cours [ kur ] n. m.
• 1080; lat. cursus « course, cours »
I ♦
1 ♦ Écoulement continu de l'eau (des fleuves, des rivières, des ruisseaux). Cours rapide, impétueux. ⇒ 2. courant. Arrêter, barrer, détourner le cours d'une rivière. Descendre, remonter le cours du fleuve. Cours supérieur, inférieur d'un fleuve.
♢ Loc. (fin XVIIe) Donner cours, libre cours à ses larmes, les laisser couler. Donner libre cours à sa fureur, à sa douleur, à sa joie, ne plus la contenir. ⇒ exhaler. « Il put même y donner libre cours à ses qualités incisives » (Sainte-Beuve).
2 ♦ (1754) COURS D'EAU : eau courante concentrée dans un chenal. ⇒ fleuve, oued, rivière, ruisseau, torrent. Science des cours d'eau. ⇒ potamologie. Cours d'eau qui se jette dans un autre. ⇒ affluent. Cours d'eau qui arrose une région. Cours d'eau navigable, flottable. Canal parallèle à un cours d'eau.
II ♦
1 ♦ (XIIe) Mouvement réel ou apparent (d'un astre). ⇒ course. Le cours du Soleil, de la Lune.
2 ♦ (v. 1170) Suite continue dans le temps. ⇒ déroulement, développement, enchaînement, succession, suite. Le cours des saisons. Le cours de la vie. ⇒ durée. Le cours des événements. Le cours que prend une affaire. ⇒ 1. tournure. — Dans le cours de l'ouvrage. ⇒ 2. courant. Suivre son cours : évoluer normalement. Les affaires suivent leur cours. « Le temps nous engloutit et continue tranquillement son cours » (Chateaubriand). « Ils ont dessein de changer le cours de l'histoire ou d'y mettre fin » (Caillois).
♢ AU, EN COURS (DE). ⇒ durant, 3. pendant. Au cours de sa carrière; en cours de carrière. Au cours de la conversation (cf. Dans le courant de). — En cours de route.
♢ Loc. adj. EN COURS. ⇒ actuel, 1. courant, 1. présent. L'année en cours. Les affaires en cours.
♢ E N COURS DE (et n. d'action) :en train d'être (et v. d'action). L'appartement est en cours d'aménagement, en train d'être aménagé. Un objet en cours de fabrication.
III ♦
1 ♦ (XVe) Circulation régulière (d'une marchandise, d'une valeur), pour un montant déterminé. Cours légal, forcé. — Par ext. Prix auquel sont négociées des marchandises, des valeurs. ⇒ cote, parité, prix, taux. Le cours du dollar. Acheter, vendre au cours du marché, de la place, de la Bourse. Au cours du jour, et absolt au cours. Cours du change. Les cours sont en baisse. « Les cours des valeurs à Wall-Street montaient à des hauteurs prodigieuses » (Bainville).
2 ♦ (1671) AVOIR COURS : avoir valeur légale. Ces pièces n'ont plus cours. Fig. Être reconnu, utilisé. Ces usages n'ont plus cours. ⇒ exister.
IV ♦
1 ♦ (XIVe) Enseignement suivi (sur une matière déterminée). Par ext. L'une des leçons. ⇒ conférence, leçon. Cours de chimie, d'algèbre, de littérature. Cours de musique, de piano, de danse. Cours de conduite. J'ai ce matin un cours de physique. Absolt Avoir vingt heures de cours par semaine. Donner, faire un cours. ⇒ classe. Suivre un cours en Sorbonne. Cours par correspondance. Cours du soir : enseignement pour adultes après leurs heures de travail. Cours particulier, pour un élève. Cours de rattrapage, de soutien. Cours magistral : conférence donnée par un professeur.
2 ♦ Degré des études suivies. Cours préparatoire, élémentaire, moyen. Cours complémentaire.
♢ Établissement scolaire, généralement privé. Cours de vacances. Cours privé. Cours de danse.
3 ♦ Spécialt Livre reproduisant les leçons d'un cours. ⇒ 2. manuel, traité. Cours de science illustré, polycopié. — Notes prises pendant un cours. Il m'a prêté son cours d'espagnol.
V ♦ (1690; de l'a. fr. cours « voyage en mer ») AU LONG COURS. Voyage au long cours : longue traversée. Capitaine au long cours, qui commande un navire qui navigue au long cours (⇒ long-courrier) .
VI ♦ (XVIIe; it. corso → corso) Avenue servant de promenade. Le Cours-la-Reine (Paris); le cours Mirabeau (Aix).
⊗ HOM. Cour, courre, court.
● cours nom masculin (latin cursus, de currere, courir) Mouvement continu d'une masse liquide, en particulier d'un fleuve, d'une rivière, d'un torrent, etc. : Le cours du Rhône est rapide. Parcours d'une masse liquide : Dévier le cours d'une rivière. Mouvement réel et apparent des astres : Le cours de la Lune, du Soleil. Suite, évolution de quelque chose, mouvement continu dans le temps, enchaînement : Le cours des événements. Taux, prix auxquels se négocient les valeurs, les marchandises, les denrées : Cours de la Bourse. Dénomination de certaines avenues longues et larges, servant de promenade. Bâtiment Suite de pièces identiques, jointes bout à bout sur une même ligne. (Exemple cours d'assise de pierres taillées, cours de pannes, cours de plinthe.) ● cours (difficultés) nom masculin (latin cursus, de currere, courir) Orthographe et sens Ne pas confondre la cour avec r (la cour de la ferme, la cour du roi), le cours avec s (le cours d'un fleuve, un cours d'histoire, le cours du dollar, le cours de la vie, un cours bordé d'arbres) et le court avec t (un court de tennis). ● cours (expressions) nom masculin (latin cursus, de currere, courir) Cours d'eau, nom très général donné à toutes les eaux courantes de quelque importance (rivières, fleuves). Au cours, dans le cours de quelque chose, pendant son déroulement. Avoir cours, avoir une valeur légale, en parlant d'une monnaie ; être admis, reconnu, en parlant de quelque chose. L'année, le mois en cours, l'année, le mois dans lesquels on se trouve. Le cours des choses, ce qui se passe. Donner, laisser (libre) cours à, laisser quelque chose s'écouler librement ; laisser un sentiment s'exprimer sans restriction. En cours de route, pendant le trajet, le voyage. (Être) en cours, se dérouler, s'exécuter, être en train d'être réalisé au moment où on parle. Suivre son cours, se développer comme prévu. Cours de Bourse, prix atteint par un produit coté pendant une séance de Bourse et publié bulletin de la cote après cette séance. Cours forcé, régime monétaire dans lequel l'institut d'émission est dispensé de l'obligation d'échanger contre du métal les signes monétaires ayant cours légal. Cours légal, régime monétaire dans lequel, sur le territoire national, les signes monétaires, émis conformément à la loi, doivent être acceptés en paiement, pour leur valeur nominale. Dernier cours, ou cours de clôture, prix auquel une valeur est cotée en dernier lieu dans une séance de Bourse. Premier cours, ou cours d'ouverture, prix auquel une valeur est cotée à l'ouverture d'une séance de Bourse. Capitaine au long cours, titulaire d'un brevet de commandement des navires naviguant au-delà des limites du cabotage. ● cours (homonymes) nom masculin (latin cursus, de currere, courir) cour nom féminin courent forme conjuguée du verbe courir courre forme conjuguée du verbe courre cours forme conjuguée du verbe courir court forme conjuguée du verbe courir court adjectif court adverbe court nom masculin ● cours (synonymes) nom masculin (latin cursus, de currere, courir) Parcours d'une masse liquide
Synonymes :
- courant
Mouvement réel et apparent des astres
Synonymes :
- course
Suite, évolution de quelque chose, mouvement continu dans le temps, enchaînement
Synonymes :
- déroulement
- durée
- marche
- série
- suite
Taux, prix auxquels se négocient les valeurs, les marchandises, les...
Synonymes :
- cote
Dénomination de certaines avenues longues et larges, servant de promenade.
Synonymes :
- allée
- mail
● cours
nom masculin
(de cours)
Ensemble de leçons, de conférences données par un professeur et formant un enseignement : Le cours d'histoire, de dessin.
Enseignement donné suivant un horaire déterminé à l'intérieur de l'institution scolaire ou universitaire ; contenu de cet enseignement : Le cours de français porte sur le XVIIe et le XVIIIe s.
Chacune des leçons, des conférences dont l'ensemble représente un enseignement : Le cours avait lieu à dix heures.
Enseignement donné dans un domaine d'activité quelconque ; leçon : Cours de ski.
Manuel traitant d'une matière déterminée : Acheter un cours polycopié.
Division correspondant à un degré déterminé d'enseignement : Cours préparatoire. Cours élémentaire. Cours moyen.
Appellation de certains établissements privés d'enseignement.
● cours (expressions)
nom masculin
(de cours)
Avoir cours, devoir se rendre dans un établissement scolaire ou universitaire pour une séance de travail.
Cours du soir, enseignement donné après leurs heures de travail aux salariés afin de leur donner une certaine formation.
Faire cours, enseigner sa matière, en parlant d'un professeur.
Petit cours, leçons particulières données à un groupe d'élèves par un professeur de la classe et moyennant rétribution.
● cours (homonymes)
nom masculin
(de cours)
cour
nom féminin
courent
forme conjuguée du verbe courir
courre
forme conjuguée du verbe courre
cours
forme conjuguée du verbe courir
court
forme conjuguée du verbe courir
court
adjectif
court
adverbe
court
nom masculin
● cours (synonymes)
nom masculin
(de cours)
Manuel traitant d'une matière déterminée
Synonymes :
- traité
Appellation de certains établissements privés d'enseignement.
Synonymes :
- académie
- institut
cours
n. m. Avenue, promenade plantée d'arbres.
————————
cours
n. m.
rI./r
d1./d Mouvement des liquides, en partic. des eaux d'une rivière, d'un fleuve. Le cours rapide d'un torrent. Remonter, descendre le cours d'une rivière.
|| Cours d'eau: ruisseau, rivière, fleuve.
|| Fig. Donner libre cours à.
d2./d Longueur du parcours d'une rivière, d'un fleuve, etc. Fleuve navigable sur tout son cours.
d3./d Mouvement des astres. Le cours du Soleil.
d4./d Suite, enchaînement d'événements dans le temps. Le cours des affaires. Il s'est arrêté en cours de route.
rII./r FIN
d1./d Circulation régulière de monnaie, d'effets de commerce, etc.
— Monnaie à cours légal, acceptée par les caisses publiques et les particuliers pour sa valeur nominale.
— Monnaie à cours forcé, dont le pouvoir d'achat varie, mais qui est obligatoirement acceptée pour sa valeur nominale dans les règlements intérieurs.
|| Avoir cours: être en usage (monnaie). Ces pièces n'ont plus cours.
— Fig. Ce genre de comportement n'a pas cours ici!
d2./d Taux qui sert de base aux transactions de valeurs mobilières. Cours de la Bourse.
— Cours du change.
rIII/r
d1./d Suite de leçons portant sur une matière; chacune d'elles. Cours de français. Cours par correspondance.
|| Chargé de cours.
d2./d Ouvrage renfermant une suite de leçons. Le "Cours de philosophie positive" d'Auguste Comte.
d3./d Degré d'enseignement. Cours préparatoire, élémentaire, moyen, supérieur.
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cours
n. m. Navigation au long cours, de longue durée.
|| Capitaine au long cours.
⇒COURS, subst. masc.
I.— [Dans une perspective spatiale]
A.— [Désigne le mouvement d'une eau courante]
1. Écoulement continu d'une eau courante. Cours lent, rapide, tranquille; barrer, détourner le cours d'une rivière; suivre, remonter le cours d'un fleuve. Tandis qu'un clair ruisseau, se hâtant dans son cours, Fuit, roule et de son lit abrège les détours! (DELILLE, Homme des champs, 1800, p. 126).
— P. ext. Le parcours suivi par une eau courante. Dans son cours la Loire traverse plusieurs villes importantes :
• 1. Lecourbe, attaqué sur le Saint-Gothard par des forces supérieures, avait fait aussi sa retraite, en descendant le cours de la Reuss.
ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 2, 1870, p. 497.
— Spéc. Cours d'eau. Toutes eaux courantes qui s'écoulent entre des rives (ruisseaux, fleuves, canaux, etc.) :
• 2. Il est des pays comme ceux de l'Europe occidentale, où le gel des canaux ou des cours d'eau arrête complètement durant l'hiver la circulation : c'est la terrible période de chômage!
J. BRUNHES, La Géogr. hum., 1942, p. 301.
2. P. anal. [En parlant d'autres liquides : larmes, sang] Le cours du sang dans notre corps. L'un des principaux usages de la respiration est de faciliter (...) le cours du sang (LA MADELAINE, Chant, 1852, p. 20).
— Expr. Donner (libre) cours à. Laisser s'écouler sans retenue. Je revins chez moi; je me jetai sur mon lit, non pour dormir, mais pour donner un libre cours à mes sanglots (RESTIF DE LA BRET., M. Nicolas, 1796, p. 94).
♦ Au fig. Laisser éclater. Donner libre cours à ses sentiments.
B.— [Désigne le mouvement d'un astre] Mouvement réel ou apparent d'un astre. Le cours du soleil :
• 3. Gosse, tu peux te dire qu'à ton âge t'as sauvé un homme. Oh! c'est pas une si belle affaire. Y a pas lieu d'en être fier, ça ne changera pas le cours de la lune...
A. FRANCE, Crainquebille, version pour la scène, 1905, III.
C.— [Désigne une suite de choses ou un espace qui se développent entre des limites précises]
1. [Dans une ville] Longue et large avenue. Se promener sur le cours. Dans les ormes du cours, blancs de poussière, les cigales chantaient comme en pleine Crau (DAUDET, Lettres moulin, 1869, p. 116) :
• 4. J'ai quitté mon fiacre et me suis mis à errer dans les environs du magnifique Cours d'Aquitaine [à Bordeaux] (nous appellerions ça à Paris boulevard d'Aquitaine).
STENDHAL, Mémoires d'un touriste, t. 3, 1838, p. 8.
2. En partic., ARCHIT. Cours d'assises : ,,rang de pierres de même hauteur sur toute la longueur d'une façade `` (BARB.-CAD. 1963). Cours de pannes : ,,rangée de pannes sur toute la longueur d'une façade`` (BARB.-CAD. 1963). Cours de plinthes : ,,développé de la plinthe sur tout le pourtour d'une pièce`` (BARB.-CAD. 1963). Cf. ADELINE, Lex. termes art., 1884.
II.— [Dans une perspective temporelle]
A.— [En parlant des temps proprement dit]
1. Déroulement inexorable des temps. Le cours des saisons. Qu'est-ce donc qui le dirige, ce qui vous entraîne tous, l'aveugle cours des choses (SENANCOUR, Rêv., 1799, p. 110) :
• 5. Il lui sembla que le cours du monde venait alors de s'arrêter et que personne, à partir de cet instant, ne vieillirait plus ni ne mourrait.
CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, p. 1568.
♦ Suivre son cours. Se développer, évoluer normalement. Faut-il que l'affaire suive son cours? faut-il (...) étouffer ce procès (BALZAC, La Cous. Bette, 1846, p. 305). Ne vous inquiétez pas, il faut que la crise suive son cours (ZOLA, Page amour, 1878, p. 805).
2. Durée d'un événement, d'une action, d'un moment de vie, etc. Le cours des idées. J'avoue qu'entraîné par le cours naturel de mes pensées, j'avais perdu de vue le château de Lusance (A. FRANCE, Bonnard, 1881, p. 343).
— Loc. prép.
♦ Pendant, dans le cours de; au cours de, en cours de. Pendant la durée de. Dans le cours de la représentation (GONCOURT, Journal, 1883, p. 288). Au cours de la discussion (La Déclaration universelle des droits de l'homme, 1949, p. 4). En cours de discussion (LIDDERDALE, Parlement fr :, 1954, p. 202).
♦ (Être) en cours. Être en train de se faire. Les travaux sont en cours. Je terminai vivement l'aventure en cours, j'emmenai mes personnages en une tout autre région du globe (SARTRE, Mots, 1964, p. 126).
B.— [En parlant de valeurs : ce qui est actuel] FIN. Taux auquel se négocient des valeurs, des marchandises. Cours du coton, de l'or; au cours du jour : cours du change; cours d'ouverture, de fermeture. Fermeté des cours.
— En partic. Cours de bourse. ,,Prix d'une valeur mobilière tel qu'il résulte, à une date donnée, de l'équilibre de l'offre et de la demande, par opposition à la valeur nominale`` (CIDA 1973). Cours forcé (de la monnaie). ,,Cours légal de la monnaie, assorti d'une impossibilité, pour les particuliers de demander à la banque centrale la conversion de cette monnaie en or`` (CIDA 1973). Cours légal (de la monnaie). ,,Obligation pour un créancier d'accepter, comme instrument de paiement les billets (monnaie fiduciaire, voir ce mot) émis par la banque centrale`` (CIDA 1973).
• 6. ... d'anciennes monnaies qui n'ont plus cours depuis longtemps : écus de six livres, florins, ducats et ducatons, jacobus...
A. FRANCE, L'Étui de nacre, La Messe des ombres, 1892, p. 116.
— P. métaph. :
• 7. Si le style d'information pure et simple, dont la phrase précitée offre un exemple, a cours presque seul dans les romans, c'est, il faut le reconnaître, que l'ambition des auteurs ne va pas très loin.
BRETON, Les Manifestes du Surréalisme, 1er Manifeste, 1924, p. 18.
— Expr. fig.
♦ Donner cours à qqc. L'accréditer :
• 8. Comment, Monsieur le Maréchal avez-vous pu oublier que, sans Pierre Laval, vous n'auriez pas reçu, d'un président de la République et d'un Parlement moribonds, l'investiture qui a donné cours légal à votre autorité.
L'Œuvre, 14 févr. 1941.
♦ Prendre cours. S'établir dans l'usage.
♦ N'être plus au cours de. Cf. courant :
• 9. Chacun m'écrit : Prenez bien garde à ce qui sort de votre plume! ... Vous n'êtes plus au cours des choses!
P.-A. DE BEAUMARCHAIS, Époques, 1793, p. 293.
III.— [Dans une perspective spatio-temporelle]
A.— [En parlant d'enseignement : ce qui est suivi]
1. Enseignement suivi dans une discipline précise; l'une des leçons de cet enseignement. Cours de latin, de mathématiques; donner, faire un cours; suivre un cours, assister à un cours. Hier j'ai fait mon premier cours à des officiers (GREEN, Journal, 1942, p. 262) :
• 10. Par un pluvieux matin de décembre elle me demanda, au sortir d'un cours de l'accompagner jusqu'à sa pension.
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 297.
— P. méton.
a) Traité, manuel scolaire, textes polycopiés présentant l'enseignement d'une matière précise. Les cours de la Sorbonne :
• 11. Il devient certain que de mon vivant ou après moi je publierai ces cours, que de plus en plus ils deviendront centraux dans ma vie d'écrivain et m'empêcheront (...) d'écrire beaucoup de choses...
DU BOS, Journal, 1924, p. 174.
b) Établissement d'enseignement spécialisé. Cours de danse.
2. Degré déterminé d'enseignement. Le cours moyen élémentaire, supérieur.
B.— [En parlant d'autres activités] MAR.
1. Capitaine au long cours. Officier reconnu apte à commander un navire d'un certain tonnage pour de longs voyages. Pour ex. cf. capitaine.
2. Voyage au long cours. Voyage comportant une longue traversée. Voyageur au long cours (DAVAU-COHEN. 1972). Vous me croirez menteur comme un voyageur de long cours (STENDHAL, Haydn, Mozart et Métastase, 1817, p. 313).
Prononc. et Orth. :[]. Pour FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, GATTEL 1841 on prononce l's final, prononc. jugée mauvaise ds LITTRÉ. Pour s final muet cf. MART. Comment prononce 1913, p. 310; ROUSS.-LACL. 1927, p. 168, GRAMMONT Prononc. 1958, pp. 93-95 et FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 425. Rappelons que l'amuïssement de l's final a commencé dans les textes anglo-normands, vers le milieu du XIIe s. et ne s'est généralisé qu'au début du XIIIe s.; cf. G. STRAKA, Remarques sur la désarticulation et l'amuïssement de l's implosive ds Mél. Delbouille (M.), t. 1 1964, p. 620. Ds Ac. depuis 1694. Homon. cour, courre, court, formes de courir. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 « action de courir, déplacement » (Roland, éd. J. Bédier, 2878); 2. a) ca 1120 « trajet d'un bateau » (Voyage de Saint Brendan, éd. E.G.R. Waters, 234); b) 1690 mar. voyage de long cours (FUR.); 3. ca 1170 « mouvement des astres » (BENOIT DE SAINTE-MAURE, Chronique des Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 5190). B. Ca 1170 « déroulement (du temps), succession » (BENOIT DE SAINTE-MAURE, op. cit., 3188). C. 1. a) Peu av. 1200 « mouvement d'une eau courante » (1re Continuation de Perceval, éd. W. Roach, 13567, t. 1, p. 368); b) 1263 cuers de aigue (Abbaye de la Paix-Dieu, Arch. Liège, Wilmotte ds GDF. Compl.), attest. isolée; à nouv. entre 1498 et 1515 cours d'eaue (P. GRINGORE, Vie Monseigneur Sainct Loys, éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t. 2, p. 317); 2. a) ca 1457 fig. d'un sentiment, d'un état affectif (CH. D'ORLÉANS Rondeau CCCLVII ds Poésies, éd. P. Champion, p. 496 : le cours de mon [...] malheur); b) 1670 (RACINE, Bérénice, III, 2 : le cours [...] de ses premiers sanglots). D. 1. 1331 « études suivies » (Lettres de Philippe VI de Valois ds Ordonnances des Roys de France, t. 2, 1729, p. 70); 1606 « enseignement » (NICOT); 2. 1606 « recueil de textes servant à l'enseignement d'une matière » (ibid.); 3. 1694 « leçon » (Ac.); 4. 1882 « établissement où l'on reçoit un enseignement » (BACH.-DEZ.); 5. 1887 « degré de l'enseignement suivi » (Org. péd. éc. prim. ds J. PALMERO, Hist. des instit. et des doctrines pédag. par les textes, p. 320). E. 1. Ca 1370 comm. « circulation de valeurs, de marchandises » (ORESME, Ethique, 152 ds LITTRÉ); 2. 1602 « taux auquel se négocient des valeurs, des marchandises » (Recueil gén. des anc. lois fr., t. 16, p. 274 ds KUHN, p. 76). F. [1616, date de l'établissement par Marie de Médicis d'une allée, appelée plus tard Cours la Reine, à Paris (d'apr. FEW t. 2, p. 1581 b, s.v. cursus)]; 1623 (C. SOREL, Francion, p. 207 ds IGLF). Du lat. class. cursus « action de courir, voyage, course en mer; cours des étoiles, d'un fleuve; cours de la vie de quelqu'un; poét., d'un sentiment ». Au sens D 1, dès ca 1270 l'a. cat. cors « conférence, entretien » (SERVERI DE GIRONA, Voletz aver be lau entrels valens, 3 ds Studi medievali, nouvelle série, t. 14, 1941, p. 118). Fréq. abs. littér. :8 080. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 11 277, b) 8 470; XXe s. : a) 9 117, b) 14 719. Bbg. Archit. 1972, p. 58. — BEHRENS Engl. 1927, p. 220. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 426. — ROG. 1965, p. 236.
cours [kuʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1100; du lat. cursus « course, cours », de currere. → Courir.
❖
———
1 (Av. 1200). Écoulement continu (de l'eau des fleuves, des rivières, des ruisseaux). || Cours rapide, impétueux. ⇒ Courant (→ Bourbeux, cit. 1). || Cours lent, insensible, tranquille. || Arrêter, barrer le cours d'un fleuve (⇒ Barrage). || Détourner le cours de la rivière (⇒ Dérivation), détourner la rivière de son cours (⇒ Lit). || Rivière qui charrie des glaçons dans son cours. || Descendre, remonter le cours du fleuve. || Suivre le cours. ⇒ Fil (→ Bateau, cit. 1). — Par ext. Parcours d'un fleuve, d'une rivière. || La Loire a un cours de 1 000 kilomètres (→ Arroser, cit. 3.1). || Prendre cours, prendre son cours, commencer à couler. || Le haut cours : l'endroit proche de la source. || Cours supérieur, inférieur d'un fleuve. || Rivière navigable dans son cours inférieur.
1 Il rencontra sur son passage
Une rivière dont le cours,
Image d'un sommeil doux, paisible et tranquille,
Lui fit croire d'abord ce trajet fort facile.
La Fontaine, Fables, VIII, 23.
2 Il y a des rivières heureuses, dont le cours silencieux n'est troublé que d'un seul hoquet, un sanglot d'eau qui marque la place d'un caillou immergé (…)
Colette, la Naissance du jour, p. 144.
3 L'individu le plus singulier n'est que le moment d'une race. Il faudrait pouvoir remonter le cours de ce fleuve aux sources innombrables, pour capter le secret de toutes les contradictions, de tous les remous d'un seul être.
F. Mauriac, la Vie de Jean Racine, p. 8.
2 (1754). || Cours d'eau. ⇒ Fleuve, rivière, ruisseau, torrent. || Crues, divagations des cours d'eau. || Cours d'eau antécédent. || Alluvions d'un cours d'eau. || Matériaux en suspension, en dissolution dans un cours d'eau. ⇒ Charge (I., A., 7.) || L'amont, l'aval d'un cours d'eau. || Cours d'eau qui se jette dans un autre. ⇒ Affluent. || Cours d'eau qui traverse, arrose une région. || Cours d'eau allogène. || Passage navigable dans un cours d'eau. ⇒ Chenal. || Les cours d'eau navigables et les cours d'eau flottables font partie du domaine public (cf. Code civil, art. 538). ⇒ Canal, voie (d'eau). || Canal qui double un cours d'eau.
4 La vie économique est liée aux cours d'eau : voies de communication commerciales, quand ils sont assez réguliers, obstacles, quand leur largeur ou leur cours impétueux impose le passage en certains points, source des irrigations fécondant les terres arides.
E. de Martonne, Traité de géographie physique, t. I, p. 449.
♦ (En parlant d'autres liquides). Littér. || Le cours du sang dans les veines. || Le cours des larmes.
3 ☑ Loc. (Fin XVIIe). Donner cours, donner libre cours à ses larmes, les laisser couler.
5 De ses premiers sanglots laissez passer le cours (…)
Racine, Bérénice, III, 2.
♦ Fig. || Donner libre cours à sa fureur, à sa douleur, à sa joie…, ne plus la contenir, la laisser déborder. ⇒ Exhaler; carrière (donner carrière). || Donner libre cours à ses pensées, à son imagination.
6 Il put même y donner libre cours à ses qualités incisives, mordantes, acérées (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, I, Montalembert.
———
II
1 (V. 1170). Vieilli. Mouvement réel ou apparent (d'un astre). ⇒ Course. || Le cours du soleil, de la lune. || Le soleil est au plus haut de son cours. || Le cours des astres détermine le temps, les saisons.
7 Le firmament se meut, les astres font leur cours,
Le soleil nous luit tous les jours,
Tous les jours sa clarté succède à l'ombre noire.
La Fontaine, Fables II, 13.
2 (V. 1170). Suite continue, évolution dans le temps. ⇒ Déroulement, développement, enchaînement, succession, suite. || Le cours des saisons. || Le cours des siècles. || Le cours des événements. || Le cours normal, habituel des choses. — ☑ Suivre son cours. || La maladie suit son cours, elle évolue normalement. — Le cours que prend une affaire. ⇒ Tournure. || Le cours des études. || Cours de la discussion. ⇒ Fil. || Reprendre le cours de ses idées, de ses pensées. || Changer le cours de ses idées. || Dans le cours de l'ouvrage. || Retrouver le cours de ses occupations. ⇒ Train. || Retarder, interrompre, arrêter le cours d'une entreprise. || Rompre le cours des débats.
8 Nous ne tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours; ou nous rappelons le passé, pour l'arrêter comme trop prompt (…)
Pascal, Pensées, II, 172.
9 Rompons, rompons le cours de ces fâcheux débats.
Molière, Tartuffe, III, 7.
10 Faut-il, Abner, faut-il vous rappeler le cours
Des prodiges fameux accomplis en nos jours ?
Racine, Athalie, I, 1.
11 Le temps nous engloutit et continue tranquillement son cours.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 260.
12 O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Lamartine, Premières méditations, « Le lac ».
13 Aussi loin que je retourne en arrière à travers ces souvenirs si médiocres à leur source, si tumultueux plus tard, et dont j'ai quelque peine à remonter le cours (…)
E. Fromentin, Dominique, IV, p. 70.
14 Ne sachant pas encore que tout s'oublie et se perd au cours rapide des heures, que toutes nos actions coulent comme l'eau des fleuves entre des rivages sans mémoire (…)
France, Histoire comique, VIII, p. 113.
15 Alors pour se changer le cours des idées, il entra dans un estaminet chercher facile conquête.
Loti, Matelot, XXXI, p. 124.
15.1 Et maintenant c'est trop tard, les poursuites sont engagées, inéluctablement l'action va suivre son cours.
N. Sarraute, Vous les entendez ?, p. 117-118.
⇒ Durée. || Le cours de la vie, de l'existence. ⇒ Carrière (vieilli). || Pendant le cours de son règne.
16 Tout est vain en l'homme si nous regardons le cours de sa vie mortelle.
Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d'Angleterre.
♦ Vx (langue class.). || Commencer, finir son cours (d'un sentiment, d'une action).
17 Je sentis que ma haine allait finir son cours.
Racine, Andromaque, II, 1.
♦ Dans le cours de. || Pauses dans le cours de la journée (→ Blanc, cit. 30). || Dans le cours de l'année.
♦ Au cours de, en cours (de). ⇒ Courant (dans le), durant, pendant. || Au cours de sa carrière. || Au cours de ces dix dernières années. || Au cours de la conversation. || L'année en cours. || Affaires en cours. || Négociations en cours. — ☑ Loc. En cours de route (fig.) : pendant (une évolution).
18 Il est bien probable (…) que Madame de Fontanin renoncera en cours de route à son projet.
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 220.
19 Ou bien, c'est au cours d'une promenade dans un parc que leur tendresse se faisait peu à peu plus pressante.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXVI, p. 263.
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III
1 (1602). Circulation régulière (d'une marchandise, et, spécialt, d'une monnaie) pour une valeur donnée; cette valeur. || Cours des monnaies. — Avoir cours, avoir valeur légale. || Ces pièces n'ont plus cours. — Donner cours à des billets. — Cours légal. || Cours forcé. || Le cours du dollar, de la livre a monté, a baissé.
20 Il importe (…) de ne pas confondre le cours légal et le cours forcé des billets de banque. Ils ont simplement cours légal lorsque les vendeurs et les créanciers sont tenus de les accepter en payement sans limitation de sommes, mais la banque qui les a émis est obligée de les rembourser, au porteur et à vue, en monnaie métallique légale. Les billets de banque ont le cours forcé lorsque, tout en jouissant du cours légal, ils sont inconvertibles, c'est-à-dire lorsque la banque d'émission se trouve dispensée de les échanger contre de la monnaie métallique.
Reboud et Guitton, Précis d'économie politique, t. I, III, p. 659.
2 (1602). Prix auquel sont négociées (les marchandises, les valeurs). ⇒ Cote, prix, taux. || Le cours du coton, de la laine. || Cours de l'or. || Le cours de…, pratiqué à… || Acheter, vendre au cours du marché, de la place, de la Bourse. || Au cours du jour, et, absolt, au cours. — Le cours du change, de la rente. || Cours d'ouverture, de clôture. || Premier cours. || Dernier cours. || Cours moyen, également distant du plus haut et du plus bas cours de la Bourse. || Soutenir les cours (→ Alourdir, cit. 6). || Fermeté, bonne tenue des cours. || Les cours sont en baisse (⇒ Baisse, chute), en hausse (⇒ Hausse). || Cours élevés… — Les cours de la Bourse, le relevé officiel des prix des transactions d'une journée. ⇒ Cote.
21 On avait énormément spéculé depuis un an. Les cours des valeurs à Wall-Street montaient à des hauteurs prodigieuses. L'activité des transactions était telle que la Bourse de Paris, en comparaison, n'était qu'un petit marché de margoulins. Et l'on avait beau dire que ça ne pourrait pas durer, que l'effondrement devait venir, la hausse reprenait de plus belle. Tout de même le krach est venu.
J. Bainville, la Fortune de la France, p. 171.
22 En Bourse, une panique subite avait fait tomber le 3 % français à 80, et même, un moment, à 78 francs. Depuis 1871, jamais la rente n'avait connu un cours aussi bas.
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 99.
22.1 (…) à Kinshasa, où les commerçants de caoutchouc revendent, les cours se maintiennent depuis quelque temps entre trente et quarante, ce qui laisse une jolie marge.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 718.
3 Par anal. (de l.). || Avoir cours : être reconnu, utilisé. ⇒ Crédit, vogue. || Cette mode avait cours pendant la guerre. || Ces usages n'ont plus cours. ⇒ Exister. || Cette opinion a cours chez les gens bien informés. — Vieilli. || Donner cours à une opinion, la répandre, l'accréditer. — Vx (dans d'autres emplois).
23 Ces ouvrages ont cela de particulier qu'ils ne méritent ni le cours prodigieux qu'ils ont pendant un certain temps, ni le profond oubli où ils tombent (…)
La Bruyère, les Caractères, I, 58.
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IV
1 (1331). Enseignement suivi sur une matière déterminée. — (1694). L'une des leçons au cours de laquelle cet enseignement est donné. ⇒ Conférence, leçon. || Cours de chimie, d'algèbre, de littérature. || Cours de droit civil. || Cours de musique, de danse. || J'ai ce matin un cours de physique. || Ouvrir, donner, faire, professer un cours. ⇒ Classe (cit. 16 et supra). || Suivre un cours en Sorbonne, au Conservatoire. || Assister à un cours en qualité d'auditeur libre… || Cours magistral : conférence donnée par un professeur (par oppos. à travaux pratiques, travaux dirigés, séminaire). || Cours de rattrapage.
24 (…) sa mère aurait voulu (…) qu'il restât là, à Brest, pour suivre des cours d'hydrographie (…)
Loti, Matelot, XXVII, p. 103.
25 (…) Aline pénétra timidement dans la salle parfumée où madame Lelong déclamait un cours de littérature devant une douzaine d'élèves renvoyées du lycée.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, III, p. 456.
25.1 Dans les amphis rococos, le ronronnement des cours magistraux se poursuivait en face d'étudiants passifs.
Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 256.
♦ (Au plur.). Enseignement. || Les cours d'été de l'université de X… || Des cours par correspondance.
2 a (1887). Degré des études suivies. || Cours élémentaire, moyen, supérieur. || Cours complémentaire. — Cours d'adultes. || Cours du soir : enseignement post-scolaire facultatif.
b Établissement généralement privé, qui ne reçoit qu'une catégorie d'élèves. || Un cours de jeunes filles, pour jeunes filles. || Cours de vacances. || Cours privé. — Établissement d'enseignement spécialisé. || Cours de danse.
3 (1606). Livre reproduisant les leçons d'un cours; livre pédagogique exposant une matière d'enseignement. ⇒ Manuel, traité. || Ce professeur a publié son cours de philosophie. || Cours de science illustré. || Cours de composition musicale (→ Canon, cit. 6). || Cours polycopié, manuscrit.
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V ☑ (1690; de l'anc. franç. cours « voyage en mer »). Au long cours. || Voyage de long cours, au long cours : longue traversée qu'accomplit un navire par opposition au cabotage et au bornage (→ Cabotage, cit. 1). || Capitaine au long cours, commandant un bâtiment qui navigue au long cours. ⇒ Long-courrier.
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VI (XVIIe; ital. corso « cours, suite continue dans l'espace ». → Corso). Avenue plantée d'arbres qui sert, dans les villes, de lieu de promenade ou de passage. || Se promener sur le cours. || Le Cours-la-Reine, à Paris. || Le cours Mirabeau, (à Aix-en-Provence).
♦ Régional. || Faire le cours : se promener sur le cours.
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DÉR. Coursière.
COMP. Intercours.
HOM. Cour, courre, court; formes de courir.
Encyclopédie Universelle. 2012.