1. positif, ive [ pozitif, iv ] adj. et n. m.
• 1265 « certain, réel »; lat. positivus
I ♦
1 ♦ (1361) Didact. Qui a été établi par institution divine ou humaine (opposé à naturel). Droit positif : ensemble des règles de droit en vigueur dans un pays à un moment donné (opposé à droit naturel).
2 ♦ (XVIIIe) Philos. Qui est imposé à l'esprit par l'expérience. Connaissance positive. — Fondé sur la connaissance positive. Sciences positives. — Spécialt (école saint-simonienne et A. Comte ⇒ positivisme) État positif ou scientifique : l'un des trois états (opposé à théologique et métaphysique). « L'étude de la philosophie positive [...] nous fournit le seul vrai moyen rationnel de mettre en évidence les lois logiques de l'esprit humain » (Comte).
II ♦ (XVIIe) Cour.
1 ♦ Qui a un caractère de certitude. ⇒ certain, évident, sûr. « On m'a dit et fait voir des choses si positives » (Molière). Fait positif, attesté. ⇒ authentique.
♢ Assuré (opposé à vague, imprécis). On en a parlé, mais il n'y a rien de positif.
2 ♦ Qui a un caractère d'utilité pratique. ⇒ utilitaire. Avantages positifs. ⇒ concret, 1. effectif. « Les Anglais n'estiment que la politique positive, celle des intérêts » (Chateaubriand).
3 ♦ (Personnes) Qui donne la préférence aux faits, aux réalités. C'est un esprit positif. « Ces belles périodes de tranquillité pendant lesquelles nous avons le temps, nous autres gens positifs, d'amasser des fortunes » (Stendhal).
4 ♦ N. m. LE POSITIF : ce qui est rationnel (opposé à surnaturel, imaginaire, affectif). Il lui faut du positif, du solide, du concret.
III ♦
1 ♦ (XVIIe) Qui affirme qqch. (opposé à négatif).⇒ affirmatif. Réponse positive. Log. Proposition positive.
♢ Par ext. (emploi critiqué) Qui affirme du bien de qqn, qqch. ⇒ favorable. Jugement assez, très positif sur qqch., qqn. La critique de ce film a été positive. Il a été très positif sur le sujet. — Esprit positif, constructif (opposé à critique, négateur). ⇒ positiver.
2 ♦ Gramm. Qui pose une qualité sans comparer. Adjectif, adverbe positif (opposé à comparatif et superlatif) .
3 ♦ Qui a un contenu réel, construit ou organisé. « Idée positive de Dieu et idée négative du néant » (Descartes). Action positive, constructive. « Il y a dans la douleur quelque chose de positif et d'actif » (Bergson).
♢ Méd. Réaction positive, effective, qui se produit. Cutiréaction positive. Examen bactériologique positif, qui révèle la présence effective des bactéries. Test V. I. H. positif (⇒ séropositif) . — Par méton. Se dit d'une personne présentant une réaction positive à un examen bactériologique, un contrôle antidopage, etc. Il est positif.
4 ♦ Nombre positif : nombre réel plus grand que zéro. L'ensemble des nombres entiers positifs ou naturels. Le signe + (plus), symbole des nombres positifs. Grandeur, quantité positive (opposé à négatif) .
5 ♦ Électricité positive : nom donné au XVIII e s. à l'électricité vitrée ou vitreuse (on croyait que l'électricité était en excès dans le verre). — L'électricité positive provient du noyau de l'atome (protons).— Par ext. Charge électrique positive, de signe contraire à celle de l'électron. Ion positif. ⇒ cation . Électrode positive. ⇒ anode. Le pôle positif d'une batterie.
6 ♦ Cour. Épreuve positive : image photographique dont les parties lumineuses et sombres correspondent aux parties éclairées et sombres du sujet. Image positive.
⊗ CONTR. Naturel; intuitif, mystique. — Chimérique, douteux, équivoque, évasif. Abstrait, 1. idéal. 2. Critique (esprit). Négatif.
positif 2. positif [ pozitif ] n. m.
• 1680; de orgue positif « que l'on peut poser, fixer »
♦ Anciennt Petit orgue qui devait être posé par terre (positif à pied) ou sur un grand support (positif de table). — Mod. Clavier secondaire du grand orgue.
● positif nom masculin Ce qui est sûr, concret, positif : Il me faut du positif. Degré de signification de l'adjectif ou de l'adverbe qui énonce la qualité ou la modalité telle quelle, sans comporter l'indication d'une comparaison ou d'un degré supérieur ou inférieur (par opposition au comparatif et au superlatif). Petit orgue posé à terre ; petit buffet qui contient tous les tuyaux du clavier secondaire, dit clavier de positif. ● positif, positive adjectif (bas latin positivus, du latin classique positus, établi) Qui repose sur quelque chose, d'assuré, dont la réalité ne peut être mise en doute, par opposition à négatif : Un fait positif. Qui tient compte des réalités, qui a le sens pratique : Tenez compte de la situation ; il faut être positif. Qui a un effet, un résultat favorable ou qui constitue une étape dans une progression : Votre intervention a été positive. Qui montre la présence de l'élément ou de l'effet recherché : Cuti-réaction positive. Mathématiques Se dit d'un réel supérieur ou égal à zéro. Se dit d'une forme bilinéaire symétrique réelle ou d'une forme hermitienne telle que f(x, x) ≥0. Se dit d'une base de même orientation que la base choisie pour orienter un espace vectoriel. ● positif, positive (expressions) adjectif (bas latin positivus, du latin classique positus, établi) Réponse positive, réponse affirmative. Charge électrique positive, charge de même nature que celle que l'on développe sur un morceau de résine frotté avec de la laine. Héros positif, type de personnage pétri d'idéal révolutionnaire, prôné par l'esthétique du réalisme socialiste. Âge positif, selon Auguste Comte, dernier stade de l'évolution de la connaissance humaine, caractérisé par l'explication des faits fondée sur les rapports entre ces faits, sur la mesure des phénomènes, sur la recherche non de causes, mais de lois (par opposition à l'âge théologique et à l'âge métaphysique). Épreuve positive ou positif (nom masculin), épreuve tirée d'après un négatif, par contact ou agrandissement. Théologie positive, partie de la théologie qui étudie les fondements historiques de la doctrine et l'histoire de l'évolution doctrinale, par opposition à la théologie spéculative, qui, par la raison éclairée par la foi, s'efforce de développer et d'ordonner les conséquences rationnelles du donné doctrinal chrétien. ● positif, positive (synonymes) adjectif (bas latin positivus, du latin classique positus, établi) Qui repose sur quelque chose, d'assuré, dont la réalité ne peut...
Synonymes :
- assuré
- certain
- évident
- indéniable
- irrécusable
- irréfutable
- sûr
Qui tient compte des réalités, qui a le sens pratique
Synonymes :
- concret
- matérialiste
- réaliste
Qui a un effet, un résultat favorable ou qui constitue...
Synonymes :
- réel
Qui montre la présence de l'élément ou de l'effet recherché
Contraires :
- négatif
positif, ive
adj. (et n. m.)
rI./r
d1./d Qui exprime une affirmation (par oppos. à négatif). Sa réponse a été positive.
|| GRAM Degré positif de l'adverbe, de l'adjectif, exprimant une qualité, sans idée de comparaison.
— n. m. Le positif, le comparatif et le superlatif.
d3./d PHYS électricité positive, acquise par le verre lorsqu'on le frotte avec une étoffe. Un corps acquiert une charge positive lorsqu'il perd des électrons.
— Par ext. La borne positive d'un générateur.
|| CHIM Ion positif ou cation.
d4./d Qui se traduit par des effets que l'on peut constater; sensible, manifeste.
|| MED Réaction positive, qui a lieu. Cuti-réaction positive.
— Un examen bactériologique positif, qui décèle la présence du microbe recherché.
d5./d PHOTO épreuve positive ou, cour., n. m., un positif: épreuve définitive tirée à partir d'un négatif et sur laquelle les valeurs apparaissent comme dans la réalité (blanc rendu par du blanc, noir rendu par du noir, à l'inverse du négatif).
rII./r
d1./d Certain, constant, assuré. C'est un fait positif, constaté par plusieurs témoins.
d2./d Qui comporte des éléments constructifs; qui peut amener un progrès. Un échange de vues très positif.
|| n. m. Le positif: ce qui est avantageux, favorable.
rIII/r
d1./d Didac. Fondé sur l'expérience. Connaissance intuitive et connaissance positive.
— Sciences positives, fondées sur l'observation des faits et sur l'expérimentation.
d2./d (Personnes) Qui ne tient pour assuré que ce qui a été dûment vérifié, prouvé; qui a pour habitude de chercher la cause des faits inexpliqués plutôt dans l'ordre du naturel que dans celui du surnaturel. Un esprit positif.
— Par ext. Le XXe siècle, époque positive.
d3./d (Personnes) Qui fait preuve de réalisme, de sens pratique.
rIV./r Droit positif: ensemble des règles juridiques qui régissent une société donnée à une époque déterminée, par oppos. à droit naturel.
I.
⇒POSITIF1, -IVE, adj. et subst. masc.
I. —Qui peut être posé; qui est de la nature du fait, peut être posé comme un fait ou se fonde sur les faits.
A. —[P. oppos. à naturel, dans qq. expr.]
1. Droit positif, loi positive, religion positive. Droit, loi, religion tels qu'ils existent en fait et qui sont établis par une autorité divine ou humaine. Ce droit positif n'a pu paraître aussi qu'en supposant un droit naturel antérieur, et ce droit naturel étant un lien réciproque est de sa nature un contrat social (RENOUVIER, Essais crit. gén., 3e essai, 1864, p.LI). On bannit de l'école laïque les doctrines de toute religion positive et les principes les plus élémentaires de la religion naturelle (BARRÈS, Cahiers, t.8, 1910, p.148). V. droit3 I B 1 b ex. de Vedel et loi1 I A ex. de Bonald.
— En partic.
♦Droit positif divin. ,,Tout ce que Dieu a ordonné, et qui ne fait pas partie du droit naturel`` (Ac. 1798-1878).
♦Droit positif humain. ,,Ce qui est établi par les lois et par les coutumes des hommes`` (Ac. 1798-1878).
Loc. adj. De droit positif. [P. oppos. à de droit divin] ,,Fondé sur la discipline de l'Église, sur une loi purement ecclésiastique, et non pas sur l'institution divine. L'Église peut dispenser de ce qui est de droit positif, mais non de ce qui est de droit divin`` (Ac. 1835-1935).
2. Théologie positive ou subst. fém. (vx) la positive. Partie de la théologie fondée sur l'étude des sources faisant autorité (Écriture sainte, Pères de l'Église, décisions des conciles, etc.). Il est savant dans la positive. Il s'est plus attaché à la positive qu'à la scolastique (Ac. 1798-1878). Son enseignement [de Du Guet] durant ces années était celui de la théologie dite positive (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.5, 1859, p.365). La théologie positive fait de ces contingences une étude minutieuse, d'abord, parce que cette étude est nécessaire à l'intelligence des données traditionnelles, dont un théologien ne doit jamais s'écarter quand il expose les sources de la doctrine (Théol. cath. t.4, 1 1920, p.760).
B. —PHILOS., lang. cour.
1. [En parlant d'un propos ou d'une proposition; p.oppos. à vague, imprécis, incertain] Qui pose un fait bien établi, qui exclut l'incertitude. Information positive; renseignements positifs; annoncer, énoncer, exprimer d'une manière positive. À côté des nouvelles positives, écrites, il y en a de plus amples, mais aussi plus incertaines et plus fantaisistes (BARBUSSE, Feu, 1916, p.45). Je reviens encore sur ce que j'ai dit de la volonté qui me paraît plus clair et plus positif que ce qui concerne la foi (G. MARCEL, Journal, 1919, p.184). [J'] insisterai auprès de lui pour que Mme Debussy dise si oui ou non elle a des lettres de Chausson. (J'ai promis par téléphone à Mme Chausson qu'elle aurait une réponse positive à ce sujet; que les réponses positives sur n'importe quoi sont difficiles, presque impossibles à obtenir!) (DU BOS, Journal, 1925, p.319).
Loc. fam. C'est positif. C'est sûr, certain. C'est positif qu'il y a des gens à Paris qui prennent le buffet au sérieux et font le premier repas de leur journée passé minuit (A. DAUDET, Nabab, 1877, p.196). J'étais bien sûr de plus la revoir... C'était positif! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.680).
♦Région. (Canada). [En parlant d'une pers.] Qui est sûr, certain (de quelque chose). Je suis positif que Québec a été fondé en 1608, par Champlain, enfant de la Saintonge (DIONNE 1909). Je suis positif qu'il était absent (Canada 1930).
— En partic. [En parlant d'une déclaration ou d'une expression de la volonté] Qui est conçu ou énoncé avec netteté et fermeté. Synon. formel, catégorique, exprès. Ce refus ferme et positif ne me laissa nulle espérance (GENLIS, Chev. cygne, t.1, 1795, p.216). Chaque jour, je fixais le lendemain comme l'époque invariable d'une déclaration positive (...): mais à peine me retrouvais-je auprès d'elle, que je me sentais de nouveau tremblant et troublé (CONSTANT, Adolphe, 1816, p.24).
SYNT. Engagement positif; promesse positive; ordre positif; défense positive; décision, intention, résolution, volonté positive de faire qqc.
2. [En parlant d'un fait ou d'un objet; p.oppos. à abstrait, imaginaire, chimérique, idéal, latent, virtuel] Qui appartient au domaine de l'expérience, de la réalité sensible. Synon. réel, concret, effectif, tangible, actuel. Fait positif; résultats positifs; danger positif. Les uns s'applaudiront de leur sagesse qui n'admet rien que de positif, c'est-à-dire ce qui se voit, ce qui se touche, ce qui se laisse manier avec la main; les autres se passionneront pour des rêves (LAMENNAIS, Religion, 1825, p.47). L'homme qui veut rompre toute relation intellectuelle avec le fini et le contingent, risque donc de n'avoir plus d'objet positif de sa pensée. Il sort de la réalité pour entrer dans l'abstraction: les idées trop générales deviennent des moules où il ne coule plus aucun métal, de vaines formes sans matière (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p.267):
• 1. ... ce sont les choses mêmes qui parlent. C'est un fait. Oui. Mais que faire d'un fait? Rien ne ressemble plus qu'un fait aux oracles de la Pythie, ou bien à ces rêves royaux que les Joseph et les Daniel, dans la Bible, expliquent aux monarques épouvantés. En histoire, comme en toute matière, ce qui est positif est ambigu. Ce qui est réel se prête à une infinité d'interprétations.
VALÉRY, Variété IV, 1938, p.136.
♦En partic. [P. oppos. à moral] Qui a un caractère d'utilité pratique, qui concerne les intérêts matériels. Avantages positifs. En attendant le choix que je pourrai faire plus tard, j'ai accepté un petit intérêt dans la maison Louis-Philippe, la seule qui soit à même de faire des offres réelles et positives; et moi, je vous l'avouerai, je ne crois qu'au positif: et même, en fait d'intérêt, je suppose toujours que la personne qui me parle veut me tromper, si elle ne me donne du positif (STENDHAL, L. Leuwen, t.1, 1835, p.169).
— Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce qui est réel, existe en fait; caractéristiques, aspects réels (d'une chose). J'abandonne aux romantiques leurs visions et je ne m'occupe maintenant que du positif, du réel de ce qui se passe dans mon coeur, non à la suite d'un caprice d'imagination mais par l'effet constant de ma conformation morale, des lois de mon être (M. DE GUÉRIN, Corresp., 1829, p.29). C'était cela, le positif, la vérité effective d'une situation (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p.936):
• 2. Considéré d'abord dans son acception la plus ancienne et la plus commune, le mot positif désigne le réel, par opposition au chimérique: sous ce rapport, il convient pleinement au nouvel esprit philosophique, ainsi caractérisé d'après sa constante consécration aux recherches vraiment accessibles à notre intelligence, à l'exclusion permanente des impénétrables mystères dont s'occupait surtout son enfance.
COMTE, Esprit posit., 1844, p.64.
♦En partic. Ce qui est matériellement avantageux (spécialement l'argent). V. supra ex. de Stendhal.
3. PHILOSOPHIE
a) [En parlant de la connaissance ou d'un système de connaissances; p.oppos. à théorique, rationnel, philosophique, métaphysique] Qui repose sur des faits constatés ou vérifiables. Connaissances positives; principes positifs; chimie positive; psychologie positive. Il n'y a donc réellement pour l'homme de vérités positives, c'est-à-dire, sur lesquelles il puisse solidement compter, que les faits qu'il peut observer, et non les conséquences qu'il en tire; que l'existence de la nature qui lui présente ces faits, ainsi que les matériaux pour en obtenir (LAMARCK, Philos. zool., t.1, 1809, p.XXII):
• 3. De même que l'on oppose l'histoire positive à la philosophie de l'histoire, en entendant par histoire positive l'ensemble des faits historiques bien constatés, que chacun peut vérifier d'après les sources, et dont la certitude est indépendante de l'opinion qu'on peut se faire des conceptions philosophiques destinées à relier ces faits entre eux; de même on doit entendre par science positive, ou par la partie positive des sciences, la collection des faits que chacun peut vérifier, de manière à acquérir la certitude qu'ils sont exacts, par un de ces procédés qui ne laissent aucun doute dans l'esprit...
COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p.481.
— P. méton. Qui est propre à établir des connaissances positives. Méthode positive; étude positive (des faits, des phénomènes). N'y a-t-il pas devoir à se dégager, autant que faire se peut, de toute conception psychologique, ethnologique ou sociale, et à remplir cette mission première, c'est-à-dire l'observation positive des faits humains sur la terre, en y mêlant le moins possible l'élément subjectif humain? (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p.26).
♦Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Leibnitz le premier a réalisé dans une belle harmonie cette haute conception d'une philosophie critique, que Bayle n'avait pu atteindre par trop de relâchement d'esprit. Le XIXe siècle est appelé à la réaliser et à introduire le positif dans toutes les branches de la connaissance (RENAN, Avenir sc., 1890, p.154).
b) En partic. [Chez Auguste Comte et ses disciples]
— [Dans la loi des trois états définie par Auguste Comte; p.oppos. à état théologique ou fictif et à état métaphysique ou abstrait] État (âge) positif. Troisième et dernière étape dans l'histoire de l'esprit humain qui rejetant alors la recherche des causes et les spéculations métaphysiques, s'en tient à l'étude des phénomènes et de leurs relations. V. abstrait ex. 26:
• 4. Le principe fondamental d'Auguste Comte est d'écarter toute recherche métaphysique sur les causes premières et finales, de ramener toutes les idées et toutes les théories à des faits et de n'attribuer le caractère de certitude qu'aux démonstrations de l'expérience. Ce système comprend une classification des sciences et une prétendue loi de l'histoire qui se résume dans cette affirmation: que les conceptions de l'esprit humain passent successivement par trois états: l'état théologique, l'état métaphysique, l'état scientifique ou positif.
PASTEUR ds Travaux, 1882, p.427.
♦Synon. de positiviste (v. ce mot A 1 a). Philosophie positive. Système philosophique fondé par Auguste Comte et prétendant reposer uniquement sur les sciences positives. Synon. positivisme. La philosophie positive exerce déjà et doit surtout exercer une grande influence sur la culture des sciences (LITTRÉ-ROBIN 1855). Dans la philosophie dite positive et ensuite positiviste (RENOUVIER, Essais crit. gén., 3e essai, 1864, p.4).
P. méton. Qui relève de la philosophie positive ou positivisme. Politique, religion positive. Ainsi, la morale positive se distingue, non seulement de la morale métaphysique, mais aussi de la morale théologique en prenant pour principe la prépondérance directe du sentiment social (A. COMTE, Système de politique positive, I, 93, 1852-54 ds FOULQ.-ST-JEAN 1962). Dans la Religion positive, l'Humanité est le Grand Être auquel on rend un culte, la terre le Grand Fétiche et l'espace le Grand Milieu; le dogme se fonde sur la philosophie positive et spécialement sur une morale altruiste: «Vivre pour autrui» (Foi t.1 1968).
4. P. méton. [En parlant d'une pers. ou de ses facultés; p.oppos. à chimérique, imaginatif, rêveur, idéaliste, etc.]:
• 5. Le monde a changé de tour et de manière de voir; il est devenu positif, comme on dit: je le répète sans idée de blâme: car, si par positif on entend disposé à tenir compte avant tout des faits (...) disposé à ne pas donner à la théorie le pas sur l'expérience, disposé à l'étude patiente (...) il y aurait encore de quoi se raffermir et se consoler.
SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t.11, 1855, p.282.
a) Qui a le sens des réalités. Synon. pratique, réaliste. Il regardait la vie sérieusement en esprit positif et pratique (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Étrennes, 1887, p.1066). Le vrai conducteur révolutionnaire!... Et toujours positif, réaliste... L'action d'abord, la doctrine, après! (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.53):
• 6. Mirabeau parla beaucoup, et surtout beaucoup de lui. Ce fils des lions, lion lui-même à tête de chimère, cet homme si positif dans les faits, était tout roman, tout poésie, tout enthousiasme par l'imagination et le langage...
CHATEAUBR., Mém., t.1, 1848, p.226.
— Péj. Qui est trop exclusivement attaché à la réalité matérielle, qui est dépourvu d'idéal. Synon. matériel, prosaïque, terre à terre, utilitaire. Cette tour, qui était jadis le beffroi du prince-évêque, est maintenant la prison des filles publiques; triste et froide antithèse que le bourgeois voltairien d'il y a trente ans eût faite spirituellement, que le bourgeois utilitaire et positif d'à présent fait bêtement (HUGO, Rhin, 1842, p.62).
b) Dans le domaine intellect. Qui s'attache aux faits, est soucieux d'exactitude, de précision. Synon. (esprit) scientifique, rigoureux. Je la cite [une lettre] pour ce qui concerne les procédés de Proust. On y verra, d'abord, que, confiant en sa mémoire, il n'a jamais pris de notes; en constatant la pénétrante minutie avec laquelle il a scruté un de mes textes, la quantité d'objections qu'un léger anachronisme a soulevées en lui, on conviendra que Proust était, au contraire de ce que certains ont cru, l'esprit le plus positif, le plus soucieux d'exactitude (BLANCHE, Modèles, 1928, p.126). Celui-là est positif; il cherche quelque connaissance sur quoi il puisse faire fond (ALAIN, Propos, 1934, p.1240). Mais qu'est-ce que l'esprit positif, sinon l'ouverture à toute l'expérience et aux valorisations de l'expérience dont l'expérience elle-même témoigne? (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.391).
— PHILOSOPHIE
♦Esprit positif. Celui qui, d'après Auguste Comte, caractérise l'état positif. V. supra I B 3 b.
♦Qui se réclame de la philosophie positive. L'école positive. Quelles idées supérieures parfois au fond de ces extravagances dont se moque le savant «positif» (VEUILLOT, Odeurs de Paris, 1866, p.337).
En empl. subst. M. Brignolin, un positif (...) vient de temps en temps pour le malheur des sauces. Il essaie des jus concentrés basés sur la chimie, qui sentent le savant et gâtent le dîner (VALLÈS, J. Vingtras, Enf., 1879, p.188).
C. —GRAMM. [P. oppos. à comparatif et à superlatif] Degré positif ou subst. masc. le positif (de l'adj. ou de l'adv.). Forme qui énonce la qualité ou la modalité telle qu'elle est. Dites-moi sur trois tons: c'est bien, c'est beau, c'est magnifique; vous aurez là un positif, un comparatif et un superlatif qui sont si grandioses chacun en leur genre, que je rougis de les offrir à votre encensoir (BALZAC, Lettres Étr., t.1, 1837, p.391). Dans les phrases Pierre est heureux et Pierre conduit prudemment, l'adjectif heureux et l'adverbe prudemment sont au positif (Ling. 1972).
II. —[P. oppos. à négatif]
A. —1. [En parlant d'un jugement, d'une proposition] Qui n'exprime pas le refus ou la négation de quelque chose, mais qui accorde ou affirme quelque chose. Ce n'était pas un secret, cette haine du roi de l'acier pour l'oeuvre du docteur Sarrasin (...). Mais de là à se ruer sur une ville paisible, à la détruire par un coup de force, on devait croire qu'il y avait loin. Cependant, l'article du New York Herald était positif (VERNE, 500 millions, 1879, p.175). V. négatif I A 1 ex. de De Gaulle.
— P. méton.:
• 7. Toute formule théologique n'est qu'une expression chiffrée, ce qui détermine deux méthodes théologiques. L'une procède par affirmations et c'est la théologie positive: en définissant Dieu elle le limite. Il faut la compléter par la théologie négative qui procède par négations et rejette tout anthropomorphisme.
Philos., Relig., 1957, p.50-15.
— LOG. Terme positif. ,,Qui pose ou affirme une qualité par opposition à la privation ou à l'exclusion de cette qualité`` (LAL. 1968). Un terme positif exprime une qualité (savant), un terme négatif exprime l'absence d'une qualité (ignorant) (GOBLOT 1920). V. expulsif A ex.
— GRAMM. [P. oppos. à négatif et à interrogatif] Proposition (phrase, tournure) positive. Proposition qui énonce l'existence d'un fait ou d'un état. Synon. affirmatif (v. ce mot A 1 d). À cette formule [le départ en Espagne] positive succéda l'interrogation: «Quand partez-vous?» Je répondis sans savoir à quoi je m'engageais: «Dans huit jours» (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p.1). À la tournure négative «Pierre ne paraît pas content» correspond l'expression positive «Pierre paraît mécontent» (DAGN. 1965).
2. [En parlant d'un devoir, d'un ordre] Qui commande, prescrit quelque chose (p.oppos. à ce qui défend, interdit). Dans les commandements de Dieu, il y en a de positifs et de négatifs (Ac. 1798-1935). [Jahvé] sanctifie lui-même ses adorateurs fidèles et ses prêtres. Il veille à l'observation des préceptes positifs et fait punir de mort un Israélite qui avait violé le repos sabbatique (Théol. cath. t.4, 1 1920, p.964).
B. —1. [En parlant d'une notion, d'une qualité, d'un état, d'une action] Qui ne se définit pas par la négation, l'absence ou la privation de quelque chose, mais repose sur l'existence de quelque chose de réel, d'effectif. Acte positif; tort positif; qualités positives. Il faut être de Genève et avoir toujours eu un milieu peu conforme à ses goûts, pour n'aspirer qu'à ce bonheur négatif, après avoir connu de vue tous les genres de bonheur positif. Cette ambition privative caractérise les individus qui n'ont pu s'épanouir à leur gré (AMIEL, Journal, 1866, p.54). Le narcissisme peut se présenter sous un aspect positif: présomption, vanité, assurance provocante, ou négatif: sentiments d'infériorité, manque de confiance en soi (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.149). À la notion, au fond surtout négative d'enquête «critique» (établir ce que le document n'est pas: qu'il n'est pas un faux, qu'il n'est pas menteur...), il me paraît utile de substituer la notion positive de compréhension du document: cette recherche vise et aboutit en fait à établir ce qu'est en réalité le document (MARROU, Connaiss. hist., 1954, p.107):
• 8. Je ne comprenais pas encore que le mal est un principe positif, actif, entreprenant; je croyais alors que le mal était fait du défaut du bien, comme l'ombre du fort défaut de la lumière, et volontiers rattaché-je à la lumière toute espèce d'activité.
GIDE, Journal, Feuillets, 1916, p.607.
— Qui est propre à agir de façon efficace et favorable; qui apporte quelque chose de bénéfique, de souhaitable. Synon. constructif, fécond. Attitude, influence positive. Ce qu'il importait de signaler à notre moment de 1656, c'était le double résultat imprévu de ce miracle de couvent, résultat oratoire immortel dans les Provinciales, résultat politique et positif en ce que la reine, comme on l'a indiqué, s'en trouva subitement arrêtée et adoucie (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.3, 1848, p.122). Il n'en demeure pas moins que la liberté, dans cette conception première, dispose d'un certain «efficace». C'est une liberté positive et constructive. Sans doute ne peut-elle changer la qualité du mouvement qui est dans le monde, mais elle peut modifier la direction de ce mouvement (SARTRE, Sit. I, 1947, p.320):
• 9. ... toute l'ascèse de la morale épicurienne et stoïcienne est une ascèse purement négative; elle demande l'abandon de tout sans offrir de compensation. L'ascèse de la morale chrétienne, au contraire, est une ascèse positive; au lieu de mutiler le désir en niant son objet, elle comble le désir en lui en révélant le sens.
GILSON, Espr. philos. médiév., 1932, p.68.
♦P. méton. [Souvent considéré comme abusif; en parlant d'un jugement émis] Qui s'exprime en faveur de quelque chose ou de quelqu'un, reconnaît ses qualités positives. Un ouvrage dont la plupart des comptes rendus ont été positifs (Lar. Lang. fr.). La critique de ce film a été positive (Pt ROB. 1977).
2. BIOL., MÉD.
a) [En parlant d'une réaction, d'un examen, de son interprétation] Qui met en valeur la présence de l'élément recherché. Cuti-réaction positive. [Précédé d'un nom propre désignant la réaction étudiée] Wassermann nettement positif (QUILLET 1965). Je serai émue quand les médecins auront fait un diagnostic positif. Jusque-là, je ne crois pas à votre lèpre, ou je n'y crois qu'à demi (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p.1499). La réaction négative avec l'eau iodée et la réaction positive avec la liqueur de Fehling indiquent, en fin d'expérience, l'apparition d'un sucre réducteur par hydrolyse de l'amidon (CAMEFORT, GAMA, Sc. nat., 1960, p.126). V. négatif ex. 8.
— P. méton. [En parlant d'un sujet] Chez qui la réaction en question se produit, qui est porteur de l'élément pathogène considéré. Les sujets positifs à la tuberculine sont ceux qui présentent une réaction allergique à la tuberculose; l'absence de réaction les fait appeler négatifs (VILLEMIN 1975).
b) En partic.
) [Dans le système de détermination des groupes sanguins dit système Rhésus (sang, groupe sanguin et p.méton. sujet)] Rhésus positif ou Rh positif. Dont les hématies contiennent l'antigène Rh ou facteur Rhésus, mis en évidence par l'agglutination de ces hématies lorsqu'elles sont mises en contact avec un sérum produisant les agglutinines anti-Rh correspondantes. Les deux types sanguins Rh positif et Rh négatif sont déterminés héréditairement comme tous les autres groupes sanguins. Le facteur Rh est un facteur mendélien dominant transmis par un gène Rh positif auquel correspond l'allèle dominé Rh négatif (Biol., 1965, p.1085 [Encyclop. de la Pléiade]). En 1939, Landsteiner découvrait les antigènes Rhésus: lorsque l'enfant est Rhésus «positif» (car son père est Rhésus positif) ses globules rouges portent les antigènes Rhésus absents chez la mère Rhésus «négatif» (Recherche et Santé, vol. 6, déc. 1982-janv. 1983, p.20).
) MICROBIOL. Gram positif(s) (ou gram +). Groupe de microbes définis par leur aptitude à prendre la coloration dite de Gram (p.oppos. aux Gram négatif(s) qui ne la prennent pas). La méthode de Gram consiste à faire agir sur les bactéries, préalablement fixées sur une lame, une solution phéniquée de violet de gentiane dont l'action est renforcée par une liqueur iodo-iodurée, le lugol. Ainsi traitées, toutes les bactéries se colorent en violet. Dans un second temps, on fait agir pendant quelques secondes de l'alcool éthylique à 95o. Certaines bactéries gardent la coloration violette (on les dit Gram positif), d'autres se décolorent (J.-Cl. BURDIN, E. DE LAVERGNE, Les Bactéries, Paris, P.U.F., 1966, p.18).
) BIOL. ANIM. et VÉGÉT. [En parlant d'une réaction d'orientation (tropisme) ou de locomotion (taxie, tactisme) de certains organismes] Qui s'effectue dans la direction de l'élément agissant. Nous dirons que l'Algue présente un phototactisme positif (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t.1, 1931, p.414). V. héliotropisme ex. de J. Rostand.
) PSYCHANAL. Le complexe d'OEdipe positif se réfère à l'amour pour le parent de sexe opposé et à la rivalité avec le parent du même sexe, tandis que le complexe d'OEdipe négatif se réfère à l'amour pour le parent du même sexe et à la rivalité avec le parent du sexe opposé (RYCR. 1972).
C. —[Dans des domaines techn. ou sc. où l'empl. du mot positif, comme celui de son anton. négatif, pour qualifier des objets, des phénomènes, des grandeurs, procède souvent d'une convention]
1. ARTS
a) GRAV. Dessin positif. Dessin noir sur blanc (p.oppos. à dessin négatif qui est blanc sur noir) (d'apr. BÉG. Estampe 1977). Lorsqu'on veut transformer un dessin qui est positif en dessin négatif, il s'agit d'une inversion, dite noir au blanc (BÉG. Estampe. 1977).
b) PHOT., CIN. Épreuve (copie, image, etc.) positive ou subst. masc. un positif. Épreuve définitive tirée d'après un négatif sur un support (papier, verre, film, etc.) et reproduisant les zones de lumière et d'ombre conformément à celles du sujet photographié. Dans l'insolation, la tache de lumière qui traverse le transparent du négatif a toujours tendance à s'élargir, ce qui alourdit par conséquent les noirs de l'image positive. Si l'on copie au contraire sous positif, ce sont les blancs qui s'élargissent, les noirs s'affinant (Civilis. écr., 1939, p.10-7). Le filtre jaune ne permet pas seulement de rétablir les valeurs de bleu exactes; s'il est d'une densité suffisante, il absorbe totalement toute radiation bleue; le négatif est alors très transparent et le positif très foncé (PRINET, Phot., 1945, p.68).
♦P. méton. Papier positif. Papier dont on se sert pour obtenir l'épreuve positive. Prenez votre cliché négatif et mettez-le sur une des glaces du châssis à reproduction, posez dessus une feuille du papier positif préparé par l'opération précédente, le côté de la préparation sur l'endroit du cliché (LE GRAY, Phot. sur papier et verre, 1850, p.19).
— CIN. ,,Film comportant —après tirage et développement —des images ou une modulation sonore, ou les deux éléments simultanément`` (Cinéma 1968). Positif muet; positif son. Quand ces différents travaux seront terminés, la «copie de travail» ou première épreuve positive du film est prête. Elle est constituée par deux bandes séparées dont l'une porte l'image et l'autre le son (Arts et litt., 1936, p.88-12).
2. GÉOL. Mouvement positif. V. mouvement I A 2 b.
3. MATHÉMATIQUES
a) Nombre positif. Nombre réel égal ou supérieur à zéro (par convention affecté du signe +, sauf lorsqu'il est seul ou se trouve en tête d'une opération, cas où il s'écrit sans signe). Le vrai mécanisme peut comprendre immédiatement que le nombre négatif n'est en rien plus irréel que le nombre positif, ce qu'un réalisme superficiel ne comprendrait pas (RUYER, Esq. philos. struct., 1930, p.252). L'opposé d'un nombre positif est négatif et réciproquement. Le seul nombre positif et négatif est 0 (BOUVIER-GEORGE Math. 1979). V. négatif ex. 6.
♦(Nombre, élément) strictement positif. Supérieur à zéro. Un élément x de G tel que x > 0, c'est-à-dire tel que x 0 et x ≠ 0, est dit strictement positif (CHAMB. 1972).
— P. méton. Grandeur, quantité, fonction positive. Grandeur, quantité, fonction mesurée par un nombre positif. La constante C est égale à la somme des forces vives dues au. vîtesses très-petites que l'on a imprimées aux mobiles; cette constante est donc une quantité positive et très-petite, que l'on peut même supposer aussi petite que l'on voudra, en diminuant convenablement ces vîtesses (POISSON, Mécan., t.2, 1811, p.301).
— P. anal., ÉCON. [En parlant de la différence entre deux sommes] Qui exprime un excédent. Bilan globalement positif. La richesse à laquelle s'attachent les mercantilistes est celle du tout assujetti au prince: elle se mesure par le métal précieux, nerf de la prospérité et de la puissance, puis par le solde positif de la balance des contrats et de la balance du commerce (Univers écon. et soc., 1960, p.4-4). Les revenus des investissements, encore positifs en 1919, étaient négatifs en 1946 (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1966, p.583).
b) Sens positif
— [Sur une droite] Mode de parcours d'un mobile choisi par convention par opposition au sens négatif, en général de la gauche vers la droite. Une droite orientée ou axe est une droite sur laquelle est fixé un sens positif (Lar. 3, s.v. sens).
— [Sur un cercle ou pour un angle; p.oppos. à sens négatif ou à sens rétrograde] Mouvement de rotation choisi par convention, en général inverse de celui des aiguilles d'une montre. Synon. sens direct. On dit qu'un cercle est orienté si l'on choisit sur ce cercle un sens de parcours appelé «sens positif», le sens opposé s'appelant «sens négatif» (...) Habituellement, on prend le sens inverse de la marche des aiguilles d'une montre (V. LESPINARD, R. PERNET, J. GAUZIT, Math., Lyon, A. Desvigne, 1952, p.146).
4. PHYSIQUE
a) ÉLECTR. Électricité positive. Électricité qui se manifeste sur le verre frotté avec un morceau de drap (anciennement appelée électricité vitreuse ou vitrée, p.oppos. à l'électricité résineuse ou électricité négative). Jusque vers 1930, le nombre des particules se manifestant à l'échelle microphysique paraissait assez limité. L'électron, unité d'électricité négative, très léger et très mobile, le proton, unité d'électricité positive, plus lourd et moins mobile, le photon, grain d'énergie faisant partie de la structure de toutes les radiations (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.143). V. négatif I B 2 ex. de Bernardin de Saint-Pierre et de Gasnier.
♦Charge positive (d'un corps). Quantité d'électricité positive correspondant à un défaut d'électrons. Un atome ou une molécule auxquels il manque des électrons sont dits ionisés et prennent une charge positive (Électron. 1963-64).
— P. méton. Qui a une charge électrique positive.
♦[En parlant de particules] Électrons positifs (positons); ions positifs (cations). La propagation rectiligne des rayons positifs dans l'espace au delà de la cathode est démontrée par les dimensions de l'ombre portée sur l'écran phosphorescent par un obstacle qui se trouve sur le trajet des rayons (Mme P. CURIE, Isotopie, 1924, p.73).
♦[Dans un système à courant continu] Borne positive, pôle positif (d'un générateur, d'une pile); électrode positive (anode). [Dans un accumulateur pour automobile] les plaques positives alternent avec les négatives et chaque ensemble de plaques, les positives d'une part et les négatives de l'autre sont soudées à une barre dite de connexion reliée elle-même à l'élément suivant. Comme avec les piles on adopte généralement le montage en tension, c'est-à-dire que l'on relie le positif d'un élément au négatif de l'autre et ainsi de suite. Il reste à chaque extrémité un pôle positif de libre et un pôle négatif qui seront les pôles de la batterie, ceux où on attachera les fils (SOULIER, Gdes applic. électr., 1916, p.181).
b) MAGNÉT. Pôle positif de l'aimant. V. pôle B 2 magnét.
REM. Positiver, verbe trans., hapax. Fonder sur des connaissances positives. Quelques efforts (...) où l'on se proposait vainement de positiver la science sociale (COMTE, Philos. posit., t.4, 1839-42, p.26).
Prononc. et Orth.:[pozitif], fém. [-i:v]. Pt ROB., WARN. 1968 [po-]; Lar. Lang. fr. [-]; MARTINET-WALTER 1973: [po-], [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Déb. XIVes. «certain, réel» (JEAN CHAPUIS, Trésor, 996 ds Rose, éd. Méon, t.3, p.370: vie positive [p.oppos. à vie supellative]); 2. 1365 «qui est posé, établi (p.oppos. à naturel)» (ORESME, Monnoies, éd. L. Wolowski, p.26: loy antique positive); 3. XIVes. subst. gramm. (Traité de gramm., Mazarine 578, f° 41 v° ds THUROT, p.168: le positif, le comparatif, le supellatif); 4. 1664 «qui a un caractère de certitude» (MOLIÈRE, Mariage forcé, V); 5. 1656 théol. subst. la positive (PASCAL, Provinciales, V, éd. R. Lafuma, p.391); 6. a) 1749 «fondé sur l'expérience, sur l'observation des faits réels» (JUVENEL DE CARLENCAS, Essais cité ds Fr. mod. t.14, p.296: sciences positives, physique positive); b) 1813 âge positif, philosophie positive (SAINT-SIMON, Mém. sur la science de l'homme, ds l'OEuvre de Saint-Simon, par C. Bouglé, p.55 et 58); c) 1822 (A. COMTE, Système de politique positive ds COMTE, Philos. posit., t.1, avertissement, p.VII); 7. 1810 le positif de la vie (STAËL, Allemagne, t.3, p.205). B. 1547 subst. désigne un clavier de l'orgue qui devait être posé à terre (L. DESCHAMPS DE PAS, Église N.-D. de St-Omer, t.2, p.100). C. 1. 1751 math. quantité positive (Encyclop. t.13); 2. a) 1761 électricité positive (EULER, Lettres à une Princesse d'Allemagne, éd. Cournot, t.2, p.116); b) 1806 pôle positif et pôle négatif (Ann. chim. et phys., t.58, p.57, note); c) 1850 phot. (LE GRAY, loc. cit.). Du b. lat. positivus terme de gramm. «conventionnel, accidentel» et «(adj.) employé au positif» (de positum supin de ponere «poser», v. ce mot); sur l'évol. du mot au XVIIIe et XIXes., v. F. SCHALK, Positif als Modewort ds Rom. Forsch. t.71, pp.138-159.
II.
⇒POSITIF2, adj. masc. et subst. masc.
[En rapport avec poser I A] MUS. Orgue positif, un positif
A. —[Anciennement] Petit orgue destiné à être posé sur un meuble ou sur le sol. Par opposition aux orgues portatifs, il existait aussi des orgues «positifs», c'est-à-dire destinés à être posés par terre (SCHMITT, SIMON, GUÉDON, Nouv. manuel organiste, 1905, p.56).
B. —1. Petit orgue placé devant le grand orgue. Dans certaines grandes orgues d'église on voit un petit buffet d'orgue qui est placé devant le grand orgue et qu'on appelle positif. L'organiste est assis entre le positif et le grand orgue (ROUGNON 1935).
2. Clavier secondaire du grand orgue. Le premier [clavier d'un orgue à cinq claviers] qui s'appelle positif, contient les jeux à articulation rapide, ceux qui prêtent à la volubilité, et sont placés de manière à porter directement sur l'auditoire (LAVIGNAC, Mus. et musiciens, 1895, p.97).
Prononc. et Orth. V. positif1. Étymol. et Hist. V. positif1.
STAT. —Positif1 et 2. Fréq. abs. littér.:2719. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 4096, b) 4540; XXes.: a) 3675, b) 3424.
1. positif, ive [pozitif, iv] adj. et n.
ÉTYM. 1265, « certain, réel »; lat. positivus, t. de gramm. et de philos. (sens I, 2).
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I Didact.
1 (1361). Qui a été établi, fondé, posé par institution divine ou humaine (opposé à naturel, I., 6). || Droit positif : ensemble des règles de droit en vigueur dans un pays à un moment donné (opposé à droit naturel). ⇒ 3. Droit (cit. 55 et 65). || Lois positives (→ 3. Droit, cit. 51). — REM. De nos jours, ces expressions sont plutôt comprises comme se rattachant au sens suivant; → Objectif; → aussi en particulier 3. Droit (cit. 55). — Religions positives et religion naturelle. — Théologie positive, et, n. f., la positive (vx) : partie de la théologie qui concerne la connaissance des dogmes d'après l'Écriture sainte, les Pères de l'Église, les conciles. || « La théologie positive est dégagée des disputes de la controverse et des chicanes de la Scholastique » (Trévoux, 1771).
1 Les vérités de la raison sont de deux sortes. Les unes sont ce qu'on appelle les vérités éternelles, qui sont absolument nécessaires (…) Il y en a d'autres qu'on peut appeler positives, parce qu'elles sont des lois qu'il a plu à Dieu de donner à la nature (…)
2 Vous ne voyez dans mon exposé que la religion naturelle : il est bien étrange qu'il en faille une autre (…) Quelle pureté de morale, quel dogme utile à l'homme et honorable à son auteur puis-je tirer d'une doctrine positive, que je ne puisse tirer sans elle du bon usage de mes facultés ? Montrez-moi ce qu'on peut ajouter (…) aux devoirs de la loi naturelle (…)
Rousseau, Émile, IV, Profession de foi du vicaire savoyard.
2 (XVIIIe). Log. et philos. Qui est donné, imposé par l'expérience et doit être accepté par l'esprit, alors même qu'il n'en connaît pas la raison d'être. — REM. Dans ce sens, positif, d'abord compris comme « posé par la volonté d'un législateur (Dieu) » (→ ci-dessus, 1.), a pris un sens purement logique. — Connaissance positive. — Fondé sur la connaissance positive. || Sciences positives. || Physique positive (1749, J. de Carlencas). || Faits naturels positifs, observables. ⇒ 1. Objectif (cit. 10), réel. — Par métonymie. || Esprit positif, jugement positif et scientifique. ⇒ 1. Droit (I., B., 2.). || Culture positive, qui ne laisse pas de place au surnaturel (→ Démon, cit. 22).
3 Spécialt. Dans l'école saint-simonienne et chez A. Comte. ⇒ Positivisme. || Esprit positif, méthode positive (→ Esprit, cit. 47, Comte); étude positive des phénomènes. || État (cit. 48) positif ou scientifique : l'un des trois états (opposé à théologique et métaphysique). || Sciences positives.
3 L'ouvrage, dirigé par d'Alembert et Diderot, n'a que très incomplètement organisé la doctrine positive, mais il a complètement anéanti la doctrine superstitieuse.
Cl.-H. de Saint-Simon, Projet Encycl., 1810, in Textes choisis, p. 74.
4 (…) dans l'état positif, l'esprit humain reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers, et à connaître les causes intimes des phénomènes, pour s'attacher uniquement à découvrir, par l'usage bien combiné du raisonnement et de l'observation, leurs lois effectives, c'est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude.
A. Comte, Cours de philosophie positive, Ire leçon, I.
5 (…) l'étude de la philosophie positive (…) nous fournit le seul vrai moyen rationnel de mettre en évidence les lois logiques de l'esprit humain (…)
A. Comte, Cours de philosophie positive, Ire leçon, III.
REM. Comte analyse ainsi les valeurs du mot positif (I., 2. et II., cour.) sur lesquelles se fonde son propre usage.
5.1 Considéré d'abord dans son acception la plus ancienne et la plus commune, le mot positif désigne le réel, par opposition au chimérique : sous ce rapport, il convient pleinement au nouvel esprit philosophique, ainsi caractérisé d'après sa constante consécration aux recherches vraiment accessibles à notre intelligence, à l'exclusion permanente des impénétrables mystères dont s'occupait surtout son enfance. En un second sens, très voisin du précédent, mais pourtant distinct, ce terme fondamental indique le contraste de l'utile à l'oiseux : alors il rappelle, en philosophie, la destination nécessaire de toutes nos saines spéculations pour l'amélioration continue de notre vraie condition, individuelle et collective, au lieu de la vaine satisfaction d'une stérile curiosité. Suivant une troisième signification usuelle, cette heureuse expression est fréquemment employée à qualifier l'opposition entre la certitude et l'indécision : elle indique ainsi l'aptitude caractéristique d'une telle philosophie à constituer spontanément l'harmonie logique dans l'individu et la communion spirituelle dans l'espèce entière, au lieu de ces doutes indéfinis et de ces débats interminables que devait susciter l'antique régime mental. Une quatrième acception ordinaire, trop souvent confondue avec la précédente, consiste à opposer le précis au vague : ce sens rappelle la tendance constante du véritable esprit philosophique à obtenir partout le degré de précision compatible avec la nature des phénomènes (…) Il faut enfin remarquer spécialement une cinquième application, moins usitée que les autres, quoique d'ailleurs pareillement universelle, quand on emploie le mot positif comme le contraire de négatif. Sous cet aspect, il indique l'une des plus éminentes propriétés de la vraie philosophie moderne, en la montrant destinée surtout, par sa nature, non à détruire, mais à organiser.
A. Comte, Disc. sur l'esprit positif, p. 64-66.
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II Cour. (Cette acception qui, selon Wartburg, serait la plus ancienne ne s'est répandue qu'au XVIIe s.).
1 Qui a un caractère de certitude, d'évidence; qui peut être posé, tenu pour assuré. ⇒ Assuré (p. p.), certain, constant (4.), évident, solide, sûr… || Fait positif, attesté (cit. 1). ⇒ Authentique (3.). || Renseignement positif, sur lequel on peut faire fond. ⇒ Sérieux.
6 Mais pour l'astrologie, on m'a dit et fait voir des choses si positives, que je ne la puis mettre en doute.
Molière, les Amants magnifiques, III, 1.
♦ (Expression orale ou écrite). Précis et explicite. || Il a employé des termes positifs, il a été positif. ⇒ Explicite, exprès (1.).
2 Qui a un caractère d'utilité pratique. ⇒ Utilitaire (→ Idéologue, cit. 1). || Un homme ordinaire à vertus positives. ⇒ Pratique (→ Moralité, cit. 3). || Avantages positifs. ⇒ Concret, effectif.
7 Les Anglais n'estiment que la politique positive, celle des intérêts; la fidélité aux traités et les scrupules moraux leur semblent puérils.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 123.
3 (Personnes). Qui ne tient compte que de la réalité objective, concrète, surtout dans ses aspects pratiques et utilitaires. — Cerveau positif et rassis (→ Guide, cit. 10). || Homme positif (→ Impressionner, cit. 2). || Esprit positif qui s'insurge (cit. 4) devant les mystères de la foi (⇒ Matérialiste).
8 Au fond, je suis pour le gouvernement absolu; c'est le seul qui donne ces belles périodes de tranquillité pendant lesquelles nous avons le temps, nous autres gens positifs, d'amasser des fortunes (…)
Stendhal, Romans et nouvelles, « Féder », IV.
♦ N. m. (Vx). Personne positive.
9 Les Positifs expliquent tout par des chiffres, par des rentes ou par les biens au soleil, un mot de leur lexique.
Balzac, Mme Firmiani, Pl., t. I, p. 1028.
4 N. m. || Le positif : ce qui est rationnel, raisonnable (opposé à surnaturel, imaginaire, ou simplement à affectif, sentimental). || Il lui faut du positif, du solide, du concret… (→ Enfoncer, cit. 44). — Ce qui est pratique.
10 (…) il faut être encore jeune homme, ou se trouver dans une situation semblable, pour en comprendre les muettes félicités et les bizarreries; toutes choses qui feraient hausser les épaules aux gens assez heureux pour toujours voir le positif de la vie.
Balzac, la Femme abandonnée, Pl., t. II, p. 229.
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III (Opposé à négatif).
1 (XVIIe). Qui affirme, pose quelque chose, la donne pour vraie (opposé à négatif, I). ⇒ Affirmatif. || Réponse positive. || Témoignage positif (→ 1. Masse, cit. 13). — La négation (cit. 6) niée est moins positive que l'affirmation. || Proposition positive et interrogative. — Log. || Proposition positive. || Terme positif, qui pose, affirme une qualité.
♦ Esprit positif, constructif (opposé à critique, négateur). — REM. Cet emploi, qui crée une confusion avec I., 2., est à déconseiller.
♦ Gramm. Qui se contente de poser une qualité (sans la comparer). || Emploi positif, terme positif. || Adjectif, adverbe positif (opposé à comparatif et superlatif). ⇒ Comparaison (degrés de comparaison). — N. m. || Le positif et le comparatif.
2 a Opposé à négatif (II. 2.). Qui a un contenu réel, analysable; qui ne consiste pas seulement en la suppression de qqch., mais qui apporte, construit ou organise (⇒ Négatif, cit. 8, Comte). || Idée positive de Dieu et idée négative du néant (cit. 11, Descartes). || Idée positive et idée négative de la Révolution (→ Justice, cit. 15). || Justice positive. || Action positive, constructive. — Qualités positives. || Condition positive. || Résultat positif.
11 Il y a dans la douleur quelque chose de positif et d'actif, qu'on explique mal en disant, avec certains philosophes, qu'elle consiste dans une représentation confuse.
H. Bergson, Matière et Mémoire, p. 55.
12 (…) toute situation présente au moins un élément positif; il faut le trouver et travailler dessus.
Malraux, l'Espoir, II, I, I.
♦ Méd. || Réaction positive : réaction effective, qui se produit. || Cuti positive. || Examen bactériologique positif, qui révèle la présence effective des bactéries. — Par métonymie. Se dit d'une personne présentant une réaction positive ou des caractères (bacilles, présence d'un élément pathogène) décelables à l'examen.
b Cour. (Emploi développé par oppos. à négatif II., 1.) Qui, en posant un contenu analysable, y ajoute un élément d'appréciation, un jugement de valeur favorable. ⇒ Favorable. || Jugement assez, très positif quant à qqch., au sujet de qqch., de qqn. || Un article positif sur les décisions gouvernementales. || La critique de ce film a été positive.
♦ (Personnes). Qui pense, affirme du bien (de qqch., de qqn). || Elle s'est montrée plutôt positive sur cette proposition.
3 Math. et phys. || Grandeur, quantité positive, qui, dans une représentation géométrique par segments orientés, correspond à un déplacement dans la direction de l'axe. — Nombres (cit. 6) positifs : ensemble des nombres réels plus grands que zéro. || Nombre entier positif. || Le signe + (plus), symbole des nombres positifs. || Grandeur, quantité positive (opposé à négatif II., 3.).
4 Qui peut être considéré comme doté d'une orientation, de qualités, conformes à une orientation, à des qualités de référence (opposé à négatif II., 4.).
♦ Électricité positive : nom donné au XVIIIe siècle à l'électricité vitrée ou vitreuse, par les physiciens qui supposaient que les phénomènes électriques provenaient d'un fluide unique, en excès dans le verre, et en défaut dans les corps résineux. — L'électricité positive provient du noyau de l'atome (protons). || La dissymétrie entre les électricités positive et négative semble plutôt concerner leurs propriétés et notamment « la tendance beaucoup plus grande de l'électricité positive à s'associer à la matière » (de Broglie), que leur structure. — Par ext. || Charge positive. || Ion positif. || Pôle positif. — (1934, Joliot; → Positon, cit. 1). Vieilli. || Électron positif : positon (→ Noyau, cit. 6).
♦ Pôle (magnétique) positif.
♦ Photogr. et cour. || Épreuve positive : image dont les parties lumineuses et sombres correspondent aux parties éclairées et sombres du sujet (à l'inverse de l'épreuve négative). || Image positive. ⇒ Photographie (2.); diapositive, photocopie (1.), photogramme (1.). N. m. (1881, in Année sc. et industr. 1882, p. 108). || Un positif. || On obtient un positif en exposant un support sensible à la lumière, sous un cliché (négatif), un phototype.
♦ N. m. et par métaphore. || Le positif et le neutre (→ Homme, cit. 1).
———
IV N. m.
2 Voir ci-dessus II. et III.
❖
CONTR. Naturel. — Intuitif, mystique. — Chimérique, conjectural, douteux, équivoque, erroné, évasif, faux. — Abstrait, formel, idéal. — Négatif, neutre, nul. — Comparatif, superlatif.
DÉR. Positivement, positivisme, positivité, positon.
COMP. Diapositive, séropositif.
————————
2. positif [pozitif] n. m.
ÉTYM. 1680, Richelet; de orgue positif « que l'on peut poser, fixer ».
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♦ Musique.
1 Anciennt. Petit orgue, portatif à l'origine, mais qui, à la différence du « portatif » proprement dit, devait être posé à terre (positif à pied) ou sur un support (positif de table). || Buffet, clavier, soufflets d'un positif.
2 Mod. Clavier réduit correspondant à l'ancien positif et constituant le clavier secondaire du grand orgue.
Encyclopédie Universelle. 2012.