; ambigu, amphibologique, obscur : Un compliment équivoque. Se dit d'un fait, d'un phénomène malaisément définissable ou explicable, d'une nature douteuse : Des traces équivoques. Qui suscite la méfiance ; suspect, louche, douteux : Il a des fréquentations équivoques.équivoque (synonymes) adjectif (bas latin aequivocus) Se dit d'un signe, d'un énoncé susceptible de plusieurs interprétations ;...
Synonymes :
- ambigu
- amphibologique
- double
Contraires :
- catégorique
- clair
- limpide
- lumineux
- précis
Se dit d'un fait, d'un phénomène malaisément définissable ou explicable...
Synonymes :
- indéterminable
- mystérieux
- secret
Qui suscite la méfiance ; suspect, louche, douteux
Synonymes :
- douteux
- inquiétant
- interlope
- louche
- suspect
Contraires :
- franc
- net
- ouvert
équivoque nom féminin Possibilité d'interpréter diversement un énoncé, un mot ; ambiguïté : Un texte de loi ne doit comporter aucune équivoque. Ce qui manque de clarté, est susceptible d'appréciations diverses, de créer la confusion : Dissiper toute équivoque.équivoque (difficultés) nom féminin Genre Féminin : une équivoque. ● équivoque (synonymes) nom féminin Possibilité d'interpréter diversement un énoncé, un mot ; ambiguïté
Synonymes :
- ambiguïté
- amphibologie
- obscurité
Ce qui manque de clarté, est susceptible d'appréciations diverses, de...
Synonymes :
- confusion
- doute
- quiproquo

équivoque
adj. et n. f.
rI./r adj.
d1./d Susceptible de plusieurs interprétations. Comportement équivoque. Termes équivoques.
d2./d Péjor. Qui n'inspire pas confiance. Réputation, allure équivoque. Syn. louche, suspect.
rII./r n. f. Expression, situation laissant dans l'incertitude. Parler, agir sans équivoque. Syn. ambiguïté.

⇒ÉQUIVOQUE, adj. et subst. fém.
I.— Adjectif
A. [En parlant d'un inanimé gén. abstr.]
1. VERSIF. (principalement au Moy. Âge et à la Renaissance). Rime équivoque. Rime dont les mots (ou le mot), à la fin de chaque vers, sont repris, à la rime du vers suivant, par des mots consonants qui diffèrent de sens. « À bref parler, c'est Cahors en Quercy Que je laissai pour venir querre ici » (Marot d'apr. BÉNAC Dissert. 1972).
2. Usuel
a) Domaine de la log. et du lang. Qui peut revêtir plusieurs significations. Synon. ambigu; anton. univoque. Les dernières pages, en dépit de tant de phrases équivoques, laissaient cependant entrevoir son choix (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, p. 41) :
1. Ce mot, je l'ai longuement cherché. Presque tous ceux qui se sont d'abord offerts à mon imagination donnaient à mes phrases un sens équivoque, voire effrayant, quand ils ne les privaient pas de tout sens.
DUHAMEL, Journ. Salav., 1927, p. 29.
b) P. ext. Qui est de nature incertaine et peut s'expliquer ou s'interpréter de diverses façons. (Quasi-)synon. indéterminable, mystérieux, secret. Il est donc vrai à la fois que la liberté est équivoque et fuyante à l'infini (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 261). En vérité son attitude était équivoque : elle gardait à sa mère tout son respect, tout son amour, elle restait solidaire de son milieu (BEAUVOIR, Mém. jeune fille, 1958, p. 287).
Spéc., MÉD. Signes, symptômes équivoques. ,,Qui appartiennent à plusieurs affections et dont la présence ne suffit pas à établir un diagnostic`` (VILLEMIN 1975).
B.— Péjoratif
1. [En parlant d'une pers. ou p. méton. de son comportement] Dont la nature incertaine n'inspire pas confiance. Homme équivoque; allure, conduite équivoque. Synon. douteux, louche, suspect. Y a-t-il des Chrétiens assez ignorants des vérités de la foi pour avoir été dupes des assertions de ces théologiens équivoques? (CHATEAUBR. Martyrs, t. 1, 1810, p. 46). Regarder dehors (...) les gens qui s'agitent parmi [les maisons], de plus en plus faibles, équivoques et troubles, hésitants d'un trottoir à l'autre avant d'aller verser dans le noir (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 326).
2. [En parlant d'une situation] Qui est louche. Dans les sanctuaires [païens] des rendez-vous équivoques (NERVAL, Filles feu, Isis, 1854, p. 652).
II.— Subst. fém.
A.— Vx. Calembour, jeu de mots (parfois sur des tabous) :
2. L'indiscipline du jeune Marguillier Jules, cadet de l'autre, avait éclaté en pleine inspection générale, à la suite d'un pari (on le savait maintenant). Il avait pouffé de rire, tout haut, à une équivoque stupide sur le mot latin lapis, puis repris soudainement l'air ingénu d'un bébé.
MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 257.
B.— Péj. Double sens ou sens multiples d'un mot choisi en raison ou en dépit de son aptitude à prêter à des interprétations diverses. Manier l'équivoque :
3. Bien que Spinoza, en identifiant Dieu avec la substance de l'univers, ait donné à ce concept droit de cité en philosophie, Hartmann préfère écarter un mot dont l'origine exclusivement religieuse ne peut que prolonger des équivoques et des malentendus en métaphysique.
Théol. cath. t. 1, 1re part., 1920, p. 1274.
C.— P. ext. Situation d'incertitude, d'ambiguité, qui laisse hésitant. Sans équivoque; couper court à certaines équivoques. Synon. confusion, doute. Peut-être n'est-il pas hors de propos de dissiper ici une équivoque récemment née et que l'intérêt croissant que l'on prend aux recherches de philosophie médiévale menace de propager (GILSON, Espr. philos. médiév., 1931, p. 104). En ce qui concerne Vichy, j'estime que l'équivoque nationale et internationale est en train de prendre fin (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 388).
Rem. La docum. atteste a) Équivoquement, adv. De façon équivoque. Folantin se contenta de sourire, aussi équivoquement qu'il put (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 170). b) Équivocité, subst. fém., philos. scolastique. Différence qui exclut toute ressemblance entre les êtres. Anton. univocité; anton. partiel analogie. La philosophie de la culture doit, à notre avis, éviter deux erreurs opposées, celle qui soumet toutes choses à l'univocité, celle qui disperse toutes choses dans l'équivocité. Une philosophie de l'équivocité pensera qu'avec le temps les conditions historiques deviennent tellement différentes qu'elles relèvent de principes suprêmes eux-mêmes hétérogènes (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 150).
Prononc. et Orth. :[]. Enq. : /ekivok/. Ds Ac. 1694-1932. Cf. équi-. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. ca 1223 rimes equivoques (G. DE COINCY, Miracles de Nostre Dame, éd. F. Kœnig, II, Pr. 1, 92, tome III, p. 268); 1375 (N. ORESME, Ethique 7d, 116, éd. A. D. Menut : Equivoque vient de ce que des choses diverses reçoivent par hasard le même nom); 2. 1656 « qui peut s'interpréter en différents sens » (PASCAL, Prov. 1 ds LITTRÉ : user de mots equivoques sans les expliquer). B. Subst. 1. mil. XIIIe s. (HUON LE ROI, Li Abecès par ekivoche, éd. A. Långfors, titre); 2. 1648 « caractère de ce qui prête à des interprétations diverses » (PASCAL, Lettre à Jaqueline, 26 janv. ds LITTRÉ). Empr. au b. lat. tardif aequivocus « à double sens ». Fréq. abs. littér. :963. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 161, b) 873; XXe s. : a) 1 187, b) 1 922. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1972, t. 36, p. 232. — JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. et de Litt. 1915-1916, t. 29, p. 63.

équivoque [ekivɔk] adj. et n. f.
ÉTYM. V. 1220; lat. æquivocus « à double sens », de æquus « égal », et vox, vocis « parole ».
———
I Adj.
1 Vx (didact.). Qui offre un même son à l'oreille mais un sens différent à l'esprit. || Rime équivoque : jeu de mots reposant sur l'homophonie. || Ex. : « Je viens de faire un vers alexandrin; qu'en penses-tu, mon cher Alexandre, hein ? » (Littré).
2 (Du discours). Mod. Qui peut s'interpréter en différents sens, qui par conséquent n'est pas clair. Amphibologique, incertain, obscur; → À double sens, à double entente. || Termes, mots équivoques. || Phrases équivoques. || Discours équivoque. Amphigourique. || Langage volontairement équivoque. || Réponse équivoque. || Déclaration non équivoque, claire.
1 (…) on n'est équivoque que pour faire prendre le change, ou tromper en mettant en avant un sens très clair qui n'est pas celui qu'on a dans l'esprit.
Lafaye, Dict. des synonymes, p. 336.
2 Ce terme est équivoque, il le faut éclaircir.
Boileau, l'Art poétique, I.
3 Ce sens est couvert d'un autre en une infinité d'endroits, et découvert en quelques-uns rarement, mais en telle sorte néanmoins que les lieux où il est caché sont équivoques et peuvent convenir aux deux (…)
Pascal, Pensées, VIII, 571.
4 (…) cela est plaisant ! Je donnerais à ces paroles-là, moi, toute une autre interprétation, tant je les trouve équivoques.
Marivaux, la Surprise de l'amour, III, 2.
5 Les discours des prophètes juifs pouvaient être équivoques aux yeux des hommes grossiers qui n'en pénétraient pas le sens; mais ils ne le furent pas pour les esprits éclairés des lumières de la foi.
Voltaire, Dict. philosophique, Équivoque.
6 (…) il parlait rarement d'une façon tout à fait nette, ses réponses étaient équivoques (…)
R. Rolland, Jean-Christophe, p. 167.
Didact. et vx (hist. de la ling.). || Sens équivoque (ou oblique). Ambigu.
3 Dont la signification n'est pas certaine, qui peut s'expliquer de diverses façons. || Traces, faits équivoques. Mystérieux. || Mine équivoque. || Expérience équivoque dont on ne peut tirer qu'une conclusion problématique. Douteux, indécis. || Position, situation équivoque. Faux (→ Carrefour, cit. 6).
7 S'il n'avait jamais rien paru de Dieu, cette privation éternelle serait équivoque, et pourrait aussi bien se rapporter à l'absence de toute divinité, qu'à l'indignité où seraient les hommes de la connaître (…)
Pascal, Pensées, VIII, 559.
8 Nous jugeons trop du bonheur sur les apparences : nous le supposons où il est le moins; nous le cherchons où il ne saurait être : la gaieté n'en est qu'un signe très équivoque.
Rousseau, Émile, IV.
9 La solution équivoque adoptée par l'Assemblée n'en était pas moins un nouvel indice de son impuissance à fonder d'emblée un ordre logique et simple.
Jaurès, Hist. socialiste…, II, p. 6.
Méd. || Signes équivoques, qui peuvent convenir à plusieurs maladies. || Signes non équivoques d'aliénation mentale.
10 Il appréhendait seulement les signes non équivoques du mal de mer.
P. Mac Orlan, la Bandera, XIX, p. 232.
4 Péj. et cour. Qui n'inspire pas confiance. Douteux, louche, suspect. || Personne équivoque. || Fréquentation, mœurs équivoques. || Passé, réputation, vertu équivoque. || Conduite équivoque (→ Casuiste, cit. 2).Spécialt. Qui semble impliquer un désir sexuel, et, en particulier, homosexuel. || Regards, allures équivoques. || Mots équivoques (→ Décence, cit. 1). || Intimité équivoque (→ Épargner, cit. 11). || Une amitié qui n'a rien d'équivoque.Littérature équivoque. Licencieux.
11 Et, malgré la vertu dont il faisait parade, Très équivoque ami du jeune Alcibiade ?
Boileau, Satires, XII.
12 (Ils) s'engagent dans des professions équivoques (…) dont ils se cachent longtemps à eux-mêmes le péril et les conséquences (…)
La Bruyère, les Caractères, VI, 46.
13 Un homme, mû par un dessein caché, vient s'asseoir à côté de lui, sur le même banc, avec des allures équivoques.
Lautréamont, les Chants de Maldoror, II, p. 67.
14 En matière de littérature équivoque, c'est l'intention qui fait tout.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 34.
Littér. D'une propreté douteuse. || Des draps équivoques (→ Couche, cit. 1).
———
II N. f. (Mil. XIIIe; d'abord masc., genre encore hésitant au XVIIe).
1 Vieilli. Mauvais jeu de mots. Calembour. || Une plaisante équivoque.
15 La belle chose de faire entrer aux conversations du Louvre de vieilles équivoques ramassées parmi les boues des halles et de la place Maubert !
Molière, Critique de l'École des femmes, I.
16 Chez elle on fume, on s'asseoit sur la tête, on appuie ses talons de botte à la tablette de la cheminée, on dit tout ce qui passe par la tête, même la plaisanterie crue et l'équivoque grossière (…)
Th. Gautier, Portraits contemporains, p. 332.
2 Caractère de ce qui prête à des interprétations diverses dans le langage. Ambiguïté (→ Ambigu, cit. 2), amphibologie (cit.). || Prêter à l'équivoque. || Sans équivoque. || Posture (cit. 3) sans équivoque. || User d'équivoques. || Lever une équivoque. || Une équivoque qui entretient la confusion. Malentendu. || Discours plein d'équivoques. Entortillage. || Déclaration sans équivoque. Ambages (sans). || Raisonneur subtil qui manie l'équivoque. Chicane, escobarderie, jésuitisme, restriction (restriction mentale), subtilité.
17 (…) si on vous laisse la licence de corrompre les expressions les plus canoniques (…) par les malicieuses subtilités de vos nouvelles équivoques ?
Pascal, les Provinciales, XVI.
18 (…) je m'aperçus qu'il y avait dans ces vers une équivoque de langue; et m'étant sur-le-champ mis en devoir de la corriger, je n'en pus jamais venir à bout.
Boileau, Satires, XII, Disc. de l'aut.
19 Les choses les plus respectables, les plus sacrées, les plus divines, n'ont-elles pas été obscurcies par les équivoques des langues ?
Voltaire, Dict. philosophique, Équivoque.
20 Quelquefois des souverains ont employé l'équivoque (…) Je ne sais quel tyran, ayant juré à un captif de ne pas le tuer, ordonna qu'on ne lui donnât point à manger, disant qu'il lui avait promis de ne le pas faire mourir, mais non de contribuer à le faire vivre.
Voltaire, Dict. philosophique, Esclave.
21 Chaque équivoque, chaque malentendu suscite la mort; le langage clair, le mot simple, peut seul sauver de cette mort.
Camus, l'Homme révolté, p. 350.
22 Relu ma lettre, une dernière fois. Ton satisfaisant, sans équivoque possible; et les arguments, convaincants au maximum. Elle ne peut pas ne pas comprendre, ne pas accepter.
Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 180.
3 Incertitude, manque de clarté qui laisse le jugement hésitant. || Fâcheuse équivoque. || Équivoque dans les sentiments, les rapports, la conduite. || Laisser subsister l'équivoque. || Dissiper l'équivoque. || Une situation sans équivoque.
23 (…) il ne faut qu'ôter le voile de l'équivoque (…)
Molière, Tartuffe, Préface.
24 (…) écrivains exposés à ce cruel oubli qui les gagne de leur vivant, ou à ces équivoques plus outrageantes encore, qui font qu'on les prend sans cesse l'un pour l'autre.
Rivarol, Littérature, p. 49.
25 Par une équivoque singulière, par une espèce de transposition, ou de quiproquo intellectuel, vous vous sentirez vous évaporant, et vous attribuerez à votre pipe (dans laquelle vous vous sentez accroupi et ramassé comme le tabac) l'étrange faculté de vous fumer.
Baudelaire, les Paradis artificiels, « Poème du haschisch », III.
26 (…) je ne veux plus de toi à moi la plus petite équivoque, la moindre arrière-pensée.
Courteline, Boubouroche, Comédie, II, 4.
27 Son courageux discours ne laissa pas subsister la moindre équivoque sur la sincérité de la collaboration des social-démocrates (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 55.
28 (…) il flotte sur leur tendresse une sorte d'équivoque qui ne laisse point d'être gênante.
Maurice Rat, Notice sur Beaumarchais, la Mère coupable.
CONTR. Catégorique, clair, franc, net, précis. — Positif. — Sincère. — Inéquivoque.
DÉR. Équivoquement, équivoquer.

Encyclopédie Universelle. 2012.