singe [ sɛ̃ʒ ] n. m.
• 1170; lat. simius, var. de simia
1 ♦ Mammifère primate (simiens), caractérisé par une face nue, un cerveau développé, des membres préhensiles à cinq doigts. Principaux singes : cercopithèque, macaque, magot, rhésus; cynocéphale, chimpanzé, gibbon, gorille, orang-outan, saki, sapajou, ouistiti, sagouin. Singes de grande taille, les plus proches de l'être humain. ⇒ anthropoïde, hominoïdes. Primates fossiles intermédiaires entre l'être humain et le singe. ⇒ anthropopithèque, pithécanthrope, sinanthrope. « Plus le singe imite l'homme, plus la différence se montre » (Alain).
♢ Spécialt Mâle de l'espèce. Un singe et une guenon.
2 ♦ Loc. Être adroit comme un singe, très adroit. « D'une adresse de singe à se rattraper des mains » (Zola). Malin comme un singe : astucieux, futé. Laid comme un singe : très laid. Payer en monnaie de singe : récompenser ou payer par de belles paroles, des promesses creuses. Faire le singe, des singeries. Loc. prov. On n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace : on n'apprend pas les ruses à une personne pleine d'expérience.
3 ♦ Fig. Personne laide, contrefaite. ⇒ simiesque. Elles « m'ont alors montré l'enfant. — Quel petit singe ! ai-je dit » (Balzac).
4 ♦ Imitateur; personne qui contrefait, imite. Adj. « Peuple caméléon, peuple singe du maître » (La Fontaine ). Quel singe !
5 ♦ (XVIIIe; péj. XIXe) Pop. Patron.
6 ♦ (1895 arg. milit.) Fam. Bœuf en conserve. ⇒ corned-beef.
● singe nom masculin (latin simius, du grec simos, qui a le nez camus) Mammifère primate arboricole, fortement encéphalisé, à face souvent glabre. (Les singes constituent le sous-ordre des simiens.) Familier. Personne au faciès grimaçant, simiesque. Personne qui contrefait, imite quelqu'un : Le singe de son maître. Populaire. Dans une entreprise, le chef, le directeur, le patron. Populaire et vieux. Conserve de bœuf en boîte. ● singe (citations) nom masculin (latin simius, du grec simos, qui a le nez camus) Honoré de Balzac Tours 1799-Paris 1850 Il y a toujours un fameux singe dans la plus jolie et la plus angélique des femmes ! Autre étude de femme Georges Louis Leclerc, comte de Buffon Montbard 1707-Paris 1788 Les singes sont tout au plus des gens à talents, que nous prenons pour des gens d'esprit. Histoire naturelle, De l'homme Jean Cocteau Maisons-Laffitte 1889-Milly-la-Forêt 1963 Académie française, 1955 Tout homme porte sur l'épaule gauche un singe et, sur l'épaule droite, un perroquet. Thomas l'imposteur Gallimard Anatole François Thibault, dit Anatole France Paris 1844-La Béchellerie, Saint-Cyr-sur-Loire, 1924 Académie française, 1896 Songez-y, un métaphysicien n'a, pour constituer le système du monde, que le cri perfectionné des singes et des chiens. Le Jardin d'Épicure Calmann-Lévy Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe. Tas de pierres Éditions Milieu du monde Jean de La Fontaine Château-Thierry 1621-Paris 1695 Peuple caméléon, peuple singe du maître. Fables, les Obsèques de la Lionne François Mauriac Bordeaux 1885-Paris 1970 Académie française, 1933 Le romancier est, de tous les hommes, celui qui ressemble le plus à Dieu : il est le singe de Dieu. Le Roman L'Artisan du livre Michel Eyquem de Montaigne château de Montaigne, aujourd'hui commune de Saint-Michel-de-Montaigne, Dordogne, 1533-château de Montaigne, aujourd'hui commune de Saint-Michel-de-Montaigne, Dordogne, 1592 Les Français semblent des guenons qui vont grimpant contremont un arbre, de branche en branche, et ne cessent d'aller jusqu'à ce qu'elles sont arrivées à la plus haute branche, et y montrent le cul quand elles y sont. Essais, II, 17 ressemblent à en escaladant François Rabelais La Devinière, près de Chinon, vers 1494-Paris 1553 Onques vieil singe ne fit belle moue. Le Tiers Livre, Prologue jamais grimace Jean Rostand Paris 1894-Ville-d'Avray 1977 Académie française, 1959 La nature, dans l'homme, s'épanouit et se désavoue. L'homme, ce singe dénaturé […]. Pensées d'un biologiste Stock Henry Louis Mencken Baltimore, Maryland, 1880-Baltimore, Maryland, 1956 Néanmoins, il est encore plus difficile pour le singe moyen de croire qu'il descend de l'homme. Nevertheless, it is even harder for the average ape to believe that he has descended from man. Chrestomathy, 618 ● singe (expressions) nom masculin (latin simius, du grec simos, qui a le nez camus) Adroit, malin comme un singe, très adroit, très malin. Familier. Faire le singe, faire des grimaces ou des pitreries grotesques. Singe(-)araignée, nom usuel de l'atèle. Singe vert, nom usuel du grivet.
singe
n. m.
d1./d Mammifère primate anthropoïde à la face glabre, aux pieds et aux mains préhensiles, au cerveau développé. (V. encycl. ci-après.)
|| (Afr. subsah.) Cour. Singe noir: colobe magistrat.
— Singe rouge: patas; colobe bai.
— Singe vert: cercopithèque au poil verdâtre.
|| Spécial. Mâle de l'espèce (par oppos. à guenon).
d2./d Loc. Laid, malin, adroit comme un singe. Faire le singe: faire des singeries.
— Loc. fig. Payer en monnaie de singe, en paroles creuses, en contrepartie sans valeur.
d3./d Celui qui imite ce que fait un autre.
Encycl. Les singes, ou simiens, se divisent en deux groupes: les platyrhiniens ou singes du Nouveau Monde (tamarins, etc.) et les catarhiniens ou singes de l'Ancien Monde (cercopithèques, pongidés, etc.). Les premiers singes apparurent à l'oligocène. Les singes actuels de l'Ancien Monde, de même que les hommes, résultent de l'évolution de rameaux parallèles issus de singes primitifs.
⇒SINGE, subst. masc.
I. A. — ZOOL., gén. au plur.
1. [N. générique désignant l'ensemble des mammifères primates anthropoïdes, quadrupèdes ou bipèdes, comprenant notamment les Platyr(r)hiniens et les Catar(r)hiniens] Synon. simiens. Les rapports étroits qu'il [Linné] observe du point de vue de leur morphologie entre les singes anthropoïdes et l'homme, sont nettement mis en évidence (Hist. sc., 1957, p. 1356). V. platyr(r)hiniens, s.v. platy- ex. de Teilhard de Chardin.
2. Spécialement
a) Singes (de l'Ancien Monde). Singes catar(r)hiniens cynocéphales quadrupèdes possédant pour la plupart de longues canines et comprenant, parmi les espèces les plus connues: les babouins, les colobes, les macaques, les singes Rhésus et plus généralement les singes à longue queue. Je me permettrai, pour les singes, de vous rappeler, monsieur, que les Cynocéphales étaient, en Égypte, consacrés à la lune, comme on le voit encore sur les murailles des temples (FLAUB., Corresp., 1863, p. 82).
♦ Singes de Brazza. [La monogamie] existe (...) chez certains Cercopithèques d'Afrique comme le Singe de Brazza (Zool., t. 4, 1974, p. 980 [Encyclop. de la Pléiade]).
♦ Singes supérieurs ou grands singes. Grands singes généralement sans queue, de la famille du Pongo, présentant de grandes ressemblances avec l'homme, se déplaçant selon la locomotion brachiale (gibbon, orang-outang) ou verticale en s'appuyant sur l'articulation des phalanges (gorille, chimpanzé). Du côté catarhinien, les Anthropoïdes (gorille, chimpanzé, orang, gibbon), singes sans queue, les plus grands et les plus éveillés des singes, que tous nous connaissons bien (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p. 171).
b) Singes du Nouveau Monde. Groupe de Singes platyr(r)hiniens de l'ordre des Primates, sauteurs ou grimpeurs, généralement à longue queue préhensile, comprenant les ouistitis, tamarins et sagouins et les Cébidés (Alouate, Atèle, Sajou, Saki...). Le crâne de tous les singes du Nouveau Monde est court et arrondi, avec une petite face et une grande boîte crânienne. Le Hurleur est le seul à s'écarter quelque peu de ce type (Tous les animaux du monde, Paris, UNIDE, t.16, 1982,p. 1508).
♦ Singe-araignée ou voltigeur. Singe noir possédant de longs membres recouverts de poils et une grande queue à extrémité nue. Synon. atèle. Largement répandus dans l'Amérique méridionale, les Singes-Araignées comprennent les espèces suivantes: l'Atèle noir (...) l'Atèle variegatus (...) l'Atèle Araignée (...) le Lagotriche de Humboldt (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 139).
♦ Singe-écureuil. Synon. de saïmiri. Les Cebinae comprennent les Sajous ou Capucins (Cebus) et les Singes-écureuils (Saïmiri) tous diurnes et grimpeurs (Zool., t. 4, 1974, p. 970 [Encyclop. de la Pléiade]).
♦ Singe laineux. Synon. de lagotriche. Les singes laineux, de stature robuste, présentent un ventre arrondi et proéminent. La peau est noire de jais et la fourrure, douce et laineuse, est très serrée (Tous les animaux du monde, Paris, UNIDE, t.16, 1982,p. 1513).
c) [Dans une perspective évolutionniste] Souvent au plur. Ancêtre des espèces actuelles de singes; primate intermédiaire entre le Singe et l'Homme (australopithèque, pithécanthrope, sinanthrope, préhominiens). On a trouvé deux grandes versions de l'origine de l'homme. Les uns disent « le péché originel »; les autres que nous descendons des grands singes. Choisissez et battez-vous là-dessus (BARRÈS, Cahiers, t. 4, 1905, p. 54). V. homme ex. 12:
• 1. Il y a un million d'années environ, on trouve parmi les « singes » de l'Afrique du Sud des formes singulières, les Australopithèques, qui ont des caractères hominiens. Beaucoup de savants éminents les comptent parmi nos ancêtres directs. Un peu plus tard, nous voyons le Sinanthrope de Chine, le Pithécanthrope de Java...
FURON ds R. gén. sc., t. 63, 1956, p. 47.
♦ Singe-homme (ou homme-singe). Considérant que le fossé entre les singes anthropoïdes et l'homme était trop considérable, Haeckel avait supposé qu'il devait y avoir eu entre eux au moins un être intermédiaire, ayant servi de trait d'union. Il donna le nom de Pithécanthrope [singe-homme] à cet être purement théorique (Hist. sc., 1957, p. 1420). Eugène Dubois, qui partit aux Indes néerlandaises avec l'intention bien arrêtée d'y rechercher l'« homme-singe » hypothétique (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 562).
♦ L'homme descend du singe. [Aphorisme dicté par une interprétation étroite des théories évolutionnistes] On répète souvent que l'homme descend du singe. Cette assertion n'a pas de sens précis. L'homme ne peut descendre de l'un des singes qui vivent aujourd'hui sur la terre (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 185). V. descendre I B 1 c ex. de Flaubert.
d) Faux singe. [N. donné quelquefois à des primates tels que les Lémuriens, les Loris et les Tarsiers (d'apr. LITTRÉ)]
e) Espèce particulière de singe:
• 2. ... j'ai l'habitude de lui réciter, comme les héros de Rabelais, une longue litanie simiesque composée à grands coups de dictionnaire d'histoire naturelle. Tous les singes y défilent, depuis le sapajou jusqu'au cercopithèque qu'il ne faut point confondre avec le simple pithèque, en passant par le ouistiti, le chimpanzé, le macaque et tutti quanti.
MALLARMÉ, Corresp., 1871, p. 43.
— [En Afrique Noire] Singe noir. Singe à pelage noir, vivant en zone forestière (d'apr. Invent. Particul. lex. Fr. Afr. n. 1983). Singe rouge. Singe à poils roux, de la famille du cercopithèque (d'apr. Invent. Particul. lex. Fr. Afr. n. 1983). Singe vert. Cercopithèque à très longue queue et au pelage gris vert, vivant en bandes près des villages (d'apr. Invent. Particul. lex. Fr. Afr. n. 1983). V. colobe2 ex. de Morand.
B. — Lang. cour.
1. Mammifère primate (mâle ou femelle) à face nue, généralement arboricole, de taille variable selon les espèces, caractérisé par un cerveau développé, de longs membres terminés par des doigts et qui, par ses mimiques et ses attitudes, rappelle l'espèce humaine. Une bande, une troupe de singes; grand, gros singe; un jeune, un vieux, un pauvre singe; singe d'Amérique, d'Asie; singe enchaîné; singe savant. Une bande de très petits singes qui font de l'acrobatie dans les branches des plus hauts arbres, et que dénoncent leurs cris aigus (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 998). V. babouin ex. 1.
— En partic. Mâle de l'espèce (p. oppos. à guenon). Elle [la guenon] jette la noix. Un singe la ramasse, Vîte entre deux cailloux la casse, L'épluche, la mange, et lui dit: Votre mere eut raison, ma mie: Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir. Souvenez-vous que, dans la vie, Sans un peu de travail on n'a point de plaisir (FLORIAN, Fables, 1792, p. 161).
— Rare. [En appos. avec une valeur de coll.] Il ne faisait ni frais ni lourd. Au long de la Bamba et de la Pombo, le peuple singe s'amusait (MARAN, Batouala, 1921, p. 52).
2. Expr., loc. ou compar.
a) [fondées sur le physique ou le faciès du singe] Être laid comme un singe; faire des grimaces de singe. On voyait en ce moment par sa chemise entr'ouverte, ses bras de singe assez longs pour qu'il pût nouer ses jarretières sans presque se baisser (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 307). Sa tête cernée, ses cheveux poisseux, ses jambes de singe étique, tout cela dansait, convulsif, au bout du balai (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 303).
b) [fondées sur les habitudes de vie, les qualités ou les défauts habituellement prêtés au singe] (Avoir) une agilité, une lubricité de singe, un rire de singe; (être) malin comme un singe. Il gambillait, d'une adresse de singe à se rattraper des mains, des pieds, du menton, quand les échelons manquaient (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1367):
• 3. Quant à Rodolphe, il était d'une malice de singe; il profitait toujours de ce que Christophe avait Ernst sur les bras, pour faire derrière son dos toutes les sottises possibles; il cassait les jouets, renversait l'eau, salissait sa robe, et faisait tomber les plats, en fouillant dans le placard.
ROLLAND, J.-Chr., Aube, 1904, p. 32.
c) Faire le singe. Faire des grimaces, des pitreries dignes d'un singe. Il fait le singe en classe. P. ext. S'exhiber de manière grotesque. Elle danserait très bien, si elle voulait! — Justement, je ne veux pas, dit-elle. Faire le singe au milieu d'une piste, ça ne m'amuse pas (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 348).
II. — P. anal.
A. — 1. Personne laide, dont les particularités physiques évoquent celles du singe. Comment pouvait-elle s'attacher à un pareil singe? Car, enfin, Fontan était un vrai singe, avec son grand nez toujours en branle. Une sale tête! (ZOLA, Nana, 1880, p. 1307). Ce grand singe couvert de poils, qui a du ventre à vingt ans et qui transpire? Tu t'imagines qu'en sortant des bras de ce quadrumane tu viendras ici comme tu le fais en ce moment fumer une cigarette et m'assommer avec tes petites histoires (MAURIAC, Feu sur terre, 1951 II, 1, p. 63).
2. Personne rusée. Prenez garde à vous, c'est un malin singe et un vaurien fini. Son plus grand plaisir est de mettre dedans tous ceux qui ont affaire à lui (BALZAC, Œuvres div., t. 2, 1832, p. 495).
3. Pitre, farceur. C'est un vrai singe; quel singe! Empl. adj. Il y avait Anna (2 ans et demi) (...) qui est la plus « singe » de toutes. On ne peut pas la regarder sans rire et sitôt qu'on la regarde elle rit jusqu'aux deux oreilles (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1909, p. 177).
♦ Singe botté. V. botté II A 2 c.
4. Celui, celle qui copie les gestes, les paroles, les actions, le style de quelqu'un, qui singe quelqu'un. Synon. imitateur. Rabelais (...), avec son Gargantua et son Pantagruel, s'attira aussitôt pour singes deux imitateurs et plats copistes, auteurs de Propos rustiques et de Franfreluches (SAINTE-BEUVE, Tabl. poés. fr., 1828, p. 100):
• 4. Il y en a qui changent en un jour du blanc au noir: hier, coloristes de chic, coloristes sans amour ni originalité; demain, imitateurs sacriléges de M. Ingres, sans y trouver plus de goût ni de foi. Tel qui rentre aujourd'hui dans la classe des singes, même des plus habiles, n'est et ne sera jamais qu'un peintre médiocre...
BAUDEL., Salon, 1846, p. 194.
♦ Être le singe de qqn. Plagier. Votre œuvre est à remanier. Si vous voulez ne pas être le singe de Walter Scott, il faut vous créer une manière différente, et vous l'avez imité (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p. 230).
♦ Singe savant. Enfant ou adolescent dressé à reproduire des comportements ou des propos d'adulte. Cependant Fontanet tournait au singe savant. Il devenait homme du monde (...) et n'estimait plus que la richesse et la naissance (FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 510).
— Empl. adj., rare. La jeunesse est singe: on cessa de se parfumer au lycée de Nancy, parce que Paul Bouteiller, qui n'avait pas le goût petit, séduisait naturellement (BARRÈS, Déracinés, 1897, p. 9).
5. [P. réf. aux singes savants ou en captivité] Personne bassement servile. [Dans un cont. métaph.] Il faut, disait M, flatter l'intérêt ou effrayer l'amour-propre des hommes: ce sont des singes qui ne sautent que pour des noix, ou bien dans la crainte du coup de fouet (CHAMFORT, Caract. et anecd., 1794, p. 97).
6. [Terme d'injure (vilain, vieux singe; tête de singe) ou parfois d'affection (petit, vieux singe) adressé à une autre pers.] Bonjour, petit singe; dis-moi « bonjour, Votre Altesse », dis-le tout de suite (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 116). Il manqua se faire fourrer au poste, tant il injuria le bouquiniste: — Tête de singe! Vieille sangsue! Aie pas peur, on t'cédera aux Boches en échange ed l'Alsace-Lorraine! (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 125).
— [Juron hyperbolique] Un endroit terrible. Ah! mille saints, mille singes! Quel bataclan, et comme ça tape! (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 184).
B. — Pop. ou arg.
1. Personne qui en dirige d'autres, supérieur hiérarchique. Synon. Chef, maître1, patron. Un larbin plein de bienveillance onctueuse (...) qui fait l'éloge de ses « singes » (L. DAUDET, Rech. beau, 1932, p. 274). Alors, ton patron, Lavenaz? — Mon patron? Le vieux singe est comme toujours. Un danger public (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 256):
• 5. Mon désir de liberté grandit tellement, que, malgré ma répugnance, j'allai trouver mon singe. C'était un petit grincheux toujours en colère. Je me dis malade. Il me regarda dans le nez et cria: « Je n'en crois rien, monsieur. Enfin allez-vous-en! Pensez-vous qu'un bureau peut marcher avec des employés pareils? »
MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Print., 1881, p. 387.
2. Arg. des métiers, vieilli ou vx
a) IMPR. ,,Ouvrier compositeur typographe p. opp. à ours [v. ce mot A 3 b] pressier`` (CHAUTARD 1937).
b) MAÇONN. Apprenti maçon. Ce n'est pas encore un maçon, mais c'est déjà un singe! disait plaisamment Harbert, en faisant allusion à ce surnom de « singe » que les maçons donnent à leurs apprentis (VERNE, Île myst., 1874, p. 277).
c) TRANSP. Voyageur installé sur l'impériale faute de place à l'intérieur d'une voiture publique. Synon. lapin (v. ce mot C). Je fus informé, en traversant le village de La Chapelle, qu'il nous manquait encore un singe (autre voyageur qui se niche sur l'impériale, au milieu des paquets) et qu'heureusement pour notre cheval nous ne trouvâmes pas au rendez-vous (JOUY, Hermite, t. 4, 1813, p. 10).
C. — 1. Arg. milit., vieilli. Conserve de viande de bœuf. Synon. corned-beef. Une boîte de singe. Ayant pris un morceau de singe, un bout de fromage et le quart de boule qu'on lui avait jeté, il monta le dîner de son corbeau, qui n'en demandait pas tant (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 146).
2. ARTS GRAPH., vx. ,,Appareil employé (...) pour copier mécaniquement les dessins et qui, perfectionné, est devenu le pantographe`` (HAVARD 1890; dict. XIXe et XXe s.).
3. BOT., pop. Désespoir du singe. [N. vernaculaire de l'araucaria] [L'araucaria imbricata] est un arbre du Chili (...) Ses rameaux verticillés (...) paraissent de fer forgé, parce que recouverts de feuilles sessiles (...) aux bords coupants, au point de valoir à l'arbre le nom de Désespoir du singe (Bot., 1960, p. 835 [Encyclop. de La Pléiade]). Escalier de singe. [N. vernaculaire du bauhinia] Les [lianes] les plus typiques peut-être sont les Bauhinia (...) ou Escaliers de singe (Légumineuse) des forêts de l'Amazone (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 534).
4. GYMN. Saut de/du singe.
5. TECHNOL. Singe (mécanique). Treuil horizontal monté sur deux chevalets et servant à élever ou à transporter des marchandises. Grue. Chevalet. Chèvre. Singe. Mule, etc.: on a souvent noté que les noms des instruments de force ou des bois de charpente sont empruntés aux animaux; cette habitude est universelle (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 174).
D. — Loc. et expr. fig. et proverbiales
1. Propos à faire rougir un singe. [P. réf. à l'indécence du singe] Parler d'une manière crue, inconvenante. Les propos que j'eus la stupeur d'entendre (...) auraient fait rougir un singe (FEUILLET, Morte, 1886, p. 8).
2. Dire la patenôtre du singe.
3. Monnaie de singe. Fausse récompense; marché de dupes. On ne donne pas d'amour mais on prétend mettre à sa place quelque chose de bien meilleur et de plus digne. C'est de la monnaie de singe (GOBINEAU, Pléiades, 1874, p. 227). Payer en monnaie de singe.
4. Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la/des grimace(s). Un homme d'expérience n'a de leçon à recevoir de personne. Saucisse était parfaitement au courant de tout [les manèges de Delphine]. Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace (GIONO, Roi sans divertiss., 1947, p. 138).
5. Le singe imite l'homme. [Expr. iron. et agacée d'une pers. à l'encontre d'une autre qui l'imite] — Le singe imite l'homme, fit-elle machinalement. — Qu'est-ce que tu dis là. — Ce qu'on dit entre camarades pour se faire enrager (A. BLONDIN, Un singe en hiver, 1959, p. 245 ds REY-CHANTR. Expr. 1979).
REM. 1. Singesque, adj., iron., hapax. Qui a des allures de singe. Petites mousmés très mignonnes, vieilles dames très singesques, entrent avec leur boîte à fumer, leur parasol couvert de peinturlures (LOTI, Mme Chrys., Paris, Calmann-Lévy, 1888 [1887], p. 224). 2. Singesse, subst. fém., vieilli. a) Femelle du singe. Synon. usuel guenon. Le bâtiment était complètement entouré de brouillard et (...) il n'eut pour compagnon qu'une singesse enchaînée sur le pont (GONCOURT, Journal, 1880, p. 59). [Dans une compar.] Sa femme, qui est laide, n'est point désagréable; elle a une laideur de singesse intelligente (GONCOURT, Journal, 1891, p. 36). b) Femme du patron; patronne. J'ai profité que la singesse est allée au cimetière (...) dit-elle au sous-officier (BRUANT 1901).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1121-34 zool. (PHILIPPE DE THAON, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1889); d'où expr. 1552 payer en monnoie de cinge (RABELAIS, Quart-Livre, éd. R. Marichal, chap. II, ligne 26); 1635 famme laide, comme un singe (MONET); 1829 on n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace (BALZAC, Chouans, p. 24); 2. 1538 « personne qui imite, qui contrefait » (EST., s.v. aemulator); 3. 1579 « personne très laide » ce viel singe contrefaict (LARIVEY, Morfondu, I, 2 ,[V, 302] ds IGLF); 4. 1783 « ici procureur » notre vieux singe (Misères, 97, ibid.); 1836 « maître » (compagn. charpentiers ds ESN. 1966); 1840 « patron » (A. PERDIGUIER, Le Livre du compagnonnage, 42); 5. 1895 « bœuf de conserve » (d'apr. ESN. Poilu, p. 286). Du lat. d'époque impériale simius « singe » d'où « imitateur servile », att. plus fréq. que le class. simia, mot fém. de même sens, qui subsiste ds l'esp. jimia, le cat. ximia, le port., cat. et a. prov. simia (v. FEW t. 12, p. 633a); l'expr. payer en monnaie de singe est sans doute une allus. à l'usage qu'avaient les montreurs de singes de payer le péage en faisant gambader leurs singes; usage att. en 1260 par E. BOILEAU, Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, 2e part., titre II, 44, p. 236. Fréq. abs. littér.:1 364. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 053, b) 2 627; XXe s.: a) 1 653, b) 1 646. Bbg. BAIST (G.). Etwas vom Affen. Z. fr. Spr. 1924, t. 47, pp. 186-192. — LETESSIER (F.). Sinécure; singe... Fr. mod. 1948, t. 16, p. 278. — QUEM. DDL t. 17. — RIEGLER (R.). Zu den romanischen Affennamen. Archivum Romanicum. 1926, t. 10, pp. 255-257. — SAIN. Arg. 1972 [1907], pp. 230-231.
singe [sɛ̃ʒ] n. m.
ÉTYM. 1119; lat. simius, var. de simia.
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1 Mammifère primate (Simiens), caractérisé par une face nue, un cerveau développé, des membres inférieurs plus petits que les membres supérieurs, et des mains (les grands singes sont les animaux les plus proches de l'homme).
REM. 1. Dans son emploi le plus courant, singe a toujours désigné tous les simiens connus; mais, à diverses époques, le mot a eu des emplois spéciaux. → ci-dessous 2.
2. De nos jours, on appelle parfois improprement singes d'autres primates : lémuriens (ou prosimiens), tarsiens, comme l'aye-aye ou chiromys, l'indri, le maki ou lémur, le loris, le tarsier.
♦ Singes catarrhiniens de l'ancien continent, à cloison nasale étroite, à formule dentaire identique à celle de l'homme, à queue non préhensile ou sans queue : Colobidés (⇒ Nasique, II., semnopithèque), Cercopithécidés (⇒ Cercopithèque, macaque, 1. magot, rhésus…), Papioïdés (⇒ Babouin, cynocéphale, drill, hamadryas, mandrill, papion), Hylobatidés (⇒ Gibbon), Anthropoïdes (⇒ Anthropoïde, chimpanzé, gorille, orang-outang ou jocko). || Singes platyrrhiniens du nouveau continent : Cébidés (⇒ Alouate ou hurleur, atèle, lagotriche, saï, saïmiri, saki, sapajou ou capucin, sajou), Callithricidés ou Hapalidés (⇒ Ouistiti, sagouin, tamarin). || Les grands singes. || Singes anthropomorphes. || Primates fossiles voisins des singes supérieurs. ⇒ Anthropopithèque, pithécanthrope, sinanthrope. || Différence, intervalle (cit. 6) entre l'homme et le singe. ⇒ Homme (cit. 6), hominidés (cit.). → Caractère, cit. 13. || L'homme ne descend (cit. 33) pas du singe. || Le Singe nu (The Naked Ape), ouvrage de Desmond Morris, l'homme. — Les singes sont improprement nommés quadrumanes; ils sont surtout arboricoles et frugivores; ils sont caractérisés par la conformation des membres (mains, cit. 111 et supra; pouces opposables, cit.), la structure du cerveau, les mamelles pectorales…, caractères qui les rapprochent de l'espèce humaine. || Abajoues, queue préhensile de certains singes. — Caractère imitateur du singe. ⇒ Imitation (cit. 4 et 9). — Image culturelle du singe en Occident : animal du démon, malin, malfaisant. || Le singe, drôle et malfaisant (→ Chien, cit. 19). || Gambades, agilité, mimiques des singes. || Singe habillé, travesti. || Montreur de singes (→ Divertir, cit. 11). ⇒ aussi Fagotin (vx). — Littér. || Le Singe et le Dauphin, le Singe et le Chat, fables de La Fontaine (→ aussi Art, cit. 65).
0.1 Mais c'est un singe, un macaque, un sapajou, une guenon, un orang, un babouin, un gorille, un sagouin ! Notre demeure a été envahie par des singes, qui ont grimpé par l'échelle pendant notre absence !
Et, en ce moment, comme pour donner raison au marin, trois ou quatre quadrumanes se montraient aux fenêtres, dont ils avaient repoussé les volets, et saluaient les véritables propriétaires du lieu de mille contorsions et grimaces.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 376.
1 Ces quatre mains, rapportées à ce petit crâne, définissent l'imitation simiesque; la ressemblance fait apparaître aussitôt l'immense différence. Et plus le singe imite l'homme, plus la différence se montre.
Alain, Propos, 3 août 1921, Crânes et mains.
1.1 Et Tokor tend l'oreille pour reconnaître dans l'inextricable conflit des clameurs, celles de ses singes rouges, américains, invisibles dans les parties surélevées des feuillages (…) Et macaques noirs, graciles et souples, bondissant, hamadryas, puissants mandrills, babouins de rocailles, ouistitis, sajous blonds, frileux dans leur bruine de toison papyrus, cercopithèques draconiens, sourcilleux comme des anciens de Verdun (…) Puis les saïmiris spiralés et les marimondas élastiques, folâtres aux longs organes syncrétiques et furibonds : les queues dont il faut énumérer les capacités prodigieuses : elles manœuvrent et dirigent, agiles, hardies, préhensiles et comme linguales, à la fois papilleuses et capillaires dans cette espèce d'intime succion des lianes, et vibrantes, lancées-phalliques, et pour ainsi dire voyantes, créatrices d'un um-welt aérien, véloce (…) On distinguait les aisselles, les belles gorges orangées des singes. Chimpanzés vifs, éveillés, vacarmeux. Rares orang-outans flasques, placides, aux demi-calvities de très vieilles Chinoises schizophrènes. Singes verts (…)
P. Grainville, les Flamboyants, p. 42-43.
♦ (Qualifié; désignant une espèce). || Singe hurleur : alouate. || Singe araignée : atile. || Singe siffleur. || Singe pleureur ou patas. || Singe laineux : lagotriche. || Singe lion : bélada. — (En franç. d'Afrique, cf. I. F. A.). || Singe noir : colobe magistrat. || Singe rouge : cercopithèque à poils roux; colobe bai (Côte d'Ivoire). || Singe vert : cercopithèque callitriche.
♦ Singe mâle, singe femelle (⇒ Guenon, singesse). — Spécialt. Singe mâle. || Un singe et une guenon.
➪ tableau Noms de mammifères.
2 Spécialt, vx. a (XVIIe). || Grand singe, opposé à guenon, cit. 3 (petit singe), à sagouin (jeune singe).
b Singe sans queue, opposé à guenon (cit. 1), à cercopithèque : « singe à queue ».
3 ☑ (Mil. XVIIe). Loc. métaphorique, fig. Être adroit, agile, souple; malin, méchant comme un singe; malice de singe (→ Pécore, cit. 3). ☑ Laid comme un singe : très laid. || … de singe. || Face, museau (cit. 2), grimaces de singe. ⇒ Simiesque. || Un vieux singe qui s'y connaît (cit. 19) en grimaces. — ☑ Loc. prov. (Mil. XIXe). On n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace : on n'apprend pas les ruses à un homme plein d'expérience. — ☑ Par plais. Le singe imite l'homme, se dit pour se moquer d'un imitateur, d'un suiveur. — ☑ Des propos à faire rougir un singe (par allus. à l'impudicité des singes). ☑ Faire le singe, des grimaces, pour amuser. ⇒ Singerie.
2 Il gambillait, d'une adresse de singe à se rattraper des mains, des pieds, du menton, quand les échelons manquaient.
Zola, Germinal, IV, VI.
3 — Vous savez, ma petite, vous faites bien de ne pas courir, car (…) ce n'est pas à un vieux singe comme moi qu'on en conterait.
Huysmans, En ménage, XII.
♦ ☑ Loc. fig. Payer en monnaie de singe : récompenser ou payer par de belles paroles, des promesses creuses, comme les montreurs de singe qui s'acquittaient du péage en faisant faire des tours à leur animal (on dit aussi payer de grimaces). ⇒ Moquer (se). — Par ext. || Monnaie de singe : fausse récompense, paiement de dupe.
3.1 Simplement, les lapins furent baptisés carpes et la guerre, pacification. C'est cette monnaie de singe à l'usage des militants de tous les partis (…) que j'ai jetée au nez de l'homme qui, le 6 février 1956, a donné le coup de barre fatal.
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 379.
B Fig.
1 (Mil. XVIIe). Personne laide, contrefaite, qui ressemble à un singe. ⇒ Magot; simiesque. || Un vieux singe. — Terme de dérision à l'adresse d'une personne à qui on attribue un des caractères traditionnels du singe (malice, méchanceté, lubricité…).
4 Trois ou quatre figures joyeuses, les yeux en larmes, m'ont alors montré l'enfant. Ma chère, j'ai crié d'effroi. — Quel petit singe ! ai-je dit.
Balzac, Mémoires de deux jeunes mariés, Pl., t. I, p. 247.
2 (1538). Imitateur; personne qui contrefait (cit. 2), imite… (→ Attendre, cit. 72; dupe, cit. 2; précieux, cit. 9). — Adj. || « Peuple caméléon (cit. 1), peuple singe du maître » (⇒ Singer).
3 Techn. Instrument servant à copier des dessins. Dessin d'imitation (argot de Polytechnique).
4 Pop., vieilli. Compositeur typographe (cf. Balzac, les Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 465).
5 (XVIIIe, péj. depuis XIXe). Fam. Patron. — (En argot du compagnonnage, le singe, le plus fin et le plus adroit, prime sur le chien — le compagnon —, sur le renard — l'aspirant —, et sur le lapin — l'apprenti).
♦ Apprenti.
5 « Ce n'est pas encore un maçon, mais c'est déjà un singe ! » disait plaisamment Harbert, en faisant allusion à ce surnom de « singe » que les maçons donnent à leurs apprentis. Et si jamais nom fut justifié, c'était bien celui-là ! (Il s'agit de Jup, un véritable singe).
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 395 (1874).
♦ Pop., vx. Propriétaire (→ Crèche, cit. 3), homme d'affaires, bourgeois (cf. Balzac, les Petits Bourgeois, Pl., t. VII, p. 229).
6 (…) Ribouldingue, le ciboulot illuminé par une idée pyramidale, se dit que sa femme, employée en qualité de domestique chez des bourgeois rupins, pourrait rendre de signalés services, attendu qu'elle serait renseignée sur les cachettes où ses « singes » remisaient leur cagnote et que la bande pourrait travailler à coup sûr.
1 (1895; argot milit.). Fam. et vieilli. Viande. Spécialt. Bœuf en conserve. ⇒ Corned-beef.
7 C'était du singe français. Alexandre était content d'avoir pu mettre la main sur du singe français. Le singe anglais ne revenait pas si bien. Trop de gras, pas assez de maigre. Il diminuait de moitié à la cuisson. Le singe français prenait une belle couleur en rissolant.
Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 44.
2 Techn. Treuil horizontal monté sur deux chevalets (on dit aussi singe mécanique).
8 L'appareil qui permet la propulsion individuelle sur une corde de chanvre ou de nylon (…) est le singe mécanique (…)
Félix Trombe, la Spéléologie, p. 47.
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DÉR. Singer, singeresse, singerie, singesse, singeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.