haute → haut (I, C)
● haut, haute adjectif (latin populaire haltus, du latin classique altus, avec l'influence du germanique hôh) Qui a telle dimension dans le sens vertical : Un mur haut de trois mètres. Sa maison est moins haute que la nôtre. Qui a une grande dimension dans le sens vertical par rapport à une valeur de référence : Un homme de haute taille. Qui est situé à un niveau plus élevé que le niveau habituel : Porter une robe à taille haute. Se dit de la partie supérieure, la plus élevée de quelque chose, de ce qui se situe dans cette partie : La partie haute d'un arbre. Se dit, par opposition à bas, de la partie d'une région qui est la plus éloignée de la mer ; de la partie d'un massif montagneux qui a la plus grande altitude ; de la partie d'un cours d'eau qui est la plus proche de la source ; de la partie d'une époque qui est la plus reculée dans le temps : La haute Normandie. Le haut Moyen Âge. Se dit d'un son élevé dans l'échelle musicale : Il a la voix très haute. Qui atteint un niveau élevé en grandeur, en intensité, en valeur, etc. : À haute température. Qui est d'un degré, d'un niveau élevé dans une hiérarchie donnée ou dans une échelle de valeurs : Des études de haut niveau. La haute finance. Qui est très grand, très important : Des calculs d'une haute précision. ● haut, haute (difficultés) adjectif (latin populaire haltus, du latin classique altus, avec l'influence du germanique hôh) Orthographe 1. Le Haut-Rhin / le haut Nil. Les noms géographiques qui désignent une entité politique ou administrative s'écrivent avec un h majuscule et un trait d'union : le Haut-Rhin (= département français), la Haute-Normandie (= Région administrative formée des départements de l'Eure et de la Seine-Maritime), la Haute-Égypte (= royaume de l'Égypte ancienne). Les noms qui désignent une région géographique sans limites définies s'écrivent avec un h minuscule et sans trait d'union : le haut Nil (= la partie du fleuve la plus proche de la source et les régions qui l'environnent), le haut Massif central (= la région la plus élevée du Massif central, l'Auvergne). 2. Le haut Moyen Âge. Jamais de majuscule quand haut qualifie une période historique sans limites temporelles précises, ou une langue ancienne : le haut Moyen Âgela haute Antiquité ; le haut allemand. 3. Le Haut-Empire : avec une majuscule et un trait d'union (= période précisément délimitée de l'Empire romain). 4. Le Très-Haut (= Dieu). Toujours avec une majuscule et un trait d'union. 5. La Haute Cour, la Haute Assemblée. Toujours avec une majuscule, mais sans trait d'union. On écrit en revanche la Chambre haute. 6. Dans la plupart de ses autres emplois, haut s'écrit sans majuscule ni trait d'union : un haut fonctionnaire, les quartiers de haute sécurité, un crime de haute trahison, j'en référerai en haut lieu ; avec trait d'union dans quelques mots : haut-commissaire, haute-fidélité, etc. V. ces mots. ● haut, haute (expressions) adjectif (latin populaire haltus, du latin classique altus, avec l'influence du germanique hôh) À haute voix, à voix haute, en prononçant clairement, distinctement et assez fort pour que ce soit entendu. Au plus haut, au degré, au cours, etc., le plus élevé : La livre est actuellement au plus haut. Avoir une haute idée de quelqu'un ou de quelque chose, avoir à leur endroit un jugement extrêmement favorable. Avoir le verbe haut, parler d'une voix retentissante ; parler impérieusement. Chapeau haut de forme, synonyme de haut-de-forme. Haut allemand, ensemble des dialectes germaniques parlés en Allemagne médiane et méridionale et en Autriche, et dont l'évolution a donné naissance à l'allemand moderne. Haut comme trois pommes, se dit de quelqu'un de très petit. Haute mer, partie de la mer qui est éloignée de la côte. Hautes parties contractantes (H.P.C.), membres de délégations engagées dans des négociations ; parties signataires d'un pacte, d'un accord, etc. Marcher la tête haute, le front haut, sans honte, avec fierté ; n'avoir rien à se reprocher, à cacher. Marée haute, mer haute, état de la marée qui est à son niveau le plus élevé. Ne pas dire, n'avoir jamais un mot plus haut que l'autre, parler avec calme, ne jamais élever le ton. Voyelle haute ou haute (nom féminin), voyelle émise avec une élévation de la langue dans la partie supérieure de la cavité buccale (par exemple , [y] et ). ● haut, haute (homonymes) adjectif (latin populaire [i]haltus, du latin classique altus, avec l'influence du germanique hôh) au article aulx nom masculin pluriel aux article eau nom féminin ho ! interjection o nom masculin invariable ô ! interjection oh ! interjection os nom masculin pluriel haute hôte nom hôte nom masculin ôte forme conjuguée du verbe ôter ôtent forme conjuguée du verbe ôter ôtes forme conjuguée du verbe ôter ● haut, haute (synonymes) adjectif (latin populaire haltus, du latin classique altus, avec l'influence du germanique hôh) Qui a telle dimension dans le sens vertical
[u]Synonymes :
- grand
Qui a une grande dimension dans le sens vertical par...
Synonymes :
- élancé
- élevé
Contraires :
- aplati
- bas
- court
- écrasé
- petit
Se dit de la partie supérieure, la plus élevée de...
Synonymes :
Contraires :
- inférieur
Se dit, par opposition à bas , de la partie d'une...
Synonymes :
- éloigné
- reculé
Contraires :
- bas
Se dit d'un son élevé dans l'échelle musicale
Synonymes :
- éclatant
- fort
- perçant
- puissant
- ronflant
- vibrant
Contraires :
- amorti
- étouffé
- grave
- sépulcral
Qui atteint un niveau élevé en grandeur, en intensité, en...
Synonymes :
- considérable
- élevé
Contraires :
- humble
- inférieur
- infime
- petit
Qui est d'un degré, d'un niveau élevé dans une hiérarchie...
Synonymes :
- édifiant
- noble
- relevé
- soutenu
- sublime
- supérieur
Contraires :
- banal
- familier
- infâme
- trivial
- vil
- vulgaire
Qui est très grand, très important
Synonymes :
- supérieur
Contraires :
- faible
- médiocre
- modeste
- modique
- moyen
Haute mer
Synonymes :
- le large
Voyelle haute ou haute (nom féminin)
Contraires :
- bas
haut, haute
adj., n. m. et adv.
aA./a adj.
rI./r
d1./d D'une certaine dimension dans le sens vertical. Un arbre haut de six mètres.
d2./d De dimension verticale élevée. Une haute montagne.
— (Acadie) (Personnes) Grand (sens 1). (V. long, sens A, I, 3.)
d3./d Situé, placé à un niveau supérieur à celui qui est habituel. Les eaux du fleuve sont hautes.
|| Fig. Aller la tête haute, sans avoir à craindre aucun reproche.
— Avoir la haute main sur qqch.
|| MAR Pavillon haut, hissé au sommet du mât.
d4./d Situé au-dessus de choses semblables. Les hauts plateaux et la plaine. La ville haute et la ville basse.
d5./d Se dit de la région d'un pays la plus éloignée de la mer et de la partie d'un cours d'eau la plus voisine de sa source. La haute Casamance. Le haut Saint-Laurent.
— Haute-Côte-Nord (au Québec): V. côte.
— Haut-Canada: V. Canada (Haut-).
|| La haute mer.
|| (Réunion) Les hauts: les régions élevées de l'île.
d6./d Très éloigné dans le temps. La haute antiquité.
d7./d Plus élevé, plus important (en intensité, en valeur). Notes hautes, ton haut, élevés dans la gamme. Parler à voix haute.
|| Loc. fig. Avoir le verbe haut.
|| Haut en couleur: vivement coloré.
— Fig. Un récit haut en couleur, plein de notations pittoresques.
|| JEU Les hautes cartes, celles qui ont le plus de valeur.
|| PHYS NUCL Hautes énergies: énergies supérieures à 1 MeV.
d8./d (En loc., avec une valeur adverbiale.) Haut les mains!: ordre de lever les mains en l'air, donné à qqn que l'on veut mettre hors d'état d'agir.
— Haut la main.
rII./r Fig.
d1./d Qui possède la prééminence, la supériorité (dans la hiérarchie, dans l'échelle des valeurs sociales). La haute finance. La haute magistrature. Un haut fonctionnaire.
— La haute société (ou, n. f., Fam., la haute).
|| Loc. adv. En haut lieu: chez ceux qui dÉtiennent l'autorité, le pouvoir.
d2./d D'une grande valeur, d'une valeur supérieure à la moyenne. Des recherches de la plus haute importance. Les hauts faits d'un général.
d3./d Excellent. Avoir une haute opinion de qqn. Ouvrage de haute qualité. La haute couture.
|| n. m. Le Très-Haut: Dieu.
aB./a n. m.
d1./d Dimension verticale, hauteur, altitude. Le mont Cameroun a 4 070 mètres de haut.
|| Tomber de son haut: tomber de toute sa hauteur; fig. éprouver une surprise désagréable.
d2./d Partie élevée de qqch. Le haut du mur.
d3./d Sommet, partie la plus élevée d'une chose. Le haut d'une tour.
— (Québec) étage supérieur d'une maison. Louer le haut.
|| Fig. Tenir le haut du pavé.
d4./d (Québec) Haut d'une paroisse, d'une terre, leur partie la plus éloignée du fleuve Saint-Laurent.
— Région, partie de territoire située en amont du fleuve Saint-Laurent, à l'ouest (le fleuve coulant vers l'est).
|| HIST Les Pays-d'en-Haut: la région où l'on pratiquait la traite des fourrures, à l'ouest du Québec (notam. le bassin des Grands Lacs).
— Par ext. Les régions qui étaient à coloniser dans le nord-ouest du Québec.
d5./d Fig., Fam. Connaître des hauts et des bas, des périodes favorables et des périodes difficiles qui alternent.
aC./a adv.
rI./r
d1./d à une très grande hauteur. L'aigle s'élève très haut.
d2./d Précédemment, plus loin en reculant dans le temps. Revenir plus haut.
|| (Dans un texte.) Voir plus haut: voir ci-dessus, dans ce qui précède.
d3./d Fort, à haute voix. Parlez moins haut!
|| Fig. Dire bien haut ce que l'on pense, le dire clairement, de manière que cela se sache.
d4./d Fig. à un degré très élevé sur l'échelle des valeurs sociales, morales, etc. Un monsieur très haut placé. Estimer très haut ses collaborateurs.
d5./d D'une manière importante (en matière de prix, de valeurs). L'or est monté très haut.
rII./r Loc. adv.
d1./d En haut: dans la partie la plus haute, au-dessus. Mur repeint jusqu'en haut. Il y a deux pièces en haut et trois au rez-de-chaussée. Le bruit vient d'en haut.
|| Fig. Du ciel. C'est une inspiration d'en haut.
d2./d Là-haut: au-dessus, dans cette partie élevée. Il habite là-haut.
|| Fig. Au ciel.
d3./d De haut: d'un point, d'une partie élevée. Un torrent qui tombe de haut.
|| Fig. Le prendre de haut: répondre avec arrogance.
— Voir les choses de haut, dans leur ensemble et sans s'arrêter aux détails.
— Regarder qqn de haut en bas, avec mépris et arrogance.
rIII/r Loc. Prép. En haut de: dans la partie la plus haute de. être assis en haut d'un mur.
haut, haute ['o, 'ot] adj., n. m. et adv.
ÉTYM. XIIe; halt, v. 1050; alta, 980; du lat. altus, l'h du franç. étant dû à l'infl. de l'adj. germanique de même sens, francique hôh; cf. all. hoch, angl. high.
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I Adj. (définissant soit une dimension dans le sens vertical, soit une position sur la verticale).
1 Qui est d'une certaine dimension dans le sens vertical. || Haut, haute de… || Mur haut de deux mètres. || Maison haute de deux étages (→ Façade, cit. 5). || La maison sera plus haute d'un étage (⇒ Exhausser, hausser, surélever, surhausser). || Meule haute de huit mètres (→ Fort, cit. 49). — (Personnes). || Un petit homme haut de trois pieds et demi (→ Épaule, cit. 3). || Un soldat haut de six pieds. ⇒ Grand (cit. 3). — (Dans des compar.). || Un morceau de papier plus large que haut. → Faux, cit. 57. ☑ Loc. Un petit garçon pas plus haut qu'une botte (cit. 3), haut comme sa botte, haut comme trois pommes, pas plus haut que cela…, tout petit. || Plus haut d'une tête, de toute la tête (⇒ Dépasser, surpasser).
1 (…) les jambes du devant sont une fois plus hautes que celles de derrière (…)
Buffon, Hist. nat. des animaux, « La girafe ».
2 La figure sera haute de cent coudées,
Et d'un seul bloc (…)
Hugo, la Légende des siècles, XLIII, « Le temple ».
3 Mon berceau s'adossait à la bibliothèque,
(…) J'étais haut comme un in-folio.
Baudelaire, Pièces diverses, « La voix ».
4 (…) la minuscule madame Touki-San; haute comme une demi-botte (…)
Loti, Mme Chrysanthème, XII.
5 (…) la vocation ecclésiastique qu'il avait proclamée très fort quand il était haut comme trois pommes.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XI.
2 (En général antéposé). Qui est, dans le sens vertical, d'une dimension considérable, par rapport aux êtres ou objets de même espèce. ⇒ Élevé. || De hautes montagnes (→ Aigle, cit. 3; empanacher, cit. 4; fosse, cit. 8; gorge, cit. 33). || Haute cime. || Haute falaise (cit. 1 et 2). || Hauts rochers. || Hauts arbres, hautes herbes (→ Atteindre, cit. 21; briser, cit. 26). || Hautes fougères (cit. 1). || Bois de haute futaie (cit. 1 et 2). || Une tour assez haute; une haute tour, une haute pyramide (→ Apparaître, cit. 6). || Maison haute (→ Bocager, cit. 1), haute d'étage (→ Entrecroisement, cit.). || De hautes pièces (→ Atténuer, cit. 10; enfilade, cit. 2). || Des pièces hautes de plafond. || Hauts murs (→ Gadoue, cit. 1). || Haute porte (→ Cannelure, cit. 2). || Hautes cheminées (→ Face, cit. 25). || Haute horloge (→ Carillonner, cit. 1). || Hautes vagues, hautes cascades (cit. 4). — ☑ Loc. Vaisseaux de haut bord (cit. 1; → aussi arsenal, cit. 1). || Bâtiment haut, dont le bord s'élève fort au-dessus de la ligne de flottaison.
6 Des arbres si hauts qu'on ne les saurait passer avec une flèche.
Racine, Livres annotés.
7 Le tonnerre, la trombe, où le typhon se dresse,
S'acharnent sur la fière et haute forteresse (…)
Hugo, la Légende des siècles, XV, « Éviradnus », 3.
8 Une haute barrière de vapeur grise et légère apparaissait constamment à l'horizon sud (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon Pym, XXV.
9 Une belle galère, ma foi, je l'avoue, haute de bords, bien ramée (…)
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 167.
10 (…) une assez belle chambre, avec un haut lit provincial (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXIII, p. 202.
10.1 Elles (les portes) sont peintes en brun foncé sur toute leur surface, et de dimensions identiques : très hautes pour leur faible largeur.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 101.
♦ Homme de haute taille. || Mince et de taille assez haute. ⇒ Élancé (→ Élargissement, cit. 2). || Bœufs (cit. 5) de labour hauts de taille. || Une haute bête (→ 1. Garrot, cit.). || Front haut (→ Brosse, cit. 2; citadelle, cit. 7). || Hautes oreilles (→ Épais, cit. 6). || Haute coiffure (cit. 5; → aussi filer, cit. 3; gaufrer, cit. 1). || Chapeau (cit. 2) haut de forme. ⇒ Haut-de-forme. || Haut bonnet (→ Grenadier, cit. 2). || Col haut et large (→ Fanon, cit. 3). || Haute guimpe (cit. 3). || Talons hauts (→ Grosset, cit.).
11 Beau (…) l'air d'une fille, perché sur de hauts talons pour surélever sa petitesse (…)
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 100.
♦ ☑ Loc. Haut fourneau. ⇒ Fourneau (cit. 2 et 3).
1 (En épithète, généralement après le nom, sauf dans des expr.). Qui est mis ou porté au-dessus de la position normale ou habituelle. ⇒ Dressé, levé. || Aller, marcher la tête haute (→ Frêle, cit. 10). — ☑ Loc. fig. Il peut aller partout la tête haute, le front haut, sans craindre de reproches ni d'affronts. — S'avancer le menton haut, les sourcils hauts (→ Caparaçonner, cit. 2). — Marcher sur un adversaire l'épée haute. || Rester l'arme haute. || Chevalier portant la visière haute. — ☑ Loc. fig. Tenir la bride (cit. 3) haute, la dragée (cit. 3) haute à qqn. — Escr. || Garde haute. — Blason. || Croix haute, épée haute.
12 Un seul d'entre eux formait des pas avec agilité, la tête haute, le regard assuré, les bras étendus, le corps droit, le jarret ferme.
Voltaire, Zadig, XIV.
13 Gil, ce grand chevalier nommé l'Homme qui passe,
Parvint, la lance haute et la visière basse (…)
Hugo, la Légende des siècles, VI, L'hydre.
14 Un homme qui tient haute une épée à deux mains.
Hugo, la Légende des siècles, XVIII, Conf. du marquis Fabrice, 13.
➪ tableau Termes de blason.
♦ ☑ Loc. Tapisserie de haute lisse. ⇒ Lisse.
♦ ☑ Loc. Vx. Haut à la main : prompt à lever la main (pour frapper, se faire obéir); d'où : hautain, arrogant. — La main haute, levée en un geste menaçant. ☑ Fig. Tenir la main haute à qqn, ne rien lui passer. ☑ Tenir la main haute dans une affaire : « se rendre difficile sur les conditions » (Littré), être exigeant. — ☑ (1835, Académie). Mod. Haute main. || Avoir la haute main dans une affaire, un parti, un ouvrage…, y avoir l'autorité, la part prépondérante (→ Empreinte, cit. 12). || Il a la haute main sur toute l'entreprise, sur toute l'équipe, il contrôle tout.
15 La grammaire, qui sait régenter jusqu'aux rois,
Et les fait la main haute obéir à ses lois ?
Molière, les Femmes savantes, II, 6.
♦ ☑ Haut vol. || Oiseaux de haut vol. || Plongeons de haut vol. ☑ Fig. Escroc de haut vol, de haute volée. || Prendre un vol trop haut.
16 (…) un oiseau de haut vol peut parcourir chaque jour quatre ou cinq fois plus de chemin que le quadrupède le plus agile.
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, Discours…
♦ ☑ Loc. Mar. Pavillon haut.
♦ Mar. || Porter une voile haute, sans ris.
♦ Hautes eaux, par rapport à l'étiage (cit. 1). ⇒ Crue. || Les Hautes Eaux, roman de P. Zumthor.
17 Les eaux furent hautes sur la terre pendant cent cinquante jours.
Bible (Crampon), Genèse, VII, 24.
18 De ces conditions résulte (pour les fleuves sibériens) un régime curieux (…) Les hautes eaux sont au printemps, les maigres, en automne.
E. de Martonne, Nouvelle géographie physique, t. I, p. 479.
♦ ☑ Loc. Marée haute. — (1121, mer holte). || La haute mer.
2 (En épithète, généralt antéposé). Qui se trouve situé au-dessus, par rapport aux choses de même espèce, ou par rapport au reste de la chose. || Une haute branche (→ Guenon, cit. 2). || Un lieu haut (→ Appréhension, cit. 3); un haut lieu. ⇒ Dominant. ☑ Fig. Les hauts lieux de la chrétienté. — Haut plateau. || Les hautes terres. || Le plus haut étage d'une maison, le plus haut degré (⇒ Supérieur), la plus haute marche d'un escalier (⇒ Dernier). || La plus haute étagère (cit. 2). || Les nuages sont hauts. || Les hautes régions de l'air (→ Brise, cit. 1). || Hautes latitudes (l'opinion ancienne faisant le Nord plus haut que le Midi). || Le plus haut point. — ☑ Loc. Au plus haut point (supra cit. 48). ⇒ Culminant. — ☑ (1530). Le haut bout (cit. 1 et 2) de la table (réellement plus élevé que l'autre à l'origine). — Mar. || Les hautes voiles : les voiles supérieures.
19 Car depuis que le temple de Salomon fut bâti, il n'était plus permis de sacrifier ailleurs, et tous ces autres autels qu'on élevait à Dieu sur des montagnes, appelés par cette raison dans l'Écriture les hauts lieux, ne lui étaient point agréables.
Racine, Préface d'Athalie.
20 Quand on peut s'enfoncer entre deux pans de rocs,
Et, comme l'ours, l'isard et les puissants aurochs,
Entrer dans l'âpreté des hautes solitudes (…)
Hugo, la Légende des siècles, XXI, « Masferrer », 3.
♦ N. m. (Superlatif neutre). || Du plus haut de l'échelle au plus bas (→ Bourreau, cit. 4). || Au plus haut de sa course (cit. 18). || Astre au plus haut de sa course (⇒ Apogée, zénith). || Gloire (cit. 49) à Dieu au plus haut des cieux.
21 Ils allaient au plus haut de la perfection.
Corneille, Imitation de J.-C., I, 681.
♦ (Avec l'art. défini, désignant « la partie supérieure par rapport au reste »). — (1834, Ségur). || La ville haute : la partie haute de la ville. || La ville haute de Bar-le-Duc. || Le haut pays. || Les hautes Pyrénées, les hautes Alpes. — (Mil. XVIe). || La haute Savoie, la haute Égypte, la haute Allemagne. — (1656, Molière). || Le haut allemand : dialecte de la haute Allemagne. — Le haut Rhin, la haute Loire, la haute Seine, le haut Danube.
REM. 1. Le mot haut, dans ces expressions géographiques, désigne pratiquement les régions les plus éloignées de la mer ou les plus proches de la source, par oppos. à bas.
2. Quand il s'agit d'appellations officielles de départements, provinces, circonscriptions, etc., on met un trait d'union entre l'adjectif haut et le nom, ainsi qu'une majuscule à l'adjectif. Les Hautes-Alpes. La Haute-Saône. La Haute-Volta. La Haute-Égypte. La Haute-Bavière.
22 Angoulême est une vieille ville, bâtie au sommet d'une roche en pain de sucre qui domine les prairies où se roule la Charente (…) toutes les industries qui vivent par la route et par la rivière, se groupèrent au bas d'Angoulême pour éviter les difficultés que présentent ses abords (…) Le faubourg de l'Houmeau devint donc une ville industrieuse et riche, une seconde Angoulême que jalousa la ville haute où restèrent le Gouvernement, l'Évêché, la Justice, l'aristocratie.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 490-491.
23 Il faut dire que la ville haute était pour lui une espèce de région de rêve. Autant il détestait la ville basse, le faubourg, avec l'usine, le relent de chocolat, les laideurs de la vie moderne et sordide, autant la haute partie de la ville avec ses maisons anciennes, dont beaucoup étaient abandonnées, les souvenirs des ducs de Provence, des passages royaux, les écussons aux portes, et ces délabrements où soudain filaient le vent et le soleil, autant tout cela l'enchantait (…)
Aragon, les Beaux Quartiers, I, X.
♦ Subst. En apposition après un toponyme. || X-le-haut.
3 (1690, Furetière). Temporel. (Avant le nom; toujours épithète). Qui est près de l'origine, de la source. ⇒ Ancien, éloigné, reculé. || Haute époque. || La haute antiquité de l'argot (cit. 5). || Coutume de la plus haute antiquité (→ Aspersion, cit. 4). || Haute origine (→ Échelle, cit. 15). || Le haut moyen âge. || Le Haut Empire : l'Empire romain d'Auguste à Constantin.
23.1 (…) les musées américains si bien dotés, ont fourni, pour l'art des hautes époques, un effort qui surpasse tout ce que nous avons pu faire.
Paul Morand, New York, p. 226.
4 a (1080, Chanson de Roland). Avant le nom, toujours épithète. (Sur l'échelle des degrés d'intensité). ⇒ 1. Fort, grand, intense. || Haute pression du sang (→ Érection, cit. 3). || Haute tension. || Haute fréquence. || Haute température. ⇒ Chaud. — Vx. || Haut goût. || Mets de haut goût. ⇒ Épicé, relevé (→ Assaisonner, cit. 1; gibier, cit. 3). || Gaillardise (cit. 2) de haut goût. — Anecdote de haute graisse (→ Grivoiserie, cit. 1). — ☑ Loc. mod. De haute lutte (→ Aborder, cit. 12). — Le haut mal. ⇒ Épilepsie. — Arriver à son plus haut développement. || Le plus haut éclat. ⇒ Vif. — ☑ Loc. Haut en couleur : très coloré (du teint); (fig.) pittoresque.
24 Enfin, comme il repassait devant l'hôtel des Ambassadeurs, ses yeux inquiets rencontrèrent ceux d'une grosse femme, encore assez jeune, haute en couleur, à l'air heureux et gai.
Stendhal, le Rouge et le Noir, I, XXIV.
25 (…) une civilisation arrivée à son plus haut développement, un art à son point culminant (…)
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 240.
b (1080). Après le nom. (Sur l'échelle, le registre des sons). ⇒ Aigu, élevé. || Ton haut, tonalités hautes. || Ce morceau est trop haut pour ma voix. || Voix qui reste harmonieuse dans les notes hautes.
26 (…) on étouffe les basses notes au profit des notes élevées; on aiguise les hautes, mais ce résultat ne s'obtient souvent qu'au détriment de la voix, qui se fatigue ou s'altère.
Th. Gautier, Portraits contemporains, Madame Sontag.
27 Elle fredonna la mélodie d'une voix insaisissable, tremblante et haute, comme succédant à des pleurs.
Colette, la Chatte, p. 161.
c (Sur l'échelle des degrés de puissance de la voix). ⇒ Éclatant, 1. fort, puissant, retentissant, sonore. || À haute voix. ⇒ Voix (supra cit. 10). || Lire à voix haute. || Parler à haute et intelligible voix. — La parole haute et magistrale. → Entendre, cit. 35. || Elle jetait une clameur si haute que… (→ Accoucher, cit. 2). || Une plus haute clameur (→ Frénésie, cit. 11). — ☑ Loc. Jeter, pousser les hauts cris (cit. 15 et 16). — Vieilli. || Messe haute, chantée (par oppos. à messe basse). ⇒ Messe (grand-).
28 Il ne nous parlait presque jamais à voix haute, à mots couverts seulement, on aurait dit qu'il ne vivait, qu'il ne pensait que pour conspirer, épier, trahir passionnément.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 133.
♦ ☑ Loc. fig. (Vieilli). Prendre le haut ton, le prendre d'un ton haut, sur un ton haut, sur le haut ton : être arrogant, menaçant. ☑ Avoir la parole haute : parler avec fierté, hauteur. — ☑ Loc. (1835, Académie). Mod. Avoir le verbe haut (→ Geste, cit. 12). ☑ N'avoir jamais un mot, une parole plus haut(e) que l'autre : parler sur un ton uni qui marque l'égalité d'humeur ou le sang-froid. || Nous n'avons jamais eu ensemble une parole plus haute que l'autre : nous ne nous sommes jamais querellés. ⇒ Entendre (s').
29 Vous le prenez là d'un ton un peu trop haut (…)
Molière, l'Étourdi, I, 3.
30 (…) jamais nous n'avons eu une parole plus haute que l'autre au sujet de Mahomet et de Brama.
Voltaire, Bababec et les fakirs.
31 Le jardinier, qui n'a peut-être jamais dit un mot plus haut que l'autre à sa femme, les entend échanger des injures ignobles.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XX, p. 153.
♦ Par métonymie. (Personnes). ☑ Être haut en parole : avoir le verbe haut, parler fort.
5 (V. 1050). Avant le nom, seult dans des syntagmes où haut est épithète. (Dans l'ordre de la puissance, sur l'échelle sociale et politique). ⇒ Éminent, grand, important. || Haut personnage (→ Apprendre, cit. 2). || Hauts fonctionnaires (cit. 6). || Le haut personnel administratif (→ Arguer, cit. 2). || La haute administration. || La haute magistrature, le haut clergé, la haute finance, la haute bourgeoisie. ☑ Hautes sphères. || Les hautes classes de la société. || La haute société. ☑ (1866, Littré). En haut lieu. — N. f. (1821). || La haute : la haute société. → ci-dessous, cit. 32 et 32.1.
32 Eh bien, si nous ne soupons pas dans la haute, dit mon ami, — je ne sais trop où nous irions à cette heure-ci. Pour la Halle, il est trop tôt encore.
Nerval, Nuits d'octobre, V.
32.1 (…) Mariette. Sa mère dit maintenant :
— On la jalouse, et non seulement les filles du pays, mais les gens de la haute, parce qu'elle s'habille bien et qu'elle est belle.
J. Renard, Journal, 27 juil. 1908.
33 Tout le haut clergé était là, les cardinaux en robes rouges, l'avocat du diable en velours noir, les abbés de couvent avec leurs petites mitres, les marguilliers de Saint-Agrico (…)
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, La mule du Pape.
34 Or, le luxe s'étale dans les hautes classes — si tant est qu'on puisse appeler « haut » un monde moralement si bas.
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Ascension de Bonaparte, I.
♦ Par anal. || La haute pègre. ⇒ Pègre (cit. 1 et 3).
♦ (Titre honorifique). Hist. || Haut et puissant seigneur, très haut et très puissant seigneur. || Haute et puissante dame, très haute et très puissante dame. || Très haut et très puissant prince, très haute et très puissante princesse. — Diplom. || Les hautes puissances contractantes.
35 Haute et puissante dame Yolande Cudasne,
Comtesse de Pimbesche, Orbesche, et cætera (…)
Racine, les Plaideurs, II, 4.
36 C'est, Messieurs, ce que vous verrez dans la vie éternellement mémorable de très-haut et très-puissant prince Louis de Bourbon, Prince de Condé, Premier Prince du Sang.
Bossuet, Oraison funèbre du prince de Condé.
♦ N. m. || Le Très-Haut : Dieu.
37 Ou parles-tu du Dieu qu'il faudrait inventer (…)
Dieu consenti par Locke et que Grimm refusa,
Très-Haut à qui d'Holbach a donné son visa (…)
Hugo, Dieu, « Les voix ».
♦ (V. 1200, halte curt). || La Haute Assemblée (→ Formule, cit. 12). || La Chambre haute et la Chambre basse d'un parlement (cf. Chambre des Lords, en Grande-Bretagne). — Haute Cour de justice, ou, absolt, Haute Cour : tribunal d'exception destiné à juger certains crimes ou délits politiques. ⇒ Cour. || Loi du 27 octobre 1946 sur la constitution et le fonctionnement de la Haute Cour de justice. — Anciennt. || Haute justice, exécuteur de la haute justice, des hautes œuvres (→ Assassiner, cit. 14). ⇒ Bourreau.
38 La haute cour de justice se composait, aux termes de la Constitution, de sept magistrats : un président, quatre juges et deux suppléants, choisis par la Cour de cassation parmi ses propres membres et renouvelés tous les ans.
Hugo, Hist. d'un crime, I, XI.
39 Il (le Président de la République, dans le cas de haute trahison) peut être mis en accusation par l'Assemblée nationale et renvoyé devant la Haute Cour de justice (…)
Les ministres peuvent être mis en accusation par l'Assemblée nationale (pour les crimes et délits commis dans l'exercice de leurs fonctions) et renvoyés devant la Haute Cour de justice.
Constitution du 24 octobre 1946, Art. 42 et 57.
♦ Haut rang (→ Admettre, cit. 17; éterniser, cit. 4). || Le plus haut rang. ⇒ Suprême. || Hautes charges, hautes dignités. || Haute situation. || Hautes positions (→ Briser, cit. 11). || Hautes destinées (→ Griser, cit. 6). || Haute naissance (→ Arrogance, cit. 3). || Haut parage. || Haut poste. — Faire intervenir de hautes influences. ⇒ Puissant. || Hautes protections. || Hautes relations. — Haute responsabilité (→ État-major, cit. 3). || La plus haute souveraineté (→ Adoration, cit. 1). || Réunion placée sous la haute présidence de…
40 À des partis plus hauts ce beau fils doit prétendre (…)
Corneille, le Cid, I, 3.
41 Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi.
La Fontaine, Fables, I, 4.
42 (…) un lord placé dans la plus haute situation, un sous-secrétaire d'État (…)
Baudelaire, les Paradis artificiels, Mangeur d'opium, I.
6 (1690, Furetière). Élevé sur l'échelle des prix, des valeurs cotées. || Haut prix. || À très haut prix. ⇒ Coûteux. || De hauts cours. || Les cours sont hauts, plus hauts. || Le change est haut. || Le dollar est de plus en plus haut. || Les cafés, les cotons sont hauts, les cours sont hauts. — Les fonds sont hauts. — Haute paie (paye). || Hauts salaires.
43 (…) cet homme est sous le coup de cent mille francs de lettres de change qui s'acquitteront, je l'espère, par le haut prix auquel monteront mes biens (…)
Balzac, le Contrat de mariage, Pl., t. III, p. 176.
44 Il fallait une haute paye pour décider un maçon, à disparaître dans cette sape fétide (…)
Hugo, les Misérables, V, II, VI.
♦ Jeu. || Hautes cartes, celles qui ont le plus de valeur, l'emportent sur les autres. || L'as est la plus haute carte au bridge.
7 (1531). Vx. Qui a de l'éclat. || Haute couleur. ⇒ Intense.
C Fig.
1 (1493). Littér. ou style soutenu (toujours épithète, antéposé, lorsqu'il est seul). Qui occupe une position nettement au-dessus de la moyenne sur l'échelle des valeurs intellectuelles, esthétiques ou morales. ⇒ Supérieur. || Haute intelligence (→ Équilibre, cit. 13). || Haute capacité (cit. 5). || Haut génie (cit. 14). || Haute pensée (→ Agoniser, cit. 1). || Avoir, donner une haute idée de qqn, qqch. (→ Éprendre, cit. 8). || La plus haute expression (cit. 44) de son génie. || « La haute critique, qui a son point de départ dans l'enthousiasme » (Hugo).
45 (…) l'autre excelle par un grand sens, par une vaste prévoyance, par une haute capacité, et par une longue expérience.
La Bruyère, les Caractères, II, 31.
46 Jacques sera comme vous un homme d'une haute instruction, plein de vertueux savoir (…)
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 957.
47 (…) en somme, figure haute et originale (…) Louis-Philippe sera classé parmi les hommes éminents de son siècle (…)
Hugo, les Misérables, IV, I, III.
48 Dans l'ordre des hauts génies, Rabelais suit chronologiquement Dante (…)
Hugo, W. Shakespeare, I, II, 12.
♦ (Avec l'idée d'une difficulté supérieure). || Hautes mathématiques. ⇒ Transcendant. || Haute philosophie. || De hauts problèmes. || Hautes spéculations. — Les hautes classes d'un lycée (→ Abréger, cit. 4). || Le haut enseignement. || L'École des hautes études, à Paris. || L'Institut des hautes études politiques. || Exercice de haute école, de haute voltige. — Haute couture, haute coiffure.
49 Il sait (…) le secret des familles : il entre dans de plus hauts mystères : il vous dit pourquoi celui-ci est exilé (…)
La Bruyère, les Caractères, II, 39.
50 Rendez-vous attentifs : voici le nœud. La matière est haute; et quelque ordre qu'on y apporte, elle échappe si on ne la suit (…)
Bossuet, 6e avertissement aux protestants, I, I, III.
51 (…) de l'étude des mathématiques, et particulièrement de la très haute branche de cette science, qui (…) a été nommée l'analyse (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires extraordinaires, « Le double assassinat de la rue Morgue ».
♦ (Dans l'ordre moral; l'épithète peut être postposée). Vx. ⇒ Beau, élevé, éthéré, noble. || De hauts sentiments (→ Appuyer, cit. 38). || Âme haute (→ Autant, cit. 26). || Une haute figure. || Homme d'un caractère (cit. 55) si haut que… || Les plus hautes ardeurs (→ Âme, cit. 38), les plus hautes passions (⇒ Altissime, littér.). Mod. || Hauts faits (cit. 7). — Vx. || Haute action (→ Attente, cit. 26). ⇒ Héroïque; exploit. || Une haute entreprise. — Les plus hautes vertus, les vertus les plus hautes. || De hauts devoirs (→ Absent, cit. 7). || De hautes leçons. ⇒ Édifiant.
52 Cette haute vertu qui règne dans votre âme.
Corneille, le Cid, II, 5.
53 En présence des maux épouvantables qui nous frappent, il n'est pas nécessaire d'avoir le cœur bien haut pour se sentir pénétré de tristesse.
Léon Bloy, Choix de textes, p. 236 (éd. Cri de la France).
54 (…) le plus grand style en art est l'expression de la plus haute révolte.
Camus, l'Homme révolté, p. 335.
♦ Didact. Qui occupe la position la plus élevée dans une hiérarchie. — Spécialt (rhét., théorie littér.). || Le haut style. ⇒ Élevé. || La haute comédie. → Caractère, cit. 67.
♦ Péj. (Vieilli). Plein d'orgueil, de vanité (attitudes, sentiments). ⇒ Altier, hautain. || Cette fierté si haute (→ Abaisser, cit. 5). || Prendre des airs trop hauts (→ Accroire, cit. 5). ⇒ Fier, supérieur.
55 Vous avez l'humeur haute, et c'est cette humeur-là dont il serait à propos que monsieur s'alarmât pour vous.
Marivaux, le Paysan parvenu, II.
56 Elle sait ce que signifient trop souvent (…) ces bruyantes fiertés qui se fondent à la moindre avanie et tournent à la bassesse. Madame de Sénecé, que le cardinal avait jusque-là maltraitée et qui faisait la haute, est choisie par lui pour garder ses nièces lorsqu'elles arrivent d'Italie (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 1er déc. 1851, t. V, p. 181.
2 (1080, Chanson de Roland). Dans un sens général. (Toujours épithète et antéposée). Très grand. ⇒ Extrême. — REM. L'emploi de haut, en ce sens, est extrêmement répandu à l'époque classique, et sans aucune acception de valeur, puisqu'on dit aussi bien haute sottise que haute piété. Il en est resté un certain nombre d'expressions lexicalisées. — Tenir qqn en haute estime (cit. 19). || Haute bienveillance. || En haute considération. || Haute réputation. || Communication (cit. 5) de la plus haute importance. || Avoir une haute conception de son devoir. || Une haute conscience de sa valeur (→ Génie, cit. 44). || Une haute idée de soi-même. ⇒ Exagéré. || C'est de la haute fantaisie, une invention sans aucun fondement, absolument folle. || Cette histoire est du plus haut comique. → Hautement comique. || Des prétentions du plus haut comique, tout à fait ridicules. || Les plus hautes jouissances. || De haute qualité. || De haute valeur. || Haute probabilité. || Instrument de haute précision. || Haute fidélité (calque de l'angl.). ⇒ Fidélité. || Haute sécurité (de fonctionnement).
57 C'est où je mets aussi ma gloire la plus haute.
Molière, Tartuffe, II, 1.
58 Les rhétoriques, inquiètes des contagions et des pestes qui sont dans le génie, recommandent avec une haute raison (…) la tempérance, la modération, le « bon sens » (…)
Hugo, W. Shakespeare, II, III, V.
♦ (1649). || Haute trahison. — REM. En dehors de cette expression, haut ne se dit plus guère en mauvaise part de ce qui est excessif en son genre, bien que l'Académie, reproduisant le texte de sa première édition (1694) enregistre encore dans la huitième (1935) : haute insolence, haute effronterie, haute injustice. Il a fait une haute sottise.
59 Par lui j'ai jeté Rome en haute jalousie (…)
Corneille, Nicomède, I, 5.
60 (Ce vers) n'est pas français. On inspire de la jalousie, on la fait naître. La jalousie ne peut être haute; elle est grande, violente, soupçonneuse, etc.
Voltaire, Commentaires sur Corneille, Nicomède, I, 5.
♦ Haute surveillance.
———
II N. m. (1170).
1 a (… de haut). Dimension dans le sens vertical, de la base au sommet. ⇒ Altitude, élévation, hauteur. || La tour Eiffel a trois cents mètres de haut. || Une tour de cent coudées de haut (→ Arbalète, cit. 1). || Tableautin de vingt centimètres de haut sur quinze de large.
61 (…) il s'appelait Micromégas, nom qui convient fort à tous les grands. Il avait huit lieues de haut (…)
Voltaire, Micromégas, I.
b (Dans la construction emphatique… d'un haut). Grande hauteur.
61.1 Le chapeau de Gray attire tous les regards (…) Il est vrai que ce chapeau est d'un haut fabuleux. Déjà long par nature, la pluie l'a indéfiniment allongé (…)
R. Töpffer, Voyages en zigzag, Milan, Côme, Splugen, 7e et 8e journées, p. 169.
2 (… de haut, … du haut). Position déterminée sur la verticale. || Voler à cent mètres de haut. ⇒ Hauteur. — Parler du haut de la chaire, de la tribune (→ Blêmir, cit. 2). || « Du haut de ces pyramides… » (Bonaparte). || Tomber du haut du cinquième étage, du haut d'un balcon, d'une plate-forme. || Tomber de son haut, de toute sa hauteur.
62 Si l'enfant tombe de son haut, il ne se cassera pas la jambe (…) Je ne sache pas qu'on ait jamais vu d'enfant en liberté se tuer, s'estropier (…) à moins qu'on ne l'ait indiscrètement exposé sur des lieux élevés (…)
Rousseau, Émile, II.
♦ Par hyperb. || Il a failli tomber de son haut en apprenant cette nouvelle, tant la nouvelle était étonnante, renversante. ☑ Fig. Tomber de son haut : éprouver une extrême surprise, être saisi d'étonnement. ⇒ Renverse (tomber à la), renversé (être). Vx. || Tomber tout de son haut.
63 C'est un méchant : il me tint l'autre fois
Propos d'amour, dont je fus si surprise,
Que je pensai tomber tout de mon haut (…)
La Fontaine, Contes, « Le cocu battu et content ».
64 Et ce qui m'a vingt fois fait tomber de mon haut,
C'est de vous voir au ciel élever des sornettes
Que vous désavoueriez, si vous les aviez faites.
Molière, les Femmes savantes, IV, 2.
65 Quand Respellière avait dit les exigences d'Angélique, elle était tombée de son haut.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XXIV.
♦ Regarder qqn du haut de sa grandeur. || Du haut de sa condescendance (cit. 5). || Juger du haut de sa science.
66 Il se met au-dessus de tous les autres gens;
Aux conversations même il trouve à reprendre :
Ce sont propos trop bas pour y daigner descendre;
Et les deux bras croisés, du haut de son esprit
Il regarde en pitié tout ce que chacun dit.
Molière, le Misanthrope, II, 4.
67 Cette école (du juste milieu politique), avec sa fausse profondeur, toute de surface, qui dissèque les effets sans remonter aux causes, gourmande, du haut d'une demi-science, les agitations de la place publique.
Hugo, les Misérables, IV, X, I.
68 Et tu le juges, ce pauvre monde pourri, du haut de quoi ? De ton honnêteté, sans doute ?
Colette, la Fin de Chéri, p. 67.
3 (Fin XIIe). || Le haut de… : partie, région haute d'une chose. || Objets dessinés dans le haut d'un tableau. || Toucher qqn sur le haut de la poitrine (→ Céder, cit. 24). || Planter un clou au haut d'une paroi (→ Corde, cit. 1). || La lumière éclairait seulement le haut du front (→ Filtrer, cit. 2). || Frise (cit. 1) régnant au haut d'un mur. || Toile gâtée (cit. 4) dans le haut. || Déplacement vers le haut (→ Froncement, cit. 2). || Le haut de la ville. — Le haut d'une colonne, d'une page. || Un haut, des hauts de page.
69 Sans beaucoup de conviction elle fit le signe de la croix sur le haut de son corsage.
J. Green, Léviathan, IX.
♦ Le haut d'une robe, la partie au-dessus de la taille. ⇒ Corsage.
♦ Sans compl. || Il y a une tache sur le haut.
69.1 Le bas du tablier est très ample, ainsi que la jupe, tandis que le haut n'est qu'un simple carré de toile protégeant le devant du corsage.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 63.
♦ Mus. || Le haut : les notes hautes (→ Gong, cit. 1).
♦ Typogr. || Haut de casse.
♦ N. m. pl. (1676). Mar. || Les hauts d'un navire, la partie émergée, ou celle qui est au-dessus du premier pont. « En parlant de la mâture ou du gréement d'un voilier, les hauts sont tout ce qui est au-dessus des chouquets et des bas-mâts » (Gruss, Dict. de marine).
69.2 Phileas Fogg héla un canot, s'y embarqua, et, en quelques coups d'aviron, il se trouvait à l'échelle de l'Henrietta, steamer à coque de fer, dont tous les hauts étaient en bois.
J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 291 (1873).
69.3 — C'est que je vais être obligé de le brûler.
— Brûler mon navire !
— Oui, du moins dans ses hauts, car nous manquons de combustible.
J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 301.
♦ Haut de cuisse (de poulet). || Haut de côtelette.
♦ Étiquette (cit. 2), caisse, carton portant les mentions haut et bas.
4 (V. 1354). La partie la plus haute, le point culminant. ⇒ Sommet. || Le haut d'une maison, d'une montagne, d'une tour. — Perché sur le haut d'un arbre (cit. 8), d'une branche. || Croix plantée sur le haut d'un clocher. || Girouette au haut d'une maison. || Au haut d'une montagne, sur le haut de la montagne (→ Arriver, cit. 10; ermite, cit. 1). || Nous étions au haut de la mosquée (→ Appel, cit. 6). || Arriver (cit. 6) au haut d'une côte. || Calvaire (cit. 4) pointant au haut d'une montée. || Gagner le haut d'une éminence (cit. 1). || Échelle (cit. 7) dont le haut touchait au ciel. — ☑ Fig. Atteindre le haut de l'échelle. ☑ Tenir le haut du pavé (→ Élégant, cit. 9; femme, cit. 26). || Le haut du jour.
70 Bientôt le haut du mont reparut sans Moïse.
A. de Vigny, Livre mystique, Moïse.
71 Au-dessus du repaire, au haut du mur de marbre,
Se tord et se hérisse une hydre de troncs d'arbre (…)
Hugo, la Légende des siècles, XXI, Masferrer, 4.
♦ Du haut de… || Rouler du haut d'un escalier, d'un perron (→ Front, cit. 4). || Tomber du haut d'une maison, d'un clocher (→ Briser, cit. 25). || Sources se précipitant par cascades (cit. 1) du haut de la montagne. || Évangile (cit. 10) dicté du haut d'une montagne solitaire. || Du haut des cieux (cit. 47), des airs (→ Furie, cit. 1). || Tirer, foudroyer (cit. 3) un lapin du haut d'un arbre.
72 Mais nous étions bien mal cachés
Toutes les cloches à la ronde
Nous ont vus du haut des clochers
Et le disent à tout le monde.
Apollinaire, Alcools, « Les cloches ».
73 Du haut de la tour décharnée, une voix descendit alors qui n'était peut-être qu'un soupir du vent d'automne dans les pierres.
G. Duhamel, Compagnons de l'Apocalypse, XXI.
♦ ☑ (1648). Du haut en bas : de la partie la plus haute à la partie la plus basse. || Nettoyer, visiter une maison du haut en bas (→ De la cave au grenier). ⇒ Partout. || Du haut en bas de l'échelle (→ fig. État, cit. 136). || Gangrener (cit. 3) du haut en bas. || Du haut jusqu'en bas. Vx. || Du haut jusques en bas.
74 Et je vous verrais nu du haut jusques en bas,
Que toute votre peau ne me tenterait pas.
Molière, Tartuffe, III, 2.
75 (…) il avait exigé, du haut en bas de sa maison, d'épais tapis.
Colette, la Fin de Chéri, p. 19.
♦ Fig. || Regarder qqn du haut en bas, l'examiner avec dédain, avec mépris. ⇒ Toiser. || Traiter qqn du haut en bas, avec mépris et arrogance. — REM. On dit plutôt de nos jours regarder, traiter qqn de haut en bas (→ infra, III., C., 1.; supra cit. 127).
76 Cela s'appelle, en vérité, se moquer du monde. Mais s'il lui est permis, comme à tout homme persuadé, de traiter du haut en bas les incrédules, il n'est pas défendu aux incrédules de lui exposer modestement leurs doutes.
Voltaire, Colimaçons du R. P., IIIe lettre.
76.1 Il reste à Philibert de constituer le comité de patronage. Le plus simple, c'est de frapper au plus haut : si le président de la Chambre et celui du Sénat trouvent les statuts honorables, quel ministre oserait ne pas ajouter son nom au leur ?
Alain Bosquet, les Bonnes Intentions, p. 100.
76.2 (…) dans les entreprises les salaires du haut sont souvent des revenus du capital ou d'entreprise.
A. Sauvy, Croissance zéro ?, p. 304.
♦ Le haut, le bas d'une hiérarchie. — ☑ Loc. Le haut de gamme. || Un produit haut de gamme. ⇒ Gamme.
77 Il y aura des hauts et des bas, mais les choses ne peuvent pas ne pas s'arranger.
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 32.
78 Moi, j'ai trente-six ans, j'ai pas toujours rigolé. Il y a eu des hauts et des bas. Mais j'ai vécu.
Sartre, le Sursis, p. 264.
78.1 (…) il faut lutter contre cette impression de détresse, d'écroulement… c'est de l'énervement, la contrepartie de l'excitation de tout à l'heure, elle a souvent de ces hauts et de ces bas, elle passe si facilement d'un extrême à l'autre…
N. Sarraute, le Planétarium, p. 12.
78.2 La patronne de « Coca » m'a assuré que Liliane était une bonne cliente, dont la trésorerie pouvait avoir des hauts et des bas, mais qu'elle finissait toujours par régler ses factures.
René Floriot, La vérité tient à un fil, p. 67.
78.3 (Cette lassitude en moi, ces jours-ci, qui vient des profondeurs de l'être. Je lui cherchais des explications rassurantes. On a ainsi des hauts et des bas. Mais lorsque l'on tombe toujours plus bas, lorsque c'est la chute libre du temps ?)
Claude Mauriac, le Temps immobile, p. 73.
a Vieux.
79 Sur un haut, vers cet endroit,
Était leur infanterie (…)
Molière, Amphitryon, I, 1.
80 Tenez, à parler franchement, j'aime mieux passer un an ou deux à vivre ainsi dans les hauts, sans rencontrer ni gouvernement, ni douanier, ni garde champêtre, ni procureur du roi, que de croupir cent ans dans votre marécage (c'est un paysan qui parle)
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 428.
80.1 Est-ce que tu pourras continuer à courir la montagne (…) quand la neige se sera mise dans les hauts, partout où elle peut tenir, comme la mauvaise mousse aux arbres.
C.-F Ramuz, Farinet ou la Fausse Monnaie, Éd. Rencontre, t. XIV, p. 131.
c (Dans certaines appellations géographiques). || Les Hauts de Meuse, de Moselle. || Le département des Hauts-de-Seine. Littér. || Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), roman de E. Brontë.
7 ☑ Loc. adv. (où haut et bas sont nominaux). Entre haut et bas : en parlant sans trop élever la voix. (Au sens de « sons intenses »; → ci-dessous, III., B., 3.).
80.2 Beaucoup mouraient, et les médecins, surchargés de travail, à court d'espérance, disaient entre haut et bas que cette grippe était la peste, concourant ainsi à aggraver le désarroi des gens.
Suzanne Prou, la Terrasse des Bernardini, p. 132.
8 (Haut, nom, dans des loc. adv.). → ci-dessous, III., C.
———
III Adv. (1080) ou dans des loc. adv.
A Adj. à valeur adverbiale.
1 (Dans un commandement). En position haute. — Anciennt. || Haut le bras !, commandement d'artillerie. || Haut le bois !, commandement de lever les piques. || Haut la barre !, commandement adressé au timonier.
81 — (…) Haut la barre ! — Haute est, répondaient les matelots.
Rabelais, le Quart Livre, XXII.
82 Chevalier, haut la herse et bas le pont-levis !
Je veux entrer. Je veux passer (…)
Hugo, la Légende des siècles, XIX, Welf…, 2.
83 Haut les cœurs, donc, confiance, et aiguisons nos baïonnettes.
♦ ☑ Mod. Haut les mains !, sommation faite à un adversaire de lever les mains ouvertes (pour l'empêcher d'user de ses armes). || Haut les mains ! C'est un hold-up ! (cit. 1).
84 (…) il entendit derrière lui : « Haut les mains ! » Katow, par la fenêtre ouverte sur la coursive, le tenait en joue.
Malraux, la Condition humaine, 21 mars 1927, 4 h. 1/2 matin.
2 ☑ Haut la main : la main en position haute. || Mener un cheval haut la main, en tenant la bride haute (I., B., 1.). Fig. Avec autorité, en surmontant aisément tous les obstacles. || L'emporter, gagner, vaincre haut la main, sans effort, largement.
85 — Vous l'auriez guéri haut la main. — Sans doute, quand il y aurait eu complication de douze maladies.
Molière, Monsieur de Pourceaugnac, II, 1.
86 Vous gagneriez votre procès haut la main : car Guignes-la-Putain se trouve située dans une coutume qui vous est tout à fait favorable (…)
Voltaire, Dialogues, II, Un plaideur et un avocat.
3 ☑ Haut le pied. a Vx. En levant le pied (pour mieux courir, pour s'enfuir). || « Allez-vous-en, haut le pied » (Académie, 1694). || « Ce banqueroutier a fait haut le pied » (Littré). — REM. En ce sens on dit aujourd'hui lever le pied. — Exclam. || Haut le pied ! : fuyons.
87 (…) le cheval lui desserre
Un coup, et haut le pied.
La Fontaine, Fables, XII, 17.
88 Il s'agit d'aller au pas accéléré si nous voulons être à table en même temps que les autres. Haut le pied ! Saute, marquis ! là donc ! bien. Vous franchissez les sillons comme un véritable cerf !
Balzac, Adieu, Pl., t. IX, p. 750.
b Vieilli. || Haut le pied (en fonction d'adj.) : en parlant d'un cheval, Non monté, non chargé. || Cheval, mulet haut le pied : bête de rechange qui suit sans être montée. — N. m. (invar.) :
89 Puis, dans un dernier flot de poussière, ce furent les haut-le-pied, les hommes et les chevaux de rechange (…)
Zola, la Débâcle, I, II.
c (Ch. de fer). || Machine, locomotive haut le pied, qui circule sans être attelée à un train. || Train haut le pied : train de matériel vide.
89.1 (…) à l'aube nous réveille le sifflet de la locomotive haut-le-pied qui nous servira de voiture particulière.
Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 140.
B Adv.
1 (1119). En un endroit, un point haut sur la verticale. || Monter, voler, planer, sauter haut, plus haut, très haut (→ Bondir, cit. 4; cabriole, cit. 2; comprimer, cit. 10; fraîcheur, cit. 5). || Être haut perché. || Être, demeurer, mettre, tenir, lever haut, plus haut, très haut (→ Blaireau, cit. 2; canal, cit. 12; épais, cit. 20; essor, cit. 1; filet, cit. 10; fléau, cit. 1). ⇒ Élever, hisser, jucher, monter. ☑ Être pendu haut et court. || Jupe haut relevée. || Cheval haut monté. — Le bateau pouvait remonter plus haut (vers l'amont, la source). → Envasement, cit.
90 Madame à sa tour monte
Si haut qu'elle peut monter.
Chanson de Malbrough, 4e couplet.
91 Tous les yeux s'étaient levés vers le haut de l'église (…) sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, X, IV.
92 Enfin, de son vil échafaud,
Le clown sauta si haut, si haut,
Qu'il creva le plafond de toiles (…)
Th. de Banville, Odes funambulesques, Le saut du tremplin.
93 Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse.
Verlaine, Romances sans paroles, Beams.
94 (…) indifférente à tout ce qui fait le souci des passants, elle se troussait assez haut (…)
André Suarès, Trois hommes, « Ibsen », VI.
95 Il y a des femmes qui ont les seins haut placés et d'autres au contraire qui les ont situés assez bas (…)
P. Richer, Nouvelle anatomie artistique, p. 175.
♦ Porter haut. || Porter haut la tête (→ Attitude, cit. 18). || Cheval qui porte haut, qui va fièrement en tenant la tête haute. || Porter haut son cheval, le faire marcher la tête haute.
96 Les jeunes garçons qui commencent a monter a cheval, quand ilz sentent leur cheval porter un peu plus haut, ne serrent pas seulement les genoux, ains (mais) se prennent a belles mains a la selle.
97 (Les pingouins royaux) marchent très droits, avec une allure pompeuse. Ils portent la tête très haut, avec leurs ailes pendantes, comme deux bras (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon Pym, XIV.
♦ ☑ Fig. Porter haut la tête : être fier. — ☑ Vieilli. Le porter haut, en parlant de quelqu'un qui « fait l'homme de qualité, qui fait une grande dépense et au-dessus de sa condition » (Trévoux); d'où : se montrer fier et hautain.
98 Je vous trouve un esprit bien plein de vanité,
Si de cette créance il peut s'être flatté (…)
Détrompez-vous, de grâce, et portez-le moins haut (…)
Molière, le Misanthrope, V, 4.
99 Ce seigneur avait une fierté convenable à un homme qui portait tant de noms. Il parlait aux hommes avec le dédain le plus noble, portant le nez si haut, élevant si impitoyablement la voix, prenant un ton si imposant, affectant une démarche si altière, que tous ceux qui le saluaient étaient tentés de le battre.
Voltaire, Candide, XIII.
2 En un point reculé dans le temps. ⇒ Loin. || Origine qui remonte haut. ⇒ Ancien (cit. 1). || Si haut qu'on remonte dans l'histoire. || Remonter plus haut, reprendre les choses de plus haut, dès l'origine des faits.
100 Quelque haut qu'on puisse remonter pour rechercher dans les histoires les exemples des grandes mutations (…)
Bossuet, Oraison funèbre de Henriette de France.
101 (…) l'exposition historique de l'ordre dans lequel nos connaissances se sont succédé, ne sera pas moins avantageuse pour nous éclairer (…) Pour ne point remonter trop haut, fixons-nous à la renaissance des lettres.
D'Alembert, Disc. préliminaire de l'Encycl., Œ., t. I, p. 55.
♦ Plus haut : précédemment (dans l'ordre de déroulement de la lecture d'un texte). ⇒ Ci-dessus, supra. || Reportez-vous plus haut, voir plus haut. ⇒ Référence.
102 Comme on a pu le remarquer dans ce qui a été dit plus haut, le logis était distribué de telle sorte (…)
Hugo, les Misérables, I, II, V.
3 (1080, Chanson de Roland). À haute voix, d'une voix forte; avec intensité. ⇒ Fort, fortement, intensément. || Parler haut. || Parlez plus haut, moins haut ! (→ Égosiller, cit. 1). || Crier très haut (→ Étouffer, cit. 20). Ellipt. || Plus haut ! : parlez plus haut — Entre haut et bas (cit. 84.1) : d'une voix mesurée, entre la voix haute et la voix basse. — Par métaphore. || La nature, les sens parlent plus haut que la raison (→ Farouche, cit. 15).
103 Vous me répondrez qu'il est un peu sourdaut,
Et que c'est déplaisir en amour (de) parler haut (…)
Ronsard, Pièces retranchées, Continuation des Amours.
104 Il a déjà appris l'affaire, et elle lui tient si fort en tête, que tout seul il en parle haut.
Molière, Scapin, I, 4.
105 Si quelquefois il est lésé (…) il crie haut; si c'est le contraire, il crie plus haut (…)
La Bruyère, les Caractères, X, 12.
♦ Tout haut (plus cour.). || Parler tout haut et tout seul. → Exutoire, cit. 2. || Se faire remarquer en parlant un peu trop haut. → Causer, cit. 2. || Lire, déclamer tout haut. → Entrecouper, cit. 2.
106 — Monsieur, reprit Jean Valjean, je voudrais vous dire un mot en particulier. — Tout haut ! parle tout haut ! répondit Javert; on me parle tout haut à moi ! Jean Valjean continua en baissant la voix : — C'est une prière que j'ai à vous faire (…) — Je te dis de parler tout haut. — Mais cela ne doit être entendu que de vous seul (…)
Hugo, les Misérables, I, VIII, IV.
♦ Ellipt., avec un verbe non déclaratif (sous-entendu en parlant). ☑ Penser tout haut : ne pas garder ses pensées pour soi, les exprimer sans crainte et sans réticence.
107 Une société peu nombreuse, et qui s'aime,
Où vous pensez tout haut, où vous êtes vous-même (…)
J.-B. Gresset, le Méchant, IV, 4.
108 Ce que je te demande simplement, c'est de ne plus jamais te taire ! Pense avec moi tout haut.
Paul Bourget, Un divorce, VII, p. 250.
♦ Spécialt. À haute voix et sans craindre de se faire entendre, sans ambages. (Surtout dans : bien haut, tout haut). ⇒ Franchement, hautement, nettement, ouvertement, publiquement. || Je le dirai bien haut, s'il le faut. ⇒ Clamer (→ Face, cit. 65). || Annoncer bien haut (→ Faire, cit. 66). || Exprimer tout haut ce que chacun murmure tout bas (→ Général, cit. 14). ☑ Parler haut et clair, haut et net.
109 (…) je vous dirai haut et net
Que je craindrai fort peu la honte.
Corneille, Poésies diverses, 28.
110 (…) j'avouerai tout haut, d'une âme franche et nette (que…)
Molière, les Femmes savantes, I, 2.
111 C'étaient des choses dont on ne devait pas causer tout haut, personne n'avait besoin de savoir ce qu'ils pensaient là-dessus.
Zola, la Terre, I, V.
♦ À haute voix et de façon arrogante ou provocante. || Vous parlez bien haut, vous feriez mieux de le prendre sur un autre ton !
112 Si je parlais trop haut, je trouverais fort bon
Qu'avec quelques soufflets il (mon mari) rabaissât mon ton.
Molière, les Femmes savantes, V, 3.
113 Comment vous nommez-vous, monsieur, qui parlez si haut ?
Voltaire, l'Ingénu, IX.
♦ ☑ Fig. Le prendre haut, bien haut : se montrer arrogant ou présomptueux (→ Céder, cit. 15; et infra, C., De haut).
114 Mais, mon petit Monsieur, prenez-le un peu moins haut.
Molière, le Misanthrope, I, 2.
114.1 M. Chèbe, lui, le prit de très haut, avec des phrases, des airs de tête, rapportant tout à sa personne, selon son habitude.
Alphonse Daudet, Fromont jeune et Risler aîné, p. 154.
♦ ☑ Loc. Vx. C'est un homme à qui il ne faut pas dire plus haut que son nom, « c'est un homme qui s'offense aisément » (Littré).
115 (…) il s'est laissé emmener au bagne tranquillement. À son retour, il est venu s'établir ici sous la protection de monsieur le curé; personne ne lui dit plus haut que son nom : il va tous les dimanches et les jours de fêtes aux offices, à la messe.
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 661.
116 Il mange haut et avec grand bruit (…)
La Bruyère, les Caractères, XI, 120.
♦ Monter haut (dans le registre des sons) : atteindre des notes élevées, aiguës. || Le soprano monte plus haut que le contralto; le contre-ténor plus haut que le ténor. || Attaquer un air un ton, un demi-ton trop haut.
4 (V. 1145). À un haut degré de puissance, à un haut degré de l'échelle sociale. || Des personnes haut placées (→ Échelle, cit. 13). || Un ambitieux qui cherche à se hisser plus haut (→ Épiscopat, cit. 2). || Ce prince a porté, élevé bien haut la grandeur (cit. 11) de son royaume. || Ce n'est pas un parti pour lui, il prétend, il vise trop haut. ⇒ Présomptueux.
117 Chacun tremble sous toi, chacun t'offre des vœux,
Ta fortune est bien haut, tu peux ce que tu veux (…)
Corneille, Cinna, V, 1.
118 Dans quelques jours vous pouvez me faire trancher la tête; tuez-moi, mais ne me calomniez pas : vous êtes placé trop haut pour descendre si bas.
Balzac, les Ressources de Quinola, IV, 2.
5 À un haut degré sur l'échelle des prix et des valeurs cotées. || Monter haut : s'élever à un prix considérable. || La dépense monte haut, plus haut que je ne pensais. || Pousser très haut les enchères.
119 (…) s'ils décidaient de pousser l'enchère beaucoup plus haut, il fallait leur faire bien mesurer le risque qu'ils lui demandaient, à lui Haverkamp, d'assumer à leur place.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, p. 76.
6 (Abstrait). À un haut degré sur l'échelle des valeurs (intellectuelles, esthétiques, morales…). || Jamais cet orateur ne s'est élevé aussi haut (→ Froideur, cit. 2). || C'est une œuvre que je mets très haut. || Admiration excessive (cit. 4) qui place un écrivain trop haut. || En s'élançant trop haut on est sujet aux chutes (cit. 13). || Estimer (cit. 21) très haut certaines qualités.
120 (…) je n'ai jamais vu porter si haut l'élégance de l'ajustement.
Molière, les Précieuses ridicules, 9.
121 Il fallait, s'il était possible, le placer si haut, ce drapeau, que la terre entière le vît, que sa flamme tricolore ralliât les nations. Reconnu comme le drapeau commun de l'humanité, il devenait invincible.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., II, IV.
122 Ses lettres étaient de quelqu'un qui souffre, mais plaçant trop haut sa Marthe pour la croire capable de trahison.
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 67.
123 (Katherine Mansfield) était si loin de notre monde, déjà si détachée, si pure et montée si haut qu'il ne peut s'agir que de vénération et de respect.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 461.
C Loc. adv.
1 ☑ (V. 1175). De haut : d'un lieu, d'un point haut sur la verticale. || Voir, distinguer qqch. de haut, de plus haut, de très haut (→ Fresque, cit. 6). — ☑ Loc. (1580). Tomber de haut : au fig., subir une grave désillusion; aussi, éprouver de graves revers. — Fig. || L'homme est d'autant plus misérable qu'il est tombé de plus haut (→ Argument, cit. 2, Pascal). — Juger, arbitrer (cit. 3) de haut (→ Engager, cit. 17). || Dominer de haut, de très haut (→ au fig. Brio, cit. 4). || Voir les choses de haut, d'un peu haut, d'une vue générale et sereine.
124 Il avait donc échelonné sa brigade de telle façon que, vue de haut et de loin, vous eussiez dit le triangle romain de la bataille d'Ecnome (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, X, IV.
125 (…) on ne voit que tours sacrées émergeant des palmes, tellement que, de si haut, l'on dirait la multiplication des terriers des taupes dans un champ d'herbages.
Loti, l'Inde (sans les Anglais), IV, I.
126 (…) si haut que nous nous placions pour juger notre temps, l'historien futur le jugera de plus haut encore; la montagne où nous pensons avoir fait notre nid d'aigle ne sera pour lui qu'une taupinière (…)
Sartre, Situations II, p. 42.
♦ ☑ Le prendre de haut, de très haut : réagir avec arrogance.
♦ ☑ (1268). De haut en bas. S'emploie dans les mêmes sens que du haut en bas mais ne peut être suivi d'un complément; on ne dit pas de haut en bas de la maison, mais du haut en bas de… — Regard plongeant de haut en bas. || Le fémur (cit. 1) se dirige obliquement de haut en bas. → aussi Du haut en bas, ci-dessus B.; supra cit. 76. — Examiner qqn de haut en bas, de la tête aux pieds, complètement. || Regarder, traiter qqn de haut en bas, avec dédain, arrogance (→ supra, II., 3.).
127 (…) une (…) de ces femmes qui (…) regardent un chacun de haut en bas.
Molière, l'Impromptu de Versailles, 1.
128 (Ces dragons de vertu qui)
Prennent droit de traiter les gens de haut en bas.
Molière, l'École des femmes, IV, 8.
2 ☑ (V. 1120, en halt). En haut : dans la région, la partie haute, la plus haute. || Aller, monter en haut (→ Âme, cit. 3). || Il loge en haut et moi en bas. || S'ouvrir en haut (→ Cave, cit. 4). Dans une description. || En haut, telle chose… (→ Bouquet, cit. 2; cape, cit. 6; coque, cit. 7). — Tapissé depuis (cit. 24) en haut jusqu'en bas. || Gilet (cit. 1) boutonné jusqu'en haut. || Tout en haut : au point le plus haut. || Le livre est sur le rayon d'en haut (→ Grandeur, cit. 15). — Spécialt. Dans le ciel. || Étoile (cit. 12) qui brille en haut. — (1690). || Par en haut : par le haut. || Prenez par en haut.
129 (Il) monte en haut, en une chambre où (…)
Racine, Remarques sur l'Odyssée, II.
130 Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.
Hugo, la Légende des siècles, II, « Booz endormi ».
♦ Fig. Dans les régions supérieures (socialement, moralement). || Épuration (cit. 2) qui frappe en haut. || « Le peuple est en haut… » (→ Foule, cit. 14, Hugo).
130.1 Ses disciples dogmatiques (de Lénine) et autoritaires traduisirent cette thèse en proclamant que la conscience révolutionnaire devait être apportée à la base du dehors, et sa propre expérience d'en haut, par le Parti et ses chefs.
Roger Garaudy, Parole d'homme, p. 198.
130.2 L'expérience a prouvé que les révolutions qui se font par en haut, et non par en bas, par la base, ne mettent pas fin aux aliénations, mais au contraire les perpétuent.
Roger Garaudy, Parole d'homme, p. 200.
♦ En direction du haut. || Regarder en haut. || Tirer, pousser en haut : élever, enlever, lever. || Mouvement de bas en haut.
♦ Adv. Vx. || En-haut, enhaut. || Mettre des fleurs en enhaut, en en-haut (cf. Molière, le Bourgeois gentilhomme, II, 5).
130.3 Il y avait plus de deux heures que les Vêpres étaient finies, — car c'était dimanche, ce jour-là, — et le nuage d'encens qui forme longtemps un dais bleuâtre dans l'en-haut des voûtes du chœur, après les Offices, s'y était évaporé.
Barbey D'aurevilly, les Diaboliques, « À un dîner d'athées ».
3 ☑ Loc. prép. En haut de : dans la partie supérieure de… || Tout en haut de l'estrade (→ Bloquer, cit. 3). || Fanal (cit. 2) en haut du mât. || Dessin en haut de la page, en haut de page. || Habiter en haut de la ville.
131 Le jardin de ma grand-mère, suspendu en haut d'un mur, dominait l'avenue Garibaldi.
J. Chardonne, l'Amour du prochain, p. 95.
4 ☑ (1669, « du ciel »). D'en haut : de la partie haute, de la région supérieure. || Les dents d'en haut (→ Articuler, cit. 10; bout, cit. 5). || Pièce où la lumière vient d'en haut. || On a d'en haut une vue admirable.
132 Il voyait d'en haut les truands, pleins de triomphe et de rage, montrer le poing à la ténébreuse façade (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, X, IV.
♦ Fig. Du ciel, de Dieu. || Grâce (cit. 26), disgrâce d'en haut (→ Attirer, cit. 34). || Message, inspiration d'en haut. || Âme éclairée d'en haut. — D'une autorité supérieure. || Des instructions, des ordres qui viennent d'en haut. || Le mauvais exemple vient d'en haut.
133 Mes prières n'ont pas le mérite qu'il faut
Pour avoir attiré cette grâce d'en haut (…)
Molière, Tartuffe, III, 3.
134 Il a connu la sagesse que le monde ne connaît pas; cette sagesse « qui vient d'en haut, qui descend du Père des lumières », et qui fait marcher les hommes dans les sentiers de la justice.
Bossuet, Oraison funèbre de Michel Le Tellier.
135 Ne valait-il pas mieux croire à un miracle de la Providence, à une inspiration d'en haut qui était venue à sa mère juste à ce moment, en récompense de la contrition véritable du pécheur ?
Aragon, les Beaux Quartiers, I, X.
5 (Vx). || Par haut : en haut. || « En haut, par haut, façons de parler adverbiales, qui désignent un endroit plus élevé que celui où l'on est » (Trévoux).
♦ ☑ Loc. Aller (cit. 15) par haut : vomir. || Aller par haut et par bas.
6 Là-haut. ⇒ Là.
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CONTR. Bas. — Petit. — Baissé. — Moderne, récent. — Faible. — Modeste. — Mesquin. — Abîme, bas, base, culot, fond. — Bas. — Près, récemment. — Infra.
DÉR. 1. Hautain, hautement, hautesse, hauteur, hautin. — V. Hauturier.
COMP. Contre-haut (en). Passe-haut. — Haut-commissaire, haut-commissariat (V. Commissaire, commissariat), hautbois, haut-de-chausses, haut-de-côtelettes, haut-de-forme, haute-contre, haute-fidélité, haute-lissier, haut-fond, haut fourneau (V. Fourneau), haut-le-cœur, haut-le-corps, haut-parleur, haut-pendu, haut-relief, hauts-parcs.
HOM. Au, aux, aulx, eau, ho, o, o', ô, oh, os (plur.). — (Du fém.) Hôte; formes du v. ôter.
Encyclopédie Universelle. 2012.