1. officier [ ɔfisje ] v. intr. <conjug. : 7>
• 1540; « exercer un office » 1290; lat. médiév. officiare, de officium → office
1 ♦ Célébrer l'office divin, présider une cérémonie sacrée. « L'évêque officiait en personne » (Nerval).
2 ♦ Fig. Agir, procéder comme si l'on accomplissait une cérémonie. J'avais « tant regardé ma grand-mère officier dans le théâtre sacré de sa hotte de cheminée » (M. Rouanet).
officier 2. officier, ière [ ɔfisje, jɛr ] n.
• 1324; lat. médiév. officiarius « chargé d'une fonction (officium) »
1 ♦ Anciennt Titulaire d'un office. Officiers de justice. Grands officiers de la Couronne : auxiliaires du roi qui, à l'origine, s'occupaient d'un service domestique en même temps que de l'administration d'un service public. — Domestique dans une grande maison (princière, etc.). Officiers de bouche.
♢ Mod. Dr. Officiers publics, ministériels : personnes investies d'un office ministériel ou public (avoué, huissier, agent de change...). — Vieilli Officiers municipaux, ceux qui ont une charge dans l'administration d'une commune. Officier de l'état civil. — Officier de police judiciaire, titre conféré par la loi aux personnes qui ont pour mission de rechercher et de constater les infractions, d'en livrer les auteurs à la justice (procureurs, juges, maires, etc.). Officier de paix : fonctionnaire en uniforme de la Police nationale, de rang immédiatement inférieur au capitaine.
2 ♦ (XVIe) Cour. Militaire ou marin titulaire d'un grade égal ou supérieur à celui de sous-lieutenant ou d'enseigne de seconde classe, et susceptible d'exercer un commandement. — (Armée de terre, aviat.) Officiers et soldats. Officiers subalternes, supérieurs et généraux. ⇒ 1. grade; sous-officier. Élève officier. ⇒ aspirant. Elle est officier ou elle est officière. « La môme est officière, si j'en crois ses galons » (San-Antonio). Officier d'infanterie, d'artillerie, d'aviation, de gendarmerie. Officier d'état-major. Positions de l'officier : activité, disponibilité, non-activité, congé d'activité, réforme, retraite. Officier d'active, de carrière. Officier de réserve. Officier instructeur, d'ordonnance. Officier sorti du rang, sorti d'une école. — Mar. Officiers et matelots. Officiers de marine : officiers du corps de la marine militaire appelés à armer les bâtiments de guerre et à les commander. Officiers de la marine, ceux des autres corps. Officiers de la marine marchande. Officier mécanicien. Par ext. Officier marinier.
3 ♦ Titulaire d'un grade dans un ordre honorifique. Officier d'Académie : titulaire des palmes académiques. Officier de la Légion d'honneur : titulaire du grade supérieur à celui de chevalier. Être promu officier. — Grand officier : titulaire du grade supérieur à celui de commandeur.
4 ♦ Appos. Col officier : col droit et étroit bordant une encolure ronde.
● officier nom masculin (latin médiéval officiarius, celui qui exerce une fonction) Militaire d'active ou de réserve d'un grade égal ou supérieur à celui de sous-lieutenant ou d'enseigne de vaisseau. Décorations Grade de la plupart des ordres de chevalerie et des ordres de mérite, généralement compris entre celui de chevalier et celui de commandeur ; personne titulaire de ce grade. Histoire Tout titulaire d'un office sous l'Ancien Régime. ● officier (expressions) nom masculin (latin médiéval officiarius, celui qui exerce une fonction) Col officier, col droit et étroit en bordure d'une encolure ronde. Grand officier, dignité de la plupart des ordres de chevalerie et des ordres de mérite, généralement comprise entre le grade de commandeur et la dignité de grand-croix ; personne revêtue de cette dignité. Officier ministériel, titulaire d'un office ministériel. (Sont officiers ministériels : les avocats à la Cour de cassation et au Conseil d'État, les avoués près les cours d'appel, les huissiers de justice, les notaires, les commissaires-priseurs, les greffiers des tribunaux de commerce, les agents de change et les courtiers interprètes et conducteurs de navires.) Officier de paix, ancienne appellation des officiers chargés de l'encadrement des gardiens de la paix. Officier de police (lieutenant, capitaine, commandant, commandant fonctionnel), fonctionnaire de la police chargé de missions d'investigation ou de renseignement. (Le corps des officiers de police est né de la fusion en 1995 du corps des inspecteurs de police avec celui des officiers de paix.) Officier de police judiciaire, agent public (maire, policier, gendarme, etc.) chargé de constater, de rassembler les preuves d'une infraction et de livrer son auteur à la justice. Officier public, titulaire d'une fonction dont les affirmations et constatations ont le caractère authentique et font foi jusqu'à inscription de faux. (Les notaires, huissiers de justice et greffiers des tribunaux de commerce sont officiers publics et ministériels. Les officiers de l'état civil, les conservateurs des hypothèques sont officiers publics.) Grand officier de la couronne, haut dignitaire de la cour des rois de France. Corps d'officiers navigants de la marine, ensemble des corps de commandement, d'encadrement et d'administration générale de la Marine nationale. Officier civil, au XIXe s., officier d'un des corps administratifs de la marine. Officier major, sous l'Ancien Régime, lieutenant ou enseigne de vaisseau le plus ancien. Officier des montres, officier de marine chargé de la navigation. Aux officiers, sonnerie de clairons ou de trompettes pour appeler les officiers. Officier d'active, officier de carrière ou officier de réserve servant en situation d'activité. Officier de garnison, appellation actuelle des adjudants de garnison. Officier général, général ou amiral. Officier de jour, de semaine, officier de service de jour, de semaine. Officier de réserve, militaire de la réserve ayant grade d'officier. (Les officiers de réserve étaient appelés, jusqu'en 1914, officiers de complément). Officier de réserve servant en situation d'activité (O.R.S.A.), officier de réserve admis sur demande à servir avec son grade en situation d'activité par contrat conclu pour une période déterminée et renouvelable dans la limite de vingt années. Officier servant sous contrat, spécialiste admis par contrat à servir volontairement dans les armées en vue d'exercer des fonctions déterminées à caractère scientifique, technique ou pédagogique correspondant à sa qualification professionnelle. Officier subalterne, officier des grades de sous-lieutenant ou enseigne de vaisseau de 2e classe, de lieutenant ou enseigne de vaisseau de 1re classe, de capitaine ou lieutenant de vaisseau. Officier supérieur, officier des grades de commandant ou capitaine de corvette, de lieutenant-colonel ou capitaine de frégate, de colonel ou capitaine de vaisseau. ● officier (homonymes) nom masculin (latin médiéval officiarius, celui qui exerce une fonction) officier verbe ● officier verbe intransitif (latin médiéval officiare, célébrer le service divin) Célébrer une cérémonie liturgique. Familier. Travailler, remplir une tâche avec une certaine solennité et suivant un certain rite : Il officiait à la cuisine. ● officier (homonymes) verbe intransitif (latin médiéval officiare, célébrer le service divin) officier nom masculin
officier
n. m.
d1./d Personne qui remplit une charge civile. Officier ministériel. Officier de police judiciaire, de l'état civil.
d2./d Militaire qui exerce un commandement avec un grade allant de celui de sous-lieutenant (armée de terre, aviation) ou d'enseigne de vaisseau (marine) à celui de général ou d'amiral. Officier d'active, de réserve. Officiers supérieurs, officiers généraux.
|| Membre du commandement d'un navire marchand.
d3./d Titulaire d'un grade, dans un ordre honorifique.
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officier
v. intr.
d1./d Célébrer un office religieux.
d2./d Fig., plaisant Faire une chose banale en s'entourant d'une certaine solennité. Le patron du restaurant officiait à la cuisine.
I.
⇒OFFICIER1, verbe intrans.
A. —1. S'acquitter d'une fonction, procéder avec cérémonie et d'une manière quasi-rituelle. Le baron officiant comme un évêque, se faisait apporter sur une assiette un peu de graisse, oignait avec soin les têtes précieuses [des bécasses], en les tenant par le bout de la mince aiguille qui leur sert de bec (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Béc., 1882, p.4). Dès le matin (...) lui [le médecin] se rend à l'hôpital (...) ce temple de la souffrance où il va «officier» (WICART, Orateur, t.1, 1936, p.410). [Le] célèbre Rocher de Cancale décrit par Balzac et où officiait le grandiose Baleine (J.-Fr. REVEL, Un Festin en paroles, Paris, J.-J. Pauvert, 1979, p.280).
2. Fam., vieilli. Bien officier (à table). Boire et manger avec abondance. Cet homme officie bien (Ac. 1835, 1878).
B. —RELIGION
1. LITURG. CATH. Célébrer un office religieux, et particulièrement la messe. J'ai officié pour la première fois à la Cathédrale (DUPANLOUP, Journal, 1850, p.130). Quand je pense que le jour de la Pentecôte, le jour de la fête du saint Esprit, les pères n'ont pas officié à l'église parce que c'était un dimanche et que ledit curé n'avait pas jugé à propos de leur prêter son immeuble (HUYSMANS, Oblat, t.2, 1903, p.105). C'est le père Gaboreau qui (...) officia en juin dernier, lors du service funèbre à la mémoire de Bernard de Lattre, qui a célébré la grand-messe de Requiem (Combat, 19-20 janv. 1952, p.8, col. 5).
2. P. anal. [Dans une relig. autre que la relig. cath.] Célébrer une cérémonie liturgique. Aux Indes, l'esprit religieux domine le dogme (...). Tout se mêle et se confond, le brahmane officie dans les temples bouddhiques (FAURE, Hist. art, 1912, p.165). Bien qu'elles [des danses] prennent place dans des cérémonies religieuses, on doit remarquer qu'elles ne sont jamais exécutées sur l'emplacement où les bonzesses ont officié, mais à côté (CUISINIER, Danse sacrée, 1951, p.123).
Prononc. et Orth.:[], (il) officie [-si]. Att. ds Ac. dep. 1694. V. officier2. Étymol. et Hist. 1. 1286-90 «remplir sa charge, son office» (JEAN PRIORAT, Li Abrejance de l'ordre de chevalerie, éd. U. Robert, 2872); 2. 1558 «célébrer un office religieux» (B. DES PÉRIERS, Nouvelles récréations et joyeux devis, éd. Kr. Kasprzyk, 33, p.152); p.ext. plais. 1680 bien officier «manger et boire copieusement» (RICH.). Empr. au lat. médiév. officiare, att. aux sens 1 et 2 (v. BLAISE Latin. Med. Aev. et Nov. gloss.), dér. de officium (office1). Fréq. abs. littér.:141.
II.
⇒OFFICIER2, subst. masc.
I. A. —Personne qui a un office, qui exerce une fonction particulière, qui remplit une charge. Officier de justice; officier de Finances. Le directeur, le chancelier, et le secrétaire perpétuel de l'Académie française, sont les officiers de cette compagnie (Ac. 1835, 1878).
B. —En partic., vieilli. Domestique de grande maison, préposé au service de la table; p. ext., domestique. C'est le meilleur des serviteurs pour le coeur, le zèle et la probité. Il se dit valet de chambre, et il est tout, il est maître d'hôtel, officier etc. etc. (SÉNAC DE MEILHAN, Émigré, 1797, p.1712). Sous la conduite de M. Smithson, valetaille et menus officiers emplissaient des caisses énormes, que le duc avait fait fabriquer pour être prêt à toute aventure (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p.22). Cette maison [d'un grand seigneur du début du XVIIIe siècle], montée sur le pied de trente-six officiers et domestiques et où il y a trente chevaux à l'écurie, ne coûte, en l'an 1700, que la somme de trente-huit mille neuf cent soixante-quinze francs (GONCOURT, Journal, 1894, p.549).
— Au plur., vieilli. Personnel chargé de la cuisine et du service de la table, dans une grande maison. Hauts officiers; bas officiers; officiers commensaux. Il ne saurait donner à manger, car il n'a pas ici ses officiers (Ac. 1798-1878).
C. —Spécialement
1. DROIT
a) DR. ADMIN.
♦Officier de l'état civil, d'état civil. ,,Personne chargée par la loi de tenir les registres officiels de l'état civil, d'y dresser et signer les actes, ainsi que d'en délivrer les copies et extraits`` (CAP. 1936). Nous soulignerions (...) l'acte écrit qui le [le mariage] constate, l'échange des consentements, l'intervention de l'officier de l'état civil (VEDEL, Dr. constit., 1949, p.112). L'équipage [d'un navire] et les passagers constituent une société à l'égard de laquelle, son chef, le capitaine, exerce les attributions d'un officier public. C'est ainsi qu'il est officier d'état civil pour les naissances et les décès (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p.139). Le maire est officier d'état civil, chargé des mariages, et responsable de la tenue des registres de l'état civil (FONTENEAU, Conseil munic., 1965, p.123).
♦Officier ministériel. Titulaire d'un office ministériel (v.office1 I B 3 a ). Les brumairiens sanctionneront officiellement le coût de la procédure au profit des «officiers ministériels», rétablis au bénéfice de la bourgeoisie (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p.577). Certaines incompatibilités et certaines interdictions limitent l'accession aux carrières commerciales: les fonctionnaires ne peuvent être commerçants, de même que les officiers ministériels en général (La Gde Encyclop., Paris, Larousse, t.15, 1973, p.3097).
Rem. CAP. 1936 souligne le caractère gén. de l'expr. dans l'usage cour. où elle s'applique à tous les titulaires d'offices publics et d'offices ministériels.
♦Officier municipal. V. ce mot B 1 a.
♦Officier public. Titulaire d'un office public (v. office1 I B 3 a ). Les fonctions de cet officier public [un notaire] et ses devoirs d'état auraient dû lui conseiller un peu de réserve, un peu de dignité dans ses demandes (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p.345). Vous mettez en suspicion la loi elle-même dans la personne des officiers publics chargés de l'exécuter (BECQUE, Corbeaux, 1882, II, 9, p.138). L'acte authentique est dressé par un officier public: notaire, officier de l'état civil, huissier, greffier, etc. (La Gde Encyclop., Paris, Larousse, t.1, 1971, p.121). V. supra ex. de M. Benoist, Pettier.
b) DR. PÉNAL. Officier de police judiciaire. ,,Fonctionnaire chargé de constater les infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs tant qu'une information n'est pas ouverte`` (BARR. 1974). Les gardes champêtres, les éclusiers, les officiers de police judiciaire, pourront constater également le délit spécifié en l'article 5, et ils transmettront leurs procès-verbaux au procureur du roi (Code pêche fluv., 1875, p.21). Officier de police judiciaire, il [le maire] doit assurer le bon ordre, la sécurité, la salubrité, l'hygiène, etc. (FONTENEAU, Conseil munic., 1965, p.123). L'impunité des fonctionnaires (qui apparaît encore exceptionnellement au bénéfice des officiers de police judiciaire assimilés à des magistrats qui bénéficient du régime de quasi-irresponsabilité attaché aux décisions et au fonctionnement du service public de la justice) (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p.236).
c) HIST. DU DR. Titulaire d'un office (v. office1 I B 3 a ). On interdit pour un temps la chambre des comptes, ne laissant qu'un seul officier pour chaque office (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t.3, 1821-24, p.150). Bourgeois, nobles, vilains (...), officiers du Parlement et de la Chambre des comptes, officiers des gabelles, officiers de la monnaie (...) qui clament, qui sifflent (BERTRAND, Gaspard, 1841, p.51):
• 1. D'ailleurs le gouvernement ne tenait pas plus parole à ses officiers qu'à ses créanciers et après avoir attiré des acquéreurs par des concessions de droits, de privilèges, il ne se faisait point scrupule de les taxer pour être confirmés dans ces droits et privilèges...
MARION Instit. 1923, p.406.
2. HISTOIRE
a) Officier de la maison du roi. Titulaire d'une charge de la maison du roi. Le grand maître recevait le serment de beaucoup d'officiers de la maison du roi, et notamment de ceux des sept offices (MARION Instit. 1923 p.408).
♦Officier de la bouche (du roi). V. bouche II A 2 b.
♦Officier du commun. Officier chargé du service des tables de la maison royale à l'exception de celle du souverain. (Dict. XIXe s.).
♦Officier du gobelet. V. ce mot A.
b) Grand officier de la couronne. Titulaire d'un grand office de la couronne (v. office1 I B 3 b ). Les grands officiers de la couronne étaient cousins du roi, tandis que les grands officiers de la maison du roi n'avaient point forcément ce titre (MARION Instit. 1923, p.408). Grand officier de la Couronne, premier personnage de l'État après le roi, le chancelier est le chef inamovible de la magistrature et donc le responsable de la justice (La Gde Encyclop., Paris, Larousse, t.58, 1976, p.12413).
3. MÉD. Officier de santé. [Au XIXe s.] Personne qui était autorisée, après des études médicales courtes sanctionnées par des examens, à pratiquer la médecine sans être pourvue du diplôme de docteur, sous réserve d'exercer son ministère dans le département où elle avait reçu sa formation. Lorsqu'un officier de santé sera appelé auprès d'un malade, au commencement d'une fièvre maligne, il se gardera bien de débuter par la saignée (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p.34). Il [Bretonneau] échoue à son troisième examen de doctorat, se contente du titre d'officier de santé et, en 1801, revient à Chenonceaux s'installer praticien de campagne (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p.611):
• 2. KNOCK: Pardon! Mes études sont, en effet, toutes récentes. Mais mon début dans la pratique de la médecine date de vingt ans. LE DOCTEUR: Quoi! Vous étiez officier de santé? Depuis le temps qu'il n'en reste plus?
ROMAINS, Knock, 1923, I, p.5.
4. POLICE
a) Officier de paix. ,,Magistrat de police municipale ayant directement sous ses ordres les gardiens de la paix`` (Mét. 1955). Un officier de paix s'en allait seul, au milieu de la piste déserte (ZOLA, Nana, 1880, p.1399). Les officiers de paix ont la même tenue que les agents de police, mais portent des galons aux manches ou au képi (LELOIR 1961).
b) Officier de police (apr. 1956). Synon. de inspecteur (de police). Officier de police principal, officier de police adjoint. Le code pénal prévoit une peine pour tout officier de police ou magistrat qui contreviendrait à ces dispositions (LIDDERDALE, Parlement fr., 1954, p.105).
II. A. —ARMÉE, MAR. Militaire ou marin détenteur d'un grade lui permettant d'exercer un commandement.
1. Titulaire d'un grade égal ou supérieur à celui de sous-lieutenant dans les armées de terre et de l'air et dans la gendarmerie ou à celui d'enseigne de deuxième classe dans la marine. Au nom de l'honneur, lui dit l'officier qui portait les épaulettes de colonel, restez ici en vedette (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p.64). Il reçoit des directives de l'officier commandant la base aérienne de rattachement pour tout ce qui concerne le service du matériel, l'administration et la comptabilité (J.O., Décret organ. arm. air, 1938, art. 21, p.439). Les officiers seront séparés de la troupe (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p.434).
SYNT. Officier d'artillerie, d'aviation, de blindés, de cavalerie, de gendarmerie, d'infanterie; officier instructeur; officier d'état-major, d'ordonnance; officier de carrière, de réserve; officier en activité, en disponibilité, en retraite; officier sorti du rang; officier en civil, en tenue, en uniforme; galons d'officier; cantine, mess, popote des officiers; casser, dégrader un officier.
♦Col officier. Col caractéristique de la tenue d'officier. P. anal., MODE. Col officier. Col droit d'un vêtement. Costume en velours pour jeune fille (...). Le col officier en velours est masqué par un revers en astrakan (La Mode illustrée, 24 oct. 1909, p.497b ds QUEM. DDL t.16).
♦Élève(-)officier. Élève d'une école d'officiers. Synon. aspirant. Il lui était revenu une plaisanterie détestable qui avait couru dans les états-majors. Elle consistait dans le dialogue suivant, que l'on supposait intervenir au cours d'un examen d'élèves-officiers (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p.88). La solde des sous-officiers élèves officiers d'active est celle prévue pour les sergents-majors de l'échelle dans laquelle ils sont classés (LUBRANO-LAVADERA, Législ. et admin. milit., 1954, p.236).
♦Officier(-)général.Général ou amiral. Un homme de trente-cinq à trente-huit ans, vêtu d'un uniforme d'officier-général, portant cette double épaulette en torsade, signe des grades supérieurs (DUMAS père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.607). À la tête de chacune des régions militaires du territoire est placé un officier général, assisté d'un État-major et de directeurs ou chefs de services; il exerce à la fois le commandement des troupes et le commandement territorial (J.O., Loi sur organ. gén. arm., 1927, art. 7, p.7266). Chacune des régions aériennes est commandée par un officier général relevant directement du ministre de l'air (J.O., Décret organ. arm. air, 1938, art. 3, p.438).
♦Officier subalterne. Militaire titulaire du grade de sous-lieutenant, de lieutenant ou de capitaine dans les armées de terre et de l'air et dans la gendarmerie ou marin titulaire du grade d'enseigne ou de lieutenant de vaisseau. Les officiers subalternes protestèrent et se mutinèrent à l'arrivée de Masséna (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p.521).
♦Officier supérieur. Militaire titulaire d'un grade égal ou supérieur à celui de commandant dans les armées de terre et de l'air et dans la gendarmerie ou marin titulaire d'un grade égal ou supérieur à celui de capitaine de corvette. Les officiers généraux et supérieurs devront être (...) transférés immédiatement en Palestine et installés honorablement (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p.434). Un officier supérieur n'est pas nécessairement colonel, et tous les mortels ne sont pas hommes (WARUSFEL, Math. mod., 1969, p.37).
♦Officier de marine, de pont ou de vaisseau. Officier du corps de la Marine nationale, appelé à armer et à commander les bâtiments de guerre (d'apr. GRUSS 1952). Pierre Robinault, (...) ancien officier de marine (Procès conspir. 1er Consul, t.1, 1801, p.6). Il était officier de marine; il était mort en mer (RADIGUET, Bal, 1923, p.57).
♦Officier de fortune. V. fortune C 2 a .
2. a) Bas officier (vieilli). V. sous-officier.
b) Officier marinier. V. ce mot II A.
c) Officier de santé (vieilli). Médecin militaire. Il y a [dans la marine], entre autres, des Officiers militaires et des Officiers civils; tels sont (...) parmi les seconds, les Officiers de santé ou du service de santé (BONN.-PARIS 1859). Si les complices [d'un homme prévenu de s'être rendu impropre au service militaire] sont des docteurs en médecine, des officiers de santé ou des pharmaciens, les peines encourues pourront être portées au double (J.O., Loi rel. recrut. arm., 1928, p.3823).
3. P. anal.
a) Officier de l'Armée du Salut. Responsable, membre de la hiérarchie de l'Armée du Salut. (Ds ROB., Lar. Lang. fr.).
b) Officier de la marine marchande. Inscrit maritime, titulaire d'un brevet de la marine marchande l'habilitant à assumer une tâche particulière dans la conduite d'un navire de commerce et en particulier à occuper un poste de commandement (d'apr. Mét. 1955). Le décret d'avril 1791 admettait l'officier de la marine marchande au grade d'enseigne après un an de service, à celui de capitaine après deux autres (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p.398):
• 3. ... une Convention adoptée par la majorité des puissances maritimes a défini, en 1936, le minimum de capacité professionnelle exigible des capitaines et officiers de la Marine Marchande. (...) —Les officiers ont un uniforme, une hiérarchie. Ils sont régis par un code disciplinaire. Leur état, pour ces diverses raisons, comporte de nombreuses analogies avec l'état militaire.
M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p.140.
♦Officier de pont. Chacun des ,,officiers chargés de la navigation, y compris les radios, par opposition à «officier mécanicien»`` (LECLÈRE 1960). Voir PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p.116.
B. —1. Titulaire d'un grade dans un ordre honorifique. Au total, depuis sa fondation, le Mérite agricole a été décerné à trois cent mille chevaliers, plus de soixante mille officiers et deux mille sept cents commandeurs (L'Est Républicain, 1 juill. 1983, p.20).
2. En partic.
a) Officier d'Académie. V. ce mot III B.
b) Officier de l'Instruction publique. Titulaire, dans l'ordre des palmes académiques, du grade immédiatement supérieur à celui d'officier d'Académie. Il portait, non sans ostentation, la rosette d'officier de l'Instruction publique (BENOIT, Atlant., 1919, p.127).
c) Officier de la Légion d'honneur. Titulaire, dans l'ordre de la Légion d'honneur, du grade intermédiaire entre celui de chevalier (v. ce mot II A 2) et celui de commandeur (v. ce mot B 1). Rosette d'officier de la Légion d'honneur. Le colonel Soleille, après un mois de séjour au cabinet, fut fait officier de la Légion d'honneur (GOBINEAU, Corresp. [avec Tocqueville], 1851, p.161). Henry fut récompensé du grade de lieutenant-colonel et de la croix d'officier de la Légion d'honneur (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p.143). Le président Fallières tint à montrer en quelle haute estime il tenait le talent de Lecocq: il découvrit une rosette non attribuée, fit venir le maître à l'Élysée et lui donna l'accolade en le nommant officier de la Légion d'honneur (L. SCHNEIDER, Maîtres opérette fr., Lecocq, 1924, p.244).
d) Grand officier de la Légion d'honneur. Titulaire, dans l'ordre de la Légion d'honneur, du grade immédiatement inférieur à celui de grand-croix (v. ce mot II C 1 a). Il prétendait que par la reine il me ferait nommer grand officier de la Légion d'honneur (STENDHAL, L. Leuwen, t.3, 1835, p.140). Gaston Boissier, grand-officier de la Légion d'honneur (BENOIT, Atlant., 1919 p.268).
e) Officier de l'Ordre National du Mérite, officier du Mérite national. Titulaire, dans un ordre honorifique, du grade intermédiaire entre celui de chevalier et celui de commandeur. Doyen honoraire de la faculté, il est officier de la Légion d'honneur, du Mérite national, décoré de la médaille de la Résistance, des Palmes académiques (L'Est Républicain, 15 oct. 1983, p.3).
Rem. gén. L'emploi d'un appellatif fém. devant officier est rare: On comprend qu'il y ait des dépressions nerveuses dans les rangs de mesdames les officiers de Police (Le Figaro, 7 mai 1971 ds BOEL (E.), v. bbg. infra).
REM. Officemar, offmar, subst. masc., arg., synon. (supra IIA). Ô ma mère, regarde tes bleux, i'n'connaissent pa-zencore les offmars et les grands bonzes des états-major-muches! (CENDRARS, Main coupée, 1946, p.158). Elle va se ramener ici votre division? Avec les officemars et tout le bordel? (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p.100).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1798. Ac. 1798-1835: ,,il n'est que de trois syllabes``, alors que sous le verbe officier: ,,il est de quatre syllabes``. Même distinction ds LITTRÉ. Étymol. et Hist. A. 1327 «celui qui détient un office, une charge» (Cartulaires de Hainaut ds Monuments pour servir à l'hist. des provinces de Namur, de Hainaut et de Luxembourg, éd. L. Devillers, t.3, p.771); spéc. a) fin XIVe s. officier de justice (JEAN FROISSART, Chron., L. II, 499, éd. G. Raynaud, t.11, p.305); b) 1470 officier d'armes «héraut» (doc. ds Arch. curieuses de l'hist. de France, t.1, p.29 ds BARTZSCH, p.151); c) 1680 officier de santé «médecin, apothicaire, chirurgien» (RICH.); 1804 id. «médecin autorisé à exercer sans avoir le titre de docteur en médecine» (Code civil, art. 236, p.44); d) 1790 officier municipal (ROBESPIERRE, Discours, Pétit. peuple avign., t.6, p.592); e) 1804 officier de l'état civil (Code civil, L. 1, p.9); f) 1807 officier ministériel (décret du 16 févr. ds Les Codes fr., Paris, 1868, p.540). B. 1. 1529 «marin détenteur d'un grade lui permettant d'exercer le commandement» (Traité de paix avec Charles-Quint, in Rec. gén. des anc. lois fr., t.12, p.326 ds QUEM. DDL t.12); 2.1704 «grade dans les ordres honorifiques» (Trév.). Empr. au lat. médiév. officiarius «personne pourvue d'une charge» (dep. Xe-XIe s. ds Nov. gloss.), dér. de officium (office1).
STAT. —Officier1 et 2. Fréq. abs. littér.:6595. Fréq. rel. littér.:XIXe s. : a) 10375, b) 8637; XXe s.: a) 10778, b) 8083.
BBG. —BOEL (E.). Le Genre des noms désignant les professions et les situations fém. en fr. mod. R. rom. 1976, t.11, n° 1, p.41. —QUEM. DDL t.16 (s.v. col officier).
1. officier [ɔfisje] v. intr.
ÉTYM. V. 1534; 1290, « exercer une charge, un office »; lat. médiéval officiare, de officium. → Office.
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1 Célébrer l'office divin; présider une cérémonie sacrée. ⇒ Célébrer, messe (dire la); officiant. — REM. Officier implique souvent une idée de pompe, de solennité. — Évêque (→ Chape, cit. 2; doyen, cit. 1), pape (→ Mitre, cit. 3) qui officie. || Officier pontificalement (→ Mitre, cit. 2).
1 L'évêque officiait en personne, et la nef était remplie des notabilités châtelaines et bourgeoises qui se rencontrent encore dans cette localité.
Nerval, les Filles du feu, « Angélique », VI.
2 (…) l'abbé Chichambre officiait avec cette brusquerie familière, ces gestes impétueux, ces agenouillements formidables qui, derrière lui, courbaient les têtes, domptaient les volontés, exigeaient les répons, ramassaient les prières, les serraient, les liaient en lourdes gerbes, et rudement les déposaient entre les deux cierges tremblants, devant la croix.
H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 65.
♦ Par anal. || Prêtre de Bacchus officiant et célébrant les mystères de la dive (cit.) bouteille.
2 (1868). Fig. et par plais. Agir, procéder comme si l'on accomplissait une cérémonie.
3 Clémentine officie déjà pieusement devant la table. Elle prépare d'abord le déjeuner du maître, avec les soins tendres et intéressés que l'on a pour un dieu ou une bête de trait.
G. Duhamel, Salavin, III, II.
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DÉR. Officiant.
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2. officier [ɔfisje] n. m.
ÉTYM. 1324; lat médiéval officiarius « chargé d'une fonction » (officium).
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1 Vx ou dr. Celui qui a un office, remplit une charge. — Anciennt ou hist. Titulaire d'un office. ⇒ Ministre. || Magistrats (cit. 7) et officiers. || Officiers de justice : officiers royaux et subalternes (qui exerçaient la justice au nom du seigneur dans ses terres). || Officiers de ville (Prévôt des marchands, échevins…). || Officier de l'épargne (cit. 15), du trésor royal. || Officier de Finances, de Chancellerie. Spécialt. || Officier de la chambre du Pape. ⇒ Camérier.
1 Celui qui n'a de partage avec ses frères que pour vivre à l'aise bon praticien, veut être officier; le simple officier se fait magistrat, et le magistrat veut présider (…)
La Bruyère, les Caractères, VI, 62.
♦ Hist. || Grands (cit. 41) officiers de la couronne : auxiliaires du roi qui, à l'origine, s'occupaient d'un service domestique en même temps que de l'administration d'un service public. ⇒ Bouteiller, chambellan (maître de cérémonie), chambrier, chancelier, connétable, échanson, écuyer, fauconnier, fourrier, panetier, sénéchal, serdeau…
♦ Domestique dans une maison particulière (généralement une grande maison), et, spécialt, celui qui s'occupait du service de la table (→ Maître d'hôtel). || « Les rois et les princes ont plusieurs officiers dans leur maison, pour le service de leur personne » (Furetière). || Hauts, bas officiers. || Officiers commensaux.
2 Sur la terrasse du fond s'agite et s'empresse tout un monde d'esclaves et d'officiers de bouche, panetiers, sommeliers, écuyers tranchants, qui apportent les mets, découpent les viandes et vont prendre les plats et les aiguières à un grand dressoir disposé sous une des colonnades (…)
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre…, « Noces de Cana ».
♦ Personne qui travaille à l'office (restauration). || « Recherche officier plongeur » (offre d'emploi; France-Soir, 30 mars 1982, p. 12).
♦ Mod. Dr. || Officiers publics (→ Authentique, cit. 2 et 4; greffier, cit. 1); officiers ministériels (→ Enregistrement, cit. 1; 2. frais, cit. 16 et 18) : personnes investies d'un office ministériel ou public. || Charge d'officier ministériel. ⇒ Office (I., 3.). REM. Dans la pratique, l'expression d'officier ministériel s'applique à tous les titulaires d'offices publics et d'offices ministériels. En un sens étroit on la réserve à certains titulaires dont les fonctions se rattachent à l'administration de la justice (avoués, huissiers, etc.), l'officier public étant investi d'un office auquel sont rattachées des fonctions indépendantes de cette administration (→ Commissaire [priseur], notaire…). — Certains officiers publics portaient un insigne de leur fonction (baguette, verge…).
♦ Vieilli. || Officiers municipaux, ceux qui ont un office, une charge dans l'administration d'une commune. ⇒ Maire; municipalité (→ Légitime, cit. 3; obéir, cit. 4). || Le corrégidor, officier municipal espagnol. — Officier de l'état civil. ⇒ État (cit. 71, et supra cit. 68). — Officier d'administration, dans les pays anglo-saxons. ⇒ Shérif. — Anciennt. || Officier censier. — Officier dataire de la chancellerie romaine. || Le protonotaire, officier de la cour pontificale. — Vx. || Officiers de paix, remplacés en 1921 par les commissaires de police d'arrondissement.
3 C'était, ni plus ni moins, le magistrat inférieur appelé très antinomiquement officier de paix.
Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, Pl., t. V, p. 853.
♦ (XVIIe). || Officier de justice, de police. ⇒ Commissaire; exempt, sergent (vx); gruyer, verdier (féod.). → Insulaire, cit. 2. — Dr. mod. || Officier de police (judiciaire), titre conféré par la loi aux personnes qui ont pour mission de rechercher et de constater les infractions, d'en livrer les auteurs à la justice : procureur de la République, juges, maires et adjoints, commissaires (et certains inspecteurs) de police, officiers (au sens 2) de gendarmerie, gardes champêtres et forestiers… || Le coroner, officier de police judiciaire en Grande-Bretagne. — Officiers de police auxiliaires du procureur de la République (Code d'instruction criminelle, chap. IV) : ceux qui sont chargés de transmettre les dénonciations au procureur, d'agir sur son ordre et parfois en son lieu et place. — REM. La forme féminine officière bien qu'attestée, n'est guère employée. On dit plutôt une femme officier.
4 Les préfets des départements et le préfet de police de Paris pourront, s'il y a urgence, faire personnellement ou requérir les officiers de police judiciaire, chacun en ce qui le concerne, de faire tous actes nécessaires à l'effet de constater les crimes et délits contre la sûreté intérieure ou la sûreté extérieure de l'État (…)
Code d'instruction criminelle, art. 10.
♦ Officiers de santé (supprimés en France en 1892). — Vx (en parlant de fonctions militaires). || Officiers d'armes. ⇒ Héraut. || Officiers de guerre.
2 (1564). Cour. Militaire ou marin titulaire d'un grade égal ou supérieur à celui de sous-lieutenant ou d'enseigne de seconde classe, et susceptible d'exercer un commandement. ⇒ Armée, marine; chef; grade (cit. 6, 7); → Galonnard, officemar (fam.), culotte de peau (péj.). — Officiers de l'armée de terre, officiers d'aviation (→ Armée, cit. 14; bataillon, cit. 7; camp, cit. 2; laurier, cit. 7; mérite, cit. 2). || Officiers et soldats (→ Garnison, cit. 5). || Mobilisation (cit. 2) des officiers, sous-officiers et hommes de troupe des réserves. || Officiers subalternes, officiers supérieurs et généraux (→ la liste à Grade). || Élève officier : élève dans une école d'officiers (⇒ Aspirant; cadet). || Officier élève : officier qui suit un cours de perfectionnement, etc. || Officier d'infanterie, d'artillerie, de cavalerie, de blindés…; d'aviation; de gendarmerie… (⇒ Arme, II., 1.). || Officier d'état-major (cit. 1). || Officier du cadre spécial. — Positions de l'officier : activité, disponibilité, non-activité (officiers hors cadre), congé d'activité, réforme, retraite. || Officier d'active, de carrière. || Officier de réserve. || Anciens officiers. Anciennt. || Officier en demi-solde. — Officier général : général ou amiral. — Fonctions d'officiers. || Officier comptable, gestionnaire, secrétaire…; officier instructeur, médecin (⇒ Major). || Officier d'ordonnance. ⇒ Aide (de camp). || Officier porte-drapeau, porte-étendard (⇒ Cornette, vx). || Officier de jour, de service. || Officier observateur, attaché militaire, envoyé en parlementaire… — Promotion d'officiers. || Officier qui monte en grade. || Officier sorti du rang, sorti d'une école, ancien Saint-Cyrien. || Soldat devenu officier (→ Fantassin, cit. 1). || Dégrader un officier. ⇒ Casser. — Tenue, uniforme d'officier (→ Classer, cit. 2). || Officier en tenue de combat, de cérémonie…; en civil. || Képi, casquette, bonnet de police… d'officier. || Insignes, signes distinctifs (anciens et modernes) d'officiers. ⇒ Aiguillette, brassard, épaulette (cit. 3), fourragère, galon. || Pelisses, hausse-cols des officiers du XIXe siècle. — Cantine, popote des officiers. ⇒ Mess. — Femme officier. ⇒ Officière (3.). — Employer le possessif « mon » (supra cit. 22) en s'adressant à un officier. || Monsieur l'officier (vx). → Galon, cit. 4.
5 Le vieil officier à la moustache blanche, aux sourcils gris en broussaille, avait un type classique et presque caricatural (…)
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 342.
6 Lafeuille ne fut pas peu fier qu'en sa personne le cran des officiers d'état-major, sur lequel couraient tant de médiocres plaisanteries, reçût l'hommage d'un officier des lignes.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XVI, I, p. 18.
7 — Vous êtes officier ? demande Gomez avec intérêt. — Simple soldat. Gomez eut un geste d'agacement. — Tous les Français sont simples soldats. — Tous les Espagnols sont généraux, dit Mathieu vivement.
Sartre, le Sursis, p. 212.
REM. Voir rem. du sens 1, supra cit. 4.
♦ Hist. || Le stratège, le taxiarque, officiers grecs de l'Antiquité. || Officiers romains (centeniers, centurions…). — Le grand maître des arbalétriers, officier commandant les troupes à pied; le grand prévôt des archers, commandant les troupes de police au moyen âge. || Officiers généraux sous l'Ancien Régime. ⇒ Maréchal (maréchal de camp, etc.). — Le sirdar, officier anglais dans l'armée égyptienne.
♦ (1529, in D. D. L.). Mar. Spécialt. || Officiers de marine : « officiers du corps de la marine militaire appelés à armer les bâtiments de guerre et à les commander » (Gruss). ⇒ Marine. — Officiers de la marine : ceux des autres corps. || Officiers de la marine marchande, officier au long cours. || Officier commandant un bâtiment, second d'un bâtiment. || Officier mécanicien. || Officiers des équipages. || Officiers de port. || Officier des montres (2. Montre, cit. 6). || Officier d'appontage (ou apponteur) à bord d'un porte-avions. — Officier de quart. — Carré des officiers. || Officiers et matelots (→ 3. Gaillard, cit. 22). — Par ext. || Officiers mariniers (cit. 2). ⇒ Maître, marinier. — REM. On disait de même bas officiers, dans l'armée de terre, pour désigner les sergents et caporaux (cf. Furetière, 1690).
♦ Par anal. || Officier de l'Armée du Salut.
3 Titulaire d'un grade dans un ordre honorifique (⇒ Décoration). || Officier d'Académie : titulaire des palmes académiques. || Officier de l'Instruction publique. || Officier de la Légion d'honneur : titulaire du grade supérieur à celui de chevalier. — Grand officier : titulaire du grade supérieur à celui de commandeur (→ Délai, cit. 1).
4 Col officier : col droit (syn. : col Mao, col debout).
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DÉR. Officière.
COMP. Sous-officier.
Encyclopédie Universelle. 2012.