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ébranler

ébranler [ ebrɑ̃le ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1428; de é- et branler
1Provoquer l'ébranlement de (qqch.), faire trembler, vibrer par un choc. agiter, secouer. Détonation qui ébranle les vitres. « Quelquefois une charrette lourde passait, en ébranlant les pavés » (Flaubert).
Fig. Vieilli Remuer, exciter. « Il ne faut pas tout dire à la vue, mais ébranler l'imagination » (Rousseau).
2Compromettre l'équilibre, la solidité de (une construction), à la suite d'un ébranlement. Une bombe a ébranlé cet immeuble, mais il ne s'est pas écroulé.
Fig. Mettre en danger de crise ou de ruine en portant un coup efficace. déstabiliser, saper. Ébranler le pouvoir d'un régime, l'autorité de qqn. « Ce ne sont pas les philosophes qui ébranlent les empires » (Danton). « La confiance étant ébranlée, sinon détruite » (Bainville). Ce différend n'ébranla pas leur amitié. L'accident qui a ébranlé sa santé. compromettre.
3Rendre peu ferme, incertain (les opinions, le moral de qqn). Rien n'ébranle sa volonté ( inébranlable) . « La violence de l'attaque avait ébranlé ma conviction d'auteur » (Chateaubriand).
(Compl. personne) Troubler, faire chanceler dans ses convictions. « Je te charge de l'ébranler à force d'arguments » (Sainte-Beuve). « Françoise, convaincue ou du moins ébranlée » (Proust). affaiblir, entamer.
4Pronom. Être mis en branle. « Les cloches de Saint-Jacques s'ébranlaient pour les vêpres » (Martin du Gard).
Se mettre en marche, en mouvement. démarrer. « Une dizaine de carrioles [...] s'ébranlent avec des tintements de grelots » (Loti). « Pesamment le cortège s'ébranla » (Martin du Gard).
⊗ CONTR. Arrêter, maintenir. Consolider. Confirmer.

ébranler verbe transitif (de branler) Imprimer un mouvement d'oscillation à un objet mobile : Ébranler une cloche. Faire trembler le sol, une construction par des secousses, compromettre leur stabilité, leur solidité : L'explosion fut si forte qu'elle ébranla les vitres. Rendre quelque chose moins solide, moins sûr : Le scandale ébranla fortement le gouvernement. Faire chanceler quelqu'un dans ses convictions, ses sentiments, ses décisions, ses habitudes, faire vaciller sa raison : Cet accident ébranla ses nerfs. Émouvoir fortement quelqu'un, lui faire perdre de sa maîtrise, de sa force morale ou intellectuelle : Cette triste nouvelle l'avait ébranlé.ébranler (synonymes) verbe transitif (de branler) Imprimer un mouvement d'oscillation à un objet mobile
Synonymes :
- agiter
- balancer
Faire trembler le sol, une construction par des secousses, compromettre...
Synonymes :
- secouer
Rendre quelque chose moins solide, moins sÛr
Synonymes :
- affaiblir
- compromettre
- entamer
- miner
- saper
Contraires :
- affermir
- consolider
Émouvoir fortement quelqu'un, lui faire perdre de sa maîtrise, de...
Synonymes :
- remuer
- secouer
- troubler

ébranler
v.
rI./r v. tr.
d1./d Provoquer des secousses, des vibrations dans. Le passage du train ébranlait toute la maison.
d2./d Rendre moins stable, moins solide à la suite d'un ébranlement. Le vent a ébranlé la toiture.
|| Fig. Une crise qui ébranle l'état. ébranler sa santé.
d3./d Rendre (qqn) moins ferme dans ses convictions, ses sentiments. Vos raisons l'ont ébranlé.
rII./r v. Pron. Se mettre en branle, en mouvement. Convoi qui s'ébranle.

⇒ÉBRANLER, verbe trans.
A.— [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose concr.]
1. Emploi trans.
a) Imprimer un mouvement d'oscillation. Ébranler une cloche. La sonnette, rudement ébranlée, annonça le retour du colonel (SAND, Indiana, 1832, p. 212) :
1. ... les instruments [orgues] d'Alexandre (...) sont pourvus d'un système de marteaux destinés à frapper les anches et à les ébranler par la percussion...
H. BERLIOZ, Les Grotesques de la musique, 1869, p. 65.
b) Faire trembler par secousses successives. Au-dessus de nous, (...) un pas inconnu, assuré allait et venait, ébranlant le plafond (ALAIN-FOURNIER, Meaulnes, 1913, p. 9) :
2. De cinq minutes en cinq minutes, l'omnibus des Batignolles passait, avec ses lanternes rouges et sa caisse jaune, tournant le coin de la rue Le Peletier, ébranlant la maison de son fracas...
ZOLA, La Curée, 1872, p. 451.
Péj. Secouer en mettant en péril la solidité ou l'équilibre d'une chose. Ébranler un arbre. Ébranlant pendant des heures entières les barreaux de fer de son soupirail (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 172) :
3. Dès la seconde année, il est urgent de mettre de bons tuteurs aux asperges, et de les attacher solidement après, afin d'empêcher le vent de les ébranler, ce qui nuit beaucoup à la production.
A. GRESSENT, Le Potager moderne, 1863, p. 642.
2. Emploi pronom. à sens passif ou réfl.
a) [En parlant d'une chose] Être mis en branle :
4. Gand ne se résigna pas. De son vieux beffroi dont la monstrueuse cloche ne s'ébranlait que dans les grandes crises, partit le signal de la révolte.
MICHELET, Sur les chemins de l'Europe, 1874, p. 254.
b) P. anal. [En parlant d'un animé formant un groupe uni] Se mettre en mouvement. Le cortège s'ébranle. La procession des jeunes filles s'ébranlait maintenant devant lui (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 98). Le train qui s'ébranlait semblait le mouvement du jour lui-même (ROMAINS, Copains, 1913, p. 89).
P. métaph. :
5. J'ai vu se détacher bien des nuages de la masse de ténèbres qui pèse sur mon âme, et qui ne s'est ébranlée que depuis peu sous le souffle tardif de mon intelligence.
M. DE GUÉRIN, Journal, 1834, p. 213.
B.— Au fig., emploi trans. [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose abstr.]
1. Rendre moins assuré, moins ferme. Ébranler les convictions, la foi, le courage d'une personne :
6. ... le tonnerre des invectives, des injures, des sarcasmes, des malédictions, des blasphèmes qu'il s'adressait à lui-même, avait bien autrement outragé sa pauvre tête et ébranlé sa raison.
CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, p. 97.
2. Émouvoir ou exciter. Ébranler le cœur; ébranler l'imagination :
7. Le retour des cendres ébranla les imaginations. Il ajouta, comme Lamartine, prophétiquement, l'avait annoncé, un élément à la conspiration presque générale de la littérature, passée au culte de l'empereur.
BAINVILLE, Histoire de France, t. 2, 1924, p. 176.
[P. méton. de l'obj., qui désigne une pers.] Troubler quelqu'un dans ses convictions, ses desseins, ses sentiments, etc. Un numéro ne dit rien; un titre (...) guide un peu l'imagination de l'auditeur, qu'on ne saurait trop tôt chercher à ébranler (STENDHAL, Haydn, Mozart et Métastase, 1817, p. 72) :
8. La sacristine mourut la première. L'émotion avait été trop forte pour cette simple femme. Elle n'avait pas douté un moment de la Providence; mais tout cela l'avait ébranlée.
RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, p. 53.
Rem. On rencontre ds la docum. ébranlant, ante, part. prés. adj. Qui ébranle, qui bouleverse dans son assurance, dans sa sensibilité, etc. Et devant le morne paysage aulique, (...) le frère au front creusé, (...) la sœur, (...) énervée de musique, d'ébranlantes auditions de Schumann et de Wagner, (...) s'attardent, (...) aux dangereuses et morbides langueurs des accords mariés des musiques charmeuses et des vers savants (LORRAIN, Âmes automne, 1898, p. 59).
Prononc. et Orth. :[], (j')ébranle []. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1428 Par son esbranler et debattre (A. CHARTIER, L'Espérance ou consolacion des trois vertus in Œuvres, 217 (1617) ds R.H.L., 11, 492 d'apr. QUEM. Fichier); 1559 ces paroles esmeuvent et esbranlerent la plus part de l'armée de Demetrius (AMYOT, Pyrrhus, 22 ds LITTRÉ); av. 1564 que cette sentence laquelle ne peut être aucunement esbranlée (CALVIN, Inst. chrest., II, 6 ds GDF. Compl.). Dér. de branler; préf. é-. Fréq. abs. littér. :1 408. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 157, b) 1 770; XXe s. : a) 2 381, b) 1 765.
DÉR. Ébranlable, adj. Qui peut être ébranlé. Elle [Berthe] comprit que sa fermeté [de son mari] était ébranlable (HUYSMANS, En ménage, 1881, p. 81). []. 1re attest. 1555 (BAÏF, L'Amour de Francine, L, IV [I, 259] ds HUG.); du rad. de ébranler, suff. -able.
BBG. — QUEM. 2e s. t. 3, 1972.

ébranler [ebʀɑ̃le] v. tr.
ÉTYM. 1428; de é-, et branler « secouer ».
1 Rare. (Sujet n. de personne ou de chose). Imprimer un mouvement d'oscillation à (qqch.), mettre en branle. Balancer, branler, brimbaler. || Ébranler une cloche. || Ébranler le balancier d'une horloge.
Cour. (Sujet n. de chose). Faire trembler, osciller, vibrer par des chocs, des secousses. Agiter, secouer. → Battement, cit. 1. || Son qui ébranle l'air. || Détonation qui ébranle les vitres. || Le passage d'un lourd camion ébranla la rue, le sol. || Un gros rire l'ébranla tout entier (→ Bouche, cit. 7).
1 J'aimais la tour, verte de lierre,
Qu'ébranle la cloche du soir (…)
Hugo, Odes et Ballades, II, III, 1.
2 Les rues étaient désertes. Quelquefois une charrette lourde passait, en ébranlant les pavés.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, I, IV.
3 Un tambourinement lointain ébranlait le sol.
Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 133.
4 Son mari mangeait machinalement. Quelquefois il était secoué par un hoquet sombre qui l'ébranlait comme une montagne de neige.
Cocteau, le Grand Écart, p. 33.
2 Communiquer un mouvement à (qqch.); faire bouger. Mouvoir, remuer. || Il n'aura pas la force d'ébranler ce meuble, cette caisse ( Soulever).
5 Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne,
Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine.
Boileau, le Lutrin, V.
3 Compromettre l'équilibre, la solidité de (une construction), à la suite d'un ébranlement. Chanceler, craquer, crouler (faire), démolir, ruiner. || La tempête a ébranlé cet arbre. || Une bombe a ébranlé cet immeuble, mais il ne s'est pas écroulé. || Ébranler les fondements, les colonnes du temple.
6 Et (Samson) ayant fortement ébranlé les colonnes, la maison tomba sur tous les princes et sur tout le reste du peuple qui était là (…)
Bible (Sacy), Juges, XVI, 30.
7 Son épouvante était, en nourrissant de tels élèves, de préparer à la vérité des ennemis redoutables. Il savait que c'est dans le temple que furent forgés les marteaux qui ébranlèrent le temple.
France, l'Orme du mail, Œ., t. XI, II, p. 16.
Par anal. || Une contre-attaque ébranla l'avant-garde ennemie.
Abstrait. Mettre en danger de crise ou de ruine en portant un coup efficace. Attaquer, atteindre, saper. || Ébranler le trône, le régime, l'État. || Ébranler le pouvoir de quelqu'un. || Les scandales ébranlèrent la confiance publique, le crédit public. || Cela ébranle son autorité (→ Mettre en question). || Cette querelle n'ébranla pas leur amitié.
8 L'art de fronder, bouleverser les États, est d'ébranler les coutumes établies, en sondant jusque dans leur source, pour marquer leur défaut d'autorité et de justice.
Pascal, Pensées, V, 294.
9 (…) les séditions, l'ignorance et l'indiscipline, tous les genres de corruption qui dégradent un peuple, ébranlaient depuis un siècle l'empire ottoman (…)
G.-T. Raynal, Hist. philosophique, V, 23, in Littré.
10 Ce ne sont pas les philosophes, eux qui ne font que des systèmes, qui ébranlent les empires (…)
Danton, in Jaurès, Hist. socialiste…, IV, p. 15.
11 Depuis qu'il était à Paris, il avait pu constater par quels services immenses le général Bonaparte avait mérité une popularité que rien n'ébranlerait dans les masses (…)
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Avènement de l'Empire, V, p. 49.
Ébranler la santé, les nerfs de quelqu'un. || Cette nouvelle, ce malheur a ébranlé son cerveau, sa raison. || L'accident qui a ébranlé sa santé. Compromettre.
4 Rendre peu ferme, incertain (les opinions, les pensées, les résolutions, le moral de qqn). Affaiblir. || Cela a ébranlé ses résolutions. Décourager. || Les revers n'ébranleront pas son courage, sa volonté. || Aucun raisonnement ne put ébranler sa croyance, sa foi, ses convictions. Abattre, détruire, entamer, saper. || Attaque (cit. 5) qui ébranle une conviction.
12 Rodrigue suit ici son devoir sans rien relâcher de sa passion; Chimène fait la même chose à son tour, sans laisser ébranler son dessein par la douleur où elle se voit abîmée par là (…)
Corneille, Examen du Cid.
13 Rien n'est capable d'ébranler la résolution que j'ai prise.
Molière, le Médecin malgré lui, III, 6.
14 Ses menaces n'ont pu ébranler ma fidélité (…)
A. R. Lesage, le Diable boiteux, V.
15 Plus aucune de mes convictions n'est solide suffisamment pour que la moindre objection aussitôt ne l'ébranle (…)
Gide, Pages de journal, 26 juin 1940, p. 48.
5 Littér. (Le compl. désigne le cœur, l'âme, les facultés). Émouvoir, remuer, toucher (→ Convaincre, cit. 1). || Ébranler l'imagination de qqn. Exciter.
16 Peuple ingrat ? Quoi ? toujours les plus grandes merveilles
Sans ébranler ton cœur frapperont tes oreilles ?
Racine, Athalie, I, 1.
17 Sur la scène même, il ne faut pas tout dire à la vue, mais ébranler l'imagination.
Rousseau, Lettre à d'Alembert.
18 Toujours lui ! Lui partout ! — Ou brûlante ou glacée,
Son image sans cesse ébranle ma pensée (…)
Hugo, les Orientales, XL, I.
6 (Compl. n. de personne). Troubler, faire chanceler (qqn) dans ses convictions ( Hésiter : faire hésiter); ses sentiments ( Agiter, bouleverser, émouvoir, remuer, secouer, toucher, troubler). || Aucun argument ne l'ébranle. Convaincre. || Cette rencontre l'ébranla profondément. || Rien ne l'ébranle, il est imperturbable, obstiné, convaincu, têtu.
19 (Dieu) si tu les soutiens, qui peut les ébranler ?
Racine, Athalie, III, 7.
20 Ce contact, à peine sensible pourtant, ébranla Mâtho jusqu'au fond de lui-même. Un soulèvement de tout son être le précipitait vers elle.
Flaubert, Salammbô, XI, p. 220.
21 Mais Fortuné, il est sans excuse et impardonnable. Je te charge, mon cher ami, de l'ébranler à force d'arguments.
Sainte-Beuve, Correspondance, 14 sept. 1822, t. I, p. 39.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
——————
s'ébranler v. pron.
1 Recevoir un mouvement d'oscillation, être mis en branle. Branler (vx), osciller.
22 (…) les ustensiles de cuivre pendus aux murailles noires s'ébranlent et donnent des vibrations métalliques (…)
Loti, Aziyadé, IV, XVIII, p. 199.
23 Les cloches de Saint-Jacques s'ébranlaient pour les vêpres; leurs vibrations semblaient ne faire qu'un avec la lumière du soleil.
Martin du Gard, les Thibault, t. I, p. 190.
2 Cour. Se mettre en mouvement. Avancer, partir; marche (se mettre en marche). || Voiture qui s'ébranle. Démarrer. || Carriole (cit. 1) qui s'ébranle. || Cortège, procession qui s'ébranle. Animer (s').
24 Tout s'émeut, tout s'ébranle, tout brûle de combattre.
Danton, Disc. du 2 sept. 1792.
25 Il fallut qu'un Italien, le colonel Delfanti, s'élançât le premier; alors les soldats s'ébranlèrent, et la foule suivit (…)
Ph.-P. Ségur, Hist. de Napoléon, IX, 13.
26 Pesamment le cortège s'ébranla (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 163.
——————
ébranlé, ée p. p. adj.
1 Vitres ébranlées par une déflagration, une explosion. || Terre ébranlée par le passage d'un tombereau…
27 Un tonnerre sans fin nous retentissait dans la tête et le sol ébranlé tremblait sous nos pas.
R. Dorgelès, les Croix de bois, XV, p. 306.
28 En tendant l'oreille, n'entendions-nous pas ce grondement homogène, étoffé, que propageait la terre ébranlée ?
Colette, l'Étoile Vesper, p. 34.
2 Dont la solidité est compromise; qui menace ruine. || Cet arbre, ce mur est ébranlé mais tient encore debout.Abstrait. || Régime, pouvoir ébranlé. || Confiance (cit. 10) ébranlée. || Autorité ébranlée. Fragile, menacé.Sa santé est ébranlée. Compromis; danger (en).
29 La tourmente a pu arracher à l'arbre quelques branches; le tronc n'est pas ébranlé.
R. Rolland, Jean-Christophe, Introd., p. XVI.
30 Ainsi la succession par ordre de primogéniture, loi fondamentale et tutélaire du royaume, était ébranlée, presque renversée.
J. Bainville, Hist. de France, IX, p. 179.
3 Indécis; incertain. || Résolution, croyance, foi, conviction ébranlée. || Volonté ébranlée.
4 Littér. Ému, touché. || Cœur ébranlé. || Imagination ébranlée.
5 Dont les convictions chancellent; qui est troublé. || Il a été profondément ébranlé dans ses convictions. || Contradicteur ébranlé. Convaincu.
31 (…) Françoise, convaincue ou du moins ébranlée, avait été forcée d'avouer à ma tante les projets qu'elle-même avait formés (…)
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XII, p. 190.
32 Pour la première fois, depuis le début de la guerre, l'Angleterre se sentait ébranlée dans sa foi en la victoire finale.
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Le Consulat, VI, p. 74.
CONTR. Arrêter, fixer, maintenir. — Affermir, assurer, cimenter (l'amitié), consolider, étayer, raffermir. — Confirmer (dans une opinion), rassurer. — (Du p. p.) Immobile; ferme, solide, sûr; constant, imperturbable, inébranlable, inébranlé; froid, sceptique.
DÉR. Ébranlable, ébranlement, ébranleur.

Encyclopédie Universelle. 2012.