orient [ ɔrjɑ̃ ] n. m.
• 1080; lat. oriens, p. prés. de oriri « surgir, se lever »
I ♦
1 ♦ Poét. Côté de l'horizon où le soleil se lève. ⇒ levant; est. L'orient et l'occident. Fig. « Tant de choses éclatantes ont eu leur orient et leur couchant » (Voltaire).
2 ♦ Cour. Région située vers l'est par rapport à un lieu donné. Spécialt (en prenant l'Europe comme référence) L'Orient : l'Asie et parfois certains pays du bassin méditerranéen ou de l'Europe centrale (⇒ oriental) . Tapis d'Orient. Voyages en Orient, à la mode après les expéditions de Bonaparte en Égypte. — L'Orient-Express [ ɔrjɑ̃tɛksprɛs ] :nom d'un train rapide international reliant autrefois Paris à Istanbul. Extrême-Orient, Moyen-Orient (⇒ levant) , Proche-Orient. — Hist. L'empire d'Orient : l'Empire byzantin. La question d'Orient. Le schisme d'Orient.
II ♦ (1778) Grand Orient : loge centrale de la franc-maçonnerie formée dans la capitale par les représentants des loges de province. Le Grand Orient de France.
III ♦ (1742) Irisation des perles (rappelant la lumière du soleil levant). « un collier de perles du plus bel orient » (Triolet).
⊗ CONTR. Occident.
● orient nom masculin (latin oriens, -entis, de oriri, se lever) Partie du ciel où le soleil, quand il se lève, apparaît à l'observateur ; levant, est. Celui des quatre points cardinaux où le soleil se lève à l'équinoxe. (avec une majuscule) Ensemble de pays de l'Ancien Monde situés à l'est (orient) par rapport à la partie occidentale de l'Europe. (Il englobe toute l'Asie, une partie de l'Afrique du Nord-Est, avec l'Égypte et, dans une acception ancienne, une partie même de l'Europe balkanique.) Reflets irisés que présente une perle. Ville où se trouve une loge maçonnique. ● orient (citations) nom masculin (latin oriens, -entis, de oriri, se lever) Paul Claudel Villeneuve-sur-Fère, Aisne, 1868-Paris 1955 L'Occident regarde la mer et l'Orient regarde la montagne. L'Oiseau noir dans le soleil levant Gallimard Jules Michelet Paris 1798-Hyères 1874 Laissez-moi un peu regarder du côté de la plus haute Asie, vers le profond Orient. J'ai là mon immense poème. La Bible de l'humanité Jean Racine La Ferté-Milon 1639-Paris 1699 Dans l'Orient désert quel devint mon ennui ! Bérénice, I, 4, Antiochus ● orient (expressions) nom masculin (latin oriens, -entis, de oriri, se lever) Grand Orient, nom de certaines obédiences chez les francs-maçons. ● orient (synonymes) nom masculin (latin oriens, -entis, de oriri, se lever) Partie du ciel où le soleil, quand il se lève...
Synonymes :
- levant
Contraires :
- couchant
- occident
- ponant
Celui des quatre points cardinaux où le soleil se lève...
Synonymes :
- est
Contraires :
- ouest
Ensemble de pays de l'Ancien Monde situés à l'est (orient)...
Synonymes :
- Est
Contraires :
- Ouest
Reflets irisés que présente une perle.
Synonymes :
- eau
Orient
(Empire latin d'). V. Constantinople (Empire latin de).
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Orient
(Empire romain d'). V. byzantin (Empire).
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Orient
(question d') ensemble des problèmes internationaux créés à partir du XVIIIe s. par le recul de l'Empire ottoman, notam. en Europe. L'Autriche-Hongrie, la Russie, la G.-B. et la France cherchèrent à tirer profit de cette situation. Après l'émancipation de certains peuples chrétiens (Monténégro, Serbie, Grèce et Roumanie: V. dossier Roumanie, p. 1486), la Russie, qui voulait contrôler les Détroits (Bosphore et Dardanelles), se heurta à la France et à la Grande-Bretagne (guerre de Crimée, 1854-1856), puis à la Turquie (1877-1878). Le traité de Berlin (1878) ne mit pas fin à la compétition austro-russe. En 1908, l'Autriche-Hongrie annexa complètement la Bosnie-Herzégovine; la Russie dut s'incliner, mais, désireuse de prendre sa revanche, elle favorisa une alliance entre la Serbie, la Bulgarie (V. dossier Bulgarie, p. 1389), la Grèce et le Monténégro contre la Turquie, ce qui provoqua les guerres balkaniques en 1912-1913 (V. Balkans [péninsule des]): la Turquie perdit presque toutes ses possessions en Europe. Après 1920, la question d'Orient fut en fait la question des Détroits. Devenus zone internationale (1920), les Détroits furent restitués à la Turquie (traité de Lausanne, 1923), qui, à partir de 1936, reçut l'autorisation de les défendre, et repoussa, avec l'appui américain, les visées soviétiques après 1945. La fin de la guerre froide et l'éclatement de l'U.R.S.S. ont réduit leur importance stratégique.
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Orient
n. m.
rI./r
d1./d Celui des quatre points cardinaux qui est du côté où le soleil se lève; est, levant.
d2./d Partie d'une région, d'un pays, d'un continent située vers l'est.
|| Spécial. (Par rapport à l'Europe occidentale.) Les régions de l'est de l'Ancien Monde.
— HIST L'Orient ancien: l'ensemble constitué par les grandes civilisations de l'Antiquité entourant la Méditerranée orientale jusqu'à l'Iran inclus (Mésopotamie, égypte, etc.).
rII./r Ville qui est le siège d'une loge maçonnique.
— Grand orient: loge centrale, de la capitale.
rIII/r L'orient d'une perle, son reflet nacré.
⇒ORIENT, subst. masc.
A. —[Avec une minuscule] Littér.
1. a) Celui des quatre points cardinaux opposé à l'ouest, correspondant au lever du soleil; point du ciel, côté de l'horizon où le soleil apparaît le matin. Synon. est, levant; anton. couchant, occident (littér.), ouest, ponant (vx ou région. ou littér.). Au milieu d'un azur déjà pâle Le point d'or d'une étoile éclate à l'orient (HUGO, Rayons et ombres, 1840, p.1104).
Rem. Rarement avec majuscule. Et, comme un long linceul traînant à l'Orient, Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche! (BAUDEL., Fl. du Mal, 1861, p.134).
♦Soleil levant. Au rayon du brillant orient nous nous délivrerons de cette obscurité (CHATEAUBR., Paradis perdu, 1836, p.105).
b) P. anal.
) Éclat nacré propre aux perles, rappelant la lumière du soleil levant, et qui entre dans l'appréciation de leur valeur. Synon. eau. Perle d'un bel orient:
• 1. La scintillation de quelque passementerie d'or faux, l'orient trompeur d'un collier en perles de Venise l'éblouissaient et la tenaient comme en une sorte d'extase.
GAUTIER, Fracasse, 1863, p.64.
— P. métaph. Éclat, reflet de lumière. Son sourire se forme, et suit sur ses bras blancs Qu'éplore l'orient d'une épaule meurtrie, De l'humide Thétis la pure pierrerie (VALÉRY, Alb. vers anc., 1900, p.77). Ses yeux (...) que leur orient noir douait d'une sorte de connaissance prématurée (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p.135).
) Arg. Or (métal). C'est [cette chaîne de cou] du faux orient (SUE, Myst. Paris, t.1, 1842, p.268).
c) Au fig. Ascension vers la réussite, débuts brillants. Anton. déclin, occident:
• 2. Aussi le même attrait qu'il avait éprouvé pour Gambetta dominateur des foules, à l'orient de sa vie publique, il l'éprouvait, aujourd'hui qu'il étudiait les budgets, pour le Grand Français qui commandait à l'argent [M. de Lesseps]...
BARRÈS, Appel soldat, 1900, p.80.
2. Région située à l'est par rapport à un lieu donné (et sur une carte, à main droite par rapport au consultant). L'aube commençait à dessiner vivement les contours des sapins sur la montagne à l'orient de Verrières (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p.220).
3. Orientation de marche, direction. Trouver son orient. On ne sait plus de quel côté les fleuves coulent; on est obligé de casser la glace pour apprendre à quel orient il faut se diriger (CHATEAUBR., Mém., t.2, 1848, p.450). P. métaph. J'avais erré jusqu'à ce jour à l'aventure; je découvrais soudain un nouvel orient à ma vie (GIDE, Si le grain, 1924, p.434).
B. —[Avec une majuscule]
1. Ensemble des pays situés à l'est de l'Europe et aussi parfois certains pays du bassin méditerranéen ou du sud de l'Europe centrale. Marseille, porte de l'Orient; peuples d'Orient; contes, épices, tapis d'Orient; couleurs, lumière, luxe, parfums de l'Orient; voyage en Orient:
• 3. Ce fut l'âge des voyants, d'hommes passifs et contemplatifs, ainsi que l'Orient actuel en oppose encore à notre type occidental, actif et cérébral.
BÉGUIN, Âme romant., 1939, p.79.
♦P. méton. Pensée, philosophie, culture, civilisation orientales. Cette obstination de l'Orient à ne pas sortir du symbole se retrouve dans son architecture même (FAURE, Espr. formes, 1927, p.222).
— HISTOIRE
♦Empire d'Orient. Synon. empire byzantin. V. empire II E 1 e.
♦Empire latin d'Orient. V. empire II E 1 f.
♦Question d'Orient. Ensemble des problèmes politiques posés par la décadence de l'Empire ottoman à partir du XVIIIe siècle. La Prusse avec son Zollverein nous préparait des embarras. La question d'Orient restait pendante (FLAUB., Éduc. sent., t.2, 1869, p.79).
— RELIG. Église(s) d'Orient
♦Au sing. Église orthodoxe byzantine, par opposition avec l'Église d'Occident. Le scrupule a des frontières historiques. Il était inconnu de l'Église d'Orient (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.694).
♦Au plur. Églises chrétiennes d'Orient, notamment du Proche-Orient, de rite latin ou oriental, catholique ou non, ayant des liens d'attache avec Rome. Églises nestoriennes d'Orient; chrétiens d'Orient. Quant à la liturgie gallicane, l'on peut, en examinant son ossature, la croire issue, en partie, des Églises de l'Orient (HUYSMANS, Oblat, t.2, 1903, p.185).
♦Grand schisme d'Orient.
2. États, nations d'Orient. Relations de l'Orient et de l'Occident:
• 4. Pour l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, la révolution jeune-turque a été une grosse déception. Parce qu'elles avaient partie liée avec l'ancien régime; parce qu'elles méditaient, grâce à la somnolence vieille-turque, une main mise sur l'Orient dans la direction du golfe Persique...
ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p.107.
C. —FR.-MAÇONN. Grand-Orient. L'une des principales loges maçonniques françaises (constituée initialement à Paris par des représentants des loges de province). Prends d'abord l'exemple de la Haute-Maçonnerie (...). D'un côté, le Grand-Orient, à tendances politiques, se trouve en gros attiré par la Révolution politique et économique dont le pôle est en Russie (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p.262):
• 5. Un ordre du jour du Grand-Orient de France a proclamé que les insurrections, jadis le plus saint des devoirs, deviennent abominables et scandaleuses dans les pays qui affichent sur les murs la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p.144.
— P. méton. Ville où siège une loge. Trois ans à l'Orient de Douai: la loge des Amis-réunis (ADAM, Enf. Aust., 1902, p.241).
REM. En compos. a) Orient-Express. Célèbre train rapide international reliant Paris à Istambul. Voir LARBAUD, Barnabooth, 1913, p.275. b) Extrême-Orient. Ensemble des pays de l'Asie orientale. Voir GONCOURT, Journal, 1877, p.1171. c) Moyen-Orient. Ensemble des pays s'étendant de la Turquie à l'Inde. Voir DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p.112. d) Proche-Orient. Ensemble des pays à l'est de l'Europe occidentale; ensemble des pays de l'Europe de la côte méditerranéenne bordant l'Asie (Albanie, Yougoslavie, Bulgarie, Roumanie, etc.). Voir SARTRE, Nausée, 1938, p.54. Rem. Moyen-Orient et Proche-Orient ont pu désigner les mêmes pays et être ainsi considérés tous deux comme synon. de Levant (v. ce mot III B 2).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 «l'Asie et certains pays du bassin méditerranéen» (Roland, éd. J. Bédier, 401); b) 1641 «habitants, nations de l'Orient» (CORNEILLE, Horace, IV, 5); c) 1778 fr.-maçonnerie orient (d'apr. FEW t.7, p.413a); 1778 grand-orient (ibid.); 2. début du XIIe s. «région située vers l'est par rapport à un point donné» (S. Brendan, éd. I. Short et B. Merrilees, 211); 3. a) 1re moitié du XIIe s. «un des quatre points cardinaux, situé du côté de l'horizon où le soleil se lève» (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 67, 36); b) 1573 «éclat (des yeux)» (Ph. DESPORTES, Les Amours de Diane, I, XXI, éd. V. E. Graham, p.58); 4. 1742 «reflet nacré des perles» (A. J. D'ARGENVILLE, L'Hist. nat., 101 d'apr. FEW t.7, p.413b). Empr. au lat. class. oriens «un des quatre points cardinaux, l'est; pays du levant», part. prés. de oriri «se lever». Fréq. abs. littér.:1671. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 3956, b) 2857; XXe s.: a) 1357, b)1382.
orient [ɔʀjɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; lat. oriens, orientis, p. prés. de oriri « se lever, surgir, naître ». → Levant.
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1 Poét. Côté de l'horizon (⇒ Ciel) où le soleil semble se lever. ⇒ Levant. || L'aurore (cit. 19 et 20) entrouvre les portes dorées de l'Orient, enflamme (cit. 2) l'orient. || L'orient paraît tout en flammes (→ Incendie, cit. 6; aussi inonder, cit. 4; lune, cit. 8). — REM. Dans le discours poétique, on met parfois la majuscule.
1 Et comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Baudelaire, Nouvelles Fleurs du mal, VII.
♦ Spécialt. Point cardinal où le soleil se lève à l'équinoxe.
♦ Fig. || L'orient de qqch., sa naissance, son ascension, comparée à un lever de soleil.
2 Tant de choses éclatantes ont eu leur orient et leur couchant (…)
3 L'été, ils partaient selon la mode pour Deauville ou pour La Baule, étendaient leurs trois beaux corps nus sur la plage, dans une fausse indifférence, qui intriguait et aiguillonnait les liaisons sur leur déclin ou sur leur orient (…)
Giraudoux, Bella, VI.
2 Géogr. et cour. Direction ou zone correspondant au côté où le soleil se lève. ⇒ Est.
4 Au vrai, le temple de nos cœurs était pareil à ces mosquées qui, du côté de l'orient, restent béantes et se laissent divinement envahir par les rayons, les musiques et les parfums.
Gide, Si le grain ne meurt, I, VIII, p. 211.
♦ À l'orient d'un lieu : à l'Est. || « Ce pays est à l'orient de tel autre » (Académie), en direction de l'est, à partir de ce lieu, de ce pays. || Les archipels qui avoisinent (cit. 2) l'Inde à l'orient.
♦ Absolt. (En prenant l'Europe comme contrée de référence). || L'Orient : l'Asie, et parfois certains pays du bassin méditerranéen ou de l'Europe de l'Est (Balkans). ⇒ Oriental (2., 3.). || Venir de l'Orient (→ Fable, cit. 14; franc-maçonnerie, cit. 3; mage, cit. 2). || Séjour, voyage en Orient. || Les peuples de l'Orient. || Roi d'Orient (→ Intituler, cit. 1). — Les mirages, les séductions de l'Orient. — Littér. || Voyage en Orient, titre des souvenirs de voyage de Lamartine (1835) et de Gérard de Nerval (1851).
5 Dans l'Orient désert quel devint mon ennui !
Racine, Bérénice, I, 4.
6 (…) déjà l'Orient n'est plus pour moi qu'un de ces rêves du matin auxquels viennent bientôt succéder les ennuis du jour.
Nerval, Voyage en Orient, « Nuits du Ramazan », IV, IV.
7 L'Europe, de son côté, doit à la Méditerranée l'un de ses contacts avec l'Orient, mais un seul, car ses communications avec l'Orient terrien ou mongol se font avec la Russie (…) Le contact qui s'opère par la Méditerranée et le monde levantin est plus net, avec des frontières plus tranchées, car si la Méditerranée est engagée profondément dans l'Orient africain ou asiatique, elle demeure quand même occidentale (…)
André Siegfried, Vue générale de la Méditerranée, III.
♦ L'Orient-Express [ɔʀjɑ̃(t)ɛkspʀɛs] : le train international qui reliait Paris à Istanbul (→ Locomotive, cit. 3).
♦ Extrême-Orient, partie de l'Asie la plus éloignée de l'Europe : Chine, Sud-est asiatique, Japon. — Moyen-Orient (calque de l'angl. Middle East) : zone qui couvre le Nord-Est de l'Afrique et l'Ouest de l'Asie (Égypte, Syrie, Israël, Jordanie, Arabie, Perse, Irak, Turquie). ⇒ Levant. — || Proche-Orient : Europe sud-orientale (Albanie, Yougoslavie, Bulgarie, Roumanie).
REM. 1. Autrefois le commerce avec l'Extrême-Orient était désigné sous le nom de commerce d'Orient, et celui qui se faisait avec le Moyen-Orient s'appelait commerce du Levant.
2. L'usage actuel des termes Moyen-Orient et Proche-Orient est quelque peu flottant. L'influence de certains puristes, qui proscrivent l'emploi de Moyen-Orient comme calque de l'angl. Middle East, n'est sans doute pas étrangère à cet état de fait. Cet interdit discutable conduit, notamment dans l'usage journalistique, à employer de plus en plus fréquemment Proche-Orient au sens de « Moyen-Orient » tel qu'il est défini ci-dessus (N.-E. de l'Afrique et O. de l'Asie).
♦ Hist. || Peuples de l'Orient : les anciens Égyptiens, les Hittites, les Assyriens et Chaldéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Mèdes et les Perses — L'Empire d'Orient, l'un des deux empires formés en 395 après la mort de Théodose, avec Byzance pour capitale, et qui fut détruit en 1453 par les Turcs (on dit aussi Empire byzantin ou Bas-Empire). — La Question d'Orient. || Armée d'Orient, front d'Orient, dans les Balkans et sur les Dardanelles, lors de la Première Guerre mondiale. — Hist. relig. || Schisme d'Orient.
♦ Par métonymie. Les habitants, les nations ou les États de l'Orient. || « Que l'Orient contre elle (Rome) à l'Occident s'allie » (cit. 1, Corneille). || Relations politiques de l'Orient et de l'Occident.
8 Je ne sais pas si l'Occident est en soi supérieur à l'Orient. S'il s'agit du point de vue moral et de la vie de l'esprit, celui-ci n'en est pas persuadé, mais sur le terrain de l'efficacité, point de doute, c'est l'Occident qui l'emporte.
André Siegfried, l'Âme des peuples, Conclusion, III.
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II (1778). Franc-maçonnerie. || Grand-Orient [gʀɑ̃tɔʀjɑ̃] : loge centrale formée dans la capitale par les représentants des loges de province. || Le Grand-Orient de France.
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III (1742). Techn. Reflet nacré des perles rappelant la couleur de l'orient au lever du soleil. || Des perles d'un bel orient.
9 Je puis comparer ma Gabrielle à une perle, son teint en a l'orient, son âme en a la douceur, et jusqu'ici mon domaine de Forcalier lui a servi d'écaille.
Balzac, l'Enfant maudit, Pl., t. X, p. 728.
♦ Par analogie :
10 Les yeux à l'orient noir me regardaient, devenus presque immobiles, débordant de confiance (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XVIII, XIV, p. 197.
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CONTR. Couchant, occident, ouest, ponant.
DÉR. Orienter. V. Oriental.
Encyclopédie Universelle. 2012.